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  Lieutenant-Colonel Damidaux Charles

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avz94
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MessageSujet: Lieutenant-Colonel Damidaux Charles      Lieutenant-Colonel Damidaux Charles EmptyMer 27 Sep 2023 - 23:37

Bonsoir,

voici une photo du Lieutenant-Colonel Damidaux Charles Joseph sortie dans la presse (L’Éclaireur Illustré) en janvier 1937,il était alors à la Direction de l'Infanterie au ministère de la Guerre. Né le 29 mars 1891 à Ruisseau de Bouligney et décédé le 11 mai 1980 à Nice. Nommé Lieutenant-Colonel le 25 décembre 1934. En mars 1938 il y a un Lieutenant-Colonel au 503ème RCC et en avril 1938 un à l'E.M. du conseil supérieur de la Guerre, s'agit-il de la même personne ? en 1940 un Colonel Damidaux est prisonnier à Colditz là aussi s'agit-il de la même personne ?

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Cordialement
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MessageSujet: Re: Lieutenant-Colonel Damidaux Charles      Lieutenant-Colonel Damidaux Charles EmptyJeu 28 Sep 2023 - 19:07

Bonsoir,
Avec l'autorisation du webmestre du site non-officiel de l'ESG, je vous livre ci-dessous un extrait de la biographie de Charles-Joseph Damidaux établie d’après son dossier (14 YD 971).
Vous y trouverez certainement une réponse à vos questions.
Cordialement.
A
 
 
Charles-Joseph Damidaux est né le 29 mars 1891 à Bouligney (Haute-Saône) de Charles, et de Sophie Barret.
Engagé volontaire le 6 avril 1909 comme soldat de deuxième classe au 26e régiment d’infanterie, à Nancy, il est nommé caporal le 6 octobre 1909, sergent le 1er octobre 1910, et sergent-fourrier le 11 mai 1912. La même année, il suit les cours de l’École de tir du camp de La Valbonne où il obtient, pour ses résultats, un témoignage de satisfaction du ministre de la Guerre.
Remis sergent le 11 octobre 1912, il peut se présenter au concours d’entrée à l’École militaire d’infanterie de Saint-Maixent où il entre comme aspirant le 1er octobre 1913. La scolarité ayant été interrompue par la mobilisation, il est nommé sous-lieutenant le 7 août 1914 et affecté au 69e régiment d'infanterie, à Nancy. Engagé en couverture, puis dans la bataille de Morhange et dans les combats du Grand-Couronné, il est blessé par balle à la jambe gauche le 5 septembre 1914 à Vitrimont.
Revenu au front en plein bataille de l’Yser, à peine guéri, il prend le commandement de la 9e compagnie avec laquelle il est blessé par balle au bras gauche le 17 novembre 1914 à Pilkem ; il est évacué une seconde fois. Jugé brave, énergique, il est promu lieutenant à titre temporaire le 18 novembre 1914 puis à titre définitif le 5 mai 1915.
Revenu à son poste en Artois, il est blessé par balle au pied droit le 12 mai 1915 à Neuville-Saint-Vaast, évacué, hospitalisé, et cité à l’ordre de la 10e armée. Le 15 août 1915, il est fait chevalier de la Légion d'honneur avec une citation à l'ordre de l'armée.
Après avoir rejoint son unité en Champagne, il prend part à la bataille de Verdun où il est promu capitaine à titre temporaire le 17 mars 1916. Dans la nuit du 3 au 4 avril, une reconnaissance, exécutée sous ses ordres sur la partie sud-est de Malancourt, rapporte dans nos lignes un canon de 37 et cinquante cartouches. Elle a fait sauter avec des pétards de mélinite un canon de 47 qui, placé sous casemate blindée, n’a pu être transporté.
Fait prisonnier pendant l’attaque allemande du 5 avril 1916, il est interné en Allemagne. Il est nommé capitaine à titre définitif le 31 décembre 1916. Après plusieurs tentatives infructueuses qui lui valent chaque fois des punitions sévères, dont une fois trois mois de prison pour avoir fait à la police de fausses déclarations, il réussit à s’évader d’Allemagne en août 1918 et à gagner la Hollande puis la France le 4 septembre 1918.
Son attitude courageuse en captivité lui vaudra une citation à l’ordre de la 11e division d’infanterie le 10 janvier 1919 et la médaille des Évadés le 12 octobre 1927 avec une citation à l’ordre de l’armée.
Après avoir suivi les cours du centre d’instruction de Saint-Cyr, il revient au 69e où il prend le commandement du 3e bataillon. Estimant qu’il est arrivé trop tard pour pouvoir exercer en France son inlassable activité, il demande à continuer la lutte dans les troupes tchécoslovaques. Finalement détaché à l’armée polonaise le 9 janvier 1919, il part pour la Pologne le 21 mai avec le 13e régiment d'infanterie polonais. Le 25 avril 1920, il est affecté au 2e bureau de la mission militaire française en Pologne ; connaissant plusieurs langues, en particulier l’allemand et le polonais, il est chargé du service de la presse qu’il dirige en maître.
Classé pour ordre au 24e régiment d'infanterie le 29 novembre 1920, il passe à la commission militaire interalliée de contrôle à Berlin. Employé au centre d’information, il apporte la même ardeur au travail et les belles qualités qui l’ont fait apprécier dans son emploi précédent.
Ayant demandé à se présenter à l’École supérieure de guerre, il rentre en France le 31 décembre 1921, et, le 9 janvier 1922, il est affecté au 51e régiment d’infanterie. Reçu au concours d’entrée à l’École supérieure de guerre le 2 mai 1922, il va accomplir ses stages préliminaires au 9e régiment de chasseurs, au 508e régiment d'artillerie spéciale, et au 25e régiment d'artillerie. Le 1er octobre 1922, il est classé pour ordre au 104e régiment d'infanterie.
Entré à l’École supérieure de guerre le 5 novembre 1922, il en sort le 31 octobre 1924 avec le brevet d’état-major. Le général Bineau le note ainsi en fin de stage : « Officier intéressant et sympathique, plein de correction, de franchise et de droiture. A bien réussi à l’école et devra faire un très bon officier d’état-major. Polyglotte distingué, possède à fond la langue allemande, parle couramment l’anglais et le polonais. »
Il est ensuite affecté comme stagiaire à l’état-major de l’armée du Rhin, à Mayence, où il s’affirme dès le début comme un excellent officier d’état-major.
Désigné sur sa demande pour le Maroc, il est affecté le 23 juillet 1925 à l’état-major de l’infanterie de la 11e division d’infanterie, au moment où celle-ci se forme d’éléments divers venus de France et de Tunisie et constitue la 1re division de marche. Le 23 novembre 1925, il est cité à l’ordre de l’armée pour les opérations dans la vallée de l'Ouizert.
Affecté à l’état-major de la 35e division le 6 décembre 1925, il passe le 26 janvier à l’état-major de la 128e division d’infanterie (général Dosse) puis le 24 mars à l’état-major de la 3e division de marche (général Dosse) où il dirige remarquablement le 3e bureau pendant les opérations de 1926. Noté à l’issue comme un officier de valeur exceptionnelle, il mérite en outre deux citations à l’ordre de l’armée, le 19 juin 1926 et le 14 novembre 1926.
Le 7 novembre 1926, il est réaffecté à l’état-major de l’armée du Rhin où il remplit pendant trois ans, avec un tact parfait, une sûreté de jugement précieuse, et une rare discrétion, une fonction de confiance auprès du général Guillaumat. A plusieurs reprises, il est détaché auprès de l’état-major de l’armée britannique et s’y fait également hautement apprécier. Il est fait officier de la Légion d'honneur le 7 juillet 1927 et promu chef de bataillon le 25 décembre 1928.
Le 31 octobre 1929, il est affecté au 170e régiment d’infanterie dont il commande le 3e bataillon, détaché à Remiremont. Payant beaucoup de sa personne, il sait obtenir de ses subordonnés le rendement maximum « avec le sourire » suivant sa devise ; il fait de son bataillon une unité de tout premier ordre, toujours prête à supporter les plus dures fatigues, et la mieux instruite du régiment. Le 16 novembre 1931, son temps de commandement terminé, il est mis à la disposition du chef de corps.
Désigné pour l’état-major de la 20e région, il ne rejoint pas et retrouve le 10 décembre 1931 l’état-major du général Guillaumat, membre du conseil supérieur de la Guerre. Le général Fagalde, chef d'état-major, le note ainsi : « Toujours prêt à se donner à plein, tout entier, et avec bonne humeur, à la tâche qui lui est assignée, d’un dévouement et d’un entrain qui ne se relâchent jamais, traitant à fond et avec une indiscutable compétence les questions à lui confiées, très franc, très droit, très loyal, excellent camarade à tous égards, le commandant Damidaux réalise le type parfait de l’officier d’état-major en lequel le commandement peut avoir toute confiance et auquel il peut confier les missions les plus délicates et les plus ardues. »
Le 1er août 1933, il est muté à la direction de l’infanterie. Sachant prévoir, concevoir large et réaliser avec souplesse, sans négliger le détail, ayant beaucoup d’initiative, il dirige brillamment la section des écoles. Il est promu lieutenant-colonel le 25 décembre 1934. Le 20 janvier 1937, il épouse Emma-Eugénie Trousson. Le 22 septembre 1937, il prend la fonction d’adjoint administratif au directeur de l’infanterie.
Le 21 février 1938, il quitte la direction de l’infanterie, où il ne laisse que des regrets, pour faire un stage au 503e régiment de chars de combat. Il y acquiert, avec une certaine connaissance technique du char, la connaissance exacte des servitudes du matériel et, partant, des conditions qui commandent son emploi tactique. Appelé à deux reprises à commander le régiment, il donne la grande mesure de son aptitude au commandement.
Après avoir suivi les stages préalables, il prend part aux travaux du Centre des hautes études militaires du 4 décembre 1938 au 27 mai 1939. Il y réussit très bien, et en fin de stage, le général Blanchard note comme « apte aux plus hautes situations de l’armée. » Il est promu colonel le 24 juin 1939.
Le 2 septembre 1939, il est mobilisé comme sous-chef d’état-major de la 7e armée. Le 18 octobre 1939, il remplace le colonel Campet à la tête du 92e régiment d'infanterie motorisé qui fait partie de la 25e DIM (général Molinié). Le 10 mai 1940, le 92e RI entre en Belgique, où il prend part aux durs combats des débouchés nord d’Anvers. Il participe à la bataille de l’Escaut avant d’être encerclé dans les faubourgs de Lille du 25 au 30 mai 1940. Malgré des pertes très lourdes, il résiste pendant quatre jours, jusqu’à épuisement de ses munitions. Dans ces combats, le colonel Damidaux met en relief la personnalité très marquée qu’il avait affirmée au cours de la Première guerre mondiale : sentiments élevés, énergie morale, esprit de décision et d’initiative, goût des responsabilités, sang-froid légendaire au feu. Ces qualités en font un animateur exerçant sur sa troupe un incomparable prestige ainsi qu’il en apporte la preuve le 14 mai en avant d’Anvers et du 22 au 26 mai sur le canal de la Sensée. Le 15 novembre 1940, il sera cité à l’ordre de l’armée.
Fait prisonnier le 31 mai 1940 à Lille, transféré en Allemagne, il est interné à l’OFLAG IV-D au camp d’Elsterhorst où il prépare aussitôt son évasion. Évadé le 29 mars 1941 avec le colonel Monne, il est repris deux jours plus tard. Après l’échec d’une deuxième tentative d’évasion, il est envoyé à la citadelle de Colditz, puis dans un camp de la Baltique, où il est libéré en mai 1945 par les troupes américaines. Durant cette période, il est fait commandeur de la Légion d'honneur le 30 décembre 1943, et promu général de brigade par le gouvernement de Vichy le 10 août 1944 (rang du 1er janvier 1944).
Libéré par les Alliés et rapatrié le 24 mai 1945, il est placé en congé de captivité, puis en congé de convalescence. Le 28 août 1945, après examen de son dossier par la commission d’épuration et de réintégration des personnels militaires, il est maintenu général de brigade (rang du 1er janvier 1944) et mis en disponibilité. Le 1er février 1946, il est promu général de division, dégagé des cadres sur sa demande, et placé dans la deuxième section des officiers généraux. Il est élevé à la dignité de grand-officier de la Légion d'honneur le 6 février 1950.
Le général de division Damidaux est décédé le 11 mai 1980 à Nice (Alpes-Maritimes).
Il était grand-officier de la Légion d’honneur, Croix de guerre 1914-1918 (3 citations), Croix de guerre 1939 (1 citation), Croix de guerre des théâtres d’opérations extérieurs (3 citations), médaille des Évadés, Croix du Combattant, médaille coloniale, médaille commémorative de la Grande guerre, médaille interalliée de la Victoire, médaille commémorative 1939-1945 avec agrafe « France », officier d’Académie, médaille d’argent de l’Éducation physique, Mérite militaire (Espagne), médaille de la Paix au Maroc (Espagne).
Il est l’auteur d’un livre intitulé Combats au Maroc 1925-1926 (1928).
Il était le gendre du général de division Eugène-Gervais Trousson (1872-1938)
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MessageSujet: Re: Lieutenant-Colonel Damidaux Charles      Lieutenant-Colonel Damidaux Charles EmptyJeu 28 Sep 2023 - 21:23

Bonsoir Alexandre,

merci à vous et au webmestre du site non-officiel de l'ESG pour cet extrait.

Cordialement
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