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 Positions défensives de la 7e DINA au sud de la Somme 05/06/1940

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DanTGN
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MessageSujet: Positions défensives de la 7e DINA au sud de la Somme 05/06/1940   Positions défensives de la 7e DINA au sud de la Somme 05/06/1940 EmptySam 8 Mar 2014 - 17:44

Salut à tous :

A cherché l'information sur les positions de différentes unités sur elle 7e DINA dans le Somme à un niveau de bataillon.

Merci pour les réponses et l'aide.
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RSCHERER
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RSCHERER


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MessageSujet: Re: Positions défensives de la 7e DINA au sud de la Somme 05/06/1940   Positions défensives de la 7e DINA au sud de la Somme 05/06/1940 EmptyDim 9 Mar 2014 - 7:42

Bonjour,

voici quelques éléments sur le 20° RTT.

Source : http://marister.rustoville.pagesperso-orange.fr/ecrits_en_francais/1940.htm

Citation :
Le 5 juin à Méricourt-sur-Somme.

La canonnade commence durant la nuit du 4 au 5. Cette fois, ce sont des 105 qui tombent sur le village et les Cateaux. Vers 4 heures il n’y a plus de conversation possible entre le P.C. du bataillon et les P.C. des compagnies, ni même avec le P.C. du régiment.

Vers 8 heures les obus arrivent au bois du Sart ; le capitaine Marty est blessé par éclat d’obus et passe le commandement du bataillon au lieutenant Kuntz qui tombe un peu plus tard atteint d’une balle au ventre. Le capitaine Avert viendra les remplacer la nuit suivante. Bouix est sur son arbre, mais ne distingue rien à travers la fumée. Deux téléphonistes de la 5ème compagnie partent sous le bombardement pour essayer de réparer les fils. Mais ils sont hachés en beaucoup d’endroits et tout raccord est impossible.

A 9 heures, Fiorini, sous-officier du P.C. de la 5ème compagnie réussit à gagner le P.C. du bataillon pour rendre compte que cette compagnie tient toujours, mais qu’elle est encerclée. Le lieutenant Antonini demande une contre-attaque pour la dégager. Mais il n’y a pas de chars et plus d’hommes disponibles. Le sergent et les téléphonistes essaient sans succès de rejoindre Méricourt-sur-Somme. Ils reviennent au P.C. du bataillon.

A 12 heures, l’ennemi est à 200 mètres du bois du Sart, mais il est arrêté par les fusils mitrailleurs de la C.A.2 et les 75. Pendant toute la matinée les obus ont fait de grands ravages à Méricourt-sur-Somme. Les 4 faces du point d’appui tombent l’une après l’autre. Le sergent Capietto est tué par un éclat de grenade, juste en fin de bataille, dans la première pièce de la maison Brohon. C’était, dira le médecin, une toute petite blessure d’aspect insignifiant, dans le dos, à gauche, entre l’omoplate et la colonne vertébrale. L’éclat a dû sectionner un gros vaisseau à la base du cœur. Peu après l’aspirant Santini est tué d’une balle au ventre en plaçant une mitrailleuse face au sud-est vers le chemin de la Bahote, après que le sergent Abbés Farik et le tirailleur Bouallag Tahar, servants d’une autre mitrailleuse qui était dans le jardin Bouchez et prenait ce chemin en enfilade, furent tués. La 5ème compagnie tira jusqu’à sa dernière cartouche. Quand le lieutenant Antonini se rendit, il ne restait plus qu’un seul sous-officier valide. Les blessés furent nombreux, mais les Allemands en eurent davantage encore, et le major Fournier a pansé dans l’école beaucoup plus des leurs que des nôtres. Ils eurent deux fois plus de morts que nous, (84 contre 42 entre le 25 mai et le 6 juin).

Le 6 juin, le P.C. du bataillon essaie sans succès de reconnaître le village et le bois où on n’entend plus de fusillade. A minuit, le bataillon reçoit l’ordre de retraite sur l’Avre. A noter que, dans l’ensemble, la 7ème Armée tenait. On ne l’a fait replier que lorsqu’elle fut menacée sur ses 2 flancs par la suite du recul des unités voisines devant l’avalanche des blindés ennemis.


Au point d’appui des Cateaux.

Le 5 juin, au point d'appui des Cateaux, la 7ème compagnie contre-attaque et s’empare d’un minenwerfer, de deux mortiers, d’une mitraillette et de nombreux fusils. Mais l’ennemi l’écrase sous le feu de ses canons. Les pertes sont lourdes et les prisonniers nombreux. Bientôt on n’a plus d’eau, le baquet qui la contenait ayant été troué par les balles.

Le 6, ceux qui restent ont compris que le village est aux mains des Allemands.

Le 7, on comprend qu’il en est de même de Chuignolles, de Proyart et des bois du Sart.

Le 8 et le 9 juin les tirailleurs demeurent dans le bois, sans nourriture ni boisson, et sans ordres.

Le 9 au soir, le lieutenant Cuchet, père blanc d’Afrique, profitant d’un brouillard propice, prend sur lui d’ordonner le repli. Ils sont 18, qui essaient de gagner Harbonnières. Ils s’arrêtent pour boire et dormir dans les joncs du marais de Morcourt.

Pendant la journée du 10 ils assistent, tapis dans les herbes, au passage de nombreux convois allemands. Le soir ils repartent.

Le 11, ils dévorent dans un bosquet, prés de Warvillers, quelques pommes de terre crues. Dans un village, prés de Roye, ils dévorent trois pots de confitures. Avec de grandes difficultés ils parviennent à traverser l’Oise, L’Aisne, la forêt de Compiègne, le canal de la Marne.

Le 23 juin, ils sont à Coulommiers. Là, ils se séparent en 3 groupes pour passer plus facilement inaperçus.

Enfin, le 4 juillet, le lieutenant, le sergent Ben Smida et le tirailleur Amiel arrivent en zone libre par Chagny, Chalon, Tournus et Valence, ayant parcouru plus de 400 kilomètres en territoire ennemi.

A Proyart et à Chuignolles.

A Proyart est le P.C. du 1er bataillon (commandant Recoura) dont la 1ère et la 2ème compagnie occupent aussi Chuignolles, le bois des Fillettes et le bois Saint-Germain depuis le 29 mai.

Dés le début de la bataille du 5 juin, le P.C. est en flammes et la réserve de vivres détruite. Le bataillon a devant lui une division. Bientôt les voitures et 12 chevaux sont carbonisés. Le dépôt de munitions saute, les armes automatiques sont détruites l’une après l’autre. Aucune liaison n’est possible avec le P.C. du 2ème bataillon au bois du Sart ni avec le P.C. du régiment à Harbonnières.

Tous les officiers sont successivement mis hors de combat, sauf le commandant, le lieutenant Pierson qui commande les mitrailleuses et le médecin Tixier. Les blessés affluent. On réussit à les évacuer.

Cependant on tient encore le 6 juin. On tient aussi à Chuignolles, où la 3ème compagnie (capitaine Arduin) résiste magnifiquement. Là, sont le sous-lieutenant Capieu, le sous-lieutenant Mohamed ben Béchir, le sergent Ali, le médecin auxiliaire Lherbier. Deux bataillons ennemis attaquent. On parvient un moment à les contenir, mais les munitions manquent et il faut se replier. Le sergent Ali couvre le repli avec son fusil mitrailleur, tandis que le médecin et les blessés sont dans une cave dont les explosions ont bouché les issues. Cinquante survivants réussissent à gagner Proyart où ils reprennent le combat.

Le 7 juin, les derniers tirailleurs sont retranchés dans le parc du château. Il ne leur reste bientôt plus qu’une caisse de grenades. A 14 heures, l’artillerie allemande est en position à 1 kilomètre de Proyart qui flanche sous une pluie d’obus. Il ne reste qu’une mitrailleuse en état de tirer, et le lieutenant Pierson la manœuvre lui-même. Les ennemis sont à 100 mètres du P.C. quand le lieutenant Recoura apprend la mort de cet officier.

C’est la fin.

Tandis que la compagnie prisonnière, est conduite au général allemand, le médecin Tixier enterre le Lieutenant Pierson. Un piquet de soldats allemands en armes assiste aux obsèques.

Le sous-lieutenant Capieu et quelques hommes attendent la nuit dans un champ de blé. Deux fois capturé et deux fois évadé l’officier parviendra à rejoindre son corps. Le soir l’artillerie française fait un tir de barrage, probablement pour protéger la retraite. Mais l’ordre de repli donné le 6 n’a jamais été reçu au 1er bataillon, pas plus qu’au bois des Cateaux.

Nous avons 37 morts à Proyart et 59 à Chuignolles. Beaucoup sont restés inconnus, et aussi à Méricourt-sur-Somme et aux Cateaux.

C’est qu’avant de monter en ligne les comptables avaient reçu l’ordre de détacher les plaques d’identité qui se trouvaient avec les livrets matricules et de les remettre aux hommes. Or, la plupart avaient gardé leur plaque dans leur porte-monnaie ou dans leur poche, et quelques-uns l’avaient attaché à leur poignet avec une ficelle ou un lacet.

Beaucoup furent égarées.




En espérant vous avoir aidé, cordialement
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DanTGN
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MessageSujet: Re: Positions défensives de la 7e DINA au sud de la Somme 05/06/1940   Positions défensives de la 7e DINA au sud de la Somme 05/06/1940 EmptyMar 11 Mar 2014 - 13:23

Une grande information, merci beaucoup.  Very Happy
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