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| L'artillerie française durant la 2nde GM | |
| | Auteur | Message |
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Imati Fusilier voltigeur
Nombre de messages : 3 Date d'inscription : 27/01/2009
| Sujet: L'artillerie française durant la 2nde GM Mar 27 Jan 2009 - 19:19 | |
| Bonjour,
je suis actuellement en train de faire un TPE avec deux de mes amis. Après réflexion nous avons choisis de nous orientez vers les canon et plus précisément le canon de 75mm modèle 1897. Personnellement je m'occupe de la partie Histoire de l'artillerie. Vient le moment où je m'occupe de l'après canon de 75mm, je me consacre donc a la seconde guerre mondial et a l'artillerie française aujourd'hui. Malheureusement malgré de longues recherches je n'est rien trouver. Puis je suis tombé sur ce forum où j'ai trouvé des choses très interessantes mais de trop grandes precision pour moi. C'est pourquoi je souhaite vous demander quelque renseignement sur l'état de l'artillerie française lors de la seconde guerre mondial et si possible aujourd'hui.
Merci d'avance.
Imati |
| | | agrignon Aspirant
Nombre de messages : 277 Date d'inscription : 21/11/2007
| Sujet: Re: L'artillerie française durant la 2nde GM Mer 28 Jan 2009 - 12:22 | |
| Bonjour, Un TPE sur l'artillerie? Quelle classe quel Lycée? Visitez d'abord le site : http://canonde75.free.fr Posez vos questions ensuite ! Armel GRIGNON |
| | | Imati Fusilier voltigeur
Nombre de messages : 3 Date d'inscription : 27/01/2009
| Sujet: Re: L'artillerie française durant la 2nde GM Mer 28 Jan 2009 - 13:10 | |
| Bonjour,
je suis en 1ere S à l'externat Sainte Marie de Lyon. Quant a ce site, ils nous a été d'une grande utilité mais malheureusement il ne parle que du canon de 75mm. Or je suis actuellement en phase de recherche sur l'artillerie française lors de la seconde guerre mondial et son état actuel aujourd'hui. Ma principale question est donc de savoir si vous pouvez me renseignez sur cette artillerie française ( grand canon de cette guerre, grande avancé technologique, classement de la France ...)
Merci d'avance.
Imati |
| | | Kouak Caporal-chef
Nombre de messages : 63 Age : 35 Localisation : Variable Date d'inscription : 01/12/2008
| Sujet: Re: L'artillerie française durant la 2nde GM Mer 28 Jan 2009 - 20:39 | |
| http://www.defense.gouv.fr/terre/decouverte/presentation/composantes/artillerie/artillerie
Aujourd'hui.
Tank Zone numéro 1 propose un article sur l'artillerie divisionnaire française en 1940, bon c'est un point précis, mais c'est large et ça conviendrait à un TPE.
Après il faudrait préciser...évoquer les modèles ? la répartition des pièces ? En terme d'évolution technologique, la plus importante est l'introduction du missile et de la roquette, ainsi que du radar, pour la désignation des cibles et le réglage des tirs. Mais l'apparition des pièces anti aériennes et anti char c'est aussi une évolution technologique avec de nouveaux concepts d'emploi et de nouveaux obus. |
| | | Stéphane Ferrard Colonel
Nombre de messages : 1052 Date d'inscription : 08/06/2007
| Sujet: Re: L'artillerie française durant la 2nde GM Jeu 29 Jan 2009 - 19:18 | |
| Pour l’artillerie française entre 1939 et nos jours, le sujet semble vaste et il l’est, mais on peut essayer de le rationnaliser.
Avant tout, les fondamentaux :
Le principe de base de l’artillerie a toujours été de tirer le plus vite, le plus loin et avec la plus grande précision, un projectile le plus puissant possible.
Sur le plan balistique, trois types de tir :
- Le tir tendu contre des objectifs visibles à découvert (infanterie, cavalerie, maçonnerie)
- Le tir courbe (obusiers) contre des objectifs masqués.
- Le tir plongeant (mortiers), principalement contre les retranchements et fortifications.
Ces fondamentaux perdurent aujourd’hui et ce, pratiquement depuis le Moyen Age.
Ceci étant dit :
En 1939/1940, l’artillerie française dispose d’une grande variété de canons essentiellement conçus avant la Première Guerre mondiale et pour certains modernisés.
Les calibres utilisés sont :
Artillerie de campagne :
- 75 mm modèle 1897
- 105 mm long modèle 1913
- 105 mm court modèles 1934 et 1935
- 155 mm court modèle 1917
Artillerie lourde longue:
- 145/155 mm de différents modèles
- 194 mm (sur chenilles)
- 220 mm
Artillerie lourde courte (obusiers et mortiers) :
- 220 mm
- 280 mm (sur chenilles et sur affût fixe)
- 370 mm
Artillerie sur voie ferrée : Différents modèles allant du 164 mm au 520 mm
Le tout formant une masse d’environ 11 000 matériels.
Par exemple : poids d’un obus de 75 mm : 5 kg, poids de l’obus de 155 mm : 45 kg
En 1940, l’artillerie française est donnée comme la première du monde occidental et représente une menace crainte des Allemands mais elle manque de mobilité et ses systèmes de transmissions sont désuets (téléphone de campagne). Toutefois, elle est réputée pour ses méthodes de tir et sa puissance. L’artillerie lourde ne jouera qu’un rôle effacé en mai/juin 1940, mais l’artillerie de campagne, beaucoup plus mobile portera des coups sévères à l’armée allemande.
L’armée d’Armistice ne sera autorisée qu’à conserver quelques dizaines de canons de 75 mm. Fin 1942, début 1943, l’artillerie française est rééquipée par les USA avec :
- Obusier de 105 mm HM 2
- Obusier de 155 mm M1917/18 (en fait un matériel français 155 court modèle 1917)
- Canon de 155 mm M 2 (en fait canon de 155 mm GPF français)
- Canon de 155 mm Long Tom (US à 100%)
En 1945, l’artillerie française dans le cadre de l’Alliance Atlantique puis de l’OTAN, retient deux calibres :
- Le 105 mm (HM 2)
- Le 155 mm (155 mm Long Tom)
Tous les matériels d’un calibre supérieur (203 mm US par exemple) sont abandonnés au profit de l’aviation.
Par contre, dès 1945 et suivant la politique prônée par le général de Gaulle, l’artillerie française va s’équiper de matériels nationaux :
- Canon tout azimut de 105 mm modèle 1950 qui ne sera monté que sur l’automoteur AMX 13.
- Obusier de 155 mm bouche à feu modèle 1950 en version tractée et dans les années 1960, monté sur châssis AMX (AMX 13 Au F3)
Dans le courant des années 1970, l’OTAN abandonnera le calibre de 105 mm sauf pour les troupes légères (aéroportées, héliportées, de montagne) au profit d’un calibre unique : le 155 mm. Dans ce cadre, les Français réaliseront un automoteur de 155 mm souvent copié, à peine égalé : l’AMX 30 Au F1 capable de tirer 6 coups en 45 secondes. Ils en tireront une version tractée le 155 TR F1. Dans les années 1990, les Français réaliseront le CAESAR, automouvant de 155 mm sur camion tactique qui, dans l’armée française, remplace progressivement les TR F1. Aujourd’hui, l’artillerie française compte environ 200 pièces, chiffre à comparer avec les 11 000 de 1940. Je ne parle pas, bien sûr, des LRM (Lance roquette multiple) des mortiers de 120 mm, des munitions, systèmes de tir, etc.
Bon, voilà pour aujourd’hui
Cordialement
PS : J’ai un de mes petit fils qui est lyonnais, ceci explique certainement cela ! |
| | | Eric Denis Admin
Nombre de messages : 7234 Age : 57 Localisation : Toulon Date d'inscription : 04/05/2006
| Sujet: Re: L'artillerie française durant la 2nde GM Jeu 29 Jan 2009 - 22:05 | |
| Bonjour,
Merci Stéphane pour cette briante présentation.
Le nombre de pièce est à relativiser quelque peu, car il est vrai qu'il parait désuet de nos jours. Il faut donc prendre en compte le fait que nous n'avons que peu de risques d'un conflit "classique" aujourd'hui, et que l'efficacité de l'artillerie actuelle est assez incroyable.
J'ai eu par exemple l'occasion de voir les effets d'un tir de mortiers de 120 il y a quelques années et en quelques minutes de tir, les destructions causées sont colossales, alors que dire de 3 mn de tir de nos 155, autrement plus précis et destructeurs que les pièces de même calibre de 1940.
Ceci étant, l'artillerie française a depuis longtemps bénéficié d'une réputation de précision et d'efficacité exemplaire. Les ennemis de la France ont eu à en subir les conséquences et de nombreuses victoires françaises du 19e et 20e sciècle doivent beaucoup à nos artilleurs. D'ailleurs, de nombreuses pièces françaises, du mortier au canon lourd, ont été copiées par d'autres nations avec plus ou moins de réussite.
Bien cordialement Eric DENIS |
| | | Stéphane Ferrard Colonel
Nombre de messages : 1052 Date d'inscription : 08/06/2007
| Sujet: Re: L'artillerie française durant la 2nde GM Ven 30 Jan 2009 - 19:21 | |
| En effet, l’artillerie française a toujours été réputée pour ses matériels et ses méthodes d’emploi.
Les grandes réussites furent ou sont:
Le système de Gribeauval conçu sous Louis XVI et qui fit le bonheur d’un artilleur de renom : Napoléon Bonaparte. Les derniers canons système de Gribeauval servirent lors de la guerre de Sécession sous l’appellation de canon « Napoléon ».
Le canon de 75 mm modèle 1897 « père » de tous les canons modernes et basé sur des brevets «Krupp » ! Développé en particulier par l’APX, ce canon pouvait tirer jusqu’à 22 coups minutes alors que ses adversaires ne dépassaient guère les 11/12 coups minute. Ce canon est le vainqueur de la Marne. Il était redoutable contre les troupes à découvert grâce à ses obus à balles ou explosifs mais peu efficace contre les retranchements. Défaut : champ de tir réduit en direction. Adopté par l’artillerie américaine en 1917 il ne sera déclaré obsolète qu’en 1942 et remplacé par le 105 mm HM2. Le canon de 75 mm fut à la base de l’affaire Dreyfus, énorme entreprise de désinformation menée par l’Etat Major français afin de sauvegarder le secret de sa « merveille ».
Le canon de 155 GPF à grand champ de tir grâce à son affût biflèche. Adopté par l’artillerie américaine en 1917 où il servira jusqu’en 1945. Le 155 mm GPF servira de calibre étalon à l’OTAN et tous les 155 mm tractés actuels en sont les descendants directs.
L’automoteur de 155 mm Au F1 réalisé dans les années 1970, exporté au Moyen Orient (Arabie Saoudite, Irak) servira de référence pour tous les automoteurs de 155 mm actuels.
L’automouvant de 155 mm CAESAR qui commence à équiper l’artillerie française mais aussi des artilleries étrangères. Aérotransportable par C 130 et C 160. Largement copié, il reste inégalé.
Un exemple de réussite :
Au début du 20ème siècle, l’aciériste français Schneider fabricant de canons était en concurrence sévère avec les aciéristes britannique Vickers et Krupp allemand pour la conquête de marchés à l’exportation. Après la guerre russo-japonaise de 1904, la Russie lança un appel d’offres international pour refaire complètement son artillerie techniquement obsolète. Ce fut Schneider qui remporta le plus gros du marché payé par le fameux emprunt russe pour lequel les épargnants français vidèrent leur « bas de laine » plus que tout autre. On sait ce qu’il advint à l’emprunt russe mais ce qui est moins connu c’est que grâce aux commandes russes, Schneider fut en mesure de livrer rapidement à l’artillerie française les pièces d’artillerie lourde modernes qui lui faisait défaut en 1914 car les outillages existaient grâce à l’emprunt russe et ce qui allait, d’une manière inattendue, permettre à l’armée française de gagner la bataille de Verdun.
Voila pour l’instant
Cordialement
SF |
| | | Imati Fusilier voltigeur
Nombre de messages : 3 Date d'inscription : 27/01/2009
| Sujet: Re: L'artillerie française durant la 2nde GM Sam 7 Fév 2009 - 16:35 | |
| Bonjour,
ces derniers jours furent très intense mais nous avons enfin fini notre TPE. Je voulais donc enfin prendre le temps de vous remercier pour vos renseignement qui nous furent fort utile.
En vous remerciant
Imati |
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