11e RAC

Bonjour,

Je partage ici le peu de documents que j'ai du passage de mon grand-père au 11ème RAC,
ainsi, si vous avez des précisions, je serai preneur!

Arrivé le 27/08/1939 à LORIENT (56)
Affecté à 11ème RAC, 111ème Batterie
Dirigé sur la zone des Armées le 9/11/1939
Affecté au 111ème RACL, BHR, le 5/01/1940
L'unité est en opération s de guerre du 10 au 25 mai (où?)
Le 111ème RACL est dissous le 25/05/1940
Affecté au dépôt du RUEIL le 29/05/1940
Affecté au 9ème RACTTT formé à RUEIL le 5/06 (DM 820)?, 3ème Batterie
Aux Armées le 11/06 et en opérations de guerre à compter du même jour
L'unité est à BELVES (Dordogne) le jour ou l'armistice entre en vigueur
Dirigé sur le canton de VILLAMBLARD (Dordogne) le 3/08/1940
Démobilisé le 1/09/1940

Merci
Cdt,

JM

Caporal-chef Nombre de messages : 66 Date d'inscription : 13/11/2011

Bonsoir.

Très belle photo de ce jeune Bigors du 11ème RAC.
Voilà comment j’interprète rapidement les données que vous avez mises en ligne.

Jean Alexandre rejoint le 11ème RAC à la mobilisation en août 1939. Le 11ème RAC et le centre mobilisateur n°31 de LORIENT mettent sur pied deux autres régiments d'artillerie coloniale lourde les 110 et 111 RACL.
Lorsqu'il rejoint le 11ème RAC, il est affecté à la 111ème batterie. La 111 est la batterie d'instruction du régiment.
A la fin de sa formation en novembre 1939, il rejoint une des unités à savoir le 111ème RACL. Affecté à la BHR, il avait peut-être une spécialité particulière.

Le 10 mai 1940, le 111ème RAC est dans la région de Hirson. C'est un régiment d'artillerie lourde équipé de 2 groupes légers de 105 M13 et 2 groupes lourds de 155 M17. Il forma l'artillerie du 11ème CA. Dès le 11 mai au soir, le 111ème RAC est poussé en Belgique dans la région de DINANT qu'il atteint le 13 soir ou le 14 matin par trois étapes successives en passant par Chimay et Philippeville. Le régiment est à peine installé à une dizaine de kilomètres à l'Ouest de DINANT qu'il doit quitter ses positions et suivre le reflux de l'ensemble des troupes françaises. il perd ses canons et ses équipages lors de ce mouvement. Il est dissout le 25 mai 1940.

"Ainsi disparaît sans avoir combattu un régiment équipé pour une autre forme de guerre, inconsidérablement lancé à l'aventure dans une lutte inégale" (Ancre d'Or n°257).

Voilà en première approche, quelques informations qui je l'espère vous seront utiles.
Cordialement

Bonjour à tous,

voici quelques éléments concernant le 9° RACTTT pour compléter le parcours du grand-père de JM29.

Le 9° RACTTT a été créé le 9 juin à Rueil-Malmaison par le 321° CMCA, sous les ordres du lieutenant-colonel Fourrier. Il comprend 2 groupes de 75 tractés tous terrains et une batterie antichars dotée de 6 pièces de 25 mm. Il est mis à la disposition du 10° corps d’armée et a combattu en région parisienne avec la 4° DIC le 13 juin. Il a ensuite soutenu les 16 et 24° DI et aussi la 85° DIA du 25° corps d’armée. Il s’est replié sur la Loire par Gien, puis sur le Cher et l’Indre. Des indochinois servaient dans cette unité en tant que conducteurs de camions. Il est dissous le 15 août 1940.

Cordialement

Rémy SCHERER

Merci Messieurs pour vos précisions!
Cordialement

Une petite nouveauté : photo prise à Lorient, date inconnue...

Caporal-chef Nombre de messages : 73 Date d'inscription : 27/04/2007

Bonsoir,

Collectionneur d'insignes, je ne peux présenter que l'insigne du régiment, ici dans sa version "argent'.
Cordialement

Caporal-chef Nombre de messages : 66 Date d'inscription : 13/11/2011

Bonsoir.
Si votre grand père est sur cette photo prise à Lorient, au regard de son parcours, la prise de vue a été réalisée lors de son passage à la 111ème batterie (batterie d'instruction du 11ème RAC).
Les canons présents sur cette photo semblent être des 75mm, or les unités de tir du 11eme RAC (et du 111ème également, il me semble) étaient dotées de canons Schneider 105M13 et de 155M17. De plus l'effectif de cette photo ne correspond pas à celui d'une unité de tir. Pas facile d'en dire autre chose.
Tous ces éléments sous réserves des vrais spécialistes de ce forum.

Pour Gwened: superbe cliché de cet insigne en argent. J'ignorais qu'il existait dans ce métal.

Bon week-end à tous!

Bonjour,

Effectivement, mon grand-père est sur la photo, à gauche, avec le coude droit sur la roue du canon.

Merci pour ces précisions.

Bon we Very Happy

Admin Nombre de messages : 9112 Date d'inscription : 21/11/2006

Bigor! a écrit:: étaient dotées de canons Schneider 105M13 et de 155M17.

Bonsoir,

Dans la nomenclature française, M signifie en principe modifié. L'abréviation de modèle est Mle.

Ici, les matériels servis sont des canons longs :
105 L 13 et 155 L 17.

Cordialement,
DH

bonjour

ajoutons que la 111^ème batterie d'Instruction (sur 75, 105 Long, 155 Court et Long et à ne pas confondre avec les batteries d'instruction du Dépôt d'Artillerie 31 de Lorient) avec celles de 3 autres RAC sont normalement réunies dans un des 12 Groupes de Batteries d'Instruction (GBI) de Centre d'Instruction d'Artillerie

ainsi les 111^ème batteries de Lorient Libourne Agen Joigny forment le 3^ème GBI, aucune idée de son implantation d'autant qu'il est rattaché au 37^ème RAD mis sur pied à Auxonne et envoyé sur la Ligne Maginot

Salutations
Loïc

Caporal-chef Nombre de messages : 66 Date d'inscription : 13/11/2011

Bonjour à tous.

Pour Dhouliez, merci d'avoir rectifié et noté les bonnes dénominations de ces deux canons. J'ai effectivement été peu minutieux sur ce point.

Pour Loïc Lilian, j'avoue que le suivi des 111ème batterie entre celles du 11e RACLH et du CM31 est assez complexe.
Ce qui me parait plus certain, c'est qu'en juin 1940, la 111ème batterie est engagée sur la Seine dans le secteur de Troyes à Savières. Je vous livre un extrait de l'historique de cette unité. Il a été écrit sur la base de documents provenant du SHD de Vincennes et du CHETOM de Fréjus. Sans doute y a-t-il quelques erreurs ou imprécisions que les spécialistes de ce forum n'oublieront pas de souligner. Merci à tous!

"La 111ème batterie.

Alors que le régiment est engagé en Argonne et entame son repli, une unité détachée va également vivre des instants tragiques.

Depuis la mobilisation, les batteries d’instruction (111ème batterie) font partie de la réserve générale d’artillerie (RGA).

Le 2^ème groupe hippomobile des batteries d’instruction, commandé par le chef d’escadron de réserve (d’artillerie) Roussel est formé des 111^ème batteries du 33^ème régiment d’artillerie nord-africaine et du 11^ème régiment d’artillerie lourde coloniale hippomobile. Ces unités sont servies principalement par des personnels de réserve et de jeunes combattants inexpérimentés en fin de formation.

Les archives n’ont pas gardé de traces de cette unité jusqu’au 13 juin 1940.

A cette date, la 111^ème/11^ème RACLH commandée par le lieutenant de réserve Soubigou cantonne à Savières sur Seine (Aube), sur la rive gauche de la Seine à 18 kilomètres au nord ouest de Troyes. Le PC du 2^ème groupe est à Saint Lye, 8 kilomètres plus loin. La batterie effectue des travaux de défense sur la rive gauche de la Seine afin de retarder les éléments de reconnaissance allemands.

Faute de chevaux depuis son dernier stationnement, la batterie ne dispose plus de ses deux pièces de 155 (un 155 long Schneider et un 155 court Rimailho) perçues le 23 mai. Tractées jusqu’à Savières, ces pièces sont déclarées inutilisables. De plus, la batterie ne dispose d’aucune munition.

C’est le lieutenant Connan qui dirige les travaux de mise en défense. Depuis le 10 juin, la batterie a subi plusieurs attaques aériennes sans avoir de blessés. Le 13 juin au matin, des éléments isolés en retraite commencent à traverser Savières. Le lieutenant Soubigou fait récupérer les fuyards, les dirige vers Troyes où ils sont regroupés en unités constituées.

Le 13 dans l’après midi, les Allemands franchissent la Seine à Romilly. Vers 22 heures, le commandant de la RGA donne l’ordre de « déplacer les batteries d’instruction par tous les moyens et le plus rapidement possible vers le sud de la Loire où elles seront réorganisées et armées. » Le lieutenant Soubigou cherche une position de repli lorsqu’un ordre complémentaire tombe. « La garde des points à défendre doit être assurée avec les équipes de 75 ou de 47 et tous les hommes armés (20 par batterie). Pour tout le reste, personnels, chevaux, matériels, la consigne est de rejoindre Auxerre par Vauchassis. Le lieutenant Connan est désigné pour assurer la mission de défense.

Le 14 juin vers 2 heures du matin, les échelons et les éléments armés aux ordres du lieutenant Soubigou quittent la position en laissant le détachement du lieutenant Connan à la défense de Savières. Ce dernier dispose de 20 mousquetons, un fusil mitrailleur Mle 15 et 2200 cartouches. Le lieutenant sert personnellement le fusil mitrailleur. Les cartouches sont distribuées et les chargeurs graillés. La batterie ayant laissé les deux pièces d’artillerie inutiles à proximité du point de résistance, les avions allemands les bombardent mettant à mal le groupe de défense sans cependant faire de blessés. Le maréchal des logis Poinsot et le Bigor Rude détruisent les deux pièces pour éviter que cela ne se reproduise.

Vers 13 heures, les premiers éléments ennemis arrivent aux lisières du village par la route N19 de Romilly à Troyes. Afin d’empêcher une infiltration par l’ouest du village, le lieutenant Connan, les canonniers Falchier, Laine et Digoix se portent à la hauteur du passage à niveau. Immédiatement pris à partie par des armes automatiques, le lieutenant est blessé au front et au cou. Il perd un œil mais continue à combattre. Un char allemand qui a contourné le dispositif lâche une autre rafale de mitrailleuse qui touche plusieurs hommes. Le lieutenant est blessé une seconde fois et perd connaissance. Le maréchal des logis Poinsot assure le reste de la défense mais doit se rendre très rapidement aux avant-gardes allemandes. Il procède alors à la relève des morts et des blessés. Les canonniers Falchier, Laine et Digoix sont tués dans cet accrochage."

Capitaine Nombre de messages : 503 Date d'inscription : 29/08/2009

Bonjour à tous
Je n'ai aucune connaissance du 11 RAC, par contre je connais un peu le 11 RA qui était effectivement au NO de Dinant (zone Salet). Je me demande si il n'y aurait pas confusion entre ces deux unités.
sergeH

Admin Nombre de messages : 9112 Date d'inscription : 21/11/2006

Bonsoir Serge,

Dans quel message envisagez-vous une confusion ?

Cordialement,
DH

Capitaine Nombre de messages : 503 Date d'inscription : 29/08/2009

Bonsoir Didier
Partant d'une question sur le 11e RAC, ci-dessous dans la citation c'est Dinant qui m'interpelle:
"Le 10 mai 1940, le 111ème RAC est dans la région de Hirson. C'est un régiment d'artillerie lourde équipé de 2 groupes légers de 105 M13 et 2 groupes lourds de 155 M17. Il forma l'artillerie du 11ème CA. Dès le 11 mai au soir, le 111ème RAC est poussé en Belgique dans la région de DINANT qu'il atteint le 13 soir ou le 14 matin par trois étapes successives en passant par Chimay et Philippeville. Le régiment est à peine installé à une dizaine de kilomètres à l'Ouest de DINANT qu'il doit quitter ses positions et suivre le reflux de l'ensemble des troupes françaises. il perd ses canons et ses équipages lors de ce mouvement. Il est dissout le 25 mai 1940."
Personnellement je n'ai pas eu connaissance de la présence du 11e RAC (mais je n'ai pas une connaissance totale du sujet) alors que le 11e RA est présent à Salet (NO de Dinant). J'ai juste voulu exprimer un doute. Nous avons effectué un battle tour il y a peu à Onhaye et notre spécialiste (Major Voets) n'a pas mentionné cette unité. Quand a dire qu'elle n'était pas présente...
A vérifier.
Cordialement
sergeH

Admin Nombre de messages : 9112 Date d'inscription : 21/11/2006

Bonsoir Serge,

Je comprends l'interrogation.

On est arrivé au 111e RAC parce que le soldat dont il est question, après avoir été mobilisé au 11e RAC, a été muté au 111e (il y a plusieurs appellations, c'est un régiment d'artillerie lourde hippomobile coloniale de corps d'armée, donc RALHC CA - garder RAL et choisir les lettres qui suivent !)

Le 111e RALC était bien le régiment d'artillerie du 11e CA, donc devait être près de chez vous...

Mais le 11e RAC, lui, qui est aussi un régiment d'artillerie lourde même si son numéro ne le laisse pas penser, est le régiment d'artillerie lourde du Corps d'armée coloniale, qui au 10 mai, était à la 3e armée.

Voilà l'explication,

Bien cordialement,
Didier H

Capitaine Nombre de messages : 503 Date d'inscription : 29/08/2009

Aaah Didier!
Explication "lumineuse" comme d'hab.
Merci à toi
serge

Admin Nombre de messages : 9112 Date d'inscription : 21/11/2006

Bonjour,

Est-ce une photo prise à Lorient ?
Artillerie de côte ou de place ?

Cordialement,
DH

Bonjour à tous,

merci à JM29 pour cette belle illustration.

La pièce présentée serait-elle un canon de 19 C (modèle 1878) sur affut GPC ou GPA ?

Cordialement

Rémy SCHERER