Revue Guerres Mondiales et Conflits Contemporains

Bonjour 
la très intéressante Revue des Presses Universitaires de France (4 numéros par an) a consacré de nombreux articles à notre thématique 1939-1940 et nous l'avons déjà certainement mentionné dans nos échanges mais peut être jamais vraiment spécifiquement dans un fil dédié en tant que telle
https://atf40.1fr1.net/t5159-la-cavalerie-au-xxeme-siecle

la dernière livraison n°269 du premier trimestre 2018 qui a pour objet Les projets fumeux de la drôle de guerre est un heureux prétexte pour réparer cette lacune

à noter qu'un certain nombre de numéros passent au fur et à mesure en libre consultation pour les années plus anciennes [de 2001 à 2012 à ce jour, l'année 2013 en 2019 etc...]
https://www.cairn.info/revue-guerres-mondiales-et-conflits-contemporains.htm


n°269 (2018/1) Les projets fumeux de la «Drôle de Guerre»
https://www.cairn.info/revue-guerres-mondiales-et-conflits-contemporains-2018-1.htm


De Petsamo à Narvik : opérations périphériques dans le nord de l’Europe, décembre 1939 - avril 1940
Louis Clerc
Alors que l’URSS attaque en novembre 1939 la Finlande neutre, le gouvernement français décide de s’impliquer dans le Nord de l’Europe, ostensiblement aux côtés des Finlandais mais en fait dans le but de prendre contre l’Allemagne des positions au Nord de la Suède et de la Norvège. Dans les modalités et dans le contenu, cette décision est une rupture radicale avec la politique menée par la France envers la Scandinavie et la zone baltique depuis les années 1920. Dans cette décision se mêlent le contexte de long terme, l’état de la société française en guerre, et le rôle des Scandinaves eux-mêmes. Une fois prise dans le cadre de la guerre finno-soviétique, la décision d’impliquer la France dans le Nord de l’Europe se révèle un engrenage dont le jeu va entraîner la démission d’Édouard Daladier et les combats en Norvège de mai-juin 1940.


Une périphérie du regard diplomatique française
Une guerre d’hiver
De l’enthousiasme populaire à la condamnation morale
De la condamnation morale à l’opération militaire
Violer les neutralités scandinaves?
De la Finlande à la Norvège
Conclusion


Les projets franco-britanniques de bombardement aérien de l’industrie pétrolière soviétique du Caucase (1939-1940)
Sylvain Champonnois Docteur en Histoire SHD
Durant la « drôle de guerre », les états-majors français et anglais élaborent des projets pour nuire à l’approvisionnement en matières premières de l’Allemagne nazie qui, ainsi asphyxiée, devrait signer la paix. Un de ses projets conçu entre janvier et avril 1940, baptisé Russie Industrie Pétrolière (RIP), vise l’industrie pétrolière soviétique du Caucase. En effet l’URSS, en vertu du pacte de non-agression germano-soviétique signé en août 1939, fournit au Reich 900 000 tonnes de pétrole.
Cette opération aérienne mobiliserait des bombardiers pour frapper durant un moisdes objectifs dispersés et variés : d’abord les raffineries et réservoirs, puis oléoducs et voies ferrées. Les équipages français se chargeraient de Batoum (actuelle Géorgie) et Grozny (Tchétchénie) pendant que ceux de la Royal Air Force viserait Bakou (Azerbaïdjan).
Ce plan est loin d’être techniquement rigoureux. Il ne prend pas en compte les conséquences de l’entrée en guerre du géant soviétique contre la France ni les dommages causés aux avions français par la chasse et la défense anti-aérienne russes.
Le projet RIP n’est pas appliqué pour des raisons diplomatiques et par faute de moyens alors que la France est prise dans la tourmente de la défaite de mai-juin 1940.


L’élaboration des plans d’opérations d’attaque du Caucase
Une demande exprimée par la présidence du Conseil
Note sur « Le pétrole russe – Bakou » (30 janvier 1940)
« Étude sur une action destinée à priver l’Allemagne et l’URSS des ressources en pétrole du Caucase » (22 février 1940)
Les plans d’opérations conçus au printemps 1940
Trois études menées par l’armée de l’Air (9 mars 1940)
Les questions de l’efficacité des raids de bombardement et des délais pour la préparation de l’opération (6 et 17 avril 1940)
Le choix des avions bombardiers
Des plans d’opérations non appliqués
Par manque de rigueur technique et faute de moyens
Pour des raisons diplomatiques et par crainte des conséquences d’une entrée en guerre de l’URSS
Par l’éclatement de la bataille de 1940 puis par la défaite française
Conclusion

La « résurrection » du Front de Salonique
Yannis Mourélos Université Aristoste de Thessalonique
La constitution éventuelle d’un front d’opérations dans les Balkans, ayant pour base le port de Salonique, préoccupa les dirigeants Alliés dès les premiers jours du conflit tout en se maintenant éligible, du moins en théorie, jusqu’au mois de mai 1940. Le présent article dépeint la part d’anachronisme et d’illusion contenue dans la conception et l’élaboration stratégique d’un projet qui semble se dégager directement de la guerre de 1914-1918 et de la façon dont celle-ci a été menée.

Bonjour,

Dans la même veine (et gratuitement) on trouve :

de PREVELAKIS Constantin, "Fictions ou réalités méditerranéennes ? Le « Théâtre d’opérations de la Méditerranée orientale » et les projets d’un nouveau front d’Orient (1938-1940)", Matériaux pour l’histoire de notre temps, 2010/3 (N° 99)
https://www.cairn.info/revue-materiaux-pour-l-histoire-de-notre-temps-2010-3-page-45.htm



un peu plus ancien et sur le même sujet :

Dillemann Louis, " Tomo 1939 -1940 ", Revue de l'Occident musulman et de la Méditerranée, n°36, 1983
https://www.persee.fr/doc/remmm_0035-1474_1983_num_36_1_2002