Expérience du feu chez les infirmiers

Bonsoir. Normalement, les blessés sur la ligne de front sont pris en charge par des infirmiers et des médecins de leur unité (ou d'une autre proche j'imagine.) et évacués si besoin est vers un hôpital de campagne du Corps d'Armée où ils sont pris en charge par des médecins et des infirmiers dépendant de la Section d'Infirmiers Militaires. Ces médecins et ces infirmiers ( de la SIM ) sont donc en théorie postés à l'arrière de la ligne de front. Cependant, est-il possible où s'est-il avéré que des médecins et infirmiers des SIM aient participé à des combats ? Puisque les Allemands fonçaient (si je puis dire) je me suis dit que ceux " de l'arrière " ont fini à un moment par se retrouver " à l'avant " et que dans la cohue de la débâcle tout est possible. Après peut-être que je fabule. Qu'en pensez-vous ?
Cordialement.

Je me souviens du livre d'André Soubiran "J'étais médecin avec les chars".
Jeune médecin André Soupiran est engagé le 10 Mai 40 dans les Ardennes .
Il est appelé pour secourir avec ses infirmiers brancardiers des soldats blessée sur la route.
Les allemands font face aux français dans les bas-côtés !
Le docteur Soubiran demande un "cesser le feu" et avance bras écartés le long du corps.
Il n'en mène pas large,lui et ses infirmiers ...
Le cesser le feu" est respecté , les soldats blessés évacués ..
Sitôt évacués les tirs reprennent ...
Journal de Guerre 1940.

Wow quelle histoire ! D'autres anecdotes de ce genre ?
Cordialement

bonjour

participer aux combats cela va sans dire mais pas en faisant le coup de feu contre l'ennemi sinon en le recevant à l'occasion

comme l'indique, plus ou moins le titre de son livre, le Dr André Soubiran et ses brancardiers ne sont pas du tout dans une unité du Service de Santé sinon de Cavalerie, 
en l'occurrence le 3^ème Régiment d'Automitrailleuses 


pour les unités du Service de Santé proprement dites, issues du personnel des «SIM» naturellement qu'elles sont plus ou moins exposées au feu de l'ennemi en étant dans la zone des combats

d'autres récits et mémoires existent de praticiens opérant en pleine bataille et sous les bombardements

des postes de secours régimentaires aux "hôpitaux de campagne du corps d'armée" (en réalité un Groupement d'Ambulances de Corps d'Armée fort de 4 unités dont 2 Ambulances) il manque l'échelon divisionnaire avec le Groupe Sanitaire Divisionnaire qui évolue aussi dans la zone de l'Avant

il existe bien d'autres unités en Réserve Générale et des Eléments Organiques d'Armée qui sont destinées à suivre les formations en campagne 

120 GSD et de Forteresse ont été reconnues unités combattantes de même que
13 GCM, 68 Ambulances, 75 éléments de Santé de Corps d'Armée, 10 Hôpitaux Complémentaires d'Armée
ainsi que 8 Hôpitaux d'Evacuation Primaire (HOE¹) pourtant à l'origine positionnés dans un rayon à 20 à 50 km à l'arrière du front sans parler de l'HCGR n°1 d'Amiens ou l'Hôpital Complémentaire de Villers-Cotterêts

du fait des conditions particulières de la campagne de France, bien des structures de Santé de la zone des étapes, puis de l'arrière ou de l'Intérieur verront la ligne de feu arriver à elles

Salutations
Loïc Lilian

Bonjour. Merci de votre réponse. 
Cordialement