242e Régiment d'Artillerie Lourde Coloniale

Mon beau-père (DCD en 1951) a combattu au sein du 242° RALC
, 16° batterie, au mois de juin 1940. Je sais que sa formation se trouvait
intégrée au sein de la ligne Maginot dans
le secteur fortifié des Vosges défendus par les 154 et 165 RIF . Son régiment
devait faire partie des « troupes d’intervalles ».


Le 17 juin son Régiment passe au 43° corps d’armée, puis
combat au niveau du canal de la Marne au Rhin. Il est fait prisonnier au
« Donon » puis déporté au Stalag 1B…


Il y as-t-il possibilité de savoir où était stationné le 242°
RALC , 16° batterie avant l’offensive Allemande ??


Cordialement et merci.

Bubu

Bonjour,

Effectivement, j'ai fais une confusion (désolé), avec le 242e RALC (C pour colonial), affecté à la 30e DI le 29 octobre 1939 en lieu et place du 296e RAL. A cette date, les artilleries divisionnaires des 30 et 65e DI ont été échangées. Donc avant, il faut suivre la 65e DI, et après la 30e.

Le 17 juin, seule la VI/242e RACL a été affectée au XLIIIe CA, pour finalement être capturée au Donon (le 24) après avoir détruit ses pièces le 22.

Cordialement
Eric DENIS

Bonjour à tous,

Les présentations faites, je déterre ce fil vieux de 10 ans car j'entreprends des recherches sur le parcours militaire de mon père, qui a servi dans la 18ème batterie du groupe VI du 242° RALD du 4 septembre 1939 jusqu'à son transfert au 43 CA le 17 juin 1940. 

Il a donc très probablement participé à la bataille de Stonne avant de combattre au col du Donon jusqu'à la reddition du Général Lescanne le 24 juin. Son livret militaire mentionne le Donon (mais rien sur la bataille de Stonne), et se termine sur son internement au quartier Lizé de Strasbourg en tant que prisonnier de guerre le 29 juin. 

Etant novice en matière de recherche historique, je ne sais pas trop où m'adresser pour accéder au journal de marche de son unité: à Caen, à Vincenne ? Ni d'ailleurs comment procéder en pratique. Même question pour la captivité de mon père: il ne figure sur aucune des 100 listes de prisonniers publiées de juin 1940 à juin 1941. Il a d'abord abouti dans un Stalag (dont j'ignore le numéro) puis a travaillé dans une ferme jusqu'à sa libération par les Américains en 1945. Où ai-je des chances de trouver des traces de sa captivité, pour autant qu'il en existe quelque part ?

Par ailleurs, je recherche une copie de l'article "Le 23 mai à la 18ème batterie de 155 du 242ème R.A.L.D. par René DUVAL" paru dans le bulletin "Artillerie" de juin 1999, ne sachant si ce bulletin est toujours disponible quelque part.


Et tout élément, rapport d'activité ou photo se rapportant au 242° RALD m'intéresse, naturellement.


Merci d'avance pour l'aide que vous pourrez m'apporter dans cette recherche !

Re-bonjour Aïki,

Je viens de trouver la réponse à ma question en lisant attentivement les post qui précèdent :

Il est possible que vous fassiez 1 confusion entre le 242è RALD (composante de la 3è DIM) qui n'a pas combattu dans le Donon et le 242é RALC (composante de la 30è Division d'Infanterie Alpine), elle même composante du 43è CAF, qui ont été capturés dans le Donon.

A vérifier si vous possédez le livret militaire ou le document de démobilisation de votre père.

Bon courage pour vos recherches, et tenez-moi au courant si d'aventure votre Papa avait été interné avec le mien au STALAG II D, car lui aussi travaillait dans une ferme pendant sa captivité.
Cordialement 
Rhonbuc

Effectivement, je viens de vérifier le livret militaire de mon père. Il est difficilement lisible par endroit, et notamment le nom de l'unité est raturé, mais je lis :

"Rejoint le 3 septembre 1939 ??? à la 18°Bie du 242° RA?C.  ???? du 4 septembre 1939. Promu brigadier pour prendre rang le 16 février 1940. Ordre du régiment du 16/2/40 n°10.


Passé au 43CA le 17/6/40.Participe à la résistance du Donon. Bénéficie des clauses de la convention intervenue le 26/4/1940 entre le 43° CA français et le 24° CA Allemand. Interné par le commandement Allemand au quartier Lizé à Strasbourg le 29/6/1940."

Donc , contrairement à ce que j'imaginais, il n'aurait pas participé à la bataille de Stonne...

Je poursuis mes recherches et les documenterai sur le site au fur et à mesure.

Bien à vous

AÏki

Bonsoir à tous, 
je pense aussi que votre père était plutôt au 242e RALC et non au 242e RALD de la 3e DIM. Votre avatar, d'ailleurs, m'y fait penser. Le 242e RALD était en garnison dans l'Aisne en Picardie, près de Laon.
Cordialement 
Clément

Oui, j'ai changé d'avatar quand j'ai réalisé mon erreur   !

Eric Denis a écrit:

Bonjour,

...

Le 17 juin, seule la VI/242e RACL a été affectée au XLIIIe CA, pour finalement être capturée au Donon (le 24) après avoir détruit ses pièces le 22.

Cordialement
Eric DENIS

Pardonnez-moi de déterrer une citation vieille de 10 ans, mais connaissez-vous la raison de ce transfert, et sous quelle appellation cette unité a-t-elle été intégrée au 43° CA ?

Cordialement

Thierry

Bonsoir,

Il n'y a pas de raison que l'unité ait changé de nom. Il est assez fréquent qu'un groupe d'artillerie soit détaché de son unité d'origine pour être attribué à l'échelon inférieur ou supérieur, selon les nécessités de la manœuvre.

Dans le cas présent, il s'agit de renforcer l'artillerie de corps d'armée.

Une raison probable est que lors de l'abandon de la Ligne Maginot, une bonne partie de l'artillerie lourde de corps ait été abandonnée faute de moyens de traction suffisants, les RAP, par nature plutôt statiques, n'étant pas les mieux lotis en tracteurs d'artillerie.

Cordialement,
DH

Loïc nous rappelle fort à propos de ne pas amalgamer 

Citation :

2 régiments d'artillerie lourde totalement distincts 

le 242^ème RALD de la 3^ème DIM mis sur pied au CMA 302 de Laon avec 105 et 155 C tractés comme rappelé au début de ce fil (cf GBM 103 article de Eric)

...et...le 242^ème RALCD («C» de Coloniale) sur 155 C hippomobile du CMAC 55 de Nîmes

Tout à fait. J'ai mis le pied dans le piège, mais j'espère qu'on ne m'y reprendra plus.



Avec toutes mes excuses !

Thierry

bonjour

merci pour le réaménagement faisons un petit acte de synthése en guise de clarification définitive à partir des notices des Historiques Succincts des Grandes Unités et de l'Artillerie

242^ème Régiment d'Artillerie Lourde Coloniale 
mis sur pied par le Centre de Mobilisation d'Artillerie Coloniale 55 de Nîmes
2 Groupes à 3 batteries de 155 C hippomobiles

Artillerie Divisionnaire de la 65^ème DIA puis (fin octobre 1939) 30^ème DI qui le transporte de la Provence à la Ligne Maginot 
la drôle de guerre
au Secteur Fortifié de Rohrbach du 1er novembre au 10 décembre 1939
au Secteur Fortifié des Vosges (Est de Bitche, Lembach) du 27 mars à 13 juin 1940
à cette date en raison de l'offensive allemande les Armées positionnées derrière la la Ligne Maginot amorcent un mouvement de repli pour parer à un encerclement
retraite sur Diemeringen le 14 juin, Sarrebourg le 16 juin, l'est d'Epinal le 19 juin

le V^ème Groupe avec d'autres éléments restants de la Division au sud du canal de la Marne au Rhin le 17 juin dans la zone Hatzwiller Abreschwiller,
Au Bois de Belmont le 21 juin, encerclement et reddition le 23 juin

le VI^ème Groupe (16^ème 17^ème 18^ème batterie) passé en renfort sous l'autorité du XLIII^ème Corps d'Armée de Forteresse le 17 juin est détruit et capturé le 20 juin
ou comme le rappelle Eric plus exactement pour finalement être capturée au Donon (le 24) après avoir détruit ses pièces le 22.


Salutations
Loïc Lilian

Merci beaucoup pour cette synthèse qui me dévoile les grandes lignes du parcours de mon père de septembre 39 à sa capture fin juin 1940.

Elle est parfaitement en ligne avec son livret individuel, qui indiquait qu'en cas de mobilisation générale, il devait rejoindre le C.M. d'Artillerie coloniale n¨55 à Nîmes le deuxième jour de la mobilisation, en emportant des vivres pour deux jours, une ou deux couvertures en laine, une ou deux paires de brodequins, un chandail, une chemise de flanelle, etc...

De cette époque, à nous ses enfants, il n'a jamais rien dit, si ce n'est:
"Et bien, un jour, à la fin, on a tiré nos 5 derniers obus, et puis on a attendu les Allemands..."

Il n'évoquait ses souvenirs qu'avec d'anciens prisonniers, mise à part parfois une anecdote amusante sur sa captivité en Allemagne, mais de la guerre proprement dite, rien. S'il a survécu à la destruction de son unité, lesdits souvenirs étaient sans doute trop douloureux pour être partagés avec ses petits. Il nous a quitté trop tôt pour que nous puissions en discuter en adultes.

Merci pour ce témoignage.
Il semble que le silence sur la campagne de 40 ait été une attitude très fréquente, sinon la plus fréquente.

Cordialement,
DH


Pour rappel, CM signifie précisément, en 39, Centre de mobilisation, et non Centre mobilisateur.

Pour info, si à tout hasard cela n'a pas encore été précisé dans un fil,  le VIème Groupe (16ème 17ème 18ème batterie) du 242ème RALC était commandé par le Chef d'escadron ORAIN.

Cordialement

Le Gone

Bonsoir à tous,

L'un d'entre vous a-t-il déjà consulté les archives du SHD-Caen ? Je les ai contactés il y a trois semaines, ils m'ont répondu dans la foulée en me demandant mon adresse postale, et depuis, plus rien. 

Quelle est la procédure à suivre ? Faut-il les appeler (ou les contacter par mail) pour demander un rendez-vous de consultation ? Et si oui, leur indiquer l'objet de la recherche ?


Si vous avez la pratique de ce genre de consultation, votre aide me serait précieuse pour démarrer.

Merci d'avance !

Thierry

Bonsoir à tous,

Pour ceux que ça peut intéresser, qui font des recherches sur un parent prisonnier de guerre: j'ai reçu une réponse de Caen, accompagnée de deux documents concernant la captivité de mon père:
- une fiche médicale , qui comporte pour l'essentiel son identité et un compte-rendu médical illisible;
- une fiche de rapatriement sur laquelle j'ai découvert le stalag où il était prisonnier (XIII C, à Hammelburg), son numéro matricule et un numéro de liste (???). Et également qu'il a été rapatrié via le centre de Longuyon en mai 45.

Le courrier  du SHD indique que ces références peuvent pointer sur d'autre documents consultables sur place, car trop fragiles pour être photocopiés ou scannés.

Je vais prendre rendez-vous dans les semaines à venir. Je vous raconterai...

Thierry

Je relance de fil car je viens de retrouver une photo de groupe du Kommando auquel était affecté mon père durant au moins une partie de sa captivité au sein du Stalag XIII C de Hammelburg. J'espère qu'elle tombera tôt ou tard sous les yeux d'un membre des familles de ses camarades, qui sont parfaitement reconnaissables sur ce cliché. L
La photos date sans doute de 1943 ou 44 mais je n'ai aucune indication précise sur le lieu ou la date.

Salut

C'est un problème pour certains sigles, il serait souhaitable qu'un effort soit fait par tous pour les limiter au maximum.
Au moins une fois dans le titre ou la demande de renseignement. Cela éviterait bien des erreurs.

242° Régiment d'Artillerie Coloniale Lourde est quand même plus parlant qu'un 242°R.A.L.C. (R.A.C.L. conviendrait mieux) -

Le 242° a été formé par le 2° Régiment d'Artillerie Coloniale à Nîme. D'où la présence sur son insigne d'un crocodile.

Cordialement

Bubu216

Selon l'Historiques Succincts des Grandes Unités Françaises du Service Historique des Armées : 

Le 242° Régiment d'Artillerie Coloniale ne faisait pas partie des éléments organiques du Secteur Fortifié des Voges -
Qui est dissout le 05/03/1940 -

Le 242°R.A.C.L. (hippomobile à 2 groupes de 155 C) est rattaché le 27/10/1939 à la 30°Division d'Infanterie -

Le 05/03/1940 dissolution de la Région Fortifiée de la Lauter et du Secteur Fortifié des Voges -
Qui deviennent XLIII° Corps d'Armée de Forteresse - 

Le VI° Groupe est détaché de la 30°D.I. le 16/06/1940 en renfort au XLIII° Corps d'Armée de Forteresse -

(Sur le document à XLIII°C.A. page 633, il est imprimé VI/242°R.A.L.L. faute de frappe, comme il est aussi 
mentionné un VI/242°R.A.L. oubli du C ?) -

En espérant vous avoir communiqué de bons renseignements, salutations.