Fanion de chars

Bonjour à tous et bonne année,

Comme nous le savons tous, les transmissions n'étaient pas le fort de l'armèe en 40..... il y avait dans les tourelles de char un trou qui permettait de faire dépasser les petits fanions pour communiquer pendant les opérations.

Je suis à la recherche d'une planque montrant les différents codes couleur des fanions qui servaient au chefs de chars pour communiquer entre eux.




Sinon voici les premières images du tournage sur lequel nous travaillons en ce moment.

Vous noterez la dernière photo avec les maquilleuses.......... Superbe!!

Merci d'avance et à Bientôt


Olivier

Bonjour Olivier .
Il semble que la couleur des fanions ne designe que le grade , et qu'il soit agité de certaines façons pour donner des ordres .
Voici un petit tableau que nous livre P.Danjou dans "Renault R35 & R40"

Merci beaucoup, c'est parfait.......

Olivier

Un petit dépoussierrage du sujet pour quelques précisions:

Le projet de réglement de manoeuvres des unités de chars de légers du 11 mars 1920 prévoit dans son annexe 1:

Alinéa 14:

"Le fanion de commandement est constitué par une flamme triangulaire de 40 cm de long fixée sur contre une hampe metallique sur une longueur de 30 cm. La hampe en fer a 1 mètre 20 de long et 8 mm de diamètre, de façon à pouvoir passer aisément par la fente. Elle se termine par une poignée de bois qui en facilite le maniement..."
" La flamme du fanion est de couleur variable . Celle-ci est caractéristique du grade du chef de char. Les couleurs blanc et vert sont celles du commandant de compagnie, les couleurs blanc et rouge en long sont celles du chef de section, la couleur rouge est celle du chef de demi-section, la couleur bleue est celle du chef de char mitrailleur."
"Chaque char a en outre un 2ème fanion carré à flamme jaune de 30/30, qui sert à indiquer que le char est en panne. Ce fanion reste apparent tant que le char est immobilisé. "

Le réglement des unités de chars légers de 1933 ne donne comme précision que le fanion bleu est celui du chef de char subordonné dans la section à 5 char. Pour ce qui est de la section à 3 char, ce sont les éléments qu'en 1920.

En pratique, comment communiquait-on avec lesdits fanions ?

Parce qu'agiter un fanion, il ne doit pas y avoir cinquante combinaisons qui soient aisément identifiables, donc existe-t-il quelque part un lexique des codes disponibles, un peu comme le livret des signaux dans la Marine ?

Bonsoir

un petit complément pour les auto-mitrailleuses.

voici les commandements issus de l'instruction technique provisoire pour les escadrons d'auto-mitrailleuses du 1er avril 1936 :

1° - Les commandements sont transmis à la voix et au siflet quand les moteurs sont à l'arrêt et alors seulement.
Ils sont transmis par gestes quand les volets sont ouverts et les tourelles découvertes.
Ils sont transmis par signaux lorsque les volets et les tourelles sont fermées.
Les commandements et les gestes sont faits d'après :

- 1° le règlement de cavalerie
- 2° l'instruction sur le matériel automobile
- 3° le tableau n°1 de la présente instruction.
les signaux sont faits :
a) Par fanion et par disque
b) Par intercommunication radioélectrique entre capitaines et les chefs de peloton.

2° - Le fanion est constitué par une flamme triangulaire de 25 centimètre de long fixée sur 15 centimètres à une hempe de 90 centimètres.
A 30 centimètres au-dessus de la première flamme, est fixée une deuxième flamme identique qu'on peut maintenir enroulée autour de la hampe à l'aide d'un bouton, d'un anneau de caoutchouc ou de la main.
Les signaux sont faits avec une ou avec deux flammes.
Le disque est constitué par une plaque métallique ronde de 12 centimètres de diamètre, peinte en rouge et fixée au bout d'une hampe de 90 centimètres.
Le diamètre du disque est réduit, s'il y a lieu, à la largeur de l'ouverture par laquelle le disque sera manoeuvré.
Les signaux par fanions sont des signaux de manoeuvre, les signaux exécutés avec deux flammes sont ceux qui présentent un caractères exceptionnel.
Les signaux par disques sont des signaux d'allures ou de reconnaissance de terrain.
les signauxsont fixés par le tableau n° 2.
Les signaux par fanions et par disques sont exécutés avec l'ampleur maximum. Ils sont continués par le chef jusqu'à ce qu'il y ait commencement d'exécution et, qu'il y a lieu, repris et répétés en fin d'exécuter jusqu'à ce que le mouvement commandé soit correct.

3° - Dans certaines circonstances, il est possible de convenir à l'avance d'une manoeuvre particulière qui devra être exécutée éventuellement à un moment ou en un point déterminés. Il appartient alors au commandement intéressé de fixer le signal spécial qui en déclenchera l'exécution.

4° - Le tir de balles traceuse, de projectiles fumigènes, d'obus explosifs, le lancement d'artifices et des appareils lumineux peuvent être employés pour signaler l'imminence d'un danger (engin blindés, aviation), la présence d'un adversaire ou objectif à attaquer.
Il appartient au commandement d'établir à cet usage des conventions particulières.





Cordialement

Bonjour

Merci encore à AVZ (ne pourrions nous avoir un prénom ?) pour ces documents très intéressants, et qui montrent combien la tâche de l'homme seul en tourelle devait être compliquée...

Tant pour celui qui doit faire les signaux, que pour celui qui doit les voir et les bien interpréter.

Ceci dit, dans le deuxième cas, le reste de l'équipage pouvait probablement participer, à supposer que la transmission de l'observation puisse se faire efficacement, et dans les chars légers, en particulier, cela ne devait pas être facile..