Le Figaro Histoire

Bonjour,

La revue Le Figaro histoire a publié cette semaine un numéro spécial sur le campagne de France.

Cordialement

M PISANI

Bonjour,

Voici l'éditorial présentant ce dossier, je vous laisse en prendre connaissance...

Merci Eric pour cette lecture.

C'est intéressant et bien écrit. Et c'est, me semble-t-il, fort bien vu.

Toutefois, pour juger objectivement de la " performance " française comparée à celle des autres grandes puissances attaquées par l'Allemagne — et pour ne pas désespérer de notre patrie — ne perdons pas de vue un élément non abordé dans ce texte : la relation entre la vitesse de progression de l'agresseur et la profondeur du terrain.

Sur la " défaillance de nos pères", dans divers ordres, les premières semaine de 1914 ne furent pas mal non plus. Mais le rythme des deux armées opposées était alors le même — se mesurant à la vitesse de l'homme à pied — ce qui a permis, au bord du gouffre, le rétablissement.

Un quart de siècle plus tard, les données techniques ont changé. Même en faisant abstraction de tout l'aspect lénifiant de l'entre-guerres en France, d'un état d'esprit général impropre à la préparation morale et d'une démographie moitié moindre de celle du Reich, la profondeur nécessaire pour arrêter une armée d'agression telle que la Wehrmacht de 1940 se mesure, soit à 23 km d'eau salée (voir l'Angleterre en 1940), soit à 1500-2000 km par voie de terre (voir la Russie en 1941). Et encore, dans ce second cas, c'est moins la résistance militaire que l'essoufflement et le général Hiver qui ont eu raison du premier élan ennemi.

Mais la dernière phrase de l'éditorial sonne ô combien juste. Qui sommes-nous pour juger nos Anciens ?

Bonne suite de débat à tous sur ce sujet qui, à ce que j'ai cru comprendre, ne laisse personne ici indifférent.

François

Edit : une faute d'accord corrigée.

Bonjour à tous,

Je relève deux petites erreurs factuelles dans ce texte :
Les centraux téléphoniques n'ont pour l'essentiel pas été détruits : on trouve d'ailleurs de nombreuses anecdotes de téléphoniste civiles, les "dames du téléphone", restées à leur poste  et accomplissant leur travail jusqu'à l'arrivée des Allemands au milieu de la débâcle.
D'autre part, les politiques n'ont pas été les premières victimes de la vindicte : Paul Reynaud s'était chargé de désigner au préalable Corap...

Autre petite remarque sur les parlementaires qui s'étaient embarqués sur le Massilia : il semble tout de même qu'ils avaient réellement l'intention de continuer la lutte ou tout au moins d'être prêts à continuer la lutte depuis l'Afrique du Nord, le "disaient-ils" est à mon avis de trop.

Reste sur le fond que je trouve les pistes ouvertes beaucoup plus complètes que ce qui nous a été donné de lire dans un récent dossier, en répartissant beaucoup plus équitablement les charges sur les militaires, les politiques et nos alliés, et en n'ignorant pas le poids de la saignée de 14-18...

Espérons que le développement soit aussi riche que l'éditorial.

Pour ce numéro, on retrouve Max Schiavon, et Jean-Robert Gorce (je suppose que Gorge est une coquille), et d'autres auteurs moins spécialistes de la période (Jean-Paul Cointet, Frédéric Valloire).

Cordialement,
DH