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| Les chars fantômes de Sedan. Arnaud Gillet | |
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Auteur | Message |
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JARDIN DAVID Lieutenant-Colonel
Nombre de messages : 771 Date d'inscription : 30/09/2009
| Sujet: Re: Les chars fantômes de Sedan. Arnaud Gillet Dim 11 Fév 2024 - 9:10 | |
| Bonjour, Je n'ai toujours pas compris d'où pouvaient surgir ces "chars cagoulards" ? On ne sort pas un blindé de son grenier, et s'ils ne sont pas allemands, ils sont donc français. Mais de quelle unité "retournée" ou sortis de quelle usine ? Cela ne tient pas debout. Et puis, pour trahir, il faut être deux. A titre subsidiaire, je ne vois pas l'ombre d'un indice pour justifier l'adjectif "cagoulard". Au contraire cette organisation nationaliste était plutôt anti-allemande et DELONCLE ne basculera dans une collaboration très temporaire (et avec une fin justifiée) qu'après l'été 1940. A la lecture de Goessler, je comprends mieux les multiples ouvrages de ces moutons noirs ... J'en resterai là pour cet échange. JD |
| | | dhouliez Admin
Nombre de messages : 9112 Date d'inscription : 21/11/2006
| Sujet: Re: Les chars fantômes de Sedan. Arnaud Gillet Dim 11 Fév 2024 - 10:13 | |
| Bonjour Jardin David,
Les complotistes ont besoin de comploteurs. Il n'est donc pas surprenant de voir apparaître la Cagoule. Pour le reste, la vraisemblance est le cadet des soucis de Goessler.
Bon Dimanche, DH |
| | | Thierry Moné Général d'Armée
Nombre de messages : 6493 Age : 71 Localisation : Irlande Date d'inscription : 05/04/2009
| Sujet: Re: Les chars fantômes de Sedan. Arnaud Gillet Dim 11 Fév 2024 - 10:25 | |
| - JARDIN DAVID a écrit:
- Bonjour,
Je n'ai toujours pas compris d'où pouvaient surgir ces "chars cagoulards" ? On ne sort pas un blindé de son grenier, et s'ils ne sont pas allemands, ils sont donc français. Mais de quelle unité "retournée" ou sortis de quelle usine ? Cela ne tient pas debout. Et puis, pour trahir, il faut être deux. A titre subsidiaire, je ne vois pas l'ombre d'un indice pour justifier l'adjectif "cagoulard". Au contraire cette organisation nationaliste était plutôt anti-allemande et DELONCLE ne basculera dans une collaboration très temporaire (et avec une fin justifiée) qu'après l'été 1940. A la lecture de Goessler, je comprends mieux les multiples ouvrages de ces moutons noirs ... J'en resterai là pour cet échange. JD Bonjour JD, Voir cet ouvrage du Troll : Collection "Pour quelques euros". La fable des Panzer volants (editions-moutonnoir.fr) |
| | | dhouliez Admin
Nombre de messages : 9112 Date d'inscription : 21/11/2006
| Sujet: Re: Les chars fantômes de Sedan. Arnaud Gillet Dim 11 Fév 2024 - 10:29 | |
| (...) un exemple du désordre de la pensée chez Goessler : - Citation :
- Ce choix auquel nous répondrons point par point, nous permettant de désigner les archives et arguments que M. Dhouliez estime sans doute les plus percutants, justifiera celui que je fais de ne pas embarrasser le débat par des études et comparaisons sans fin à propos d'uniformes bleus ou de types de chars ou d'auto mitrailleuses, puisque lui-même ne semble pas y tenir
Avant de discuter type de chars ou d'automitrailleuse, il faudrait démontrer leur existence. Voilà pourquoi je ne m'y intéresse pas. La photo choisie du Paderborn n'a strictement aucune valeur démonstrative, pas plus que celle d'une pièce de 47 détruite à une date inconnue dans un lieu non identifié. Dès lors que A Gillet échoue à démontrer la présence de chars, puis qu'il base son récit sur une mauvaise localisation des seuls chars réellement mentionnés le 13, la question reviendrait à : "Il n'y a pas de chars, d'accord, mais ils sont de quel type ?" Ce que Fernand Raynaud avait traduit : "Garçon, je voudrais un café crème avec deux croissants" "Désolé monsieur, mais il n'y a plus de croissant "C'est pas grave, donnez moi un café nature... avec deux croissants" "Mais il n'y a plus de croissants "Bon ben alors une tasse de lait... avec deux croissant "Mais je vous dis.. "Un chocolat au lait... avec deux croissants "Mais vous n'avez pas honte d'embêter ce garçon, il est bien patient parce que moi, vos deux croissants, il y a longtemps que je vous les aurais foutu dans la g..." |
| | | dhouliez Admin
Nombre de messages : 9112 Date d'inscription : 21/11/2006
| Sujet: Re: Les chars fantômes de Sedan. Arnaud Gillet Dim 11 Fév 2024 - 14:22 | |
| Je reviens un peu plus en détail sur le fatras du très courageux anonyme Goessler, à propos de la 605e BAC, parce que c'est extrêmement démonstratif des biais et falsifications utilisés par Goessler. Je remets un peu en forme pour que ce soit lisible : - Goessler a écrit:
- Ce qui nous contraint à répondre aux questions suivantes : Quel jour, à quelle heure, et où l’action a-t-elle eu lieu ?
1° Pour ce qui concerne la date, M. Dhouliez reproduit le rapport du Lt Millot : - Citation :
- La veille du jour où, l’ennemi ayant passé la Meuse à la faveur de l’obscurité, il lança son attaque sur nos lignes, j’avais reçu mission d’opérer avec mes quatre pièces d’Est un glissement vers l’Ouest. Je ne pus effectuer cette manœuvre en raison des bouleversements des chemins et ponts par le bombardement aérien, et je laissai deux de ces quatre pièces en position, les deux autres fort aventurées dans une position vue de l’ennemi, et repérées (bombardées par avion et artillerie) furent enlevées, et elles n’auraient pu agir, repliées sur l‘échelon où je les mis en position sur une voie de pénétration intéressante d’orientation N.S., vallée secondaire normale à la Meuse).
En ce moment d’ailleurs des blindés allemands étaient passés sur une ligne située en arrière des positions que j’avais à occuper à gauche de mon dispositif (je n’ai eu ce renseignement que plus tard). Le lendemain 13, l’attaque se produit et les pièces furent immédiatement débordées par des engins qu’elles virent peu ou pas. L’une d’elles, pour tirer sur les chars, fut obligée de quitter sa position, et de s’installer en plein champ où dès les premiers coups elle fut prise à partie par l’adversaire. Durant ce temps l’infanterie avait reflué et mes pièces anti-chars «étaient en avant du dispositif qui se repliait rapidement. Deux pièces seulement purent tirer et stopper deux engins ennemis. J’étais de ma personne aux pièces arrières où j’attendis en vain toute la matinée les engins ennemis et me repliai sur ordre vers midi (…) Le rapport du Lt Millot place donc ce combat ayant « stoppé deux engins ennemis » en date du 13. Ce que M. Dhouliez réfute à partir des mêmes archives par cette conclusion péremptoire : - Citation :
- Il est absolument évident à la lecture de ce compte-rendu, que la date du 13 est une coquille et que les faits relatés se déroulent le 14.
La question est donc : Comment est-il parvenu à cette surprenante conclusion ?
De deux manières : La 1ère fut de couper certains passages du texte de M. Gillet. Voici la suite de ce texte soigneusement écartée par M. Dhouliez : - Citation :
- Le maréchal des logis Fernand Castelain reçoit cette citation :
« Chef de pièce, n’a pas hésité à remplir lui-même les fonctions de pointeur avec le plus grand sang-froid. Attaqué à revers par deux véhicules blindées, les a arrêtées en sortant sa pièce de son abri pour leur faire face en plein champ. » Ordre de la division, 22/07/40 (S.H.D. 34 N 722). Il s’agit donc, sans contestation possible de ce chef de pièce qui selon le lieutenant Millot: « pour tirer sur les chars, fut obligée de quitter sa position. » La pièce de 47 est vite hors service comme le constate le capitaine Vitte du centre Pré des Queues : « 14.15 : J’envoie un agent de liaison au canon de 47 afin d’avoir des renseignements sur l’avant. Cet agent de liaison revient à 15.15 et m’indique que tout se trouvaient bouleversé aux emplacements, il n’a pu accomplir sa mission. » Cne Vitte, P.A. Col, C.R. Pré des Queues, C.E. 2, 147e R.I.F. (S.H.D. 34 N 147). Notons ici, car c’est important, que le centre de Résistance de Pré des Queues est situé à environ un kilomètre à l’ouest du ruisseau du Moulin, lui-même situé au milieu du point d’appui de Liry. Puis M. Gillet donne une photo d'une batterie antichar de 47, estimant que ce pourrait être celle du maréchal des logis Castelain, intacte et « abandonnée dans la précipitation la plus extrême » Malheureusement, et c'est là que le bât blesse, s'il donne bien les références des archives, ainsi que l'heure du combat, il ne précise ni le jour, ni l'endroit où le capitaine Vitte a envoyé son « agent de liaison » pour voir ce qui se passait à hauteur de ce canon de 47 ! Fatale erreur, permettant à M. Dhouliez d’en venir à « la position des pièces » pour confronter les compte rendus d'engagement et ceux d'emploi du temps du lieutenant Millot, Le voici donc qui écrit dans sa foulée :
- dhouliez a écrit:
- Sur la position des pièces, maintenant. Il existe dans les archives de la 605e BAC un compte-rendu de l'emploi du temps du lieutenant Millot. De la confrontation des deux pièces d'archives (CR d'engagement et CR d'emploi du temps), il ressort que :
- des 4 pièces concernées par l’ordre de déplacement, 2 ont été repliées en arrière et que les 2 autres sont restées à leur emplacement initial. Le 11 les pièces sont en position dans la région de Pont-Maugis – Remilly. Le 12, il reçoit à 19h l’ordre de déplacer 4 pièces « pour les reporter plus à gauche (Région de Noyers – Pont Maugis au sud-est de Sedan) » mais il est « surpris par le jour » et laisse les pièces à leur ancienne position, d’autant que « la batterie qui devait le remplacer n’est pas arrivée ». Il « prépare le mouvement pour la nuit suivante ». Donc, le 13, aucune des pièces n'a été déplacée. avant de conclure : « Les "chars fantômes" de Wadelincourt (point A 1) qui étaient rive droite et non pas rive gauche, n'ont donc pas attaqué un antichar de la 605e BAC par le vallon du Moulin le 13. Il n'y a donc rien à l'appui d'une "attaque sur Noyers", (point A 2 du document). le 13. » Et là encore, au vu des seuls textes disponibles, nous serions tentés de donner le point à M. Dhouliez et à comprendre les félicitations des participants à ce fil de discussion. A moins évidemment que certaines pièces d’artilleries, là où elles étaient restées, se trouvaient sur le chemin des chars cagoulards, et que, seconde astuce de sa part, M. Dhouliez nous ait habilement suggéré le contraire …
La citation du MdL Fernand Castelain ne comprend aucune indication de date. Il n'est donc absolument pas pertinente pour prouver que le combat a eu lieu le 13. Le compte-rendu du Cne Vitte n'a pas plus de valeur : il parle d'un canon de 47 sans préciser où il se trouve, et surtout sans préciser son unité. La photo du 47 abandonné est localisée d'après A Gillet "près de Bulson" : il ne faut manquer d'un certain aplomb pour la localiser dans le vallon du Moulin ! La localisation serait certaine que ça n'en ferait qu'une pièce de 47, pas celle du MdL Castelain. La date du 13 est une erreur, il suffit de lire le compte-rendu du Lt Millot, et Goessler l'admet puisque pour lui désormais, il ne s'agit plus de soutenir comme le fait A Gillet : - A Gillet a écrit:
- Celui qui a fait mouvement prêt à ouvrir le feu dès l’aube stoppe deux blindés montant de Wadelincourt par le ruisseau du moulin
Mais que - Goessler a écrit:
- certaines pièces d’artilleries, là où elles étaient restées, se trouvaient sur le chemin des chars cagoulards
Donc, sans le dire Goessler modifie significativement ce qu'écrit A Gillet, puisque c'est le moyen qu'il a désormais trouvé pour "sauver" la date du 13. Ce sera l'objet d'un prochain message, étant donné que je ne vais pas, comme notre très courageux troll anonyme, utiliser la technique du flooding qui consiste à noyer un forum pour que l'on ne puisse pas réfuter toutes les erreurs, tous les mensonges et toutes les inepties. |
| | | Eric Denis Admin
Nombre de messages : 7234 Age : 57 Localisation : Toulon Date d'inscription : 04/05/2006
| Sujet: Christian Greiner et Arnaud Gillet, ou l'impossibilité de la "thèse" des chars fantômes de Sedan Dim 11 Fév 2024 - 14:28 | |
| Bonjour, - JARDIN DAVID a écrit:
- Je n'ai toujours pas compris d'où pouvaient surgir ces "chars cagoulards" ? On ne sort pas un blindé de son grenier, et s'ils ne sont pas allemands, ils sont donc français. Mais de quelle unité "retournée" ou sortis de quelle usine ?
Et oui, cette question est fondamentale. De plus, les chars ne se déplacent pas seuls. Ils doivent être accompagnés d'autres véhicules pour en assurer le soutien (essence et autres consommables, pièces détachées, échelon, etc.) car dans le cadre d'un "complot" il est exclu que l'on puisse laisser la moindre trace de leur présence. Or, une telle colonne ne peut pas passer inaperçue et l'on ne parle là non pas de quelques chars mais de dizaines d'hommes rodés à l'entretien et au ravitaillement des chars. D'autre part, il faudrait que les Allemands informent les Français sur les lieux où ils projettent de franchir la Meuse ce qui est plus qu'improbable. Ils atteignent la Meuse le 12 au soir et ils ne peuvent eux même le savoir précisément avant. Etant donné la vitesse de progression des chars à l'époque, les chars fantômes ne peuvent qu'être situés à proximité de Sedan vu le peu de temps qui sera disponible pour leur faire attaquer les positions françaises pouvant entraver la traversée allemande de la Meuse. Or, le 12, seuls 3 BCC sont situés à proximité (parfois relative) des positions de la 55e DI, le 33e de chars FT mais il dépend de la 9e armée, et les 4 et 7e BCC, tous deux dotés de FCM 36. Rappelons ensuite que les FCM 36 et les FT sont dotés de canons de 37 SA courts, bien peu efficaces sur des fortifications et donc incapables d'engendrer de gros dégâts. Bien évidemment, les JMO de ces unités ne mentionnent pas la "disparition" de plusieurs engins et sont à plein effectif les jours qui suivent ce qui implique que les "chars fantômes" aient regagné leurs positions de départ. Sans parler du fait que cette éventuelle disparition de chars ne peut qu'être remarquée par bon nombre de soldats du BCC concerné. Tout cela est invraisemblable. Ensuite et non des moindres, certains témoignages parlent de "gros chars", or les engins français pouvant être qualifiés de cette façon sont des B ou des D, situés bien trop loin pour être concernés. Ces "gros chars" ne peuvent donc être que des Pz.Kpfwg III ou IV allemands car les chars légers français ne peuvent être qualifiés de la sorte. J'imagine que l'on va me rétorquer que ces chars peuvent provenir d'autre part mais cela impliquerait que, en fonction du nombre de km qu'un char peut couvrir chaque jour, les "complotistes" aient été informés par les Allemands de leurs intentions stratégiques bien avant le 10 mai, ce qui est, là aussi, bien évidemment plus qu'improbable. D'autant plus que les "complotistes" ne peuvent se permettre d'être interceptés par la gendarmerie dans la zone des armées et ils se doivent de rester discrets et donc d'éviter les grands axes, voire de ne progresser que de nuit. _________________ Cordialement Eric Denis
Dernière édition par Eric Denis le Jeu 15 Fév 2024 - 16:02, édité 1 fois |
| | | dhouliez Admin
Nombre de messages : 9112 Date d'inscription : 21/11/2006
| Sujet: Re: Les chars fantômes de Sedan. Arnaud Gillet Dim 11 Fév 2024 - 15:09 | |
| Il est clair que la vraisemblance est le cadet des soucis de Goessler, à tel point qu'on finit par se demander si lui même croit à ce qu'il raconte.
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| | | françois vauvillier GBM
Nombre de messages : 3859 Localisation : Paris Date d'inscription : 09/10/2006
| Sujet: Re: Les chars fantômes de Sedan. Arnaud Gillet Dim 11 Fév 2024 - 16:40 | |
| - JARDIN DAVID a écrit:
[...] " On ne sort pas un blindé de son grenier [...] Bonsoir à tous, Trois remarques à ce stade : 1) En guise de clin d'œilPour paraphraser Jean-Michel (Jardin David), il semble que l'on puisse sortir un blindé plus facilement de son greiner que de son grenier. 2) Sur la formeJ'ignorais la technique du "flooding". Le procédé est édifiant. il est permis de supposer que M. Grenier (ou quelque chose d'approchant), auteur, scénariste, producteur, professionnel rompu à l'édition et à la communication, est accoutumé à manier la technique toute simple des citations encadrées — comme nous le faisons tous ici et comme Didier l'a montré à 14h22 par sa mise en ordre — rendant possible la lecture. En l'occurrence, ne pas le faire pour, au contraire, rendre totalement illisible son développement, paraît intentionnel. Ou alors M. Comble (ou quelque chose d'approchant) serait handicapé du clavier ? Je ne puis le croire. 3) Sur l'interlocuteurNous n'avons toujours pas la réponse à cette simple question : Q ui êtes vous Monsieur G. ?Pourquoi ne pas dire que — à moins d'un démenti formel et circonstancié — vous êtes le berger des moutons noirs venus prêcher chez les braves gens ? Au risque certes, pour plusieurs de vos propos n'épargnant pas M. Gillet, de vous fâcher avec l'un des auteurs-vedettes de votre bergerie. Bonne continuation à vous, M. Sous-pente (ou quelque chose d'approchant), et à tous ici, très patients lecteurs. François |
| | | Eric Denis Admin
Nombre de messages : 7234 Age : 57 Localisation : Toulon Date d'inscription : 04/05/2006
| Sujet: Christian Greiner et Arnaud Gillet, ou l'impossibilité de la "thèse" des chars fantômes de Sedan Dim 11 Fév 2024 - 18:36 | |
| ... - françois vauvillier a écrit:
- Pourquoi ne pas dire que — à moins d'un démenti formel et circonstancié — vous êtes le berger des moutons noirs venus prêcher chez les braves gens ? Au risque certes, pour plusieurs de vos propos n'épargnant pas M. Gillet, de vous fâcher avec l'un des auteurs-vedettes de votre bergerie.
Oui, enfin signalons qu'il n'y a qu'un seul auteur édité par cette "bergerie", qui n'est autre que Christian Greiner et que l'apparition de "Goessler" sur notre forum semble être tout d'abord une "judicieuse" manière de mettre en valeur une thèse complotiste qu'il défend ardemment dans d'innombrables ouvrages depuis des années. Ensuite et à plusieurs reprises, "Goessler" a appelé à acheter les ouvrages de M. Gillet et l'on peut aisément penser que ce pourrait bien être être la vraie raison de l'apparition soudaine de ce nouveau participant et à cet acharnement à défendre les thèses de M. Gillet. D'ailleurs, les seuls ouvrages de M. Gillet ayant reçu l'appui de "Goessler" sont Les traitres de Sedan et les chars fantômes de Sedan, qui sont, comme par hasard, les deux seuls ouvrages de cet auteur proposés par cette "bergerie". Il va de soi que cette mise au catalogue doit probablement s'accompagner d'un contrat commercial concernant les bénéfices des ventes qui, selon les prix demandés pour ces ouvrages, laissent un large bénéfice, même en autoédition. Pour s'en convaincre, il suffit de parcourir notre rubrique "Bibliothèque" où l'on trouve de remarquables ouvrages proposé en autoédition et précédés d'une souscription, et dont le prix demandé est sans commune mesure avec ceux de M. Gillet. Je laisserai à chacun le soin d'en tirer ses propres conclusions... _________________ Cordialement Eric Denis
Dernière édition par Eric Denis le Jeu 15 Fév 2024 - 16:01, édité 1 fois |
| | | SiVielSto Colonel
Nombre de messages : 1265 Localisation : Belgique Date d'inscription : 11/09/2013
| Sujet: Re: Les chars fantômes de Sedan. Arnaud Gillet Dim 11 Fév 2024 - 19:37 | |
| Comme on disait du temps où j'étais à la Direction Générale Image et Relations publiques de la Défense belge, ce qui compte, c'est de parler de vous, en bien ou mal, cela reste de la médiatisation!
Difficile à faire admettre aux gradés mais encore plus vrai dans la communication commerciale! |
| | | dhouliez Admin
Nombre de messages : 9112 Date d'inscription : 21/11/2006
| Sujet: Re: Les chars fantômes de Sedan. Arnaud Gillet Lun 12 Fév 2024 - 7:55 | |
| Bonjour à tous, Je me permets de continuer, puisque notre troll est déjà passé trois fois sans réaction. Il peut sembler curieux que je dise que Goessler admet que le 13 est une erreur, quand tout son propos tend à "prouver" (asséner, faire croire seraient plus appropriés) le contraire. Mais en fait, il admet que la lecture du rapport permet de comprendre que la date du 13 est une coquille, puisqu'il reconnaît qu' - Citation :
- au vu des seuls textes disponibles, nous serions tentés de donner le point à M. Dhouliez
(évidemment Goessler se pose en arbitre, ce qui ne manque pas de sel) Il admet aussi que le déplacement des pièces ne s'est pas fait avant la nuit du 13, puisqu'il conclut provisoirement sur ce "cliffhanger" - comme on dit au cinéma - redoutablement efficace : - Citation :
- A moins évidemment que certaines pièces d’artilleries, là où elles étaient restées, se trouvaient sur le chemin des chars cagoulards, et que, seconde astuce de sa part, M. Dhouliez nous ait habilement suggéré le contraire …
On admirera la structure de la phrase, les points de suspension, regrettera peut-être un subjonctif plus-que-parfait qui eût été du plus bel effet, et l'on imaginera aisément notre très courageusement anonyme Goessler, héros opposé à un personnage des plus retors, clamer tel Super-résistant " You wan't to know my name ! You wan't to see my face ! I'm the devil !", puis éclater d'un rire sardonique, se draper dans sa cape et disparaître dans des volutes d'enfumage, euh, de fumée... A bientôt, DH
Dernière édition par dhouliez le Lun 12 Fév 2024 - 8:36, édité 1 fois |
| | | JARDIN DAVID Lieutenant-Colonel
Nombre de messages : 771 Date d'inscription : 30/09/2009
| Sujet: Re: Les chars fantômes de Sedan. Arnaud Gillet Lun 12 Fév 2024 - 8:25 | |
| Le suspense a assez duré : il serait temps de mettre bas la cagoule ! JD |
| | | Thierry Moné Général d'Armée
Nombre de messages : 6493 Age : 71 Localisation : Irlande Date d'inscription : 05/04/2009
| Sujet: Re: Les chars fantômes de Sedan. Arnaud Gillet Lun 12 Fév 2024 - 9:00 | |
| Bonjour, Un ancien des RG m'a dit que notre RG n'a rien à voir avec le RG belge qui nous comptait de belles histoires si bien illustrées, pas grand-chose à voir avec le RG allemand copain de Sacha Rado, mais serait plutôt un Aka d'un certain CG, mouton noir raconteur d'histoires à dormir debout... Belle journée à tous ! |
| | | dhouliez Admin
Nombre de messages : 9112 Date d'inscription : 21/11/2006
| Sujet: Re: Les chars fantômes de Sedan. Arnaud Gillet Lun 12 Fév 2024 - 9:31 | |
| Bonjour Thierry, bonjour JD,
Je suis sûr qu'on tricote de très confortables cagoules avec la laine des moutons noirs. En tous cas, la sienne doit l'être vu le temps qu'il la porte.
Ce qui est certain c'est personne n'a cru très longtemps à la fable de l'étudiant en histoire. Intervenir sous pseudo c'est une chose, s'inventer une vie.... que dire ?
Bonne journée sous vos longitudes respectives, Didier |
| | | Thierry Moné Général d'Armée
Nombre de messages : 6493 Age : 71 Localisation : Irlande Date d'inscription : 05/04/2009
| Sujet: Re: Les chars fantômes de Sedan. Arnaud Gillet Lun 12 Fév 2024 - 15:24 | |
| Bonjour à tous, Ce que ne savait certainement pas Charlie Golf - aka Roméo Golf -, c'est que je possède le tome 3 de son oeuvre magistrale "Le Grand Mensonge du XXe Siècle", intitulé "Miracles" sur la Meuse 13 - 14 mai 1940. Ce brûlot rejoindra sans doute très prochainement le dernier brûlot d'Alpha Golf dans ma vérification de la pertinence du titre de l'ouvrage de Ray Bradbury, Farenheit 451. Cordialement, |
| | | Eric Denis Admin
Nombre de messages : 7234 Age : 57 Localisation : Toulon Date d'inscription : 04/05/2006
| Sujet: Christian Greiner et Arnaud Gillet, ou l'impossibilité de la "thèse" des chars fantômes de Sedan Lun 12 Fév 2024 - 18:25 | |
| Bonjour, Pour se faire une idée plus précise de cela : - Eric Denis a écrit:
- De plus, les chars ne se déplacent pas seuls. Ils doivent être accompagnés d'autres véhicules pour en assurer le soutien (essence et autres consommables, pièces détachées, échelon, etc.) car dans le cadre d'un "complot" il est exclu que l'on puisse laisser la moindre trace de leur présence. Or, une telle colonne ne peut pas passer inaperçue et l'on ne parle là non pas de quelques chars mais de dizaines d'hommes rodés à l'entretien et au ravitaillement des chars.
Selon le TEG d'un BCC de chars légers au 01/10/1939 : Le bataillon regroupe :
- 45 chars, - 676 hommes, - 196 véhicules de tous types (chars non compris) Nous pouvons donc en déduire que par char, il y a 15 hommes, et 4,35 véhicules (non compris les chars eux même), Soit, pour une dizaine de chars : 150 hommes et 43 véhicules (chars non compris). Même en ne comptant que 20 m par véhicules, ce qui est très peu, la colonne possède donc une longueur de 1000 m (chars compris). Disons même que nous réduisons ces quantités au stricte minimum, soit peu ou prou 100 hommes et 30 véhicules (chars non compris), l'ensemble forme une colonne (toujours en comptant 20 m par véhicules et chars compris) de 800 m. Questions :
Comment espérer qu'une telle colonne puisse passer inaperçue ? Comment espérer trouver 100 "complotistes" dans une unité française disposant de chars ? Comment espérer que la disparition d'autant de véhicules, d'hommes et de chars puisse passer inaperçue ? _________________ Cordialement Eric Denis
Dernière édition par Eric Denis le Jeu 15 Fév 2024 - 16:02, édité 1 fois |
| | | Bigbull Caporal
Nombre de messages : 29 Age : 59 Localisation : Nangis - 77 Date d'inscription : 27/04/2020
| Sujet: Re: Les chars fantômes de Sedan. Arnaud Gillet Mar 13 Fév 2024 - 8:11 | |
| Bonjour à tous,
Sur les dispositifs et organisation de l'armée française en 1937 il est donné les éléments suivants : Pour une section de chars dit "moyen" chars D ou de 1935 il est dit réglementairement pour une section comprenant une voiture de liaison, 3 chars et 1 camionnette transport de personnels longueur de la colonne 100 m et un temps d'écoulement de 30 secondes pour 1 compagnie de chars, longueur de la colonne 600 mètres et un temps d'écoulement de 3 mn. Il est précisé que les données sont identiques pour les chars B.
Effectivement difficile de passer inaperçu ... de plus je me demande et après ce combat ils sont allés où ces chars ? |
| | | Eric Denis Admin
Nombre de messages : 7234 Age : 57 Localisation : Toulon Date d'inscription : 04/05/2006
| Sujet: Christian Greiner et Arnaud Gillet, ou l'impossibilité de la "thèse" des chars fantômes de Sedan Mar 13 Fév 2024 - 14:14 | |
| Bonjour,
Je me demandais pourquoi, dans les messages de "Goessler", nous étions passés des chars "fantômes" aux chars "cagoulards". Et bien j'ai rapidement trouvé la réponse grâce à la présentation de l'ouvrage cité par T. Moné, où l'on nous parle de (je cite) :
"En réalité, les archives révèlent [sic] qu’une dizaine de chars français des « sections spéciales » cagoulardes se trouvaient bien sur la rive française et qu’ils ont détruit les blockhaus d’artillerie en les prenant à revers dès 12h30 le 13 mai."
Pour enfoncer le clou de mes précédents messages, "détruire des blockhaus d'artillerie" avec des canons de 37 SA courts, c'est un véritable miracle ! _________________ Cordialement Eric Denis
Dernière édition par Eric Denis le Jeu 15 Fév 2024 - 16:07, édité 1 fois |
| | | dhouliez Admin
Nombre de messages : 9112 Date d'inscription : 21/11/2006
| Sujet: Re: Les chars fantômes de Sedan. Arnaud Gillet Mar 13 Fév 2024 - 17:25 | |
| Bonjour,
Tiré de la revue agricole, Réussir Pâtre, dans la rubrique « Les moutons noirs ne se laisseront pas tondre la laine sur le dos », j’ai trouvé un article signé RuRo. J’ai vérifié toutes les informations factuelles, elles sont exactes, le reste n'est qu'affaire d'interprétation :
On sait depuis peu que l’alerte aux parachutistes envoyée à la IIe armée le 12 mai 1940, était un signal pour que les sections spéciales chargées de provoquer la liquéfaction du front de la Meuse se mettent en place. Après avoir consulté des centaines de milliers d’archives en France, en Angleterre, en Allemagne et en Ouzbékistan, on a désormais identifié le message que le traître Huntziger a utilisé pour donner le signal de l’action aux sections spéciales à Sedan. Pourtant toutes les indications étaient publiques, mais évidemment, les soi-disant historiens qui répandent depuis des années la version officielle du mythe de la percée des Panzers se sont bien gardés de révéler la vérité. Il faut bien avouer qu’elle est propre à causer un énorme scandale. Car les descendants des traîtres de Sedan ont rendu public ce message depuis bien longtemps, en s’arrangeant pour laisser des indices transparents pour qui sait chercher dans les archives un peu plus que la version officielle, et faire preuve de logique. Ainsi, le message a été mis en musique en 2006, et inséré dans un album en 2007. Or comme chacun peut le calculer : 6 + 7 = 13, soit le jour du passage de la Meuse. Évidemment, le réflexe de ceux qui acceptent la remise en cause de certitudes assénées depuis des années, face à cette révélation, est de s’écrier « Le 13, mais non ! » C’est bien entendu une référence évidente au 13 mai. Enfin, si l’on compte les quarante premiers mots de la « chanson » on arrive... à 40 ! Soit, à peine dissimulée, une référence explicite au 13 mai 1940. Autre indice assez évident, si l’on prend les noms des trois « auteurs », soit Michael Youn, Vincent Desagnat et Benjamin Morgaine, on a toutes les lettres pour écrire Huntziger. Évidemment, les plus sceptiques ou ceux qui veulent absolument discréditer les recherches des courageux nouveaux historiens diront que l’on ne trouve pas le z. Il n’y a pourtant pas besoin d’être très doué en cryptographie, il suffit d’utiliser la logique et constater que le z suit immédiatement le y dans l’alphabet. Autre indice, le titre de l’album, en guise d’indication pour les initiés, et de provocation pour ceux qui cherchent à masquer la vérité, soit à peu près toute la presse qui en France est aux ordres de l’extrême droite : « T’as vu ? » Si ça ne suffisait pas, le nom de groupe : Fatal Bazooka, référence évidente aux Panzerfaust, arme inventée en France et dont les plans ont été offerts aux nazis... Les descendants des traîtres avaient voulu appeler le groupe Ludwig von 88, mais le nom était déjà pris par un groupe punk. Et enfin, le titre de la chanson « Fous ta cagoule ». Le message d’Huntziger, utilisé dans cette « chanson », à partir de la quinzième ligne, soit l’heure de passage de la Meuse par les allemands 15 h, était donc (40 mots) :
Fous ta cagoule, fous ta cagoule Ou t'auras froid, t'auras les glandes, t'auras les boules (t'auras les boules) Fous ta cagoule, ouais, fous ta cagoule La chair de poule, le nez qui coule, fous ta cagoule
Etonnant, non ? C'était la Minute nécessaire de monsieur Cyclopède |
| | | Eric Denis Admin
Nombre de messages : 7234 Age : 57 Localisation : Toulon Date d'inscription : 04/05/2006
| Sujet: Re: Les chars fantômes de Sedan. Arnaud Gillet Mar 13 Fév 2024 - 18:37 | |
| Bonsoir Didier,
Excellent ! _________________ Cordialement Eric Denis
|
| | | Thierry Moné Général d'Armée
Nombre de messages : 6493 Age : 71 Localisation : Irlande Date d'inscription : 05/04/2009
| | | | françois vauvillier GBM
Nombre de messages : 3859 Localisation : Paris Date d'inscription : 09/10/2006
| Sujet: Re: Les chars fantômes de Sedan. Arnaud Gillet Jeu 15 Fév 2024 - 17:06 | |
| Bonsoir à tous, Pour ne pas quitter le thème de la Cagoule, j'ai eu la mauvaise idée de commettre, tout dernièrement, un PS dans un fil n'ayant rien à voir : https://atf40.1fr1.net/t20578-tranche-m-25-001-a-m-26-000?ns=gD7uery8sR0%3D#131660Je résume : françois vauvillier [...] Ces séquences m'ont rappelé toute la passion qui fut mienne — et l'est encore, de cœur — pour la partie uniformologique de l'ATF40.PS : " j'vous l'avais dit, y'fallait pas la perdre, cette fichue guerre de 40..." Encore un coup de la Cagoule.Et Claude Girod, qui suit avec passion ATF40 dans tous les compartiments du domaine, a rebondi : " François, votre passion de coeur et votre post-scriptum annonceraient-ils un nouvel ouvrage en préparation : "La cagoule sous l'uniforme" ? ... "
Un ouvrage, certes non. Mais, en soi, le sujet n'est pas inintéressant et mérite un tout petit développement, que voici. Pour rester strictement dans la période 39-40, on aurait — je parle au conditionnel car je n'ai jamais pu vérifier l'info — l'exemple du groupe franc de la 29e DI, lieutenant d'Agnely et adjudant-chef Joseph Darnand, qui eut les honneurs de la couverture de Match au début de l'année 1940. Un groupe franc particulièrement bien équipé et armé, dont on disait que le matériel provenait, précisément, de stocks secrets... de la Cagoule. Rien à ajouter, faute de renseignements précis, sinon que les hommes de ce groupe franc, quel qu'ait pu être l'arrière-plan idéologique de certains d'entre eux avant-guerre, se trouvaient, en 39-40, du côté tricolore de la force. Ceci se prouve rien, ni dans un sens, ni dans l'autre. Mais l'idée de " chars cagoulards", outre l'invraisemblance technique et fonctionnelle maintes fois évoquée plus haut, ne s'en trouve pas renforcée sur le plan idéologique. Bonne réflexion à tous François |
| | | dhouliez Admin
Nombre de messages : 9112 Date d'inscription : 21/11/2006
| Sujet: Re: Les chars fantômes de Sedan. Arnaud Gillet Jeu 15 Fév 2024 - 18:21 | |
| Bonjour François,
C'est le lieutenant Agnély qui a trouvé la mort dans cette action de groupe franc.
Pour certains, il est très pratique de penser que les collaborateurs étaient nécessairement pro-nazis dès avant la guerre. La complexité et la diversité des parcours ne rentrent pas bien dans leurs schémas explicatifs. Par contre, les hypothèses les plus échevelées les dérangent moins...
C'est ainsi...
Bien cordialement, Didier |
| | | dhouliez Admin
Nombre de messages : 9112 Date d'inscription : 21/11/2006
| Sujet: Re: Les chars fantômes de Sedan. Arnaud Gillet Ven 16 Fév 2024 - 8:24 | |
| Bonjour, Goessler est visiblement très occupé en semaine, ce qui a l'avantage de laisser passer plusieurs messages après ceux auxquels il daignera essayer de répondre, et ce qui empêchera le lecture d'avoir une vision correcte... Je résume son développement de l'utilisation des archives de la 605e BAC pour montrer qu'un char remontant de Wadelincourt a pris à partie un antichar de 47 de la 605e BAC le 13 mai. A Gillet utilise pour cela un rapport du lieutenant Millot comportant visiblement une erreur de date. Les canons sont entre Pont-Maugis et Remilly, pas directement dans la tête de pont constituée le 13. Goessler, le très courageux anonyme, finit par admettre que les archives montrent que les antichars n'ont pas été déplacés avant la nuit du 13 au 14, mais tient absolument à cette ttaque de chars contre la 605e BAC le 13. Il suggère donc lourdement que j'ai masqué le fait que des pièces de la 605e BAC étaient initialement dans le vallon du moulin. - Citation :
- A moins évidemment que certaines pièces d’artilleries, là où elles étaient restées, se trouvaient sur le chemin des chars cagoulards, et que, seconde astuce de sa part, M. Dhouliez nous ait habilement suggéré le contraire …
Le développement de Goessler qui suit abandonne sa propre logique, puisqu'il va nous expliquer que ces pièces "qui étaient restées" étaient des pièces qui s'étaient repliées... |
| | | dhouliez Admin
Nombre de messages : 9112 Date d'inscription : 21/11/2006
| Sujet: Re: Les chars fantômes de Sedan. Arnaud Gillet Ven 16 Fév 2024 - 8:27 | |
| - Goessler a écrit:
A moins évidemment que certaines pièces d’artilleries, là où elles étaient restées, se trouvaient sur le chemin des chars cagoulards, et que, seconde astuce de sa part, M. Dhouliez nous ait habilement suggéré le contraire …
2° Pour ce qui est du lieu, portons-nous donc sur place pour tenter d’y voir plus clair… 1° D’abord nous savons que « Le 11 les pièces sont en position dans la région de Pont-Maugis – Remilly. » C’est-à-dire réparties sur un maximum de 2 kms à hauteur des rives de la Meuse, entre le lieu-dit LE LIRRY et Aillicourt. 2° Ensuite la carte apportée par M. Frieser dans Le mythe de la guerre éclair pages 454-455 indique le point d’appui de Liry occupé par une section d’infanterie, au Sud-Ouest de Wadelincourt et au sud du Centre de résistance de l’Etadan. Et nous constatons qu’il existe deux endroits portant à peu près le même nom, à un « R » près. 3° Puis « Le 12, il reçoit à 19h l’ordre de déplacer 4 pièces « pour les reporter plus à gauche (Région de Noyers – Pont Maugis au sud-est de Sedan) » Et cette fois nous constatons qu’en donnant comme unique repère au lecteur le « sud-est de Sedan » M. Dhouliez nous égare, puisque la vieille ville de Sedan, sur la rive droite, ne nous intéresse pas. Par contre, le fait que Noyers soit situé à 2,7 kms au sud du centre de Wadelincourt est beaucoup plus intéressant, puisque le ruisseau du Moulin prend sa source à 200 m environ du centre de Liry situé à environ 1 kilomètre au Sud-Ouest des faubourgs de Wadelincourt. Car la question s’impose : Puisque les archives de la 605e BAC rapportent que le lieutenant Millot a reçu l’ordre à 19h de déplacer ses batteries pour les amener à Noyers Pont-Maugis, mais qu’il a été surpris par le jour et a laissé les pièces « à leur ancienne position », n’est-il pas curieux, comme le suggère M. Dhouliez qu’entre 19 heures et 5 heures du matin, il n’ait pas pu faire avancer ses 4 batteries hippomobiles de 2, 7 kms depuis LE LIRRY entre Noyers et Aillicourt en bord de Meuse, jusqu’à Noyers Pont-Maugis à 2,7 kilomètres du centre de Wadelincourt ? En réalité, les archives nous disent bien que s’il a effectivement laissé deux d’entre elles le long de la Meuse, vers LIRRY, les deux autres « ont été repliées en arrière » ! Et que veut dire « en arrière » ? Qu’elles sont parties droit devant elles, plein ouest, entre le ruisseau du Moulin et celui de Batelotte en direction de Liry ! Soit très exactement là où M Gillet situe les deux canons de 47 : Sur le ruisseau du Moulin qui prend sa source dans cette zone, et par où sont arrivés les chars cagoulards. Ainsi, contrairement à la conclusion de M. Dhouliez, il est totalement faux d’affirmer que « le 13, aucune des pièces n'a été déplacée. » Donc que « la confrontation des deux pièces d'archives (CR d'engagement et CR d'emploi du temps) » a été mal interprétée. "portons-nous donc sur place pour tenter d’y voir plus clair…" Quel bel exemple d'antiphrase. Car voilà que Goessler nous découvre un Liry et un le Lirry dont il n'est absolument pas question dans les archives de la 605e BAC et oublie de rappeler ce qu'écrit le lieutenant Millot. 1° Il occupe une position entre Pont-Maugis et Remilly, ce qui devient après quelques lignes sous le clavier de Goessler entre Le Lirry et Aillicourt, et hop, environ 1 km de moins, pourquoi se priver d'un enfumage supplémentaire ? 2° Il a reçu l'ordre de déplacer ses 4 pièces d'est. Logiquement, ces 4 pièces à l'est de sa position devraient plutôt être à hauteur d'Aillicourt et plus à l'est. Quand Goessler nous dit que les archives indiquent que le lieutenant Millot "a effectivement laissé deux d’entre elles le long de la Meuse, vers LIRRY" la précision du lieu est une invention pure. Il y a peut-être bien une section vers le Lirry, mais ce n'est pas de celles que le lieutenant Millot devait déplacer. Puis vient le stade supérieur de l'embrouille. Alors qu'il m'accusait d'avoir masqué le fait que deux pièces auraient déjà été en position et n'auraient pas eu besoin d'être déplacées pour se retrouver sur la route des "chars cagoulards", voici qu'ils nous explique que ces deux pièces se sont en fait repliées en arrière, plein ouest, vers Liry. On comprend alors pourquoi il avait besoin de citer le Lirry. 1° Cela permet de raccourcir le prétendu trajet des pièces 2° cela entraîne la confusion sur le fait qu'il parle des pièces déplacées ou des pièces restées à leur poste... A moins que ce que veuille nous faire croire Goessler soit que la section déplacée se serait complètement plantée et qu'elle ait compris : "vous êtes au Lirry, repliez vous sur l'échelon "comme "allez vous mettre en place à Liry". Après tout, quand on commence à prendre les gens pour des jambons, pourquoi s'arrêter ? On note aussi l'incohérence de Goessler qui : - d'abord contourne le problème de la date du déplacement en suggérant que les pièces étaient déjà en place - puis nous explique que ce sont les pièces qui ont été repliées - mais surtout, Goessler nous explique que replier des pièces, ça signifie les déplacer parallèlement à la ligne de déploiement du reste de la batterie, pour la sortir des limites de front précédentes. Difficile de faire plus grossier ! Enfin, pour tordre le cou définitivement aux élucubrations de Goessler, je cite le compte-rendu du lieutenant Millot : - Citation :
- Dimanche 12 mai : (...) Je prépare le mouvement pour la nuit suivante.
Lundi 13 mai : Après avoir rendu compte à la DI que j’appuie, et sur ses ordres, je cherche la batterie dont 2 pièces doivent venir me remplacer et la renseigne sur les emplacements à occuper. A la nuit tombante je pars avec les voiturettes à munitions et les avant-trains emportant un supplément de munitions d’infanterie que je viens de percevoir, et que j’ai d’ailleurs conservées. Je dirige les AT sur la 4ème section et conduis moi-même ceux de la 3ème. Celle-ci très exposée et repérée a été bombardée par bombes et artillerie. Aucun dégât. Pour occuper ma nouvelle position je dois traverser le village de Thélonne et le ruisseau du même nom. Je cherche en vain un itinéraire. Dans l’impossibilité de passer je laisse la 4ème section à sa position ancienne et replie les pièces de la 3ème sur l’échelon. Je cherche à savoir ce qui se passe Mardi 14 mai : Je rentre à l’aube à la position de bivouac de l’échelon et mets en position mes deux pièces récupérées sur l’axe considéré comme important Remilly-Raucourt au sud de Raucourt. (...) Mercredi 15 mai : Vers 4 heures du matin je suis rejoint par deux chefs de section (3ème et 4ème) et leur personnel. Débordé par les engins blindés et l’infanterie ennemie depuis neuf heures du matin ils sont restés jusqu’à la nuit tombée à leur poste et se sont repliés après avoir mis leur matériel hors d’état de servir. Les culasses ont été enterrées à une centaine de mètres des pièces. Une seule pièce a vu des chars à peu près à portée (1800 m). Elle a du pour les attaquer sortir le canon de son alvéole et l’installer en plein champ. Elle a arrêté ces deux chars. (pentes est de Noyers-Pont-Maugis). Donc : - d'une part les pièces n'ont pas été déplacées avant la nuit du 13 au 14. - d'autre part, pour les déplacer vers l'ouest, il aurait dû leur faire franchir à Thelonne le ruisseau de Thélonne, ce qui signifie que les pièces étaient bien à l'est du ruisseau. - puis, la position des deux pièces déplacées est connue : elles sont positionnées sur l'axe Remilly - Raucourt. Il s'agit de Raucourt-et-Flaba. - enfin, le compte-rendu est clair : c'est le 14 que l'action qui a valu sa citation au MdL Castelain s'est déroulée. (J'attire l'attention de Goessler sur le fait que, comme il existe Liry et Lirry, il existe Remilly et Remilly, et Raucourt et Raucourt, et que je ne prétends pas que les pièces aient été positionnées au sud de Metz et à l'est de Pont-à-Mousson.) J'ai bien conscience que quand je dis que la pièce d'archives tord le cou aux élucubrations, c'est un vœu pieu, parce qu'on a affaire à un maître es-enfumage. Car il reste une échappatoire à Goessler, notre très courageux anonyme : épouser la thèse d'A Gillet selon qui le lieutenant Millot a été obligé de modifier ses rapports pour placer le 14 (comme il ne sait pas vraiment analyser un texte, il dit "et même le 15" - il suffit de lire ci-dessus pour comprendre pourquoi il fait cette confusion) ce qui se serait passé le 13. Mais comme il s'agit d'un complot de très grande ampleur et que toutes les pièces gênantes ont été détruites, on trouve le rapport qui mentionne le 13 (par erreur, il suffit de lire et de compter les jours pour s'en convaincre), on trouve ce rapport donc, non pas en un exemplaire, mais en deux (une version dactylographiée, une version manuscrite) ! On n'est plus à une incohérence près. |
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