Unités démobilisées à Aire-sur-Adour

Bon jour,

je tente de retracer le parcours de mon grand-père afin d'écrire une saga familiale sur la base du peu d'éléments dont je dispose.
Il a été rappelé au 212 CMI de Fontainebleau. Avec la rupture du front cette unité s'est repliée sur Giens pour en assurer la défense avant de se replier sur Vierzon sans combattre laissant la place à d'autres. De là, elle a pris le train jusqu'à Bordeaux.
Mon grand-père a été démobilisé à Aire-sur-Adour le 12 août en zone libre pour revenir chez lui à Paris et entrer en résistance en Seine et Marne en 42.
Je cherche désespérément la liste des unités, ou groupes ayant été démobilisées à Aire-sur-Adour.
J'imagine assez facilement que le 212 CMI a été incorporé à un autre régiment durant la débâcle mais lequel ?
J'ai retrouvé grâce à votre site une possibilité avec une batterie du 401 RADCA qui a suivi a peu près le même parcours. Mais il y avait sans doute d'autres unités arrivées aux environs de Mont-de-Marsan et passées en zone libre lors de la déclaration de la ligne de démarcation le 25 juin et éviter ainsi de tomber aux mains de l'ennemi.
Je peux me déplacer à Vincennes, mais les recherches que j'ai déjà entreprises n'ont mené à rien. Si vous avez une idée, je veux bien aller fouiller...

Merci de votre collaboration,

Gérard BATUT

Bonsoir,

Il serait intéressant d'avoir davantage de précisions sur la personne dont il est question et notamment son âge. Avez-vous le feuillet matricule ?

Le Centre de mobilisation d'infanterie 212 de Versailles a mis sur pied au moins les :

- 46e RI (active) et les compagnies 13/46 et 14/46 (respectivement compagnie de pionniers divisionnaires et compagnie divisionnaire antichars de la 10e DI ;
- 21e bataillon d'instruction du 46e RI ;
- 103e RI de réserve A et 13/103e Cie de Pionniers divisionnaires de la 41e DI ;
- 246e RI de réserve B et 13/246e Cie de Pionniers divisionnaires de la 71e DI ;
- 55e bataillon de mitrailleurs motorisés.

Il est peu probable que le CMI lui-même ait été intégré à une autre unité.

Cordialement,
DH

A voir ce fil :

https://atf40.1fr1.net/t15533-liste-des-centres-de-repli-des-unites-francaises

Bonjour et merci à tous pour tous les éléments fournis aussi rapidement.
Je vais donc regarder précisément qu'elles étaient les unités autour d'Aire le 12 août 1940.

Je vais également m'appuyer sur la réponse de Dhouliez concernant les unités mis sur pieds par le 212 CMI et croiser les info.
J'ai bien la fiche matricule de mon grand-père André HAMELIN ml 5074 paris classe 1925. Je pense qu'il était du 5em bureau. j'aurais aimé vous envoyer le lien, seulement le 5ème bureau n'est pas dispo aux AD de Paris en ligne. A l'époque j'avais fait une photo du registre sur place et je n'arrive pas à intégrer l'image (JPEG) au texte pour vous la partager.
Le 212 CMI était bien à Fontainebleau et non à Versailles. Le 21è bataillon d'instruction du 46RI m'intéresse bien car il m'avait dit qu'il était instructeur (caporal). Mais dans ce cas, pourquoi n'était-il pas tout simplement au 46 RI?

BATUT a écrit:

j'aurais aimé vous envoyer le lien, seulement le 5ème bureau n'est pas dispo aux AD de Paris en ligne.

Bonjour,

Les fiches matricules postérieures à la classe 1921 ne sont en ligne dans aucune Archives Départementales. Le 5e bureau de recrutement de la Seine n'est donc pas une exception.

Mon GP paternel a également fait partie du 46e RI mais à une autre époque. Il était de la classe 1911, donc service militaire + 4 ans de guerre dans la foulée et maintient sous les drapeaux jusqu'à fin juillet 1919.

Bonsoir,

Vous avez raison pour la localisation du CMI 212 à Fontainebleau, j'ai confondu une ville royale et une ville impériale... honte à moi !

En temps de guerre, les bataillons d'instruction sont en pratique séparés du régiment dont ils portent le numéro.

Cordialement,
DH

bonjour

question méthodologie la recherche est un peu trop focalisée sur la fin par un biais seulement géographique cela présente des problèmes si vous ne dominez pas vraiment la chose militaire

Aire-sur-l'Adour ce peut être beaucoup de choses, c'est d'abord et avant tout un gros Centre d'Organisation du Train 

il ne faut pas agglomérer toutes les unités croisées jusqu'à la DCA et le Train alors que le profil est un réserviste de 35 ans issu du CMI 212, une précision qui aprés coup le disqualifie d'ailleurs du 46^ème RI d'active, à la rigueur peut être le Bataillon d'Instruction 
 
le Dépôt d'Infanterie 212 est à Coudures à une trentaine de km

sur la fiche-matricule il n'y a donc que comme dernier corps d'affectation et unités portées que la seule mention de l'organe de gestion le «CMI 212»? Vraiment?

le repli et les mentions précises sur "Gien" (Loiret, Giens étant prés de Hyères) "Vierzon" "Bordeaux" enfin "Aire-sur-l'Adour le 12 août 1940" sont tirées de quels documents, il n'y a pas de tampon officiel d'unités sur l'un d'eux, 


A voir

Bonsoir,

Je remercie Loïc Lilian pour sa réponse.
En épluchant le lien concernant les parutions de presse informant de la localisation des unité en zone libre à l'armistice, j'ai trouvé effectivement "dépôt 212" à Coudures. j'ai trouvé également DGI 212 de Melun à Sainte-Colombe. J'ai cherché ce que pouvais dire DGI sans trouver la réponse.
Oralement, mon grand-père m'a dit qu'il avait été rappelé au 212RI à Melun. Je n'ai eu sa fiche de matricule qu'après sa mort donc je l'ai cru et n'ai pu rectifier qu'en fonction de ce que j'ai peu en lire.
Il m'a dit également avoir à Gien (45) participé à la construction de défense du front de Loire mais être parti ensuite vers Vierzon avant les combats de Gien. Enfin qu'il a pris le train pour Bordeaux, pour revenir ensuite sur Paris.

Le centre de démobilisation d'Aire-sur-Adour a été une surprise pour moi. Je pensais qu'il était resté à Bordeaux.
Je peux mettre en ligne sa fiche de matricule, seulement, je ne vois pas apparaitre les icônes de la procédure explicative de mise en ligne de document de votre site. Peut-être est ce du au fait que je suis seulement invité. Je n'ai pas de problème pour m'inscrire, seulement je ne souhaiterais pas perdre l'ensemble du fil de cette conversation très intéressante. Comment faire?

Sans doute qu'avec des yeux experts, vous trouverez peut être un détail auquel je n'ai pas prêté attention.
Je rappelle, que je vais écrire un petit recueil familial que j'espère être au plus près de la réalité. Si à Vincennes, j'avais pu trouver des éléments factuels sur ce fameux 212 CMI je ne jouerais pas au détective sur une période que je ne connais pas bien (contrairement à 14-18 sur lequel j'ai réalisé un livre familial), dans une période difficile de retraite rapide avec des lacunes significatives tant dans les unités que les organes de commandement.

Merci à tous pour votre expertise qui m'a permis de bien avancer.
Bien cordialement

Bonjour,

DGI signifie dépôt de guerre d'infanterie.

Les CMI sont dissous une fois les opérations de mobilisation terminées. Chacun a mis sur pied un Dépôt de guerre de même numéro, auquel les unités mises sur pied par le CM sont rattachées.

En quelque sorte, le DG succède et remplace le CM.

Pour ce qui est des problèmes techniques du forum, vous ne pouvez effectivement poster des photos que si vous êtes connecté, donc inscrit. Vous pourrez vous inscrire sous le même nom. Rien ne sera perdu, même si les messages précédant votre inscription ne seront pas attribués à votre compte.

Attention, il y a un délai entre l'inscription et la possibilité de poster, ce sont des mesures permettant de lutter contre les actions malveillantes. Il sera possible de me contacter via le forum pour je puisse poster les photos.

Cordialement,
DH

(...)

Il est possible que votre grand-père ait été affecté au 212e Régiment régional de protection mis sur pied par le CMI 212... Les Régiments régionaux correspondent dans l'esprit de beaucoup aux Régiments d'infanterie territoriale de 14-18, donc l'appellation Régiment d'infanterie a pu être utilisée.

Cordialement,
DH