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 7ème Régiment d'Infanterie Coloniale

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3 participants
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JML
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MessageSujet: 7ème Régiment d'Infanterie Coloniale   7ème Régiment d'Infanterie Coloniale EmptyVen 19 Mar 2010 - 6:34

Recherche renseignement sur se régiment du sud-ouest  ( bordeaux ) qui s est battu sur la somme en 40 merci
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David Delporte
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David Delporte


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MessageSujet: Re: 7ème Régiment d'Infanterie Coloniale   7ème Régiment d'Infanterie Coloniale EmptyVen 19 Mar 2010 - 9:31

Le 7ème RIC (régiment de réserve) est mis sur pied le 07 septembre 1939 dans la 18ème région militaire (BORDEAUX - centre mobilisateur d'infanterie coloniale n° 188 - dérivé du 3ème RIC) et intégré dans la 7ème division d'infanterie coloniale.

Il est commandé par le Lieutenant-colonel des troupes coloniales BOIVIN.

Le 10 mai 1940 cette grande unité est en réserve de GQG sachant que deux de ses régiments d'infanterie coloniales sont transformés en régiment d'infanterie coloniales mixte sénégalais et les deux régiments d'artillerie coloniale et régiment d'artillerie coloniale mixte malgache, c'est à dire que cette division 100% métropolitaine échange environ 40 % de ses troupes contre des tirailleurs sénagalais et des artilleurs malgaches.

Le 20 mai 1940, la 7ème DIC intégre le 10ème corps d'armée de la 7ème armée sur le frant de la Somme. Cette unité va se battre sur cette ligne du 20 au 31 mai 1940.

David
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JML
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MessageSujet: 7 éme R I Coloniale   7ème Régiment d'Infanterie Coloniale EmptySam 20 Mar 2010 - 5:10

DAVID MERCI Je recherche leur position sur la somme , les combats , et , bien sur quelle division d'infanterie , ou blindés allemands ils ont combattus ; et , quand le régiment est dissous merci à tous . Jean-Marie .
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avz94
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MessageSujet: Re: 7ème Régiment d'Infanterie Coloniale   7ème Régiment d'Infanterie Coloniale EmptySam 21 Jan 2012 - 17:55

Bonsoir,



voici quelques informations supplémentaires :



La 7ème DIC est formée à la mobilisation dans la région de Toulouse. Elle va jouer un rôle important dans les combats au sud de Amiens, elle est commandée par le Général NOIRET.

Au cours de l’Hiver 39-40, elle a tenu un secteur du front dans la Sarre. En mars 1940, elle est mise au repos en Lorraine, près de Neufchâteau. Son infanterie divisionnaire est sous les ordre du Colonel TURQUIN. Elle est constituée par trois régiment, l’un comporte un contingent exclusivement métropolitain qui est le 7ème RIC. Les deux autres  sont constitués d’éléments européens et sénégalais et sont appelés de ce fait Mixtes Sénégalais. Il s’agit des 33ème et 57ème RICMS.

L’artillerie mixte malgache, a été formée  par le 32ème RACMM et le 232ème RACMM. Parmi les autres plus important éléments divisionnaires il y a le 77ème GRDI, formé à Montauban en septembre 1939 et la batterie antichars 10-32.

Le 20 mai 1940 la 7ème DIC débarque au sud d’Amiens, dans la vallée de la Selle, pour prolonger le front sur le plateau de Dury. Elle doit se placer face au nord, entre la 4ème DIC qui se trouve à sa droite et la 5ème DIC qui doit débarquer sur sa gauche. Elle est affectée au 10ème Corps d’Armée sous les ordres du Général Grandsart.



Le 20 mai 1940 :

Vers 05h00 du matin les premiers trains de la 7me DIC ont dépassé Beauvais ; il prennent la direction d’Amiens par Saint-Omer-en Chaussée et Crévecoeur-le-Grand. Ces trains transportent la batterie divisionnaire antichars, l’état-major de la division, une fraction du GRD et les éléments régimentaires du 7ème RIC. L’allure n’est pas rapide. A deux reprises, les trains sont encadrés par des chapelets de bombes (8h15 les trains 1 et 3 arrêtés sur la rampe nord de Blicourt, près de Crèvecoeur-le-Grand furent bombardés par 9 appareils allemands pris en chasse par des avions français). Cette activité intense va troubler le rythme des débarquements.

A 9h30, l’état-major de la division débarque à Loeuilly, village situé dans la vallée de la Selle, à une quinzaine de kilomètres d’Amiens. Sur les routes se sont des cortèges de civils où se mêlent les débris de la IXème Armée, des détachement du 28ème Rret des éléments provenant des dépôts d’Amiens ou des services de la 2ème Région, hommes en cours d’instruction, inaptes à faire campagne ou appartenant à des formations non combattantes. Le ministère de la guerre n’a pas su les évacuer en temps utiles, vers la Bretagne et la Vendée où tout était préparé pour les recevoir, dès septembre 1939.

Le général Noiret, sommairement installé dans un salle de la mairie de Loeuilly, tient conseil avec son chef d’état-major et les commandant de l’ID et de l’AD, pour prendre les décisions les plus urgentes. Car on ignore où est l’ennemi et il n’y a pas de liaisons établies ni avec le CA ni avec l’Armée. Des dispositifs de sécurité s’imposent, car seule la batterie antichars a précédé le QG de la 7ème DIC dans le débarquement.

Le résultat de plusieurs reconnaissance indique que les Allemands ont déjà atteint le sud d’Amiens. Pour s’y opposer, le Général Noiret ne dispose que des formations amenées par les trains qui ont dépassé Beauvais aux premières heures de la journée.

Les éléments régimentaires du 7ème RIC (CDT, CHR et chenillettes) débarqués à Namps-au-Mont, entre 9h00 et 11h00 du matin, vont organiser un bouchon antichars à Bacouel. Ils s’y trouveront complètement isolés, près de la zone où l’ennemi progresse.

A Loeuilly, pour mettre le poste de commandement de la division à l’abri d’un coup de main, un barrage constitué par des fractions du quartier général, est placé à l’entrée nord du village.

Quant à l’ordre d’opération n° 1 qui prescrivait au GRD de tenir les ponts sur la Somme dans Amiens et d’effectuer des reconnaissances vers le nord et le nord-est, il est modifié.

Le GRD reçoit pour mission de rechercher le contact avec l’ennemi et de retarder  son avance en direction de Beauvais pour permettre l’entrée en ligne de la division après les débarquements.

En fin de journée les éléments régimentaires du 7ème RIC sont ramenés à Poix car à Bacouel ils se trouvaient trop en flèche.

Dès que le Général NOIRET, sur la ligne de feu, eut assignéaux faibles éléments rassemblès sur ses ordres des missions propres à enrayer ou tout au moins à retarder l’avance de l’ennemi, il s’efforça d’établir, avec les échelon supérieurs du commandement, des liaisons solides. Quittant Loeuilly, à la fin de l’après-midi, il se rendit à Beauvais pour prendre contact avec l’état-major du CA.

A la gare de Beauvais il n’y a plus de régulatrice. Le poste des officier de cantonnement de la 7ème DIC, venu la veille de Creil, va se replier sur Persan-Beaumont. La zone de débarquement de la division est reportée dans cette région. C’est dire que le regroupement de la division sera lent et difficile, et poutant le Général NOIRET vient de recevoir l’ordre d’organiser, défensivement, un secteur de plus de 15 km entre Essertaux et Poix.

Le seul bataillon de la 7ème DIC qui ait pu débarquer à Beauvais est un bataillon du 7ème RIC mais celui-ci est retenu par l’armée pour la défense de la ville.



L’embarquement de la division dans les Vosges, s’est échelonné sur trois jours ; les débarquements vont s’espacer sur un même laps de temps. Deux bataillons du 7ème RIC, embarqués le 18 mai, ont pu être amenés jusqu’à Beauvais, l’un le 20 mai, l’autre le 21 mai. La zone de débarquement fut, ensuite, reportée dans la région de Creil-Persan-Beaumont, moins menacée par les Allemands.



Le 21 mai 1940 :


Le 21 mai, pendant que se déroulent, sur la ligne de front, des actions locales, le regroupement de la 7ème DIC s’effectue, à l’arrière avec lenteur. Le 3 bataillon retardé dans son débarquement par l’action aérienne de l’ennemi du  déplorer des pertes élevées. Ce bataillon devait débarquer à Méru vers 10h00 du matin, mais la gare de Méru fut bombardée, le débarquement ne put avoir lieu que vers 16h00, à Chambly, près de Persan-Beaumont. Les avions ennemis vinrent bombarder Chambly au moment où le bataillon se rassemblait, à sa descentes du train. Trois bombes seulement sur cent vingt atteignirent des groupes du bataillon. Néanmoins vingt-trois hommes furent tués et soixante-dix furent blessés. Les blessés furent évacués sur Pontoise et le bataillon vint cantonner à Sainte-Geneviéve, à vingt kilomètres au sud-est de Beauvais. Il remonta ensuite, vers le front, par petites étapes. Le 22 au soir, il n’était encore qu’à Notre-Dame-du-Thil près de Beauvais.

Pendant cette journée du 22 mai, le Général NOIRET n’a donc eu, comme unités nouvelles à mettre en ligne, que le 1er et 2ème bataillon du 7ème RIC. Il les a dirigés sur la gauche du secteur de sa division.

Le 1er bataillon cantonne à Halloy, près de Grandvilliers, où les hommes se reposent pendant que les gradés vont faire des reconnaissances à Poix, envue de la relève des unités régimentaires qui s’y trouvent depuis 48h00.

Le 2ème bataillon, après un arrêt à Marseille-en-Beauvaisis, est arrivé, au début de l’après-midi, à Grandvilliers, important carrefour de routes, où des barrages sont organisés aussitôt. Chaque compagnie a la surveillance d’un secteur et u prend toutes les mesures de sécurité qu’impose la proximité de l’ennemi.

La section PETGES de la 7ème Cie est aux abattoirs. La section BORDELES de la 5ème Cie installe un point d’appui dans le cimetière. Malgrès la fatigue de deux journées passées en chemin de fer et d’une marche consécutive de plus de trente-cinq kilomètres, les hommes conservent un bon moral. Au crépuscule des ordres nouveaux sont donnés par le Haut Commandement.

Le 1er bataillon du 7ème RIC n’ira pas relever les unités régimentaires à Poix. Il reçoit une autre mission : il doit participer le lendemain à une opération en direction du nord. Il quitte Halloy vers 23h00, traverse Grandvilliers, atteint Poix où il est embarqué dans les véhicules régimentaires automobiles à destination de Tilloy-les Conty.

Le 2ème bataillon ne tardera pas a quitter Grandvilliers pour remonter, lui aussi, vers le nord.

Il s’agit d’exécuter les directives du nouveau Généralissime, le Général Weygand.



A suivre …

Cordialement
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MessageSujet: Re: 7ème Régiment d'Infanterie Coloniale   7ème Régiment d'Infanterie Coloniale EmptyLun 23 Jan 2012 - 0:01

Bonsoir

voici pour la journée du 23 mai :

Le 23 mai :
Les divisions ont reçu l’ordre de mouvement.

La 7ème DIC prend le secteur entre Noye et la Selleet doit marcher sur Amiens. L’ordre général est facile à exécuter, mais pour l’ensemble des divisions il s’impose comme une tâche difficile car elles n’ont pas terminé leur rassemblement. La plupart des bataillons sont encore loin en arrière de la ligne de contact, et quelques batteries seulement ont rejoint l’infanterie.

Pour la 7ème DIC, elle rassemble ses éléments disponible en un groupement provisoire. Le Général NOIRET parvient, néanmoins, à former un détachement qui sera constitué par des éléments motorisés appuyés par de l’infanterie.
L’ordre particulier du 23 mai, 0 heure, précise que ce détachement, placé sous les ordres du Colonel TURQUIN, comprendra : un escadron de chars Somua mis à la disposition de la 7ème DIC, la fraction motorisée du GRD (escadron moto, escadron de mitrailleuses et canons antichars), le 1er bataillon du 7ème RIC, renforcé en canons antichars.
La progression doit se faire par bonds successifs. Le GRD avancera vers Amiens jusqu’au contact de l’ennemi. Dans le cas où il pénétrerait dans la ville, les ponts sur la Somme seraient occupés et tenus par le 1er bataillon du 7ème RIC.
Ce détachement devait déboucher de la région Essertaux-Rossignol à 7h30, et se porter en direction d’Amiens, par Saint-Sauflieu, Hébécourt et Dury. Mais lorsque vers 08h30, le Colonel TURQUIN arrive avec son état-major au Bois Duriez pour y installer son PC, il constate que les unités qui doivent prendre part à la marche en avant, ne sont pas en place sur la base de départ.
Ce n’est que vers midi que les têtes de colonnes arriveront au bois Duriez. Les hommes du 1er bataillon du 7ème RIC sont fatigués et surchargés de bagages. Depuis trois jours, ils ont accompli des étapes pénibles. Malgré le cidre qu’on leur offrait sur la pas des portes, malgré les paroles d’espoir et d’encouragement des braves gens dans les villages traversés, ils ont subi, physiquement et moralement, une épreuve à laquelle ils n’étaient qu’insuffisamment préparés. On les allège en mettant les sacs dans les camions. Les officiers de l’état-major de l’ID passent devant les sections pour hausser le moral et donner confiance aux hommes.
Ce retard de l’heure H aura une conséquence heureuse : il va permettre l’entrée en ligne d’un plus grand nombre de bataillons, car au cours de la matinée, la concentration de la division s’est poursuivie avec rapidité. Ce n’est plus un groupement motorisé suivi d’un bataillon d’infanterie qui va marcher sur Amiens, mais deux colonnes composées d’éléments motorisés que vont suivre quatre bataillons d’infanterie.
L’une de ces colonnes, la plus importante, aura pour axe de marche la route nationale n° 16. Elle a un échelon d’avant-garde motorisé et blindé, commandé par le Chef-d’Escadron MARTIN du GRD. Cet échelon comprend l’escadron moto GRD, le peloton moto du 57ème RICMS, l’escadron de chars Somua du Capitaine LEGER du 7ème Cuirassiers.
Le 3ème Bataillon du 57ème RICMS se trouve derrière cet échelon, prêt à l’appuyer. Débarqué la veille dans la région de Creil, ce bataillon a été amené, par camions, à une heure du matin, à Hardivillers, près de Breteuil-sur-Noye. Il a presqu’aussitôt commencé une étape de nuit qui l’a conduit à Bonneuil-les-Eaux. De là, après une grande halte de deux heures, l’étape fut continuée, toujours à pied, jusqu’à Flers-sur-Noye, où le bataillon est arrivé à 10h00 du matin. Dès que les reconnaissances ont été terminées, il a pris place sur la base de départ (route Essertaux-Jumel).
Vers la fin de la matiné, le 3ème bataillon du 33ème RICMS venant de La Faloise, est arrivé à Flers-sur Noye pour participer aux opérations, sur le même axe, mais en deuxième échelon. Ainsi, la colonne qui va progresser le long de la route nationale n° 16, est constitué par une avant-garde d’éléments blindé et motorisés et par deux bataillons d’infanterie.
L’autre colonne suivra la chaussée romaine, à quelques centaines de mètres à l’ouest de la route nationale. Elle possède une avant-garde motorisée qui est placée sous les ordres du Lieutenant DOAT. Elle comprend l’escadron de mitrailleuses du GRD, le peloton moto HUET, le groupe de 25 POUECH du GRD, les engins blindés du Lieutenant BIDEAU.
Elle ne sera appuyée dans sa progression que par le 1er bataillon du 7ème RIC qui s’est rassemblé au bois Duriez. Cependant le 2ème bataillon du 57ème, placé à l’aile gauche du dispositif, n’est pas très loin en arrière. Parti du Crocq, village situé à mi-chemin entre Beauvais en Amiens. Ce bataillon, effectue sa marche d’approche, ensuivant la route qui surplombe la vallée de la Selle, sur le rebord ouest du plateau.

Dès le début de la marche en avant, le contact est pris avec l’ennemi, dont les éléments avancés, débordés par la progression rapide de nos pelotons motocyclistes, le long de la chaussée romaine, se replient sur Saint-Sauflieu. Ils en sont bientôt délogés.
A 14h00, les lisières sud et ouest d’Hébécourt sont atteintes. A 15h30, le village est occupé, grâce à l’action combinée des chars Somua et des motocyclistes du 57ème, commandés par le Lieutenant LIGER.
L’ennemi rassemble alors ses forces dans le massif boisé situé entre les villages d’Hébécourt et de Dury. Dans la région, ce massif boisé est connu sous le nom de bois d’Hébécourt. Sur la carte d’état-major, il est dénommé BOIS IMPERIAL, parce qu’il faisait partie autrefois des domaines de l’empereur. Il borde la route nationale n° 16, à droite comme à gauche, sur une longueur d’un kilomètre environ. Vers l’est il est prolongé par d’autres bois qui s’étendent en direction de Sains et de Saint-Fuscien, barrant le plateau de Dury sur une grande largeur et ne laissant entre eux que des passages étroits.
Vers l’ouest, le plateau s’abaisse en direction de Vers-sur-Selle, par des escarpements boisés très accentués.

Cet ensemble de bois constitue, pour la progression, un obstacle sérieux. Les Allemands s’y accrochent. Néanmoins, sans aucune hésitation, avec un allant magnifique, les éléments blindés le traversent ou le contournent.
Le Capitaine LEGER parvient le premier à la lisière nord où il se heurte à une vive réaction de l’ennemi. Plusieurs projectiles frappent son char. Revenu en arrière pour s’assurer qu’aucun organe essentiel n’a été atteint, le Capitaine LEGER repart aussitôt, regroupe plusieurs chars et avec eux livre, à nouveau, un dur combat aux abords de Dury.
Malgré l’action des chars, les groupes ennemis, dispersés dans les taillis et les fourrés du Bois Impérial, tiennent en échec nos pelotons motocyclistes. Aux rafales saccadées des mitrailleuses et des fusils-mitrailleurs, se mêlent les détonations sèches, plus espacées et plus lointaines des canons antichars.
Le moment est venu d’engager les bataillons qui ont pu suivre, à peu de distance, le GRD dans sa marche en avant. Le 3ème bataillon du 57ème (Commandant ZENONE) et le 1er bataillon du 7ème RIC (Commandant MAGRET) sont à pied d’œuvre.
Abordant le Bois Impérial sur un grand front, à l’est de la route nationale, le bataillon ZENONE fait céder rapidement la résistance de l’ennemi, il parvient aux lisières nord du bois.
Le 1er bataillon du 7ème RIC qui a suivi, au pas accéléré, la progression des motocyclistes, avance à gauche de la route nationale. Le Commandant MAGRET marche en tête de son unité, comme un jeune sous-lieutenant. Les trois compagnies de son bataillon, après avoir échangé avec l’ennemi quelques rafales de fusil-mitrailleur, nettoient sans difficulté l’extrémité ouest du Bois Impérial et les petits bosquets avoisinants, mais pour déboucher de cette zone boisée et aborder Dury, le bataillon MAGRET, comme le bataillon ZENONE, doit traverser, sur une distance d’un kilomètre environ, un terrain plat et découvert, battu par l’artillerie et les armes automatiques de l’ennemi.
La 2ème Compagnie du 7ème RIC, commandée par le Capitaine de VIVIE-REGIE, est engagée, un peu avant 07h00 du soir, à la corne nord-ouest du bois, près des bâtiments de la colonie scolaire que les Allemands viennent d’évacuer.
Dans la plantation d’un pépiniériste, entre le bois et le village de Dury, sur la gauche de la route, l’ennemi a pu constituer un point d’appui où il résiste encore. Un char français flambe près de cette ligne d’arbres.
Sortant de Dury, une auto-mitrailleuse allemande fonce sur la section de tête de la compagnie, commandée par le Lieutenant DEDIEU. Des tireurs courageux, notamment le Sergent QUEREILLACQ, arrêtent la marche de l’engin par un tir bien ajusté au fusil-mitrailleur. Peu après, cette auto-mitrailleuse est touchée par un obus antichar ; elle prend feu, les hommes de l’équipage sont tués.
Cet exploit a été réalisé par un canon de 25 qui avait été mis à la disposition du Capitaine de VIVIE-REGIE. Pendant la marche d’approche, il avait été tracté très régulièrement par une chenillette se maintenant à la hauteur du premier échelon de la compagnie. Il appartenait à une section commandée par l’Adjudant OUVRARD et avait été mis en position de tir à une cinquantaine d mètres en arrière de la petite chapelle qui s’élève à la sortie nord du bois, près de la route nationale.
Mais l’ennemi, en repliant ses éléments dispersés, a concentré ses moyen. Refoulé depuis Essertaux, il se maintient dans le village de Dury, et en arrière du village sur la crête qui couvre Amiens ; il reçoit des renforts. De nos premières lignes, on aperçois des véhicules automobiles qui amènent des fantassins sur le versant du plateau qui borde la vallée de la Selle, entre Dury et Saleux.
L’artillerie allemande prend sous son feu les lisières du Bois Impérial. Plusieurs obus tombent à proximité du canon de 25 qui vient de réussir un coup heureux sur l’auto-mitrailleuse ennemie. Il y a quelques blessés parmi les servants et les fantassins qui protégeaient cette pièce.
Dans le bosquets, au nord-ouest du bois (plantations du Castel) un groupe de GRD part à la découverte. Ce groupe, composé de deux sous-officiers et d’une dizaine d’hommes, ne revient pas. Quelques-uns de leurs camarades s’en vont à leur recherche ; eux aussi ne reviendront pas.
Le soir tombe, les hommes sont exténués. La journée a été dure pour les tirailleurs sénégalais qui ont effectué une marche d’approche de plus de trente kilomètres commencée pendant la nuit et terminée par une prise de contact avec l’ennemi.
Le 1er bataillon du 7ème RIC partant de Tilloy-les-Conty, n’a pas eu a fournir une étape aussi longue, mais il a progressé derrière les motocyclistes du GRD au pas accéléré. Cette marche rapide a été fatigante. Le commandement décide d’arrêter momentanément la progression et d’accorder aux hommes quelques heures de repos sur le terrain.
La section de mitrailleuses du Lieutenant ANTONIETTI du 7ème RIC arrive à ce moment. Elle a dû porter ses pièce à dos d’hommes depuis Tilloy-les-Conty ; elle aussi, aurait besoin de repos ; elle se place, néanmoins, en première ligne pour couvrir le bataillon ; elle tiendra en respect pendant toute la nuit les Allemands qui occupent encore le bosquet de la pépinière devant Dury.
En résumé, les résultats de la journée sont encourageants. Le front atteint, vers 21h00, va de Vers-sur-Selle à Cagny en passant par la lisière nord du Bois Impérial et le village de Saint-Fuscien.
La liaison s’établit, à l’est, avec la 4ème DIC qui approche de Boves. A l’ouest, le GRD de la 5ème DIC a été arrêté devant Quevauvillers.
Le 3ème bataillon du 3ème RIA qui occupait les passages de la Selle à Conty est remis à la disposition de la 29ème DI.
A 23h3, la 7ème DIC reçoit l’ordre d’opération n° 1598/3 du 10ème CA qui prescrit de poursuivre l’action offensive en vue de s’emparer d’Amiens.
Le dispositif ne sera pas notablement modifié. L’infanterie doit reprendre la progression vers Amiens sur deux axes différents.
Le 2ème bataillon du 57 (Commandant FERRUCCI) va continuer à avancer sur le versant ouest du plateau, en longeant la vallée de la Selle, sa droite appuyée à la route Beauvais-Amiens.
Le 3ème bataillon du même régiment (Commandant ZENONE) débouchant du Bois Impérial, conservera pour axe de marche, la route nationale n° 16 qui traverse Dury.
Le 1er bataillon du 7ème RIC et le 3ème bataillon du 33ème RICMS sont maintenus en réserve, l’un aux abords ouest du Bois Impérial, l’autre près du village d’Hébécourt.
Le Colonel TURQUIN qui s’est tenu toute la journée à proximité de nos éléments avancés, se porte, dans la soirée, au croisement de la grand’route Beauvais-Amiens et du chemin qui va de Buyon à Plachy. Il rencontre le Commandant FERRUCCI, le met au courant de la situation, et rédige aussiôt l’ordre d’après lequel le 2ème bataillon du 57ème doit se porter à la lisière sud d’Amiens en refoulant les éléments ennemis qu’il rencontrera. On suppose qu’il ne s’agira que d’éléments légers. D’après des renseignements récents, les Allemands rappelleraient leurs forces blindées vers le nord.



(à suivre ...)

Cordialement
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Nicolas BERNARD
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MessageSujet: Re: 7ème Régiment d'Infanterie Coloniale   7ème Régiment d'Infanterie Coloniale EmptyMar 28 Fév 2012 - 22:06

Bonjour avz94,

Auriez-vous la suite ?

Vous dites "En résumé, les résultats de la journée sont encourageants. Le front atteint, vers 21h00, va de Vers-sur-Selle à Cagny en passant par la lisière nord du Bois Impérial et le village de Saint-Fuscien."

Pardon pour la demande de détails...
Pour moi, le front s'arrête avant Cagny (qui ne sera pris que le lendemain : 24 mai), est ce que c'est ce que vous vouliez dire ?


"Il rencontre le Commandant FERRUCCI, le met au courant de la situation, et rédige aussiôt l’ordre d’après lequel le 2ème bataillon du 57ème doit se porter à la lisière sud d’Amiens en refoulant les éléments ennemis qu’il rencontrera. On suppose qu’il ne s’agira que d’éléments légers"

Savez-vous si le 2ème bataillon du 57ème a finalement atteind les lisière d'Amiens ? si a quelle date ?


Merci d'avance pour votre aide.

Cordialement,
Nicolas BERNARD
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avz94
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MessageSujet: Re: 7ème Régiment d'Infanterie Coloniale   7ème Régiment d'Infanterie Coloniale EmptyMer 29 Fév 2012 - 23:18

Bonsoir Monsieur BERNARD,

voici la suite :

L'attaque du 24 mai :

En pleine nuit, conformément aux ordres reçus, le 2ème Bataillon du 57ème RICMS a repris la marche d'approche.
La 5ème Compagnie, sous les ordres du Capitaine BARON, va suivre la rive gauche de la vallée de la Selle. Elle doit progresser en direction d'Amiens isolément par Vers-sur-Selle, Saleux, Salouel. Sa jonction avec les autres compagnies du Bataillon doit se faire à l'entrée d'Amiens. Les 6ème et 7ème Compagnies et la Compagnie d'Accompagnement s'avancent sur la rive droite de la Selle. Elles ont, pour axe de marche la route Beauvais-Amiens (GC 210).
du croisement de Plachy-Buyon aux premières maisons d'Amiens, il y a que 8 Km. Le parcourt est facile; la route ne traverse aucun village, mais seulement deux carrefours. L'un , formé par le chemin qui descend de Dury à Vers-sur-Selle, est situé dans le bas-fond du "Petit Léon" où l'auberge d'autrfois a été remplacée par un bâtiment de construction récente; l'autre, un kilomètre plus loin, vers le nord, est sépéré du premier par une croupe et se trouve, lui aussi, dans un ravin; il est formé par l'intersection de la grand'route et du chemin de Dury à Saleux.
C'est au carrefour du "Petit Léon" que la patrouille du GRD s'est heurtée le 20 mai, aux avant-postes allemands, c'est là qu'il faut s'attendre à rencontrer l'ennemi. Mais la 4ème Section de la 6ème Compagnie qui progresse sur la route, ne trouve à cet endroit qu'une suite de barrages formés par des abatis d'arbres, sur une cinquantaine de mètres de longueur.
Le Lieutenant CHAUFFOUR, qui commande cette section , marche en tête du premier groupe avec le Sergent CADRIEU. Sa bonne humeur réconforte les hommes et les encourage; on plaisante et on rit des acrobaties auxquelles il faux se livrer pour franchir les arbres abattus.
Le Commandant FERRUCCI, le Lieutenant VACHERON, officier adjoint, la liaison, les voiturettes de la compagnie d'accompagnement suivent à peu de distance
Comme la route est obstruée par les arbres qui gisent enchevêtrés sur la chaussée, les voitures doivent passer sur le côté, à travers champs. Soudain une explosion formidable retentit. Un canon de 25 vient de sauter sur une mine; l'engin et son attelage sont pulvérisés et les Allemands, mis en alerte par la détonation, déclenchent un tir violent. Mitralleuses et mitraillettes crépitent à un rythme accéléré, des balles traçantes font un feu d'artifice impressionnant complété vers le ords par la lueur sinistre des incendies d'amiens.
Pour les Sénégalais, c'est le baptême du feu. il n'est pas surprenant qu'il y ait eu quelques minutes de désarroi. Les chevaux attelés aux petites voitures portant les mitrailleuses ou leurs munitions, s'affolent et courent de tous côtés, mais le Commandant FERRUCCI et le Lieutenant VACHERON parviennent à regrouper tout leur monde. On forme un carré car la nuit est noire, et il est difficile de savoir où se trouve l'ennemi. On a l'impression que le bataillon est encerclé. Impression erronée quedissipèrent bientôt les patrouilles envoyées en reconnaissance. On se rendit compte rapidement que le bataillon, parvenu sur la croupe entre les ravins du chemin de Vers et du chemin de Saleux, fait face à l'ennemiposté sur le rebord nord-ouest du plateau de Dury, derrière la crête couvrant Amiens.

Après un arrêt de plus d'une heure, le Commandant FERRUCCI prend la décision de continuer la marche en avant : 7ème Cie au bord du plateau dominant la vallée de la Selle; 6ème Cie à sa droite dont les sections sont réparties des deux côtés de la grand'route.
La section CHAUFFOUR progresse en liaison étroite avec la 7ème Cie, elle ira jusqu'à un endroit d'où Amiens s'aperçoit en grande partie.
La section de l'Adjudant RUTILI est en échelon refusé par rapport à la 7ème Cie. Elle est à gauche de la grand'route. Les sections du Lieutenant DORE et du Sous-Lieutenant FERRAN sont à droite.
L'axe de la section de commandement se trouve entre l'axe de la section DORE et celui de la section FERRAN.
Il est 5 heures du matin, la progression vient à peine de commencer qu'une brume légère en se dissipant découvre le bataillon aux yeux de l'ennemi qui ouvre immédiatement un feu intense sur les tirailleurs de la 6ème Cie. toute progression devient impossible sur la partie du terrain située à droite de la grand'route.
Le Capitaine FOLLIET, commandant de la 6ème Cie, est un ancien combattant de la guerre 14-18; il possède toutes les qualités d'un chef aguerri. Conscient de ses devoirs, courageux mais aussi plein de prudence et de sang froid, il est estimé de tous au bataillon. En présence de cette situation difficile, il va s'efforcer de continuer la progression sans trop exposer ses hommes. il a l'impression que le mouvement en avant va pouvoir être continué sur la gauche. il en fait part au Lieutenant LAVEDA de la 2ème Cie d'Accompagnement qui a pris personnellement le commandement d'un groupe de mitrailleuses et va combiner son effort avec celui de la section du Lieutenant SONNET de la 7ème Cie. La progression reprend en utilisant le fossé qui borde la route. Pendant ce temps le Lieutenant DORE fait ouvrir utilement le feu sur des élémentsennemis apparaissant par intermittence, sur une crête distante de 800 mètres environ. Mais la droite de la Compagnie n'est pas couverte en direction de Dury.
Redoutant un mouvement de l'ennemi de ce côté, le Capitaine FOLLIET se rend à la section du Sous-Lieutenant FERRAN dont il fait reporter un groupe un peu en arrière, à l'abri d'un léger pli de terrain, de manièreà être en état de s'opposer à l'action que les Allemands paraissent amorcer, puis après être revenu à la section DORE qui reprend la progression, le Capitaine FOLLIET va se diriger vers la section RUTILI, lorsqu'ilreçoit une balle qui lui fracture le bras et le blesse au thorax. Son sang coule en abondance. Le Capitaine FOLLIET comprend qu'il est gravement atteint, il passe le commandemennt de la compagnie au Lieutenant DORE et va s'efforcer de gagner l'arrière, mais presque aussitôt il tombe épuisé et perd connaissance.
La 6ème Cie joue de malchance ...

A suivre.

Cordialement
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MessageSujet: Re: 7ème Régiment d'Infanterie Coloniale   7ème Régiment d'Infanterie Coloniale EmptyMer 29 Fév 2012 - 23:33

Nicolas BERNARD a écrit:
Bonjour avz94,

Auriez-vous la suite ?

Vous dites "En résumé, les résultats de la journée sont encourageants. Le front atteint, vers 21h00, va de Vers-sur-Selle à Cagny en passant par la lisière nord du Bois Impérial et le village de Saint-Fuscien."

Pardon pour la demande de détails...
Pour moi, le front s'arrête avant Cagny (qui ne sera pris que le lendemain : 24 mai), est ce que c'est ce que vous vouliez dire ?

"Merci d'avance pour votre aide.

Cordialement,
Nicolas BERNARD
CAGNY 80

Bonsoir

Le GRD est installé à la lisière nord du village de Saint-Fuscien à trois kilomètres du Village de Cagny. L'ordre d'occuper Cagny arrivera le 24 à 18h00.

Cordialement
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