2e DLC

Merci pour la photo du lieutenant Albert de Savignac mort à 28 ans le 10 mai 1940.

L'automitrailleuse du lieutenant de Savignac avec l'impact allemand est restée sur la place d'Etalle !


Petit récit du courage des combattants de la 2° DlC dont le 18°RCC face à Guderian !
http://www.lesoir.be/archive/recup/%25252Fune-succession-d-episodes-peu-connus-les-combats-de-mai_t-19970213-Z0DA7U.html

36DI a écrit:

Bonjour,

- Lieutenant Albert De SAVIGNAC (Saint-Cyr, 119° promotion de Bournazel) 2ème Régiment d'Autos Mitrailleuses. Mort pour la France le 10-05-1940 à Etaille (Belgique).

* Lieutenant De SAVIGNAC, Albert, Jean, Marie, né le 25-01-1912 à Paris, date de rentrée en service 01-10-1932, officier d'origine Saint-Cyr. Promu au grade de : Sous-Lieutenant 01-10-1934, Lieutenant 01-10-1936 :

Commandant un peloton d'autos Mitrailleuses de découverte, a mené le 10 mai 1940 avec une bravoure sans pareille un combat furieux contre des forces ennemies importantes; sa voiture ayant été démolie; lui même mortellement blessé, a donné avec une clarté et un sang froid remarquable tous les renseignements concernant l'ennemi, permettant à son détachement d'éviter un encerclement presque certain.

Cordialement

Bonsoir à tous,

Alain (avz94) a très bien fait de publier cette notice biographique sur le lieutenant de Savignac car elle écarte une ambiguité qui, sans cela, aurait perduré :

- l'AMD 35 Panhard M 7582 (en couverture de l'excellent ouvrage de Jean-Claude Delhez), appartenait bel et bien au 2e RAM (2e DLC), régiment dans lequel sert le lieutenant de Savignac lorsqu'il est tué avec son équipage à bord de cette voiture.

Le monument qui, à Étalle, honore la mémoire de ces trois combattants a de quoi induire sérieusement en erreur puisqu'il est surmonté de l'insigne du 18e régiment de chasseurs (l'un des deux régiments à cheval de la 2e DLC).
Pour rendre ses droits à la vérité historique, il eut fallu y graver l'écu aux écrevisses du marquis de Bissy posé sur une ancre de marine, insigne du 2e GAM/RAM. Celui-ci figure, en silhouette blanche, sur les flancs de l'AMD d'Etalle, maintes fois photographiée par les Allemands.

Bien cordialement à tous

François

Bonsoir à tous.

L'origine de ses monuments et autres plaques à Etalle et saint-Avold revient à "l'amicale du 18°RCC" .
Jean-Claude Delhez était en contact avec l'amicale dont certain membres de l'équipage de l'AMD.
Je pense à Mr Charbonnier présent dans le livre...
Merci Mr Vauvillier pour la précision de vos remarques.
A suivre... 
Les cartons de témoignages , dessins , photos et autres concernant le 18°RCC sont à la disposition de tous !

voici un extrait d un carnet , qui permettra d'eclairer l histoire du lieutenant de Savignac 

comme cela m a ete suggere , je poursuis sur le sujet dédié

Merci "normand44" pour votre partage des documents et photos du S/Lt Mayer.
La disparition du Lt de Savignac le 10 mai au matin était vraiment un drame pour les soldats du  18°RCC.

Bonjour,
Pour information, c'est l'amicale du 18e RCC qui est à l'origine de l'actuel monument d'Etalle, ce qui explique que ce régiment soit mentionné (au point de donner son nom à la rue...) plutôt que le 2e RAM qui n'avait plus d'amicale à l'époque, et dont les anciens avaient rejoint l'amicale du 18e RCC, régiment qui avait servi à la formation du 2e RAM avant-guerre.
Une précision: l'AMD photographiée devant l'église d'Etalle n'est pas celle du lieutenant de Savignac, qui a été abandonnée hors du village (4 AMD ont été perdues, ce jour-là, au détachement de découverte du capitaine Bayonne).
J'ai effectivement été en contact (il y a un quart de siècle...) avec de nombreux anciens, qui doivent tous être morts aujourd'hui, j'imagine : Roger Charbonnier, Jean Laupie (que j'ai rencontrés chez eux, au restaurant du château de Cheverny et dans les collines de l'Ain), Fernand Thierry (qui conduisait l'AMD de Savignac), la veuve du lieutenant, celle d'une des victimes de l'AMD 7582, etc.
Le rapport du sous-lieutenant Mayer est fort intéressant.
JCD

Bonjour à tous ;
Tombé par hasard sur votre  forum au cours de recherche pour les commémoration du 80eme anniversaire de Mai 1940 sur Etalle.

Je me permets de vous contactez afin de m'aider dans mes recherches et l'organisation de cet anniversaire.  En effet, passionné par la seconde guerre mondiale et particulièrement la résistance belge en Gaume,les autorités communale m'ont demandé de l'aide pour l'organisation d'un camp et de festivité autour du  80 anniversaires de Mai 40 et 75 anniversaires de l'armistice.

Je cherche  donc à savoir s'il resterait des anciens du 2e DLC  en vie et si quelqu'un serait en contact avec la famille du Lt de Savignac.
Existerait 'il aussi en France, un groupe de reconstitution représentant cette unité ?

 En Anecdote, J'habite Etalle à 100 mètres de la stèle du lieutenant de Savignac, ma maison fut témoin des combats de mai 40 car elle tient un des ponts d'Etalle. Cette  position fut d'abord tenue par les guides belge (  dans le salon ou un fusil mitrailleur y était installé tenant le carrefour  stratégique des axe Arlon-Florenville et Virton-Etalle  dans la salon ) qui quittèrent  le matin du 10 Mai 40, remplacée par les troupes française.

18°RCC a écrit:

Merci pour la photo du lieutenant Albert de Savignac mort à 28 ans le 10 mai 1940.

L'automitrailleuse du lieutenant de Savignac avec l'impact allemand est restée sur la place d'Etalle !


Petit récit du courage des combattants de la 2° DlC dont le 18°RCC face à Guderian !
http://www.lesoir.be/archive/recup/%25252Fune-succession-d-episodes-peu-connus-les-combats-de-mai_t-19970213-Z0DA7U.html

Bonjour,

actuellement en plein dans la lecture du livre présenté ici par 18°RCC  voici ce que l'on peut y lire sur les défenses mises en place par l'Armée belge et aussi une carte des positions occupées par les troupes Françaises le 10 mai 1940 :

Le détachement ADENOT barricade la grand-rue à l'aide de chariots agricoles, de fagots et autres prélevés dans le voisinage, un obstacle improvisé est dressé sur l'axe Arlon-Florenville, entre l'hôtel du village et le mur d'un verger vis-à-vis, c'est à dire immédiatement à l'est du carrefour d'Etalle où la route de Virton croise la voie Arlon-Florenville. Deux autres barricades, permanentes celle-là, ceinturent le carrefour de Lenclos, sur la rive droite de la Semois. Erigées par la cavalerie belge pendant l'hiver, elles se présentent sous la forme d'épais troncs d'arbres empilés les uns sur les autres et maintenus par des piquets enfoncés dans le sol, de part et d'autre des troncs. Un passage est ménagé au centre pour permettre le franchissement au ralenti. La première de ces barricades est plantée à l'extrémité est du grand pont sur la Semois, prenant appui sur les parapets latéraux en maçonnerie; la seconde barre la route qui mène à Habay-la-neuve, entre le mur du lavoir de Bellevue et la maison Robinet. L'une et l'autre font face au débouché de la route d'Arlon, par le quartier est d'Etalle, Lenclos....
Autre héritage des soldats Belges , un talus artificiel, borde le second pont important du village, le pont Saint-Antoine, au nord de la localité. le talus, fait de troncs d'arbres recouverts de terre, s'élève sur la rive nord de la rivière, tout de suite au bord du pont. Il était destiné à assurer la défense du passage contre un ennemi venant du centre du village.




Cordialement

Voici l'AMD du 2e RAM (peloton de Savignac) percée de 8 obus de 25 du 5e cuir, à Tintigny, dont parle le sous-lieutenant Mayer dans son récit ci-dessus, impacts bien visibles :

10 MAI 1940
Mémoires du Capitaine HOUDOY : Escadron de Mitrailleuses et Engins d'Accompagnement. du 18°RCC de la 2°DLC. 
La 2°DLC est rattachée à la II° Armée du Général Huntziger.
La mission de la II° Armée était de garder la frontière à l'Est de Sedan , le long de la Chiers de Douzy à La Ferté S/Chiers et de La Ferté à Longwy où commençait la véritable ligne Maginot.

Vendredi 10 Mai 1940:
Les Allemands ont franchi les frontières Belge et Luxembourgeoise entre 3 et 4 H du matin. Je suis réveillé vers 5 H par le bourdonnement d'une escadre de Dornier 17 , gros bombardiers qui défilent au dessus de nous et lâchent quelques bombes sur les légères fortifications qui bordent la Chiers , mais sans dommages sérieux pour mon escadron.
Je suis pr^t à l'arrivée d'Audoux , mon ordonnance , qui m'apporte l'ordre d'alerte générale.
A l'EMEA , quatre de mes cinq officiers sont absents. Wiazemski est détaché à l'EHR au ravitaillement - Goubet est au cours de mitrailleuses à Verdun - de Cazenove est en permission et Roux part assurer la liason avec la Division .
A 5H45 , coup de téléphone du Colonel : il faut envoyer immédiatement au PC de Moiry un canon de 25 qui doit être joint au peloton d'Hotelans du 2° escadron qui emmène le détachement de découverte. Je désigne la pièce Le Haranger.
A 6H15 je rends compte au PC que mon escadron est prêt . Conformément aux ordres reçus , je fais partir les 1° et ° groupes de mitrailleuses (Brabis et Haptel) ainsi que le 1° groupe de canons anti-chars (Georges et Fay) à Auflance rejoindre le 1° escadron (de Séze) qui fourni l'avant-garde.
A 7H le sous-lieutenant Chambon emmène le reste de l'escadron , soit les 3° et 4° groupes de mitrailleuses (Langlade et Lunot) , la 3° pièce de 25 (Schmitt) et les deux groupes de mortiers de 60 (Thierry et Moisette) qui doivent rejoindre le reste du régiment sur la route de Sapogne , aux ordres du Chef d'escadron Augère.
Enfin à 7K30 je laisse le Chef Terisse à l'usine de Margut avec le TCR et je dois rejoindre le PC du Colonel à Moiry avec mon groupe de Commandement , adjudant Pasquet mon chauffeur Bondaz qui remplace Domalain en permission , mes deux motos (Caffiere et Duriol) et mon side-car avec Chauvet . Mon cheval d'armes Jalappa part avec Audoux , mon ordonnance rejoindre les chevaux de l'Etat-Major , aux ordres du Mal des logis-Chef Batel.
Départ à 8 H à la suite du Colonel , nous franchissons la frontière Belge à 8H30 à Villers devant Orval.
Il fait un temps magnifique. Les Belges nous font un accueil enthousiaste. Du reste , le régiment qui défile devant nous , au grand trot , a fort belle allure.
Nous traversons Orval , longeons la célèbre Abbaye et son étang , doublons successivement les différents éléments du régiment , pour rejoindre de Sèze , avec l'avant-garde à Valansart.
Nous nous arrêtons pour manger un casse-croute sur le bord de la route. Aux dernières nouvelles , les Allemands sont signalés sur la route d'Arlon à Etalle se dirigeant plein Ouest !
Vers 14H ,  nous franchissons la Semois , traversons Jamoigne et Termes où le Colonel décide d'installer son PC.
A 15H , sans nouvelles du 5° Cuir qui chevauche à notre droite , le Colonel m'envoie prendre la liaison . Je réussis à rencontrer le Cdt Devy sur la route de Bellefontaine à Tintigny . Ses escadrons progressent toujours et vont bientôt atteindre leur objectif Villers S/Semois.
A mon retour, je trouve notre Général de Contenson qui semble inquiet parce que la progression Allemande est très rapide , du fait que de nombreuses destructions n'ont pas sautés... et aussi que les tripes Belges ne se défendent guère . Le détachement de découverte de notre division , fournit par des éléments du 2° RAM et du 3° RDP (escadron Adenot) a eu un très vif engagement au débouché d'Etalle et pas mal de casse . Notre camarade , le Lt de Savignac , ancien du 18° a été tué avec quelques-uns de ses hommes. Enfin sur l'aile gauche de notre dispositif , la 5° division de cavalerie est très sérieusement accrochée dans la forêt de Mellier au N-E de cette ville.
Au 18° Chasseur tout va bien . Séze a franchi la Semois et s'est arrêté , tandis que le 2° groupe d'escadron avec le Commandant Augère reprend l'avant -garde et occupe successivement Rossignol et Marbehan , mais le 3° escadron du Cmt Navarre ne peut pénétrer dans Rulles déjà occupés par les blindés Allemands.
Vers 18H , le --Chevillard , agent de liaison du 5° Cuir , vient au PC prévenir le Colonel que les éléments les plus avancés de son régiment sont obligés d'abandonner Villers S/Semois et se replient sur Tintigny et Bellefontaine.
A 22H30 je retrouve Pasquet qui vient d'aménager un dortoir de fortune dans une grange , mais je suis réveillé à 23H car le Colonel me fait appeler au PC.
Depuis midi , il est sans nouvelles de notre détachement de découverte , commandé pat par le Lt d'Hotelans , et qui doit se trouver à la sortie Nord de la petite ville de Mellier à quelques Km au sud de Neufchâteau...et comme des infiltrations Allemande ont été signalées dans cette région depuis le début de l'après-midi , il faut aller voir ce qui s'y passe , essayer de retrouver d'Hotelans et lui transmettre un ordre de repli immédiat.
Cet ordre ne me réjouit guère-pas beaucoup de précisions-et nous savons que les Allemands ont atteint la voie ferrée d'Arlon à Neufchâteau et que Mellier est à cheval sur cette voie ferrée. Enfin , notre dernier poste avancé se trouve à Rossignol à plus de 8 km au sud de Mellier.
Je saute dans ma Fiat , Pasquet avec sa mitraillette sur les genoux et moi mon revolver. Nous avons vite fait de traverser Rossignol et sommes arrêtés par la Lt Dumas du 4° escadron qui me signal que passé la barricade nous serons "dans la nature" !
Nous fonçons à 80 km/h dans une nuit d'encre. Après 8 km de route en forêt , nous traversons Mellier en longeant la voie-ferrée en remblai (derrière laquelle les Panzer allemands se reposent!). J'ai enfin la chance de retrouver d'Hotelans qui veille au milieu de ses cavaliers dans uns ferme abandonnée.
Ce dernier a effectivement perdu la liaison avec le GRCA du 18° Coprs d'Armée qui était à sa gauche et a décroché sans le prévenir.