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| Lieutenant Champsiaud, 4e Cuirassiers | |
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avz94 Membre ATF40
Nombre de messages : 10679 Age : 63 Localisation : PARIS Date d'inscription : 30/09/2007
| Sujet: Lieutenant Champsiaud, 4e Cuirassiers Jeu 3 Juin 2010 - 22:29 | |
| Bonsoir voici les faits d'Armes du Lieutenant CHAMPSIAUD : - Historique du 4ème CUIRASSIERS a écrit:
Le 17 mai 1940 à 18h00, le 1er escadron du 4ème Cuirassiers entrait dans Quesnoy. Il avait parcouru dans la journée 120 km de routes encombrées de réfugiés. Le capitaine commandant le 1er escadron recevait l'ordre de gagner les Allemands de vitesse sur la Sambre en occupant les ponts du village de Berlaimont avant eux. Deux pelotons furent choisis pour accomplir cette mission; il fut convenu qu'ils passeraient en trombe dans le village situé à l'ouest de la rivière pour bondir sur les ponts dans un minimum de temps. Le capitaine accompagnerait ses pelotons qui seraient ceux du lieutenant GUILLIEN et du lieutenant CHAMPSIAUD. CHAMPSIAUD n'avait pas été désigné au hasard; il fallait pour exécuter un travail délicat et d'une importance décisive, des hommes d'élite. Ce grand officier à l'âme nette comme sa tenue toujours impeccable, en était un. Ce vrai chevalier se présentait au combat sur un char paré d'un fanion qui le désignait à tous les coups de l'ennemi. Les officiers de cavalerie motorisée de 1940 n'avaient oublié ni Bayard ni Bournazel. A 18h15 les deux pelotons s'ébranlent, peloton CHAMPSIAUD en tête. CHAMPSIAUD est lui-même en tête de son peloton; il y restera jusqu'à la fin. La route est toujours envahie de réfugiés et de fuyards de toutes sortes. Cependant au fur et à mesure que l'on progresse, la horde lamentable s'amenuise; elle disparaît complètement à la sortie de Locquignol. Quelques centaines de mètres plus loin, trois auto-mitrailleuses allemandes en patrouille donnent la raison de cette disparition. A la vue de l'ennemi, le peloton CHAMPSIAUD fonce, tire; une des auto-mitrailleuses est détruite, les autres prennent la fuite. A leur suite, et de toute sa vitesse, l'escadron s'avance vers Berlaimont. Bientôt les premières maisons du village apparaissent; elles semblent complètement abandonnées. L'escadron les atteint et les dépasse. A ce moment l'ennemi admirablement camouflé derrière les murs dans les vergers, les haies, et qui a eu le sang-froid et la discipline de ne pas faire un geste jusqu'au dernier moment, ouvre un feu d'enfer. Les éblouissantes balles traceuses des armes anti-chars tissent une toile lumineuse infranchissable, semble-t-il, autour de l'escadron. Le peloton CHAMPSIAUD est le plus visé. L'un de ses chars plusieurs fois percé, son conducteur gravement blessé, doit abandonner la lutte. CHAMPSIAUD n'a pas une hésitation. Sa mission lui ordonne d'aller aux ponts : il ira. D'un signal il entraîne son peloton derrière lui. Il franchit encore quelques centaines de mètres mais la lutte n'est plus égale : les obus pleuvent de toute part sur le char au fanion. Le conducteur, brigadier-chef BERNARD, est tué. Tout d'un coup, de la chambre des machines une immense flamme s'élève, le char est en feu. Le radio, brigadier-chef DELAPORTE puis en dernier l'officier, en sortent gravement brûlés. Désarmé, à pied, blessé, l'héroïque chef de peloton veut encore faire face à l'ennemi. Il est abattu par une rafale de mitraillette et tombe vaincu, à quelques mètres du pont qu'il devait, qu'il voulait atteindre. Il est 09h00 du soir. Dans la nuit qui vient, le fanion du lieutenant CHAMPSIAUD, magnifique officier de France, commence d'être atteint par les flammes du char embrasé. Cordialement |
| | | | Lieutenant Champsiaud, 4e Cuirassiers | |
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