Patrouilleur Cyrnos

Bonjour à tous,


Voici ma rentrée très peu courante de ce jour. L'insigne du patrouilleur Cyrnos.
Voici un bref historique trouvé sur le net: Paquebot réquisitionné par la Royale et armé en Patrouilleur en 1939, il fut saisi par les allemands en janvier 1943 et fut utilisé dans la Kriegsmarine comme Chasseur puis Mouilleur de Mines sous la dénomination de SG 13.
Sabordé en août 1944 à Marseille, il fut renfloué et remis en service au civil.


Je ne trouve pas de visuel du navire en configuration "armé". Si quelqu'un a ça ainsi que des informations complémentaires et notemment son historique plus détaillé. 


Merci d'avance
Amicalement
Florian

Voici le Cyrnos avant guerre paisible courrier de Corse


Voici le Cyrnos devenu le SG13 allemand ici en 1943

Voici un historique du Cyrnos: 

Le paquebot Cyrnos est construit à Brême en Allemagne en 1929 au titre des réparations de la Premier guerre mondiale, il est doté d'une étrave Maier; il est mis en gérance par l’Etat auprès de la compagnie Fraissinet et affecté à la ligne de Corse; en 1939 il est réquisitionné et devient le patrouilleur auxiliaire P2, il est alors armé de 5 x 100mm et de 6 mitrailleuses; il est rendu à la Cie Fraissinet en août 1940; le 7 janvier 1943 il est saisi par les allemands à Marseille et devient l'escorteur rapide SG13 le 1er mai 1943; armé par les allemands de 3x 105m; 4x 37mm; 16 x 20mm; il est affecté à la 3ém flottille d'escorte; le 11 juillet 1943 il est endommagé par un torpille lancée par des avions britanniques au sud de Naples; il est ramené à la Ciotat ou il entre en réparation et il est décidé de le transformer en mouilleur de mines; il devient le M6063; le 21 août 1944 il est sabordé par les allemands à Marseille alors que sa transformation n'était pas achevée; il est renfloué en 1945 et entre en refonte; en mai 1948, alors que les travaux s'achevaient, il coule à la Ciotat au cours d'une violente tempête; renfloué il est remis à la Compagnie Générale Transatlantique et affecté à la ligne de Corse; il est démoli en novembre 1966 à la Seyne.

Merci de votre réponse. Durant son temps de service dans la Marine Nationale, a-t-on des éléments sur ses missions, participations à des opérations particulières...
Et existe il des photos de cette époque de connues ?

Je n'ai pas d'autres informations que celles indiquées ci dessus; en outre il n'a été armé par la Marine Nationale que de septembre 1939 et aout 1940 puisqu'il a été rendu à la Cie Fraissinet à ce moment là.

Bonsoir,

31 août 1939 : appareille de Marseille à 5h00 au sein du convoi R 3 (sept paquebots) pour envoi en Corse d'un complément de troupes destinées à renforcer la défense de l'île (6400 hommes de la 363e Demi-Brigade d'Infanterie Alpin et d'un groupe de 155 auto). Le convoi est escorté par les 2e et 3e Escadre.
30 septembre 1940 : réquisition.
1er novembre 1939 : mise en service sous les ordres du capitaine de frégate Boyer du patrouilleurs auxiliaire P 2 Cyrnos qui est versé à la 1ère Escadrille de Patrouilleurs Auxiliaires (1ère EPA)placé sous les ordres de PREMAR 3.
20 novembre 1939 : les Patrouilles de la Méditerranée Occidentales sont créées par l'Instruction n°536 FMF/3. Elles sont placées sous les ordres du contre-amiral Donval. La 1ère EPA et la 1ère Flottille de Torpilleurs sont endivisionnées dans les PATMOC.
05 décembre 1939 : déroute sur Nice et Villefranche pour visite les cargos italiens Carso et Franca Fassio dans le cadre du contrôle de la contrebande de guerre.
14 décembre 1939 : le contre-amiral Donval met sa marque sur le Cyrnos qui est placé hors rang.
10 au16 janvier 1940, les patrouilleurs auxiliaires P 2 Cyrnos et P 3 Sidi Okba escortent e,tte Toulon et Oran le ravitailleur de sous-marins X 43 Ipanema et la 15ème DSM (Iris - Vénus - Pallas - Cérès).
25 février 1940 : escorte d'Oran à Gibraltar le convoi 12 R (12 navires marchands) qui doit rallier les ports de l'Atlantique.
28 mars 1940 : idem au profit du convoi 17 R (5 navires marchands)
16 avril 1940 : idem au profit du convoi 20 R (8 navires marchands)
10 mai 1940 : déroute sur Villefranche pour visite le cargo hollandais Mijdrecht dans le cadre du contrôle de la contrebande de guerre.
2 juin 1940 : 11h00, coule au canon le paquebot Chella (chargé de munitions) en rade de Corbières à Marseille.
10 juin 1940 : est à Toulon lors de l'entrée en guerre de l'Italie.
19 juin 1940 : avec les torpilleurs Boulonnais, Typhon et le P 3 Sidi Okba escorte le convoi  7 P, 18 navires marchands partis de Marseille, Sète et Port Vendres, arrivée à Oran le 22.
24 juin 1940 : escorte avec le P 3 Sidi Oka le convoi 4 R 2 P, quatre navires marchands pour Sète.
25 juin 1940 : est à Toulon lors de l'entrée en vigueur de l'armistice.
Août 1940 : déréquisition.

@+
Alain

Merci Alain pour ces informations détaillées sur le P2 Cyrnos 

Bonjour, 

Merci pour vos compléments d'informations. 
Il aura tout de même eu une activité importante malgré le peu de temps de "vie". Je trouve cela par rapport au Chella:
"Chella, devenu croiseur auxiliaire X 12, est à quai, dans l'habit de guerre qu'il a revêtu depuis quelques semaines pour transporter des troupes. Dès les premières vagues de bombardement, le navire est touché par les bombes et pend feu. Le risque d'explosion est énorme car les soutes de Chella sont remplies de munitions. Courageusement, cinq remorqueurs et leurs équipages le hâlent afin de tenter d'éviter le drame en plein bassin. Mais, à peine sorti du bassin, le paquebot est le siège d'explosions et devient un énorme brasier flottant. Pour hâter sa fin, il faut le couler au plus vite. C'est au Cyrnos, de la compagnie Fraissinet, devenu lui aussi croiseur auxiliaire, que l'on fait appel. Une quarantaine de tirs seront nécessaires pour couler ce qui avait été un magnifique paquebot blanc. "

Cordialement

Bonsoir,

demiss45 a écrit

Citation :

"Chella, devenu croiseur auxiliaire X 12, est à quai, dans l'habit de guerre qu'il a revêtu depuis quelques semaines pour transporter des troupes. Dès les premières vagues de bombardement, le navire est touché par les bombes et pend feu. Le risque d'explosion est énorme car les soutes de Chella sont remplies de munitions. Courageusement, cinq remorqueurs et leurs équipages le hâlent afin de tenter d'éviter le drame en plein bassin. Mais, à peine sorti du bassin, le paquebot est le siège d'explosions et devient un énorme brasier flottant. Pour hâter sa fin, il faut le couler au plus vite. C'est au Cyrnos, de la compagnie Fraissinet, devenu lui aussi croiseur auxiliaire, que l'on fait appel. Une quarantaine de tirs seront nécessaires pour couler ce qui avait été un magnifique paquebot blanc. "

Si le Chella était bien inscrit au plan de réquisition comme croiseur auxiliaire avec le repère X 12, il n'a pas été requis car la neutralité italienne a réduit les besoins en croiseurs, patrouilleurs, dragueurs auxiliaires ainsi qu'en VP et train d'escadre.
Contrairement à la précédente guerre, le camouflage, tant des bâtiments de guerre que des bâtiments de commerce, n'a pas été jugé primordial par l'EMG. Le Chella, toujours bâtiment marchand, est un des rares à en avoir reçu un.
Si les deux photos prises lors de sa perte nous montre le camouflage côté bâbord, on reste sur notre faim pour le côté tribord !
Pour compléter la rédaction de la sorte du navire en flammes, si les remorques de l'arrière ont pu être tournée normalement, il n'en a pas été possible à l'avant, l'incendie rendant le gaillard inaccessible. Pendant que des matelots coupaient les amarres de l'avant à la hache sur les bollards, les deux remorqueurs ont croché leurs remorques sur les pattes des ancres. Ils ont pu les récupérer car les premières explosions les ont "largué".

@+
Alain