Bonjour,
La seule réponse cohérente, à mon sens, est théorique. Si une organisation est prévue à tous les échelons de l'armée, dans les faits, il est probable que bon nombre de ces échelons aient été inopérants ne serait-ce que par acte de guerre.
Une bombe, un obus ou une rafale ne fait pas de différence entre un soldat, un docteur ou un infirmier. Le port de la croix rouge n'est pas gage de survie au front. De plus, le mouvement des unités, souvent effectué en urgence et sous le feu de l'ennemi, n'aide pas à une réorganisation efficace des nouvelles positions.
Si l'on observe l'organisation des services de santé, le premier échelon est régimentaire, il englobe le service de santé des corps de troupe, unités diverses combattantes ou unités de service. Il se compose de médecins, de pharmaciens, de dentistes, d'infirmiers, de brancardiers et de conducteurs. AU delà de sa mission de soin, ce service doit donner au combattant l'impression que celui-ci sera partout et toujours secouru. Son rôle en zone de combats consiste à la recherche des blessés, à les transporter dans des lieux abrités du feu de l'ennemi et à appliquer les premiers soins. Il doivent ensuite être transportés si c'est nécessaire vers les échelons supérieurs de santé.
Par exemple un régiment d'infanterie dispose (dotation théorique) de :
1 médecin commandant ou capitaine,
3 médecins lieutenant ou ss-lieutenant,
3 médecins auxiliaires,
1 Pharmacien,
2 dentistes,
17 infirmiers,
87 brancardiers,
8 conducteurs et 8 chauffeurs
L'ensemble étant réparti au sein de l'EM, de la CHR et des bataillons.
Le second échelon est divisionnaire, c'est le Groupe de Sanitaire Divisionnaire, son rôle principal consiste à soutenir et coordonner les services régimentaires. Sans entrer dans le détail de cet échelon, son personnel, pour une DI se divise en 3 catégories qui sont :
Le personnel de direction,
Le personnel technique
Le personnel d'exécution.
En gros il dispose de 7 médecins, 5 pharmaciens, 2 dentistes, 2 officiers d'administration, d'un détachement d'infirmier composé de 162 hommes, d'un éléments de brancardage constitué de 90 hommes et d'un élément de poste de secours de 72 hommes.
Selon qu'il soit hippomobile ou motorisé, il dispose également d'un grand nombre de voitures dont la liste serait assez longue à donner ici.
Il existe ensuit un échelon de coprs d'armée dont les effectifs et les moyens sont plus lourds, et ensuite un échelon de l'armée regroupant des moyens encore plus importants.
D'autres services de santé viennent compéter ce dispositif, comme celui de la direction des étapes, celui du groupe d'armées et du GQG.
Pour résumer l'ensemble, voici un dessin extrait du Précis d'organisation du service de santé en temps de guerre :
Cordialement
Eric Denis