lieu dans les ardennes

bonjour à tous,

je chercherai le lieu exact et pendant quelle bataille mon GP se searit bléssé
Allain René né le 12/04/1911 à Cravans (Charente Maritime)
n°1131 (sur son livret d'hospitalisation : 1121)
maréchal des logis au 118 ème régiment d'artillerie, 2ème
batterie
Bléssé le 15 mai 1940 dans les Ardennes
à Bicure ( mais cela n'existe pas, ou ai je mal rélévé le nom aux AD)
Evacué par la suite à l'hopital de Souge en Gironde

et si possible, comment faire pour connaître son parcours, de sa date
de mobilisation jusqu'à sa blessure.

cordialement,
guillaume

Bonjour à tous, bonjour Guillaume.
J'ai beaucoup cherché, mais je ne vois comme possibilité que le village de Bièvres, jouxtant la Meuse, à l'est des Ardennes. Peut-être avez-vous confondu le "è" avec un "c", et le "v" avec un "u" !... Je ne vois pas d'autre solution. Cependant, je n'ai pas trouvé d'évènement particulier ayant eu lieu à Bièvres le 15 mai 1940 !
Cordialement.
Mounette.

Bonjour,

Comme vous l’avez dit, le 118e RALH est le régiment d’artillerie du XVIIIe CA. Il se compose de 2 groupes de 105 L 1913 et 2 groupes de 155 L 1917. L’ensemble du CA est mis sur pied du 2 au 12 septembre 1939 dans la XVIIIe Région Militaire (Bordeaux). Il fait initialement mouvement par voie ferrée vers Longeville, Nançois et Ligny. Nous allons d’abord suivre le parcours de ce CA puisque le 118e RALH est l’une de ses unités organiques.

Du 13 au 14 septembre, il stationne sur sa base de concentration dans le triangle Bar le Duc, Lerouville Ligny en Barrois. Du 24 au 31, le CA fait mouvement vers Metz et occupe le centre du dispositif de la 3e Armée à laquelle il est rattaché depuis de 14. Il s’installe donc dans une zone dont les limites se situent au nord vers les communes de Obertunsdorf, Ritzing, Buding, Hagondange et Bronvaux, et au sud sur celles de Beckingen, Beckerholtz, Saint Bernar, Vremy et Saint Julien. Sa mission consiste à assumer la défense de la position fortifiée.

Du 5 au 13 octobre, il est relevé par les éléments de la RF de Metz. Il fait ensuite mouvement par voie terrestre et ferrée à destination de la 2e Armée. Le 15, son PC se situe à Dun sur Meuse. Il occupe la zone coiffant la tête de pont de Montmédy au centre du dispositif de la 2e Armée, ou il relève le CA de forteresse qui s’y trouve. Ses limites se situent à l’ouest sur les communes de Villy, Inor et Iméecourt, et à l’est sur celles de Marville et Reville aux bois.

Le 16 décembre, sa zone est étendue à l’est, et ses limites se situent donc sur les communes de Tellancourt, Longuyon, Billy sur Mangiennes et Mogeville. L’artillerie du CA, constituée par le 118e et d’autres unités rattachées est articulée en 3 groupements. Le premier dépend de la 3e DIC et se situe sur les communes de Lamouilly, Bièvres et Brouennes. Le second est attribué à la 41e DI et placé sur les communes de Iré le Sec et Villers le Rond. Le dernier est disponible pour une action d’ensemble, et placé sur les communes de Louppy, Marville et Grand Failly. Je n’ai malheureusement pas le détail des unités concernées.

Le 10 mai, suite à l’attaque allemande, les unités du CA rejoignent leurs positions de combat. Certains éléments franchissent la frontière mais l’artillerie divisionnaire n’est bien sur pas concernée. Le 12, l’artillerie du CA intervient pour couvrir le repli des unités ayant franchi la frontière. Le 15, l’attaque allemande se poursuit, mais les unités du CA les contiennent. Le 16, le pont de Stenay est détruit, et les actions allemandes se poursuivent. La Wehrmacht avance, mais les tentatives de franchissement du Chiers sont repoussées. Le lendemain, l’ouvrage de La Ferté est violemment bombardé, attaqué puis perdu le 19. Durant ses différentes actions, l’artillerie de CA soutient les défenseurs de ses tubes, et tire de nombreux obus. Ses positions sont, a priori, maintenues. Les attaques et contre-attaques se développent sans résultat appréciable de part et d’autre. S’en suit une période (entre le 31/05 et le 7/06) constituée d’activités de patrouilles et d’échange d’artillerie.

Les 10 et 11 juin, l’ensemble du CA se replie, et occupe une bretelle de Dun à Thonnelles, face à l’ouest. Les éléments organiques du CA (dont le 118e) sont repliés sur la région de Damvillers, Consenvoye, Azanne et Soumazannes. Le 13, le CA doit entamer un repli général sur la ligne Samogneux, bois des Caures, Romagne sous les Côtes. Augmenté de nouvelles troupes, le CA doit rétablir la liaison entre le CAC et la 4e Armée. Les éléments organiques de CA sont dirigés au sud-est de Verdun et passent aux ordres du Général Gouverneur de Verdun (Groupement Dubuisson)

Le 15, le CA se replie sur ordre au sud de la Seine, et reçoit comme mission de tenir la ligne de la Seine entre Fuchères et Plaines. Nous le quittons donc ici, puisque le 118e ne dépend plus de lui.

Le 14, le 118e RALH appuie la défense de Verdun, faisant face à une attaque en tenaille allemande à l’ouest et à l’est de la Meuse. Dans la nuit, la ville est déclarée ouverte. L’ensemble des unités du groupement seront capturées dans les jours qui suivent.

Pour en revenir au parcours de votre ancêtre, je présume donc que la remarque précédente est juste, et qu’il à été blessé sur la commune de Bièvre. Il faisait donc probablement partie du groupe qui soutenait la 3e DIC.

J’espère que ces quelques lignes vous aideront.

Cordialement
Eric Denis