Indices de franchissement

Bonjour,

Avez-vous déjà entendu parler de...

Mai 1940.
Dans le rapport de deux commandants de compagnie du 8RI, l'un du II/8, l'autre du III/8, je relève cette étonnante annotation.
"De gros chiens noirs nagent dans le fleuve en face de nos positions". Cette même remarque est formulée par deux de nos officiers   qui commandent leur compagnie en bord de Meuse et qui sont sur des positions défensives différentes, éloignées l'une de l'autre. Elles ont un point commun, elles tiennent une position où il y aura une tentative de traversée. Des préparatifs  annoncent d'ailleurs un prochain franchissement du fleuve. (C'est le 7IR qui se prépare à l'attaque. Les Allemands auront 16 morts et 36 blessés plus des disparus, des blessés  morts par noyade).

Un canot pneumatique, n'ayant pas de quille,  dérive très facilement au fil du courant. Il faut donc en connaître la puissance afin de corriger la trajectoire.
Pensez-vous que ces chiens auraient servi pour évaluer le courant (dérive vers l'aval) afin de mieux positionner les canots pour arriver aux points prévus pour aborder la berge? Cette idée m'a été soumise par un militaire. Je reste cependant dans l'expectative.
Je ne sais comment interprêter ce détail! Serait-ce une coïncidence?

Et vous?

Sympathie

Beaufort

Possible... ça fait déjà quelques coincidences troublantes.

Bonjour,

La présence de chiens dans la Wehrmacht est avérée. Bon nombre de troupes frontalières en disposent par exemple. De plus, pendant la drole de guerre, de nombreux témoignages français précisent que l'ennemi utilise des chiens pour détecter les patrouilles françaises.

Ceci étant, ces chiens sont dressés et rendent de nombreux services aux troupes. Je doute donc de leur sacrifice pour simplement calculer la vitesse de dérive du courant, alors qu'une simple bouée, voir n'importe quel matériau flottant, ferait parfaitement l'affaire.

De plus, il est bien rare de voir des chiens se lancer volontairement dans la traversée d'un fleuve comme la Meuse. Je pencherai donc plus facilement pour des bêtes effrayées par exemple. Maintenant je n'ai aucune preuve concrète pour étayer ce raisonnement.

Cordialement
Eric Denis

Bonjour,

Merci à tous les deux pour votre avis .
Pour l'un, des indices éventuels, pour le second, présence avérée mais un doute de sacrifier un animal....
je ne sais que penser! Je resterai donc avec mes questions. Rien de bien grave!

Sympathie

Beaufort

Bonjour à tous,
Bonjour Beaufort,

Déjà sous l'Ancien régime, les pontonniers (sans distinction de nationalité) connaissent tout du réseau hydrographique européen : Débit, type et époque des crues, gué, points de franchissement possible suivant le sens de progression (offensive ou repli); largeur du cours d'eau aux points de Frt et rocades d'accès...

La reconnaissance in situ a pour seul but de vérifier la variation saisonnière et la justesse des renseignements. Bref, on peaufine...
La façon la plus sûre de vérifier la vitesse du courant est de jeter un objet flottant quelconque et de compter le temps qu'il lui faut pour parcourir 100m.
De même, on peut mesurer la largeur du cours d'eau sans pour autant se faire prendre à parti (une équerre d'arpenteur suffit)
Enfin, si les bateaux pneumatiques n'ont pas de quille, rassurez-vous, ils ont une barre et sont donc dirigeables.

Je pense que les chiens sont assez peu concernés par le franchissement.

Cordialement,
Louis.