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| Le vin, dans les armées | |
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+15Fantassin Loïc Lilian Louis Capdeboscq SALIOU Pierre Stéphane Ferrard 147RIF Clausewitz Larroque bunkerhill Bernrd Dodne Claude Girod Jean-Francois Althaus Patrick Nicolas Aubin Gérard MUT 19 participants | |
Auteur | Message |
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Gérard MUT Sergent ADL
Nombre de messages : 115 Age : 74 Localisation : Toulouse - Midi-Pyrénées - France Date d'inscription : 13/08/2008
| Sujet: Re: Le vin, dans les armées Dim 25 Sep - 10:12 | |
| Bonjour, Septembre 2011, septembre 1939 : Les VendangesJe ne pouvais laisser passer cette période sans parler du vin ! Nos troupes sont mises à contribution pour aider les vignerons d'Alsace, de Lorraine, de Champagne... Actualité : Journal de Guerre n°5 On boit pour se donner du coeur à l'ouvrage, pour faire une pause. (JDG n°5) Après une dure journée de labeur dans les vignobles et dans la bonne humeur, quoi de plus chaleureux qu'un repas chez l'habitant, avec une bonne bouteille. (JDG n°6) Décidément, notre biffin n'a pas de chance, le vin le poursuit partout. Le conflit n'avait pas encore l'allure qu'il prit au mois de mai 1940. Gérard
Dernière édition par Lescure40 le Dim 29 Déc - 15:03, édité 1 fois |
| | | Gérard MUT Sergent ADL
Nombre de messages : 115 Age : 74 Localisation : Toulouse - Midi-Pyrénées - France Date d'inscription : 13/08/2008
| Sujet: Re: Le vin, dans les armées Sam 31 Déc - 9:09 | |
| Bonjour à tous et bonnes fêtes, IV - Noël 1939 : Distribution de champagneVin pétillant cette fois (toujours tiré des journaux de guerre) Dernier joyeux noël avant longtemps...Le prochain, ils le passeront, pour la plupart, en camps de prisonniers. Gérard |
| | | SALIOU Pierre Capitaine
Nombre de messages : 500 Age : 71 Localisation : 35 Date d'inscription : 30/08/2008
| Sujet: Re: Le vin, dans les armées Dim 1 Jan - 15:08 | |
| La "double" pour dératiser: ...avec modération, tout de même!! |
| | | Louis Capdeboscq Colonel
Nombre de messages : 1335 Localisation : Paris Date d'inscription : 26/05/2007
| Sujet: Re: Le vin, dans les armées Lun 2 Jan - 7:43 | |
| Un fil très intéressant, merci ! Quelques informations supplémentaires:
- Même si le vin n'est pas alors à 12°, il est nettement au-dessus des 3° que j'ai lus en début de fil, et n'a rien à voir avec du Coca ! Les troupes britanniques, habituées à la bière, en font régulièrement l'expérience lorsqu'elles boivent du vin dans des quantités comparable. C'est bien le signe que le degré d'alcool était celui indiqué: 8-9° au moins. Et sinon, oui: on peut très bien se saouler avec de la bière à 5°, cela arrive régulièrement aujourd'hui.
- La viticulture est en crise depuis le début du siècle (vins algériens, maladies des vignes) et cela a donné lieu à des révoltes réprimées par l'armée, par exemple en 1905-06. C'est un lobby qui est donc agressif, et il est par ailleurs très puissant: les pinardiers feront beaucoup pour la généralisation du vin chaud du soldat, lequel, dans le contexte d'inactivité de la drôle de guerre, va créer bien des alcooliques (de mémoire d'après Crémieux-Brilhac, mais j'ai encore le livre pour citer les passages idoines si besoin). A l'armée, les troupes boivent plus d'alcool et consomment plus de viande que dans la vie civile: ce qui change ce ne sont pas les montants consommés mais la régularité de la consommation.
- Malgré cela, on buvait plus à l'époque qu'aujourd'hui. Lisez par exemple des Simenon, et comptez tout ce que le commissaire Maigret s'envoie derrière la cravate au cours d'une journée de travail normal. Aujourd'hui, ce serait considéré comme énorme. A l'époque, on était juste habitué - la tolérance à l'alcool est aussi une affaire d'habitude. Voir aussi comme le personnage de l'alcoolique (capitaine Haddock) est présent dans la littérature et les dessins de l'époque, alors qu'il a largement disparu aujourd'hui.
- En unité, l'alcool faisait aussi partie de la thérapie. Clostermann en parle pour la RAF, et des mémoires de pilotes allemands dont je me souviens parlent eux aussi d'un bar bien garni, ainsi que de beuveries mémorables. Les navires U.S. étaient des "dry ships" (sans alcool), contrairement à ceux de la Royal Navy où le "Rum" faisait partie de la tradition (même si bien sûr la consommation était contingentée). Bien des navires anglais ont ainsi obtenu des pièces diverses de leurs homologues américains en les troquant contre de l'alcool.
Il y a donc d'une part un besoin réel, et d'autre part la représentation que l'Armée (largement encouragée par les pinardiers) se fait de ce besoin, qu'elle entretient ainsi. |
| | | Jean-Francois Althaus Lieutenant-Colonel
Nombre de messages : 811 Localisation : Zone des Opérations Aériennes sud - PC SF Mulhouse puis 105e DIF - détaché à S675 SF Altkirch Date d'inscription : 06/09/2006
| Sujet: Re: Le vin, dans les armées Ven 17 Aoû - 21:22 | |
| bonsoir, A l'occasion si quelqu'un se rendait à Vincennes qu'il consulte l'archive cotée 8 N 157 : Fabrication du pain (composition, prix de revient), blé et farines, moulins mili- taires ; vin : qualité du vin, quantités à distribuer ; viande : organisation des marchés, exécution de la fourniture de viande (1919-1939).
source : Inventaire des archives de la guerre, série N, 1920-1940 2 |
| | | Louis Capdeboscq Colonel
Nombre de messages : 1335 Localisation : Paris Date d'inscription : 26/05/2007
| | | | Gérard MUT Sergent ADL
Nombre de messages : 115 Age : 74 Localisation : Toulouse - Midi-Pyrénées - France Date d'inscription : 13/08/2008
| Sujet: Re: Le vin, dans les armées Dim 29 Déc - 15:30 | |
| Bonjour, Pardon, je finissais mon verre ... - Jean-François Althaus a écrit:
durant l'hiver 39/40 il a fallu couper le vin gelé à la hache! Et le vin semble bien geler comme en ce 31 décembre 1939 : - Citation :
« La neige a tombé à gros flocons, il fait moins froid mais le manteau blanc épaissit rapidement : moins 9 degrés. Les hommes ralentissent leur activité, font surtout des corvées de bois. Tout le monde est à son poste, aux pièces de batterie, dans les abris aménagés chaudement les servants veillent et les services d’observation, transmissions, ne chôment pas malgré le froid et la guerre des papiers continue. La messe s’est dite à 7 heures et demi, dehors, avec comme décor les arbres couverts de neige. Triste fin d’année dans un décor grandiose que je verrai toute ma vie. Rien de grave à signaler. Les nouvelles arrivent toujours à peu près régulièrement et le ravitaillement également quoique le vin gèle et le pain également (…. )»(1) Et aussi le dimanche 7 janvier 1940 : - Citation :
- « Temps brumeux à la neige, moins 15 ce matin et nous mettons le nez dehors avec le passe-montagne. Le pain et le vin gèlent et il faut les mettre au chaud la veille (…) »(1)
- Citation :
- C’est pire le jeudi 11 janvier, il fait - 14° !
« Le boucher à l’Etat-Major est obligé de faire dégeler sa viande et pour le pain et le vin de même. »(1) Bien sûr cela se passe sur le front, aux positions. Un peu en arrière, à la B.H.R. c’est mieux : - Citation :
- « La soupe est toujours bonne et ici, grâce au confort le vin est moins gelé. »(1)
Et pourtant, il fait - 10° ce samedi 20 janvier 1940. Le pain et le vin arrivent toujours gelés le dimanche 4 février 1940.[1]http://sovaze.net/livret_1/page_01.html Sous le signe de la providence – 1939-1940 mémoires d’un artilleurGérard Mut |
| | | Loïc Lilian Membre ATF40
Nombre de messages : 2812 Localisation : Riom AUVERGNE & Bourbonnais Date d'inscription : 25/08/2006
| Sujet: Re: Le vin, dans les armées Dim 29 Déc - 20:13 | |
| Bien que du temps de paix, 1935-1938 mais bon des petits cahiers des charges de l'Intendance sur la fourniture de vin aux unités des 6 ème & 7 ème Région Militaire répartition en hectolitres par Régiment avec leur lieu de garnison et même le nom de la caserne http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5813245d.r=.langFR http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5813284h.r=.langFR http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5813276z.r=.langFR http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5813904w.r=.langFR Insigne et devise d'une 176 ème batterie de DCA de 1939-1940 non identifiée (4 Régiments ayant une batterie numérotée 176) qui ne manque pas d'humour "Toujours en vin, jamais en vain"Loïc |
| | | Gérard MUT Sergent ADL
Nombre de messages : 115 Age : 74 Localisation : Toulouse - Midi-Pyrénées - France Date d'inscription : 13/08/2008
| Sujet: Re: Le vin, dans les armées Dim 29 Déc - 23:53 | |
| Buvait-on autant que le prétendent certains narrateurs ? Lundi 4 décembre 1939, c’est Sainte Barbe, la fête des artilleurs. Le vin va couler à flot dans les batteries ce jour-là. L’artilleur Marcel Guillemin du 3e groupe du 2e Régiment d’Artillerie de Montagne en témoigne : - Citation :
- « Menu ordinaire mais agrémenté de choucroute, deux quarts de vin et cigare. »
Pas de quoi être ivre assurément.Ce même artilleur nous rapporte le menu du lundi 25 décembre, fête de Noël : - Citation :
« A onze heures, repas de roi : Thon, jambon, viande rôtie, petits pois au jus, fromages, confitures, cigare, une bouteille de champagne pour 4 et à 17 heures, choucroute d’Alsace, une bouteille de vin blanc pour 4. » Voilà qui est plutôt raisonnable.http://sovaze.net/livret_1/page_01.html Sous le signe de la providence – 1939-1940 mémoires d’un artilleurGérard Mut
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| | | Loïc Lilian Membre ATF40
Nombre de messages : 2812 Localisation : Riom AUVERGNE & Bourbonnais Date d'inscription : 25/08/2006
| Sujet: Re: Le vin, dans les armées Sam 10 Juin - 14:31 | |
| bonjour évoquée dans ce fil, la distribution de vin chaud le Midi et plus particulièrement le Languedoc-Roussillon est en première ligne pour le ravitaillement en vin aux Armées, le Ministère de l'Agriculture et du Ravitaillement parle des «4 gros départements» (Hérault, Aude, Pyrénées Orientales, Gard) dont l'attention de l'Intendance suscite envies et jalousies parmi d'autres régions de tradition viticole et bien des aigreurs du Bordelais à la Bourgogne en passant par le Saint Pourcinois http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b531212419?rk=472105;2 ainsi à la 16 ème Région Militaire est mise en place une Intendance des Vins, qui occupe 83 officiers et soldats de la 16 ème Section de Commis et Ouvriers Militaires d'Administration dont 50 à Montpellier (4 rue Alfred Bruyas entre autres) avec la Direction du Service des Vins (Intendant Militaire de 1 ère classe Grévin comme directeur) assorti d'une gestion et d'un Bureau Central des Wagons Réservoirs qui pilote plusieurs gares de groupement des wagons réservoirs (Montpellier, Béziers, Paulhan, Carcassonne, Narbonne, Perpignan) à la porte de cette région, Nîmes lui est rattaché, André Castel directeur du laboratoire départemental d’œnologie (1 rue Bernard Lazare) écrit que l'établissement a été réquisitionné par l'Intendance et lui même mobilisé, affecté à l'Intendance des Vins, on me laisse au labo... https://www.delcampe.fr/fr/collections/timbres/france-marcophilie-lettres/guerre-de-1939-45/guerre-39-45-intendance-militaire-des-vins-departement-de-l-herault-le-16-9-1940-280548087.html |
| | | Gérard MUT Sergent ADL
Nombre de messages : 115 Age : 74 Localisation : Toulouse - Midi-Pyrénées - France Date d'inscription : 13/08/2008
| Sujet: Re: Le vin, dans les armées Sam 10 Juin - 16:02 | |
| Bonjour Loïc, Bonjour à tous,Un sujet qui rejaillit merci.je m'empresse d'amalgamer ces références dans ma documentation sur le sujet.j'en profite pour compléter.I - La drôle de guerre : Le vin et l'attenteSeptembre 1939 - La montée en ligne : Ils ne seront pas pris au dépourvu Le 3 septembre 1939, la guerre est déclarée. Les régiments, regroupent réservistes et mobilisés dans leur régions respectives. A bordeaux, c’est le 57e R.I. qui se prépare à monter en ligne vers l’Alsace. Le mouvement s’effectue en trains. - Felsenhardt, 1973 a écrit:
- Reims… une Halte dans la gare. Des dames de la Croix Rouge poussant le long des quais de petits chariots offrent du café ou du lait. Un cri unanime s’élève de tous les compartiments : « du champagne… » et comme ces charmantes jeunes filles semblent désolées de ne pouvoir réaliser ce vœu, d’innombrables bouteilles de vin brandies en dehors des portières, administrent la preuve qu’en toutes circonstances un Bordelais ne saurait être pris au dépourvu. » (Felsenhardt, 1973)
Les étapes permettent même aux tenanciers de remonter leur chiffre d’affaire. Ainsi près de Saint-Ménéhould :
- Felsenhardt, 1973,p.15 a écrit:
- Le cafetier qui nous loge, à contrecoeur, voit dans la seule journée sa clientèle passer d’une demi-douzaine de chalands à plusieurs dizaines de consommateurs. Avant la fin de la journée, les quelques barriques de vin de sa cave sont désespérément vides. Bien que n’ayant aucune notion d’économie politique, il réinvente la loi de l’offre et de la demande. Le prix du litre passe de 2,50 francs le matin à 3,25 francs à midi pour plafonner à 3,75 dans la soirée. Qui sait quels sommets il eût atteints à la nuit, si une délégation de nos hommes n’avait exposé ses doléances au colonel, qui, sur l’heure, taxe le prix du litre à 3,25 francs, prix abusif, même tenant compte du transport extraordinaires que le cafetier allait devoir effectuer pour renouveler ses stocks.
Un peu plus tard, le même régiment fait étape près de Douaumont dans un lieu désert, sans eau. Mais - Felsenhardt, 1973, p.17 a écrit:
- Les hommes disposent de pinard en quantité suffisante pour leur besoins d’une nuit, mais l’eau est indispensable aux chevaux.
C’est exact, les chevaux n’aiment pas le vin ! Les régiments s’installent : C’est dans la plupart des témoignages les mêmes scènes. Villages alsaciens évacués, maisons abandonnées sans finir le repas, vaches attendant la traite et - Felsenhardt,1973, p.19 a écrit:
- Les celliers et les caves sont garnis de vins d’Alsace, des bouteilles d’alcool de prune qui n’échappent pas à la vigilance des nouveaux occupants et dont il ne devait plus rester une goutte lors de notre départ.
Sûrement toujours dans l’idée que ce que les soldats boivent, « les boches ne l’auront pas » A l’automne et au printemps, que font les troupes ? - Cartron Pierre a écrit:
- « Que faisons-nous pendant les mois de la "drôle de guerre" passés à Trélon, à proximité de la frontière belge ? Rien ou presque rien. Nous creusons des tranchées avec des moyens rudimentaires et nous n’avons pas même le droit de réquisitionner chez les marchands de matériaux des drains de poterie tels que ceux qui sont couramment utilisés par les paysans pour assainir leurs prairies dans cette terre argileuse de Thiérache. » (Pierre Cartron, Lieutenant commandant une batterie de 75e au 33e R.A.N.A., 5e D.I.N.A. Ixe Armée.)
- On procède au minage des routes (région des Alpes, près du barrage du Chambon, (JdG n°4 01/10/39) - Manœuvres près de Briançon (JdG n°4, 01/10/39) - Récoltes, vendanges, travaux des champs en Alsace (JdG n°4) - Tenir le front. Le front est tenu par un bataillon de chaque régiment d’infanterie en ligne. Ce bataillon, occupe un secteur divisé en deux sous secteurs tenus chacun par une compagnie. Chaque sous-secteur se divise en trois parties : à l’arrière, les réserves, au milieu la ligne de résistance et en avant, la ligne de surveillance constituée d’avant postes et de patrouilles. (JdG n° 17 du 27/01/40) Quand les bataillons sont en réserve, la vie quotidienne s’organise autour des entraînements, des corvées et des distractions. Quoi de plus naturel que d’y retrouver notre ami le vin. - Weber, 1994 a écrit:
- « Point de sport ni de jeu, aucun exercice physique, mais du vin à volonté. Tous les jours, c’étaient 2,5 millions de litres que l’on distribuait aux troupes : de l’alcool pour une nation d’alcooliques en armes…(1)
Le pourrissement moral des troupes françaises pendant la drôle de guerre: Goutard, page 134-135. En dehors de quelques troupes d’élite (corps francs faisant le coup de feu sur la ligne Maginot et en Alsace) on ne peut que déplorer durant cette période une grande passivité du commandement, avec des troupes quasiment livrées à elles-mêmes, à l’alcool et au théâtre aux armées. On va jusqu’à installer des salles de déséthylisation dans les gares !(2) Du vin de Frileuse « qui mélangé au gros rouge de l’intendance, dispense aux popotes un apéritif honorable » (Felsenhardt, 1973, p.35) Le "Vin de Frileuse" était une spécialité pharmaceutique tonique à base d'Uvaria fabriquée entre 1930 et 1940 à Frileuse(3). Pub :
Le Vin de frileuse- Conception et démarrage - Citation :
- Comme le rappelle A. Salacrou, Camille Salacrou fit construire en 1933 une officine au Havre, dans le quartier de Frileuse, place de la Liberté. « Un " prête-nom " [C. Salacrou n'était pas pharmacien] assurait la légalité de l'entreprise, et mon père ne délogeait plus de l'officine, regrettant que les pilules soient maintenant vendues préparées en petits flacons ; il aurait tant aimé les rouler encore à la main comme au temps de ses rêves. Je craignais une révolte des pharmaciens du Havre, qui n'aimaient pas notre réussite. J'essayais d'expliquer à mon père que la pharmacie de Frileuse, petit territoire de l'empire que nous rassemblions, ne devait pas risquer de nous faire trébucher. Bien d'accord avec moi, il jurait de ne plus recommencer et le lendemain, comme un amoureux, il retournait jouer au pharmacien. [...] Dès que je le pus, j'avais engagé comme secrétaire personnel un jeune diplômé d' HEC, puis je fis entrer dans l'affaire un docteur en pharmacie. J'exigeai que mon père ait sous ses ordres un secrétaire général compétent. Mais sa timidité, sa crainte d'être inférieur à son employé, lui fit ajourner tant qu'il le put l'engagement d'un secrétaire général [...]. Un jour, rue de Paris, un slogan me traversa l'esprit : " le plus fort des fortifiants ". Je rappliquai au pas de course aux labos : "Trouvez-moi une formule, originale si possible, de fortifiant. On va lancer un fortifiant ! " - " Mais il y a déjà la Quintonine, solidement installé sur le marché... " - " Oui, mais la Quintonine n'est pas le plus fort des fortifiants !" – et je donnai l'ordre de déposer la formule publicitaire. » (A. Salacrou, op. cit. p. 298-299.)
- Citation :
- Quelque temps plus tard, Salacrou rencontre un « jeune pharmacien sans clientèle» du Havre. « Il venait d'épouser une chanteuse de la troupe du Grand Théâtre, et il m'épatait un peu pour la seule raison qu'il était docteur en pharmacie, avec une médaille d'or de la faculté de Strasbourg. - " Mais que voulez- vous que j'en fasse de ma thèse sur l' uvaria de Madagascar ? Rien du tout ! Elle ne m'aide pas dans la vente de tubes d'aspirine à des clients rares et indifférents. [...]"-" Uvaria de Madagascar ? " - " Une plante indigène, un stimulant dont les Malgaches se servent comme les Indiens usaient de la coca et de la cola. . . " - " Docteur, votre fortune est faite. Mon slogan qui flotte en ce moment dans le vide : le plus fort des fortifiants va s'accrocher à votre médaille d'or de Strasbourg et à cet uvaria de Madagascar ! Établissez-moi la formule du Vin de Frileuse ! Et vite ! je veux démarrer dans six mois ! " » (A. Salacrou, Dans la salle des pas perdus. Les amours, p. 27.) Le pharmacien en question, J.-M. Coisnard, exerçait au Havre depuis 1930 et avait effectivement soutenu en 1929 une thèse intitulée Recherches chimiques sur les fruits de l’uvaria catocarpa (Annonacée de Madagascar). Quelques mois après cette rencontre inopinée, la production quotidienne de Vin de Frileuse dépassera les 4 000 bouteilles...
Dépôts de marque - Citation :
- La marque est déposée par Camille Salacrou (93 boulevard François Ier, Le Havre) le 30 janvier 1934. « Le Vin de Frileuse, le plus fort des fortifiants. Extrait concentré à verser dans un litre de bon vin rouge. Le flacon : 6 francs. Déposé au Tribunal de commerce du Havre par M. Camille Salacrou, 93 bd François Ier, Le Havre » (source : LNPI). Renouvellement de dépôt en 1948 par Camille et Armand Salacrou.(4)
Alors, vin rouge, vin de Frileuse, on a le choix à cette époque. A suivre... Gérard (1) Eugène Weber dans La France des années 30. Fayard 1994(2) [url=http://astrosurf.com/astrocdf67/dossier_divers/Les causes de la d%E9faite de 1940.pdf]http://astrosurf.com/astrocdf67/dossier_divers/Les%20causes%20de%20la%20d%E9faite%20de%201940.pdf[/url]Les causes de la déféite par Joël Cambre(3) http://aplemontphoto.blogspot.fr/2008/09/vin-de-frileuse.html(4) La mort parfumée des poux. Petite archéologie de la publicité pharmaceutique radiophonique (Suivi d'un Historique des spécialités de C. et A. Salacrou) In: Revue d'histoire de la pharmacie, 90e année, N. 336, 2002. pp. 647-665.
Dernière édition par Lescure40 le Dim 11 Juin - 12:09, édité 1 fois |
| | | Fantassin Lieutenant
Nombre de messages : 420 Date d'inscription : 09/06/2017
| Sujet: Re: Le vin, dans les armées Dim 11 Juin - 10:39 | |
| Une contribution à ce fil, tiré du livre de Philippe Richer 'La drôle de guerre des Français' publié chez Olivier Orban en 1990:
page 278-279:
un ancien combattant écrit le 21 avril 1940: "...c'est lamentable, on alcoolise nos jeunes soldats (...) officiers ou soldats tous (...) sont effrayés de voir le goût de la boisson se développer. "Un caporal me disait (...): Mes hommes se couchent avec un litre ou deux de vin qu'ils boivent la nuit!" |
| | | Jean-Francois Althaus Lieutenant-Colonel
Nombre de messages : 811 Localisation : Zone des Opérations Aériennes sud - PC SF Mulhouse puis 105e DIF - détaché à S675 SF Altkirch Date d'inscription : 06/09/2006
| Sujet: Re: Le vin, dans les armées Dim 12 Jan - 8:22 | |
| Bonjour, Dans les "décision du jour", 03/0340, du 371e régiment d'infanterie-105e division d'infanterie de forteresse-8e armée, il est rapporté le fait que le vin distribué aux troupes est coupé et fait l'objet de détournements. Cette information est générale et ne concerne pas uniquement le 371e RI. Archives du 371e RI à Pau. Merci à Tringlot Tunis pour la fourniture des clichés.
Dernière édition par Jean-Francois Althaus le Dim 12 Jan - 18:43, édité 1 fois |
| | | Gérard MUT Sergent ADL
Nombre de messages : 115 Age : 74 Localisation : Toulouse - Midi-Pyrénées - France Date d'inscription : 13/08/2008
| Sujet: Le vin, dans les armées Dim 12 Jan - 9:44 | |
| Bonjour à tous, Merci à Jean-François de remonter ce sujet en apportant par sa citation une autre piste de recherche concernant les détournements et la fraude. Le vin coupé frauduleusement devait entraîner une "surconsommation" pour atteindre le même niveau de satiété. Ma documentation elle aussi s'est complétée sur quelques aspects. En premier lieu sur la question des fournisseurs du monde viticole et le commerce aux armées. - Louis Capdebosc le 2 janvier 2012 dans ce sujet a écrit:
- La viticulture est en crise depuis le début du siècle (vins algériens, maladies des vignes) et cela a donné lieu à des révoltes réprimées par l'armée, par exemple en 1905-06. C'est un lobby qui est donc agressif, et il est par ailleurs très puissant: les pinardiers feront beaucoup pour la généralisation du vin chaud du soldat, lequel, dans le contexte d'inactivité de la drôle de guerre, va créer bien des alcooliques (de mémoire d'après Crémieux-Brilhac, mais j'ai encore le livre pour citer les passages idoines si besoin). A l'armée, les troupes boivent plus d'alcool et consomment plus de viande que dans la vie civile: ce qui change ce ne sont pas les montants consommés mais la régularité de la consommation. Qui a intérêt à faire boire nos soldats ?Comme dans d'autres domaines, en viticulture, le malheur des uns va faire le bonheur des autres. La production et la commercialisation du vin ont-elles eu une incidence sur la consommation de vins dans les armées ? Le commerce a t'il profité d'un effet d'aubaine ou a t'il accentué la facilité avec laquelle es régiments vont pouvoir se procurer de l'alcool ? Nos troupes ne semblent pas consommer d'avantage en 1940 qu'avant guerre. Les études le montrent. C'est l'ensemble du pays qui boit. La guerre, la "drôle de guerre" ne sera qu'un épiphénomène qui, dans un contexte favorable - Hivers froid, éloignement familial, désœuvrement - va peut-être favoriser les mauvais penchants, en particulier l'alcoolisme. - Conte (Arthur) a écrit:
Mais l'un des titres vedettes est réservé à une réunion qui se tient à Montpellier et où assistent les représentants des associations viticoles des quatre "départements du vin", ainsi que les fonctionnaires des services de l'intendance , afin de trouver une base d'accord permettant d'assurer la fourniture du vin aux soldats pour l'année de la récolte 1939. M. Barthe, questeur de la Chambre, grand protecteur des vignerons méridionaux, estime, en particulier, que l'on ne doit pas les réquisitionner et procéder plutôt à des achats de gré à gré ". La bonne volonté des récoltants devrait suffire pour assurer les besoins de l'armée, "qui s'élèveront en 1940 à 14 ou 15 millions d'hectolitres". Un appel solennel est lancé aux viticulteurs pour qu'ils ne livrent que du bon vin . Et ce cher M. Barthe de rappeler les fortes paroles prononcées déjà en 1915 par Armand Gauthier, de l'académie des Sciences : "Le vin convient particulièrement à ceux qui ont à fournir un travail puissant et rapide, et plus spécialement au soldat qui se bat...Donner du bon vin aux soldats, c'est leur éviter bien des maux, - refroidissements, bronchites, pneumonies ou diarrhées-, c'est épargner à l'Etat beaucoup de journées d'hôpital; c'est conserver nos combattants; c'est entretenir leur force et leur bonne humeur. (Conte (Arthur).- Le 1er janvier 1940.- Paris : Plon, 1977.) Gérard |
| | | Claude Girod Général de Brigade
Nombre de messages : 2855 Age : 73 Localisation : Jura Date d'inscription : 20/06/2010
| Sujet: Re: Le vin, dans les armées Dim 12 Jan - 13:21 | |
| Bonjour à tous !
Sous forme d'humour : je n'ai pas connaissance d'une thèse sur le rôle du vin dans la défaite de 1940 ... Bien cordialement ! |
| | | Gérard MUT Sergent ADL
Nombre de messages : 115 Age : 74 Localisation : Toulouse - Midi-Pyrénées - France Date d'inscription : 13/08/2008
| Sujet: Re: Le vin, dans les armées Dim 12 Jan - 14:49 | |
| Re, - Claude Girod a écrit:
- je n'ai pas connaissance d'une thèse sur le rôle du vin dans la défaite de 1940
Merci à Claude pour son humour. Cette thèse ferait la joie de ceux qui cherche encore les causes de notre défaite dans les comportements de la troupe. Le vin dans les armées, l'alcool et les débordements ne peuvent expliquer la défaite. Elle ne dédouanerait pas pour autant l'encadrement de certaines unités de ses carences et de sa responsabilité. Le vin, comme l'alcool n'étaient au départ qu'un réconfort. Mais les abus et l'accoutumance en font un facteur aggravant l'indiscipline et les comportements incivils. L'armée française n'en eu pas le monopole. Car : Les allemands aussiDans les troupes allemandes les mêmes méfaits du à l'abus d'alcool se produisirent. - Lerecouvreux a écrit:
- D’autres, faits prisonniers lors de l’encerclement du village, purent se sauver avant le lever du jour : leurs gardiens, ivre comme les Allemands savent l’être, ayant mis le feu au village, perdirent la tête à un tel point qu’ils cessèrent complètement de s’occuper de leur captif. » (Lerecouvreux, 1946)
Lerecouvreux (M.). - Huit mois d’attente, un mois de guerre. Paris : Charles-Lavauzelle, 1946. P.142 Toute troupe ou groupe d'individus mal encadrés, immergés dans un environnement violent, hostile et incontrôlable, caractères que présente un conflit de cette taille, peut être amené à développer des comportements où la retenue et le sens de la mesure ne sont plus de mise. Je ne pense pas qu'une thèse arrive à démontrer une implication majeur de l'abus d'alcool dans la défaite de nos troupes. Par contre, je reviens à ce que disait Frédéric Lescure dans son ouvrage : le vin est une chose absolument capital en opération (voir le début du sujet). C'est cette affirmation dans la bouche d'un lieutenant qui m'a, à l'origine conduit à m'attarder sur cette assertion et ses occurrences dans les témoignages d'époque. Je poursuis ma collecte en ce sens. Gérard |
| | | Jean-Francois Althaus Lieutenant-Colonel
Nombre de messages : 811 Localisation : Zone des Opérations Aériennes sud - PC SF Mulhouse puis 105e DIF - détaché à S675 SF Altkirch Date d'inscription : 06/09/2006
| Sujet: Re: Le vin, dans les armées Dim 12 Jan - 21:54 | |
| Bonjour, Du vin chaud à l'armée ! L'hiver rigoureux 39/40 entraîne une distribution supplémentaire de vin issus de la récolte 1939 des vins d'Algérie. "(...) cette distribution aura lieu à raison d'un 1/4 de litre par homme et autant que possible sous la forme de vin chaud sucré."source : Dans les archives du du 371e RI à Pau, merci à Tringlot Tunis pour les clichés.
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| | | Jean-Francois Althaus Lieutenant-Colonel
Nombre de messages : 811 Localisation : Zone des Opérations Aériennes sud - PC SF Mulhouse puis 105e DIF - détaché à S675 SF Altkirch Date d'inscription : 06/09/2006
| Sujet: Re: Le vin, dans les armées Dim 12 Jan - 22:07 | |
| Bonjour, Afin d'illustrer l'image de Lescure40 dans son message du 02/08/2011. Instruction sur le bon usage des futailles. source : Dans les archives du du 371e RI à Pau, merci à Tringlot Tunis pour les clichés. échange obligatoire de futaille le 12/01/1940 Il est question du substitution de vin à l'eau de vie à la date du 28/01/1940 |
| | | Bréhon Aspirant
Nombre de messages : 253 Age : 70 Localisation : Ille-et-Vilaine Date d'inscription : 30/12/2012
| Sujet: Re: Le vin, dans les armées Jeu 16 Jan - 17:41 | |
| Bonjour, Dans La Dépêche de Brest du 16 janvier 1940. |
| | | Jean-Francois Althaus Lieutenant-Colonel
Nombre de messages : 811 Localisation : Zone des Opérations Aériennes sud - PC SF Mulhouse puis 105e DIF - détaché à S675 SF Altkirch Date d'inscription : 06/09/2006
| Sujet: Re: Le vin, dans les armées Dim 19 Jan - 20:56 | |
| Bonjour, Encore une autre mention au sujet du renvoi des futailles afin d'assurer un bon ravitaillement Où il est question de tester des fûts métaliques dans les gares de ravitaillement, afin de remplacer ceux en bois |
| | | avz94 Membre ATF40
Nombre de messages : 10676 Age : 63 Localisation : PARIS Date d'inscription : 30/09/2007
| Sujet: Re: Le vin, dans les armées Mer 28 Avr - 20:08 | |
| Bonsoir, dans la presse le 12 janvier 1940 Cordialement |
| | | Gérard MUT Sergent ADL
Nombre de messages : 115 Age : 74 Localisation : Toulouse - Midi-Pyrénées - France Date d'inscription : 13/08/2008
| Sujet: Re: Le vin, dans les armées Mer 28 Avr - 22:56 | |
| Bonjour, Bonne idée de remonter ce fil de temps en temps. Documents et iconographie qui viennent compléter notre recherche. Le vin pour gratifier - Citation :
« Je du donc pour stimuler les meilleurs améliorer les pires, sanctionner chaque épreuve. Le palmarès était lu à l’appel, les gagnants gratifiés d’un paquet de gauloises ou d’un bidon de rouge, puis la foule des très médiocre et les nullités crasses. Celle-ci, j’en avais bonnement suggéré l’idée aux copains assoiffés, étaient à l’amande d’un litre. » Bois-Juzan. - (Daniel de).- Le Quadrille de Bellone.- Paris : Editions de France, 1941. P. 70. Le vin pour passer le tempsLe service en campagne en 1940 consiste en une succession de bonds, en avant puis en arrière, entrecoupés de courtes périodes statiques. Les hommes prennent rapidement l’habitude d’aménager rapidement et sûrement leur cantonnement provisoire. Puis certains attendent. Parmi les passe temps, les cartes, le courrier, la « victuaille et… le pinard. A la 2e D.L.C. au 43e R.I.C - Citation :
- « La piquette (1), par tonneaux entiers, ne manquait pas dans le village. Nos hommes la versaient à plein bols, descendant au cellier, sitôt les touques vides, mettre en perce une futaille ».
(1) Dans le langage courant, la piquette désigne un vin médiocre et acide. Mais en réalité il s'agit d'une boisson à part entière appelée Lora par les Romains. Elle était obtenue par la macération du marc dans de l'eau. C'est en fait un sous-procédé de la vinification qui ne contient pas d'alcool. La phase de repli : Coupé de tout ravitaillementPlus le mois de mai s’écoule et plus le ravitaillement aura du mal à être assuré. La troupe doit se débrouiller pour subvenir à ses besoins alimentaires. Elle se sert chez l’habitant, dans les maisons abandonnées par leurs occupants, dans les basses cours, les clapiers. Les caves regorgent de bonnes bouteilles et c’est parfois à l’excès que les soldats vont regarnir leurs bidons. Peut-être en pensant à ce que « les boches n’auront pas » ou en prévision de jours sans. Après la traversé de Charleroi, vers le canal de la Sambre. - Fontanet a écrit:
- « Des bouteilles de vins providentielles permettaient d’arroser la volaille. Ainsi, bien que l’on fut depuis deux jours coupé de tout ravitaillement, on mangerait ce soir » (Fontanet G. dans la nasse du nord - journal de bord d'une batterie de 75 - 22e RAC - 5e DINA - Avignon : Aubanel, 1941)
Le 21 mai, après avoir participé aux combats de la forêt de Mormal. Arrivée à l’entrée de Denain - Citation :
On entrait dans les faubourgs de la ville. Les maisons désertes retentissaient de l’écho des roues et des fers des chevaux. Les hommes affamés, songeaient à se ravitailler ; mais la ville n’offrait plus de grandes ressources en victuailles. Par contre elle recélait largement de quoi boire. Pour éviter tout excès, Néta dut faire charger sur les caissons les bouteilles récupérées, et les donner en consigne aux chefs de pièce, rendus responsables. A l’arrivé, le « pinard » serait équitablement distribué (Fontanet, 1941)
(…) Auberchicourt, à quatorze kilomètres de là…. Des civils restés sur place apportaient des gâteaux, du chocolat, du café, du vin ; les hommes prenaient tout, mangeaient et buvaient tout : ils se rattrapaient des privations subies dans la forêt de Mormal. (Fontanet, 1941) Plus le "coup de faucille" se précise, plus le vin va devenir le mauvais compagnon des mauvais jours. Gérard |
| | | alfred Colonel
Nombre de messages : 1210 Date d'inscription : 27/11/2008
| Sujet: Re: Le vin, dans les armées Jeu 29 Avr - 17:03 | |
| Il y a eu une enquête du commandement de la prévôté à propos de l'effondrement rapide des blocs fortifiés des bords de Meuse...Selon cette dernière ,la veille du 13 mai ,de nombreux défenseurs auraient été ivre-morts en soirée suite à la découverte de stocks de vin dans les caves de maisons abandonnées et à l'absence d'officiers responsables(avec la mise en cause de l'attribution de trop nombreux véhicules de liaison)....( Claude Paillat "Le Désastre de 1940-La Guerre Eclair" ) |
| | | Gil7425 Fusilier voltigeur
Nombre de messages : 6 Date d'inscription : 26/11/2020
| Sujet: Re: Le vin, dans les armées Ven 21 Mai - 20:19 | |
| Une photo du service militaire de mon grand-père au Maroc entre 1928 et 1930. Elle me semble bien illustrer la thématique de ce fil de discussion. |
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