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 23e RIF

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fafa88
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MessageSujet: 23e RIF   23e RIF EmptyMer 3 Aoû 2011 - 15:26

Bonjour, je recherche des infos sur ce regiment ou a été incorporé mon grand père le 24/08/1939

Affecté au 1e BFF puis le 17/09/1939 à la CHR1 de ce régiment

Puis fait prisonnier le 01/07/1940 et direction le Stalag 12A.

Que veux dire: 1e BFF et CHR1?

Merci
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Jean-Francois Althaus
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Jean-Francois Althaus


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MessageSujet: Re: 23e RIF   23e RIF EmptyJeu 4 Aoû 2011 - 19:21

bonjour,

le 23e RIF de guerre est mobilisé à partir du III/23e RIF. Il est affecté au secteur fortifié d'Haguenau, sous secteur de Soufflenheim. il occupe les casemates situées entre Hatten et Routzenheim.
CHR veut dire compagnie hors-rang.
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dhouliez
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dhouliez


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MessageSujet: Re: 23e RIF   23e RIF EmptyJeu 4 Aoû 2011 - 22:13

Bonsoir,

La CHR1 est la compagnie hors rang du 1er bataillon. En effet, certains RIF sont organisés en bataillons de mitrailleurs qui comportent chacun une CHR, alors que dans la majorité des régiments d'infanterie ou de cavalerie, la compagnie ou escadron hors rang fait partie des organes régimentaires.

La compagnie hors rang des RIF comprend les services de santé, de ravitaillement, d'approvisionnement et un atelier.

Par contre, êtes vous sûr de l'abréviation BFF ?

Cdt,

DH
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Jean-Francois Althaus
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Jean-Francois Althaus


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MessageSujet: Re: 23e RIF   23e RIF EmptyVen 5 Aoû 2011 - 0:23

hypothèse : BFF = bataillon de formation de forteresse? le 23e RIF possède bien un 21e bataillon.


La date de capture correspond effectivement à celui du 1er bataillon. Il est resté sur ses positions avec les compagnies d'équipage d'ouvrages 5 et 6. Ils se sont rendus sur ordre le 2 juillet 1940.
sources : hommes et ouvrages de la ligne Maginot t.1

cotes au SHD
34 N 398
21ème bataillon d'instruction des régiments :
1. 23ème R.I.F. : rapports d'officiers, listes nominatives,
mouvements ........................ septembre 1939 - juin 1940


34 N 52
23ème régiment d’infanterie de forteresse
1. J.M.O. ................................... janvier 1934 – 10 mars 1939
2. Idem ................................... 20 mars 1939 - 2 juillet 1940
3. J.M.O. du 1er bataillon ................ 21 août 1939 - 6 juillet 1940
4. J.M.O. du sous-secteur de Soufflenheim (secteur fortifié de
Hagueneau) ......................................... 13 - 25 juin 1940
5. Rapports d’officiers, propositions de citations ................... septembre 1939 - juin 1940
6. Ordre de bataille (août 1939) ; effectifs, listes nominatives
d’officiers, sous-officiers et hommes de troupe, états de pertes
................................................ août 1939 - juin 1940
7. Ordres généraux ............................................ juin 1940

Vous semblez avoir de la chance en matière d'archives. Un carton entièrement dédié à votre RIF.
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fafa88
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MessageSujet: Re: 23e RIF   23e RIF EmptyVen 5 Aoû 2011 - 16:45

Merci, si vous avez d'autres infos, je suis preneur. Very Happy
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Crosnier
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MessageSujet: Re: 23e RIF   23e RIF EmptyJeu 19 Jan 2012 - 17:17

Bonsoir

Un peu tardivement une synthèse de mes connaissances sur le 23eme RI tirés essentiellement de Hommes et ouvrages de la ligne Maginot
23eme Régiment d’Infanterie de Forteresse
Dissous en 1923 à Bourg en Bresse à son retour de Rhénanie, le 23° RI est recréé le 11 avril 1923 (changement d’appellation du 166° RI stationné dans la Ruhr) car il portela fourragère rouge.
Affecté à la 38° DI, il stationne à Coblence, Bad Ems (un bataillon) et Moselweiss (dépôt à Pont Saint Esprit).
Rentré en France le 30 janvier 1929, il vient à Wissembourg puis, à partir de 1930, à Haguenau (caserne Aimé) et au camp d’Oberhoffen.
Il passe du type Nord Est renforcé au type région fortifiée (le 14 avril 1933) et compte alors cinq bataillons, deux nouveaux bataillons ayant été créés à Wissembourg (4°) et à Mutzig (5°)
Les trois premiers bataillons sont affectés à la Région fortifiée de la Lauter. A la même époque, deux compagnies sont détachées dans les casernements d’alerte de Drachenbronn et d’Oberroedem.
Occupation de la position de couverture par l’échelon A (9 avril 1935). Après avoir reçu l’appellation de « régiment de la Lauter » (CM du 8 août 1935), il devient le 23° RIF (régiment d’infanterie de forteresse) à trois bataillons le 26 août 1935.
Le 5° bataillon est affecté au 158°. Le 4° bataillon étant dissous le 1er avril 1936, ses effectifs sont dispersés (principalement au 153° RIF) mais il est recréé le même jourau camp d’Oberhoffen (ex III/172° RIF).
Les bataillons stationnent alors aux camps de Drachenbronn (1, 2 et 3) et d’Oberhoffen (4°). Le 1er janvier 1938, six compagnies d’équipages d’ouvrages sont mises sur pied à l’intérieur des bataillons.



A la veille de la mobilisation
tType : Forteresse Active
Affectation : SF Hagenau
Garnison : Haguenau Drachenbronn (20eme RM)
Casernement et Composition :
Etat Major et Compagnie Hors Rang
1er Bataillon type RF et CEO 1, 2 et 3 (Drachenbronn)
2eme Bataillon type RF et CEO 4(Haguenau et Oberroedem),
3eme Bataillon type RF et CEO5 (Haguenau et Soufflenheim),
4eme Bataillon Mitrailleurs et CEO6 (Camp d’instruction d’Oberhoffen et Beinheim)
Chaque bataillon fournit les garnisons des « bouchons d’avant poste » (en seconde ligne par rapport aux postes frontière tenus par la GRM) à raison d’une section par bouchon, avec relève tous les 8 ou 15 jours. Ces garnisons disposent d’une baraque principale souvent précédée d’un jardin avec mât des couleurs. D‘autres détachements dits « d’entretien » occupent les ouvrages. En dehors de l’instruction, le régiment participe aux travaux de renforcement de la fortification : construction d’ouvrages de campagne dans les intervalles et en profondeur, implantation de réseaux ordinaires et de réseaux de rails, approfondissement et élargissement des cours d’eau naturels pour en faire des obstacles antichars.
Un bataillon de disponibles rappelés est formé fin mars 1939.
Chef de Corps : Colonel SENSELME qui deviendra Commandant de l'infanterie du SF Haguenau à la mobilisation
Mobilisation :CMI 202 Souflenheim (20eme RM)
Le 23eme RIF donne naissance à quatre régiments qui forment l’infanterie du Secteur fortifié de Haguenau (SFH) : 22°, 23°, 68° et 79° RIF et huit CEO affectées à ces régiments.
Le 21 ° bataillon (instruction), créé le 27 août à Haguenau, est affecté au centre d’instruction du SFH.
Composition :
Deux Bataillons de Mitrailleuse pour le SF Haguenau
XXIeme Bataillon d’instruction pour CIDSF Haguenau
Affectation : SF Haguenau
Chef de Corps : Lieutenant Colonel LEFEVRE (03/09/39 au 25/06/40)
Campagne 39 40
Mobilisé à Soufflenheim à partir d’un noyau actif du III/23° RIF (paix), il compte deux bataillons de mitrailleurs (six CM et deux CEFV) (71 officiers, 2798 sous officiers et soldats, 10 chevaux de selle, 226 chevaux de trait, 114 voitures hippo, 47 camion et camionnettes, 13 chenillettes, 8 voitures de liaison, 33 motos et sides, 87 bicyclettes) et assure la défense du sous secteur de Soufflenheim du secteur fortifié de Hagueneau (SFH). Il occupe les casemates situées entre Hatten et Rountzenheim et participe aux travaux d’organisation de cette position, ainsi qu’à l’édification d’une seconde ligne entre Soultz et Kuhlendorf (21° bataillon).
Bien que ses positions soient bombardées dès le 14 mai, le 23° RIF ne subit aucun assaut jusqu'au 13 juin. A cette date, un bataillon de marche formé à partir du 2eme bataillon entre- avec le 21° bataillon- dans la composition de la division de marche Regard.
Tandis que le 21° bataillon combat, du 13 au 22 juin, dans la région de Sainte Croix aux Mines et au col de Sainte Marie, le 2° bataillon (de marche) assure en Haute Saône la défense de Vesoul puis de Lure, avec le groupement Dulac. Ses derniers éléments sont capturés dans les Vosges, le 25 juin, après avoir assuré la défense du Thillot et de Saulxures.
Restés sur les ouvrages, le 1er bataillon et les compagnies d’équipage de casemates (CEC 5 et 6) doivent se rendre, sur ordre (groupement Schwartz), le 2 juillet et partent en captivité.
Le groupe franc (créé le 15 janvier 1940 à trois groupes de combat) fut commandé par les lieutenants Guillet, puis Bertrand (1er février 1940), Rathey (tué le 23 mai 1940), Jeandet (blessé le 5 juin 1940) et Bertrand (6 juin 1940).
Cordialement
Crosnier
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Kofi
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MessageSujet: Re: 23e RIF   23e RIF EmptyLun 24 Fév 2014 - 9:47

Bonjour à tous !

Vous trouverez ci-dessous la transcription (majuscules d'origine) du carnet (mince) de mon grand-père, Maxime Guibert, instituteur au Raincy et 1ère classe au 23e RIF pendant la bataille de France.

A part une entrée en septembre 1939, le carnet couvre la période qui commence au 10 mai et prend fin le 26 juin alors qu'il attend sa démobilisation après avoir traversé la moitié du pays à pied.

Pour information fin mai il est affecté au 2e Bataillon de Mitrailleurs, ce qui l'a fait râler à l'époque mais surtout ce qui d'après moi l'a sauvé du Stalag (sauf erreur les BM étaient à quelques km en arrière des fortifications, il a pu échapper à la tenaille sur la région fortifiée en juin).


  • Si quelqu'un peut retrouver le nom du camp bombardé le 10 Mai je suis preneur, je n'ai pas pu le lire dans le carnet.
  • Je n'ai pas encore eu le temps d'aller voir le JMO au SHAT, si quelqu'un en a des extrais, je prends Smile
  • Si erreur factuelle c'est sans doute ma transcription, corrigez-moi !


Merci et bonne lecture.

-K

----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

10 septembre N. voici déjà depuis deux à trois jours transbahutés de Cloyes à Pouxeux et vice versa. En arrivant à Pouxeux on n. apprend que nous sommes portés déserteurs  car notre régiment est en ligne (à Drachenbronn). Enfin, la chose se tasse grâce à deux caporaux qui sont avec nous mais c’est une mauvaise chose pour nous. Jean Sorbier est lieutenant à notre compagnie. Sympathique. Nous entendons des bobards invraisemblables. Nous allons à Epinal, à Drachen, Limoges, Nice. Bon moral en général.

10 Mai alerte donnée à 4h45
2 b. Dornier survolent à 2000 m pdt 1h
8 Messerschmitt à 5h50 de vecteur SO NE
Fin d’alerte à 7h45
La DCA n’a pas tiré (avions trop haut) emplacements occupés en 4 mn
Dxxlle a été bombardé à 6 km d’ici. Le camp est en feu.
Nous apprenons ce matin que la Hollande et la Belgique sont envahies. Cette fois, c’est la vraie guerre qui commence, j’en ai l’impression. Le capitaine G. m’a dit « Alors p’tit, tu peux cirer tes bottes. »

11 Mai Les nouvelles se précipitent.
1 alerte donnée dans la nuit du 10 au 11.
1 alerte ce matin à 5h. Les chasseurs français (4) atterrissent et avant exécutent quelques cabrioles qui paraissent être une manifestation de joie. Peut-être le sous-lieutenant P... a-t-il accompli un nouvel exploit ?
Les escadrilles allemandes s’acharnent sur Nancy parait-il. Nous nous attendons d’ailleurs à être bombardés d’un instant à l’autre.
9h30 Nouvelle alerte : nous entendons des avions.
16h25 Nous entendons des avions derrière les nuages, très haut. Nous sortons pour voir. Un tour au-dessus de la caserne. Un sort des nuages – gris argenté – ce sont des allemands et l’alerte n’est pas donnée. Ils repassent au-dessus de nous et le premier  brusquement pique à mort. C’est encore l’attaque de D.
Bombes mitrailleuses DCA, tout se déclenche. Deux mitrailleurs de chez nous tirent aussi. Les avions piquent, lâchent leurs bombes, virent très sec et recommencent ; la ronde dure 3 ou 4 minutes pas plus ; ils s’en retournent. Une épaisse fumée noire se dégage.
Informations 3 morts 8 blessés 2 avions de chasse détruits.

12 mai 8 alertes dans la journée. Rien de neuf.

13, 14, 15 mai Alertes continuelles (15 dans la nuit du 15 au 16. J’ai l’impression que les pilotes allemands prennent des photos. A quand le vrai bombardement ?

28 Mai lundi Suis en train de faire un bridge avec Orustein, Levy, Tame. Beyler m’avertit que je suis sur un renfort.

29 Mai fais tout mon possible de rester. Impossible, le lt. T… m’a fait cette bonne blague. Revue ce même jour à 16h.

30 Mai : Départ destination inconnue – arrêt à Nancy, Bar le Duc – arrivée le soir à Revigny

31 Mai : Excellent cantonnement. 1ère vision de bombardement. 2 soldats du 2ème BM ont été tués par une bombe.

1er Juin 2 Juin Repos, bains.

3 Juin Départ destination inconnue. Je passe à 800 m du Raincy. Emotion. Nous bifurquons dans Villemomble même. Arrivons le soir à Poix dans la Somme. Les anglais ont abandonné le pays : cadavres de cigarettes, matériel de photo aérienne. Maisons abandonnées déjà pillées par les Sénégalais nous rentrons dans les caves : vin, cidre, tout y passe. Nous passons la nuit dans un bois pour se dissimuler des avions.

4 Juin Toute la journée se passe dans les bois expéditions dans les maisons un avion passe à très basse altitude et mitraille les rues. je me planque derrière le piano de la maison. A la tombée de la nuit, nous montons prendre nos fonctions marche très pénible montée et descente. Nous cantonnons à Bergicourt à côté du P.C.

5 Juin  Matinée et l’après-midi se passent à creuser une tranchée pour nous abriter. la canonnade est intense et se rapproche, je prends un bain complet ; moral excellent bien que nous apprenions le bombardement de Paris et l’avance des Allemands dans notre direction

6 Juin Matin calme : l’après-midi un GRD n rejoint, se repliant venant de Ereunes. Sur 240 chevaux il en reste 20. Ils prétendent qu’ils n’ont pas trop de pertes mais que le reste est en fuite disséminé. Les Sénégalais se replient également mais n ne les voyons pas. Attendons l’ordre de repli. Allège le plus possible mon sac, il est 13h45
14h sommes placés de garde au PC toute la journée passée ds l’attente
18h15 vais à la soupe. 5 avions surviennent. me planque sous un porche. 1ère bombe 2ème bombe tombent dans la cour derrière. 15 m environ. Je n’ai qu’une peur : que la maison me tombe dessus, elle tremble et de la terre m’éclabousse mais rien.
19h30 Les avions de bombardement qui nous attaquent depuis 3h sont enfin pris à partie par la chasse. Curtiss. le combat dure 5 m. De très loin nous apercevons un avion descendre en flammes. En tous les cas les deux Curtiss reviennent et le calme se fait de nouveau.
20h la 1ère est encerclée, la 3ème menacée nous sommes les seuls à tenir. Il faut tenir. Suis à 5m du PC.

21h 14 chars montent pour dégager la 1ère, le sourire renaît. il semble que les renforts soient sur le point d’arriver.
7 Juin nuit calme l’artillerie des tanks sont arrivés. Je suis réveillé par un tir de barrage de 75 sur un passage d’avions. Les tirs d’artillerie se déchaînent. Pour la première fois j’entends le sifflement des obus et leur voyage dans l’atmosphère
10h les évènements se précipitent la 1ère et la 3ème sont encerclées. Nous occupons les postes de combat pour la défense du P.C. Nos mitrailleuses entrent en action, cependant le repli est général. Nous quittons à quatre pattes nos emplacements après un arrosage de bombes d’aviation. C’est l’ordre de repli. Nous courrons presque, à 4 km de Bergicourt, vide complètement, je me couche, des avions arrivant, les deux bombes tombent à 30m derrière nous. En courant je me jette dans une maison. J’en fais l’inspection après m’être débarrassé de mon harnachement. Je mange 3 œufs et termine un pot de confiture de framboise, mais pas de trace de boisson. Je jette ma veste, 2 cache-cols pour m’alléger. Tout le monde est parti, j’attends presque l’arrivée des Allemands. Enfin, je me décide à partir. Une voiture de Commandant me ramasse et me dépose à 800m de là, le PC étant rassemblé pour se refaire un peu. Je mange, bois, ça y est le moral est revenu. Nous subissons le bombardement des 77. Pas de dégoût mais sur 800h il n’en reste plus que 200 environ tout le reste est tué, blessé ou prisonnier.
Nous marchons jusqu’à 7h du soir, ça va à peu près l’entraînement vient. Nous cantonnons dans un petit bois où nous attendons les ordres. Les renforts arrivent, la division monte, chars en tête.
Nous repartons 2h après. Marche toute la nuit. Au petit matin, crevé, je monte sur une prolonge d’artilles’enrie où je dors pendant 3 heures.
Au matin descends et ai la chance de retrouver le docteur. Attendons quelques temps, direction Francastel où nous les retrouvons tous.
Couchons dans un bois où nous apprenons que nous sommes encerclés. Le Cdt n dit Débordez par le petit bois, nous débordons, tiraillons et prenons les champs ; sommes poursuivis et mitraillés par des avions. Marchons, marchons et arrivons à Troisserieux où nous dormons […]

8 Juin […] jusqu’à 4h, reprenons la route en direction de Beauvais que nous traversons au matin en prenant « les boulevards extérieurs ». Beauvais en miettes, retraversons en direction de Gisors, route toute droite sans ombre, ns commençons à en baver comme des Russes, les arrêts deviennent de plus en plus fréquents et longs. Nous arrêtons dans une ferme où nous sommes magnifiquement accueillis. Nous comptons dormir et nous repartons quand même. Bien nous en prend car une camionnette ns monte en nous disant qu’il est temps. En effet nous apercevons 2 ou 3 Allemands sur notre droite, nous tirons au FM et au mousquet. 2 descendent, le reste s’en retourne. Sommes encore sauvés, allons à Pontoise où nous passons la nuit chez la mère d’’un camarade.

9 Juin Repartons de bonne heure, cassons la croûte le matin.
repartons en direction de Maison Laffitte.
Retraite précipitée, trop fatigué pour noter les villages traversés.
Arrivée à Limoges. On embarque tous les isolés.
Arrivée à Auch.
Repartons pour Pamiers : 3 jours et 3 nuits de voyage dans le train. Je sais que l’armistice est signé avec l’Allemagne et l’Italie.
Sommes à Bourac, village ravissant.

26 Juin : difficulté pour le ravitaillement ; depuis 5 jours nous n’avons qu’un casse croûte par jour et rien d’autre heureusement qu’il me reste un peu d’argent. Ns n’avons toujours aucun renseignement. Je ne m’en fais plus et attends les évènements.
 

 
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