la 3ème DIM le 17 mai

bonjour,
je souhaite avoir le détail des opérations de la de la 3è DIM le 17 mai
merci pour vos messages
Vincent

bonsoir,
"le 17 mai, six compagnies allemandes du 67è IR se heurtent à la résistance acharnée d'un bataillon du51èRI et un bataillon du 67è RI...... si bien que l'assaillant doit une fois de plus, reculer .....le commandement allemand décide de lancer les 16è et 24è ID à l'assautdes positions françaises de la 3è DIM et du5è RICMS...les Français contrent attaquent même à la baïonnette. Les Allemands subissent de très lourdes pertes." (la bataille de France jour après jour) - D Lormier
je souhaite avoir des renseignements sur cette journée et ces unités en ce qui concerne ces combats à Stonne
merci pour vos messages
Vincent

Bonjour,

Je vous propose un extrait de mon HS Stonne concernant cette journée. Ce texte est extrait du témoignage de l'Oberst Wagner (commandant du du II/79e IR) résumant bien la défense française :

« La défense acharnée de l’infanterie française est à signaler. Elle fut surtout remarquable le 17 mai, au Pain de Sucre, à la ferme des Cendrières et au Mont Damion. Cette défense était offensive et s’accompagnait de contre-attaques. Les positions étaient camouflées, établies en profondeur et très difficiles à reconnaître. La troupe avait l’expérience des combats en forêt. L’artillerie se signala par son feu rapide et bien réglé. Grâce à d’excellents observatoires, l’artillerie française prenait sous son feu tous nos mouvements de troupes. Les avantages des armes lourdes furent utilisés au maximum. Enfin, la liaison entre infanterie et l’artillerie fut impeccable. Le jugement porté sur l’ennemi était faux, cela fut prouvé pendant toute la journée. La volonté de combattre de l’ennemi était très forte. »

Un autre extrait de la même source est assez édifiant. La scène se passe de commentaires.

Plus à l’Ouest, au Mont Damion, la progression du II/79e IR est également stoppée par les hommes des 10e et 11e Cies du 67e RI, soutenus par des éléments du 5e RICMS. Les Français finissent par repousser l’assaut à la baïonnette. Les Allemands y subissent de lourdes pertes, à commencer par l’officier commandant le bataillon, blessé dans l’action. Laissons l’Oberst Wagner raconter l’attaque de son régiment :

L'Oberst Wagner témoigne à nouveau de la résistance française.

« A 14h20 [heure allemande, comme dans tout ce témoignage] le régiment attaque. Les bataillons de première ligne avancent en criant vers les positions ennemies. Les Français, parfaitement installés, les reçoivent avec un feu nourri d’armes lourdes et de mitrailleuses. Puis leur artillerie entre en action et des pertes sensibles en homme comme en matériel sont rapidement à déplorer dans nos rangs. Le PC de l’état-major régimentaire est lui aussi soumis à un bombardement d’artillerie, rendant difficile l’exercice du commandement. Toutes les communications sont coupées avec notre artillerie située à l’est de la Besace. »

Le II/79e a atteint et encerclé la ferme des Cendrières après de très rudes combats parfois livrés au corps à corps. Ensuite le bataillon progresse jusqu’au Mont Damion par le Nord avant d’être stoppé par la puissance des tirs de l’infanterie ennemie. Nos pertes s’aggravent. Les Français, installés dans la forêt touffue sont invisibles. Leur artillerie, parfaitement renseignée sur nos mouvements provoque une véritable hécatombe. Malgré cela, les hommes du 2e bataillon tiennent les positions acquises pendant une heure. Puis, le commandant de l’unité est blessé et transporté à l’arrière, son successeur ordonne vers 16h00 l’évacuation du Mont Damion. Le mouvement provoque d’autres pertes et oblige les hommes à abandonner une partie de leur matériel. Ils reculent jusqu’à la ferme des Cendrières et se regroupent. Puis les Français contre-attaquent et nous repoussent jusqu’au sud de la Besace, mais nous parvenons à les arrêter, vers 17h30, à l’aide du 1e bataillon arrivé en renfort.

Le 3e bataillon se trouva pris dès le début de l’attaque sous un feu violent en provenance de Stonne et fut obligé de regagner sont point de départ. Seuls quelques hommes restèrent en position au Pain de Sucre. […].

Ainsi, l’IR 79 n’eut aucun succès malgré sa bravoure. Son premier combat fut sanglant. L’idée d’une seconde attaque dans la journée fut abandonnée sur le conseil du commandant du régiment. Toutes les unités avaient rejoint leurs lignes de départ, à l’exception du 3e bataillon qui gagna un point avancé à l’ouest de la ferme des Cendrières de sa propre initiative."

Un témoignage allemand est à mon sens une bonne façon de répondre à votre question.

Cordialement
Eric Denis

merci beaucoup, encore une preuve que la légende de "couardise" de l'armée française est inventé de toutes pièces et se démonte facilement...
ces récits sont l'essence même du site que nous défendons
vous parlez de votre HS Stonne c'est lequel?
très cordialement
Vincent

Bonjour,

Notons qu'à mon sens, la 3e DIM est l'une des meilleures DI françaises de 1940. Quant à "ma" source, la voici :

https://atf40.1fr1.net/t1032-bataille-thematique-n2

Cordialement
Eric Denis

merci pour cette réponse rapide
j'ai acheté cette revue ainsi que le GBM 88 "le verdun de 40,nos B à Stonne"...
je vais relire attentivement le Batailles Thématique N°2 "bataille de Stonne"

merci pour ces rappels et je crois que la 3ème Dim a été la Division d'Infanterie la plus décorée en 40
merci de rectifier si c'est faux
Vincent

Bonjour,


Je vous avoue que je n'en sais rien, je ne connais pas assez bien l'ensemble des DI françaises, mais il semble logique qu'une division composée de soldats d'active soit des plus efficace. Mais il y en eut d'autres en 1940.

Cordialement
Eric Denis