Guy de Chézal - En auto-mitrailleuse

Bonsoir,

Avant de le lire, j'aimerais bien vos avis

Merci d'avance



Patrick

Bonjour à tous !

Bonjour Patrick !

Il y a une quarantaine d'années, j'avais bien aimé ce livre publié également dans une collection aujourd'hui disparue ("J'ai lu leur aventure") aux couvertures bleues ... Guy de Chézal était chef de bord de la "Drôlesse", une AMD 178 Panhard, et nous raconte ses combats, mouvementés, en 1940 ...

Juste une question, qui déborde du cadre de ce forum : ce livre a été publié chez Plon en 1941, avec une préface de Marcel Berger (je découvre ceci aujourd'hui, dans ce fil) ; s'agit-il de Marcel Berger, chef de l'Armée secrète dans le Jura, arrêté en février 1943, déporté à Buchenwald, mort en déportation ? (merci de me répondre en MP si vous en savez davantage sur ce point) ...

Cordialement !

Bonjour Claude,

Alors là je ne puis te répondre car la préface est datée de septembre 1940

Patrick désolé

Merci Patrick pour cette réponse ! ...

Je vais essayer de retrouver le livre et de me renseigner ...

Cordialement !

Bonjour,

J'avais fait une fiche de lecture sur ce livre quand j'étais en Licence, voici l'introduction si cela peut servir...

Citation :

L’auteur de ce livre, Guy de Chézal, délivre ici un témoignage sur les batailles de mai 1940 auxquelles il participa en tant que maréchal des logis dans l’armée française, commandant une automitrailleuse, la « Drôlesse », mais l’on sait à vrai dire peu de chose sur Guy de Chézal, Chézal pourrait même être un pseudonyme, comme de nombreux noms dans cet ouvrage, pour conserver une sorte d’anonymat, ce livre étant publié en 1941… Parachuté en Indochine, autre témoignage de Chézal, semble indiquer qu’il n’arrêta pas sa carrière militaire après l’armistice de juin 1940, car on le retrouve en effet en 1944 aux Indes, où, membre du CLI (Corps Léger d’Intervention) de la Force 136 britannique, il est largué en Indochine pour prendre contact avec la résistance française. Ce livre retrace tout un ensemble d'autres aventures où Chézal est confronté au coup de force japonais du 9 mars 1945 ou encore il est présent à Hanoi lors de la déclaration d'indépendance du 2 septembre 1945. La lecture de En automitrailleuse fournit néanmoins quelques indications sur la biographie de l’auteur, comme au soir du 21 mai où l’on en apprend un peu plus sur Chézal, auquel un colonel demande ce qu’il fait dans le civil, ce à quoi il répond : « Publicité. » Ce secteur d’activité du civil est à recouper avec le fait qu’il connaisse Marcel Berger, son ami et auteur de l’avant-propos qui, lui, semble travailler dans l’édition.
En automitrailleuse est un récit qui témoigne du parcours de l’équipage de la "la Drôlesse". Du 10 au 24 Mai 1940, cette automitrailleuse Panhard se faufile entre les colonnes allemandes, assure seule la défense d'un pont sur l'Oise, échappe aux panzers et aux bombes des stukas, et finie abandonnée dans une forêt de Picardie, ayant accompli toutes ses missions. Le livre lu est l’édition originale, éditée en 1941 à la librairie Plon mais il fut réédité dans la collection « J’ai Lu » en 1966. Ce livre s’organise en 241 pages soit dix-sept chapitres répartis en trois parties, qui s’insèrent dans la chronologie établie par l’auteur, du 10 au 24 mai 1940. Ce livre à cependant une particularité, exprimée dans l’avant-propos par celui qui l’a réalisée, Marcel Berger, en septembre 1940. Celui-ci rapporte que son ami Guy de Chézal arriva le 6 juin dans sa maison, sont unité se reformant alors à Montlhéry – précisant au passage qu’ils ne recevront jamais leur nouvelles automitrailleuses… – et il lui fournit un récit différent des communiqués qui informaient alors les civils, d’où l’idée de réaliser ce roman. Chézal dicta ses souvenirs encore très récents, Berger l’orientant. A la fin de la journée, il avait 40 pages, puis revint le lendemain. Quand il repartit le 8 juin, au bout de la 4e séance, Chézal avait un doute sur la qualité de ce manuscrit, mais le 11 juin, Berger possédait 190 pages dactylographiées qu’il emporta dans l’exode, après les avoir revues et corrigées, ayant même modifié des noms à la demande de Chézal. Dans cet avant-propos, Berger voit Chézal comme un explorateur au beau milieu d’une terre inconnue, la terre de la défaite et de l’incompréhension.

Cordialement

Bonjour à tous !

Merci à Patrick et à Vincent02 pour leurs précisions.
Pour ce qui concerne l'auteur de la préface, je pense qu'il s'agit d'une homonymie, Marcel Berger, jurassien, né à Arbois, étant instituteur, officier de réserve ...
Je poursuis mes investigations car j'ai trouvé peu "d'éléments" sur lui, alors qu'une ancienne école de la préfecture porte son nom ... !=
Bien cordialement !

Bonjour


Je suis justement entrain de lire ce livre, que je trouve passionnant !
Juste une question quel était donc son GRDI ?? 3ème ou 7ème GRDIM ??


Cordialement


Silvère

Bonsoir,

Guy de Chézal serait le pseudonyme de Marcel Berger, qui signe la préface. (cf bnf.fr)

Il semble que son unité ait été le 2e GRDI (pas de GRDIM en 1940, c'est une erreur du site qui devrait être corrigée depuis quelques années...).

Toutefois, l'ouvrage ne retrace pas le parcours d'une unité en particulier, même si il est assez proche de celui du 2e GRDI, et serait inspiré de témoignages d'équipages de différentes unités (cf E Barbanson dans GBM 82 ou 83).

Cordialement,

DH

Bonjour,


Merci pour ces informations !! 
Je vais relire mes GBM alors !

ça me fait penser au livre "Ceux des Chars" qui est en faite un milk shake de pas mal de JMO de BCC ... Retrouver le faux du vrai est dur ensuite ... (par faux je veux dire de vrai action qui se sont produit au sein du bataillon et non de tous les bataillons).
L'action du Caporal-chef BELLON et du Sergent LHUILLIÉ de la 3ème compagnie du 1er BCC est cité dans "Ceux des chars" mais bien entendu avec d'autre noms et donné pour être du 44ème BCC ...


Cordialement


Silvère

Merci à vous !

Un très beau témoignage que je viens de lire.
Dommage que l'on ne sache pas ce que sont devenu les protagonistes disparus dans la tourmente.

Bonjour à tous.

Je confirme (pour l'avoir lu il y a 2 ou 3 ans) que l'ouvrage est passionnant. Je l'ai trouvé très vivant et bien écrit. Il donne une image saisissante de ce départ en campagne plein d’allant, avec des unités "gonflées à bloc" et d'une situation qui tourne si vite au désastre et à la désorganisation quasi totale.

A lire.

Frédéric

Oui, ce fut malheureusement le lot commun d'une très grande partie de nos forces mécaniques, une campagne émaillée de bravoure, au goût très amer de l'anéantissement d'une nation... Mon père l'avait vécu, il ne s'en est jamais moralement véritablement remis... se demandant pourquoi tout avait si mal tourné...

Bonjour, ayant aussi lu le livre, je vais essayer de faire une analyse vraiment très simpliste des automitrailleuses engagées dans les combats.
Selon les endroits auquel l'auteur semble avoir combattu, il semble que l'unité était effectivement le 2e GRDI. A partir de là, nous savons que la voiture codée 1 est La Drôlesse. Par simple analogie, la voiture dans le 2e GRDI qui était codée 1 était Le Lynx. Mais je ne pense pas que ce soit effectivement vrai car les dommages reçus par La Drôlesse dans le livre ne correspondent pas aux dommages reçus par Le Lynx sur les photographies.
(parmi les analogies possibles, j'ai réussi à trouver la voiture 8 La Canaille dans le livre, qui correspond à la voiture 8 Le Chat-Huant dans le 2e GRDI et la voiture 12 Fier-à-Bras dans le livre qui correspond à l'Intrépide dans le 2e GRDI. Mais je pense que ces analogies doivent être... fausses...)
Si quelqu'un connait tous les noms attribués aux automitrailleuses du 2e GRDI, ça m'intéresserait .