Hausse de combat (quiz)

Bonjour à tous,

Je crois que j'ai la main! Et je ne sais trop qu'en faire, je n'ai pas de photos à vous dévoiler. Aussi je poserai une question dont la réponse est déja en partie sur le forum : Quelle est la définition de la hausse de combat?
Oui je sais ce n'est pas très atf40 mais je m'intéresse a la balistique.

Armel

Une piste
VI + ?
Cordialement
SF

Aprés une recherche internet sur les pages contenant ce terme, je définirais la hausse de combat d'un fusil comme étant :

soit le système de calibrage du viseur d'une arme
soit l'angle verticale que doit avoir une arme pour une portée de tir donnée.

exemple :
http://armesfrancaises.free.fr/FR%20Mle%201916.html
Portée pratique: 250 m (hausse de combat ou but en blanc)

Bonjour à tous,

La hausse de combat est une distance en mètres.La réponse demande des notions de géométrie.
250 m pour une vitesse initiale de 701 m/s : cela m'étonnerait!
But en blanc : je ne sais pas ce que c'est!
VI+? : je ne comprends pas la piste!
A titre d'exemple sur le MAS 49/56 la hausse de combat était de 600 m, si mes souvenirs sont bons.

Armel

Bonjour

On appelle hausse de combat d'une arme déterminée, la hausse pour laquelle la flèche de la trajectoire n'exède pas la hauteur de l'objectif habituel de l'arme. En visant le pied de l'objectif habituel de l'arme avec la hausse de combat, on a donc la certitude d'atteindre cet objectif s'il se trouve à une distance inférieur ou égale à celle qui correspond à la hausse de combat.

Définition du TTA 150

Cordialement

Bonjour à tous,

Exactement avz94, à toi la main.
Si je reprends l'exemple du MAS 46/59 ; hausse de combat 600 m, hauteur de l'objectif = hauteur d'un homme = 1.65 m pour l'époque.
Si l'homme est à environ 350 m en visant les pieds la balle l'atteint à la tête.
Si l'homme est à 0 m ou à 600 m il est touché aux pieds.

Cordialement

Armel

Bonsoir,

La PUC (Portée Utile de Combat) est la portée déduite de la table de tir pour une hausse-canon dite « hausse de combat » correspondant à une flèche de référence de la trajectoire inférieure à la hauteur de la cible (supposée entièrement visible). La flèche de référence retenue est en général de 1,80 m correspondant à une hauteur de cible de l’ordre de 2,30 m (standard OTAN).

Le tir dit « à la hausse de combat » – c’est-à-dire à hausse fixe sans mesure ni appréciation de la distance de la cible – permet, pour des caractéristiques satisfaisantes, en justesse – dispersion du couple canon-munition, d’obtenir une probabilité d’atteinte au moins égale à 50 % au premier coup tiré sur but fixe à toute distance inférieure à la PUC, la visée étant faite au pied de la cible. A ce niveau de probabilité d’atteinte, c’est la méthode de tir qui permet le délai d’intervention le plus court (délai compris entre l’instant de découverte de la cible et le déclenchement du tir) mais pour obtenir des valeurs de probabilité d’atteinte plus élevées, il est nécessaire d’introduire une mesure de la distance (télémétrie), la visée étant faite à la hausse correspondante et au centre de la cible. Référence : IGA Michel Marest (†).

En gros, et selon cette méthode de tir inventée par le colonel Bailloux (†) la hausse de combat correspond à la VI (vitesse initiale) augmentée de 10%.

CordialementSF

Bonjour à tous,

Merci à Stéphane Ferrard pour ses définitions. Elles sont conformes à la réponse de avz94.
Je comprends maintenant la piste VI + 10.
Cette règle me semble très approximative car la hausse de combat dépends certe du canon, de la munition mais aussi de la cible.
Si on compare un fusil et un canon antichar ayant la même vitesse initiale. Les trajectoires sont sensiblement identiques (le comportement des projectiles n'est toutefoi pas le même) mais surtout les hauteurs de cible sont différentes : un homme et un char.
Pour vérifier VI+10 il faudrait avoir des tables de tirs complètes.

Cordialement

Armel

Bonjour  Armel,

C’est toujours un plaisir que de dialoguer avec vous sur ce site. Pour vous répondre, je dirais que la réponse à votre question se trouve dans les écrits de l’ IGA Michel Marest (†) cités dans mon dernier « post ». En ce qui concerne le Colonel Baillou (sans X) sachez que dans les années 1950 il fut directeur de l’école de tir des chars (je n’ai pas la terminologie exacte) et mit en œuvre  cette méthode de tir inspirée de son expérience au combat (Mai 1940 sur Somua à la 3ème DLM, 1944 sur Sherman à la 2ème DB) qui fut dispensée pendant de nombreuses années à des générations de cavaliers/chars ABC. Elle assurait la probabilité d’atteinte au premier coup d’au moins 50% sans réglage de hausse et donnait de meilleurs résultats que la méthode « un coup trop court,  un coup trop long, le troisième dedans » qui d’ailleurs lui était associée. Ceci bien sûr dans le contexte VI + 10% soit, pour le 75 mm de l’AMX 13 VI 1000 m/s une hausse de combat de 1100 m. Cette méthode était valable autant pour un obus explosif que pour un obus perforant. Comme l’écrit l’IGA, la télémétrie restait le meilleur moyen d’acquisition de cible. C’est pourquoi l’AMX 30 fut équipé à l’origine d’une télémétrie optique. Pour rester dans le contexte 1940, sachez que tous les projets de chars français depuis 1938 comportaient un système de télémétrie (AMX 40, G1, B 40, etc.) sauf pour les nouveaux chars légers (DAC 1 Renault, AMX 38, S 40) qui en restaient à la lunette graduée. Pour le fusil avec, par exemple, le MAS 36 la hausse à œilleton permettait un réglage quasi immédiat compris entre 200 et 1200 m. On pouvait ainsi tirer directement sans correction particulière (la hausse de combat dans le tir à tuer était généralement de 300 m, au-delà c’était l’affaire des bons tireurs ou du FM 24/29 – AA 52). Par contre, on visait le pied de la cible car et c’est connu, l’infanterie tire toujours trop haut. Pour ma part, les seules corrections « physiques » que j’ai connues c’est avec le PM MAT 49 (qui relevait sur la droite) où, dans le tir en appui, il fallait viser au pied de la cible mais décaler sur la gauche pour « scier les pattes de celle-ci ». Dans le tir au jeter, il devenait difficile de maîtriser la « bête » après la 2ème ou 3ème cartouche. Mais là on était dans le contexte « boule de feu », la précision n’était pas l’effet recherché.Cordialement
SF

bonjours a tous 
pouvez me dire ci ma définition vous parais correct pour que je comprenne bien ,merci votre répondre 
cordialement

la hausse de combat correspond a la distance ou lorsqu’on vise la base de l’objectif on est sure de toucher celui-ci,elle est déduite en fonction des capacité du tireur ,de la précision de l’arme et de la qualité de la munition.


pour la minimi:

réglage hausse a 600 mètres
a 600 mètres la flèche est de 1 mètre de hauteur
0 et a 600 mètres :
 en vissant la base de l’objectif ,on touchera le point visé c’est a dire la base
a 300mètre:
en visant la base de l’objectif ,on touchera l’objectif 1 mètre au dessus du point visée

Bonjour
dans mon métier , j’utilise la hausse de combat ( je suis maître de tir canon)
elle est inférieur à la distance de combat, l'objectif doit faire au moins deux mètres de haut, qu'il soit vu en entier, on vise la base et il doit être inférieur à la distance de combat, en résumé la HDC est égal à 11/10° de la vitesse initiale de l'obus !!!
voila 
A+