La Curieuse (quizz)

Bonjour,

Je déplace le quizz sur un domaine qui m'est plus familier, le maritime.

Le 16 juin 1940, j'offre à la Marine Française une de ses deux victoires contre les sous-marins en éperonnant et coulant l'italien Provana qui venait de lancer ses torpilles contre le convoi que j'escortais.
Qui suis-je ?

@+
Alain

PS : C'est le nom du navire vainqueur que je vous demande et non pas celui de son commandant.
Photos disponibles ce soir.

Bonjour,

Nous sommes donc probablement en Méditerranée...

En aparté à cette question, il n'y eut que deux victoires françaises de la Marine contre la flotte sous-marine ennemie en 1940?

Bonjour Alain !

"La Curieuse" ...

J'avais perdu le nom de l'aviso, mais lu le récit de l'éperonnage il y a quelque temps (mais où ?), et avec internet ...
aucun mérite ... !!!!
Cordialement !

http://marine.marins.free.fr/histoirenavalegalerie/page4.html

Bonjour,

Bien Vu Claude,

Le récits avait été publié dans un vieux numéro de la Revue Maritime et plus récemment dans Navires et Histoire.

Effectivement Eric, deux seuls sous-marins sont à inscrire au bilan de la Marine.
L'U 55 coulé le 30 janvier 1940 par l'intervention combinée du torpilleur HMS Whitshed, du sloop HMS Fowey, des contre-torpilleurs Valmy et Guépard et d'un Sunderland du Squadron 228 dans le sud-ouest des Iles Scilly.
Le Provana grenadé, éperonné et coulé par La Curieuse qu'assiste le Commandant Bory le 18 juin 1940 à 83 milles dans le 30 d'Oran.

Les trois victoires attribuées au Siroco et celle du Commandant Duboc sont inexistantes. En effet, pour des raisons budgétaires, peu de lancement de grenades ASM étaient exécutés avant la guerre. Hors quand une grenade explose à faible profondeur, une intumescence de couleur noirâtre apparait à la surface de l'eau et peut être interprétée comme ayant l'aspect d'un ballast vu le sous-marin ayant chaviré par des témoins ignorant de ce phénomène qui croyaient ainsi de bonne foi à une victoire. Il est vrai qu'en 1939, les experts exagéraient et les performances de l'Asdic et l'efficacité des grenades.
Pour éviter, ce genre de confusion, la Royal Navy prit la décision de n’homologuer les victoires qu'avec des éléments plus probant : repêchage de prisonniers ou de corps et repêchage de débris.
La Royale emboita le pas à son homologue mais comme on était en plein période de la Drôle de Guerre et qu'il fallait remonter le moral cita les deux navires. Cela récompensait aussi, indirectement, les équipages des forces d'escorte qui tenaient la mer durant un hiver particulièrement rigoureux et où leurs seules victoires étaient l'arrivée à bon port d'un convoi malmené par les éléments.

Reste le cas du Simoun. le 23 février 1940, ce navire rapporte avoir aperçu un périscope au large du cap Saint Vincent et avoir éperonné le sous-marin. Des traces de combustible furent observé mais rien d'autre. Après la guerre, le recoupement avec les archives allemandes permit de savoir que l'U 54 qui, parti de Kiel le 12 février, n'avait plus donné de ses nouvelles depuis le 20 pouvait être ce sous-marin. Le Gröner conforte cette hypothèse mais le site U.boat.net l'infirme. Ses auteurs ont découvert dans des archives nouvelles qu'une des torpilles de l'U 54 avait été retrouvée le 14 mars 1940 par le V 1101 à la position 54.57N - 06.45E à proximité de deux champs de mines mouillé par des destroyers britanniques. je ne sais que penser mais huit jours pour traverser un quart de la mer du Nord me semble excessif.

Une vue de La Curieuse après l'abordage



et une sur le dock flottant d'Oran. Elle a rallié ce port en marche arrière !



Le symbole de coque A 57 que l'on distingue veut dire que La Curieuse est le 7ème bâtiment de la 5ème Escadrille d'Avisos.

@+
Alain

Un grand merci, Alain, pour ces précisions.

J'avoue que mes lacunes sur la Royale sont "abyssestes", bien qu'en cours de "renflouement" grâce à la section Marine, très active pour notre plus grand plaisir.

Claude, le sort s'acharne et vous allez devoir nous trouver une question!