GBM 103 - La viande fraîche et le RVF (hippo et auto)

Bonjour à tous,

J'ai pour ma part beaucoup apprécié l'article de Jean-Claude Latour, intitulé "de la viande fraîche pour nos soldats". C'est un bel article, très bien illustré.

Fort de mes connaissances très récentes, j'ai cru identifier du premier coup d'oeil une "Voiture à Viande Mle 1897" sur un cliché proposé par un vendeur allemand !

Jean-Claude Latour précise dans son article que cette voiture connut encore du service dans les années 30. Si mon identification est correcte, on pourra même pousser aux années 40...

Cordialement,

Thierry Moné

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Prisonniers français de 1940 qui me semblent être sur une voiture à viande Mle 1897... Et connaissant les Allemands de cette époque, cette voiture a sans doute encore connu du service par la suite !

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Bonsoir Thierry, bonsoir à tous,

Oui, indiscutablement, c'est bien une voiture à viande modèle 1897, en situation mai ou juin 1940.

Pour l'anecdote, cette excellente photographie a fait l'objet d'une enchère élevée et j'ignore qui l'a finalement achetée.

Je serais très heureux de pouvoir la publier, en haute résolution, dans un prochain GBM, à titre de complément.

Cordialement

François

Bonjour,

Cette remise en service ne concernerait-elle pas seulement les moyens hippomobiles ?

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Mais peut être s'agit il de tout autre chose ?

Bonjour à tous, bonjour Laurent,

Décidément... Ce sont des RVF non marqués ou juste un concours de remorquage de bus ? (il me semble distinguer la semeuse dans l'insigne du Train ?)

Cordialement,

Thierry Moné

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Bonjour Laurent et Thierry, bonjour à tous,

Une nouvelle fois, L'Automobile sous l'Uniforme vient à notre secours pour l'identification de ces autobus (jolies photos, bravo Laurent) :
- ce sont bien des bus parisiens, de la STCRP (société des transports en commun de la région parisienne, prédécesseur de la RATP), modifiés pour le ravitaillement en viande (RV, nouveau sigle en usage en 1939-40).
- mais ce sont des type H-CGO modèle 1918 modifié sur roues voile en acier et pneumatiques.

Leur histoire est brièvement racontée page 145 de L'AsU.

Bien cordialement

François

Bonjour François,

Il y a d'ailleurs de la logique dans les immats puisque celui de l'AsU est immatriculé Z 823 172, et les "miens", Z 823 178 et Z 823 210.

Je serai heureux que cet insigne soit identifié.

Bonjour à tous !
Merci Laurent pour ces très jolies photos de ces bus équipés du fameux radiateur à trois branches Goudard et Menesson ...
Cordialement !

Bonjour,

Un sujet original et fort bien traité sur l'un des innombrables services de l'armée française de 1940. Les Français sont des centaines de milliers à y être mobilisés.

Je m'interroge également sur l'intérêt des attelages, mais la seconde photo pourrait être une piste. Les véhicules sont montrés dans l'herbe et la traction par des Renault UE pourrait alors être destinée à donner aux H-CGO un semblant de capacité tous-terrains.

Avec le regard d'aujourd'hui, les vieux Schneider reconvertis font immédiatement penser à un autre constructeur automobile, travaillant aussi à la même époque, mais de l'autre coté du Rhin.

Re-bonjour à tous,

En feuilletant l'AsU, je peux apporter à Thierry un complément à son observation au sujet de la voiture à viande modèle 1897 (post ayant ouvert ce fil) :

Thierry Moné a écrit:

Jean-Claude Latour précise dans son article que cette voiture connut encore du service dans les années trente. Si mon identification est correcte, on pourra même pousser aux années quarante...

Indiscutablement.
Dans mon tableau du bas de la page 146 de l'AsU, j'ai noté les chiffres suivants :

Voitures à viande modèle 1897 existant le 15 mai 1940 : 1 241 ex. aux armées + 744 ex. à l'intérieur

En outre, 10 exemplaires neufs livrés en mai 1940 + 80 livrés fin mai.

Surprenant mais bien réel.

Cordialement à tous

François

Eric Denis a écrit:

Avec le regard d'aujourd'hui, les vieux Schneider reconvertis font immédiatement penser à un autre constructeur automobile, travaillant aussi à la même époque, mais de l'autre coté du Rhin.

Le radiateur centrifuge à trois branches Goudard et Menesson (*), monté également sur De Dion Bouton, peut, en effet, être source d'une certaine "confusion" ...
Cordialement !



(*) qui créèrent "Solex" (radiateurs, carburateurs, vélomoteurs ...)

Vous me reconnaissez ?





La célèbre marque a une filiation iconographique "militaire" et tient son origine de l'insigne de la section de RVF B 70

et, en noir et blanc hélas, le mérinos de la RVF B 67



le singe de la RVF B 52 et le boucher de la RVF B 59

Bonjour Loïc !
Alors là, je tombe des nues ! ... Habitant aujourd'hui à proximité de la ville où est fabriqué ce produit, je découvre avec votre message l'origine de ce célèbre dessin ! ...
Grand moment de honte, d'autant plus que cette explication doit se trouver au musée à la Maison de la Vache en question, ouvert il y a quelques mois !
Pour information, lu sur Wikipedia : "Lors de la Première Guerre mondiale Léon Bel affineur du fromage Comté est âgé de 36 ans lorsqu’il est affecté au «Train », plus précisément au régiment de « Ravitaillement en Viande Fraiche » (RVF). L’État Major décide de doter chaque unité d’un emblème spécifique qui sera apposé sur tous les véhicules, en particulier sur les camions.
Pour obtenir le meilleur résultat possible, un concours est lancé. Concours auquel participe Benjamin Rabier.
Le dessin qui orne les camions de « Ravitaillement en Viande Fraiche » est celui d’une vache hilare. Le dessin fut surnommé la « Wachkyrie », allusion aux Valkyries, rendues célèbres par Richard Wagner et emblèmes des transports de troupes allemandes. En 1921, Léon Bel à la recherche d'un nom pour son fromage fondu, se souvient de ce nom d'emblème et dépose la marque "La vache qui rit".
En 1921, Léon Bel réutilise l'image de la vache riante de Rabier qu'il avait remarquée sur les camions de ravitaillement, pour en faire l'emblème de son produit. Il dessine alors une vache en pied en s'inspirant du dessin de Rabier. Mais la piètre qualité de l'illustration l'oblige à faire appel à Rabier qui reprend son dessin original et l'affuble de boucles d'oreilles, a priori sur les conseils de sa femme, afin de « féminiser » l'animal. Léon Bel en achète les droits pour 1000 francs.
L'imprimeur Vercasson est chargé de faire des retouches et donne à la vache sa couleur rouge. Il fait déposer le dessin à son nom, sous le titre de Vache rouge. Par la suite, Léon Bel et sa société devront négocier les droits exclusifs du logo en rachetant les droits de la Vache rouge aux successeurs de l'imprimeur en 1952, ainsi que les droits de l'illustration du Camembert St-Hubert dessiné par Rabier en 1921 qui reprenait presque à l'identique le motif de la Vache qui rit."
Cordialement !

Bonjour,

Merci pour ces infos surprenantes et somme toute, hilarantes.

C'est assez original de partir du train pour arriver au camembert ! (sans le sapeur, ni chargeur !)

Bonjour,

Oui, je me souviens avoir lu cette histoire au Musée des commerces d'autrefois de Rochefort, où avait lieu l'année dernière une exposition sur "La Vache qui rit". Faudra que je regarde si j'ai une photo du panneau.

Bonjour à tous et bravo pour cette superbe histoire !

Cordialement,

Thierry Moné
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