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| Claude Quétel, L'impardonnable défaite, Lattes, 2010. | |
| | Auteur | Message |
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Thierry Moné Général d'Armée
Nombre de messages : 6493 Age : 71 Localisation : Irlande Date d'inscription : 05/04/2009
| Sujet: Claude Quétel, L'impardonnable défaite, Lattes, 2010. Dim 20 Jan 2013 - 8:27 | |
| Bonjour à tous, Je signale l'édition 2012, chez Perrin, collection Tempus, de l'ouvrage de Claude Quétel : L'impardonnable défaite (11,20 euros), sorti initialement en 2010 chez Lattes. Je suis en train de le lire et je peux simplement dire que cet ouvrage se lit bien et qu'il contient de très nombreuses informations sur la "trop courte période de l'entre-deux-guerres", puis sur les événements qui nous occupent sur ce forum. J'ai trouvé une très bonne fiche de lecture, au moins dans la forme puisque je ne suis pas encore en mesure de juger du fond de la partie mai-juin 40, ici : http://www.histobiblio.com/L-impardonnable-defaite.html Bonne lecture à tous, Thierry Moné '
Dernière édition par Thierry Moné le Dim 20 Jan 2013 - 8:37, édité 1 fois |
| | | Thierry Moné Général d'Armée
Nombre de messages : 6493 Age : 71 Localisation : Irlande Date d'inscription : 05/04/2009
| Sujet: Re: Claude Quétel, L'impardonnable défaite, Lattes, 2010. Dim 20 Jan 2013 - 8:33 | |
| Suite...
à propos de l'auteur, voir ici :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Claude_Qu%C3%A9tel
TM |
| | | Thierry Moné Général d'Armée
Nombre de messages : 6493 Age : 71 Localisation : Irlande Date d'inscription : 05/04/2009
| Sujet: Re: Claude Quétel, L'impardonnable défaite, Lattes, 2010. Dim 20 Jan 2013 - 8:44 | |
| Suite...
Si vous voulez lire une critique franchement négative, voir ici :
http://www.delpla.org/article.php3?id_article=449
Et quelqu'un qui a bien aimé, ici :
http://errements.over-blog.net/article-l-impardonnable-defaite-1918-1940-claude-quetel-48882707.html
TM |
| | | Thierry Moné Général d'Armée
Nombre de messages : 6493 Age : 71 Localisation : Irlande Date d'inscription : 05/04/2009
| Sujet: Re: Claude Quétel, L'impardonnable défaite, Lattes, 2010. Dim 20 Jan 2013 - 8:56 | |
| Suite et fin : la première de couverture et l'auteur. [img] [/img] [img] [/img] ' |
| | | Claude Girod Général de Brigade
Nombre de messages : 2855 Age : 73 Localisation : Jura Date d'inscription : 20/06/2010
| Sujet: Re: Claude Quétel, L'impardonnable défaite, Lattes, 2010. Dim 20 Jan 2013 - 9:18 | |
| Bonjour Thierry ! Merci pour cette présentation de ce livre, de l'auteur et des critiques ... Entre les avis des uns et des autres, je crois qu'il ne reste plus, si l'on veut se forger un point de vue ... qu'à se plonger dans l'ouvrage ... !
Cordialement ! |
| | | Louis Martel Commandant
Nombre de messages : 611 Localisation : Sud-ouest Date d'inscription : 13/06/2009
| Sujet: Re: Claude Quétel, L'impardonnable défaite, Lattes, 2010. Dim 17 Aoû 2014 - 10:49 | |
| Bonjour
Dès le départ Mr Quétel annonce la couleur en justifiant sa démarche par la nécessité de réagir aux évolutions du discours sur la évènements de 1940 et sa volonté de réaffirmer le bon. En conséquence, son livre n'est pas un ouvrage d'Histoire mais de combat.
L'ouvrage est critiquable dans sa forme : il n'y a pas de réelle introduction, ni l'ombre d'une problématique (sauf à considérer comme telle sa volonté à réagir aux thèses qui, apparemment, lui déplaisent), ni de conclusion formelle (mais elle existe : p 391 de "Mais, à bien y réfléchir, ..." à 395). Treize parties courent de la victoire de 1918 à la défaite et l'armistice de 1940, mais l'analyse montrent qu'ils s'articulent en deux groupes :
- le premier concerne les dix parties qui couvrent toute l'entre-deux-guerre et la drôle de guerre en formant un tableau impressionniste. Beaucoup de choses sont évoquées donnant au premier abord une impression de richesse et de maîtrise. Chaque partie aborde une ligne de fracture politique de la société française de l'entre-deux-guerres dans une lecture très classique avec une certaine insistance sur le poids des pacifismes. Personnellement, j'ai eu l'impression de relire mes cours d'histoire politique de la fac (peut-être avons nous eu le même enseignant?). Références littéraires et politiques très classiques, plus des apports sur la caricature, les affiches de propagande et cinématographiques.
Mais de plus prés, tous est flou. Des erreurs et quelques des coquilles jalonnent le récit, mais surtout des faits, des situations, des analyses qui sont rapportées en prenant le raccourcis du raccourcis du raccourcis qui font que si ces éléments historiques ne peuvent être tenus pour faux, ils sont devenus trop flou pour être tenus pour vrai. Il résulte que dans cet ensemble de l'ouvrage rien n'est la faute de personne, la responsabilité est le fait de tous et de personne diluée dans l'air du temps.
- En revanche, c'est totalement différent dans le second groupe de paragraphes consacrés à mai et juin. Là les pacifistes déjà transformés en anti-belligérants poursuivent leur mue vers défaitistes puis capitulards. Ici, il n'y a toujours pas de responsables mais des coupables et des traitres. Mr Quétel ne répugne pas à coller les étiquettes (dur, anti-bellicistes, ...) et à user du téléologisme : "... Laval, défaitiste de toujours, ..." (p352), "un Pétain et un Weygand savent très tôt, pour ne pas dire depuis toujours, que la défaite est inéluctable ..."(p363). Laval, Pétain, Weygand sont-il prédestinés à être des défaitistes depuis le jour de leur naissance? Ou cette phrase (p392) : "Loin de toute malchance, la défaite de la France était inévitable, imparable, obligée". Sans oublier la référence aux trois Parques tranchant le destin de Reynaud et de la France (p363). Toujours le téléologisme, la prédestination.
Que penser de ce contraste? D'un côté l'auteur brosse le portait d'une société entière puis, quasiment sans transition il se réduit entre de rapides résumés des opérations militaires, à l'examen des faits et gestes de quelques individus. La société française est oubliée. Quelques allusions à l'exode d'une partie de la population, un peu sur les soldats, c'est tout. Déjà les Français ont quitté la scène de l'histoire. Mais remarquons que ces dernières caractéristiques sont partagées avec l'essentiel de l'historiographie. Mr Quétel s'inscrit dans une continuité.
Enfin l'auteur abouti à sa conclusion : l'armistice et non la défaite, met fin à la puissance française.
D'autres points sont critiquables : - le style d'écriture : le choix du récit au lieu de l'analyse est aggravé par le recours à l'artifice de faire parler les protagonistes ou les témoins. En littérature on parle d'effet de réel. - les sources : quelques auteurs sont récurrent, où le meilleur côtoie le pire) et forment les bases de l'argumentaire : Duroselle, Crémieux-Brilhac, Mysyrocwsiz, Fabre-Luce, Bloch, De Gaulle, Pertinax. Ce dernier accompagne l'auteur tout au long du livre. Il est probablement son maître à penser. - la méthodologie : le recours à la citation piochée pour faire dire et non pour étayer un argument.
Pour terminer, je me demande si plutôt que de réagir à la remise en cause du discours sur 1940, Mr Quétel, n'aurait-il pas mieux fait de de poser la question du pourquoi une telle remise en cause, de l'étudier et d'apporter des réponses. Il aurait ainsi contribué au débat au lieu de contribuer à l'embourber un peu plus des ses ornières. Bref, Mr Quétel est en retard d'une Histoire.
Cordialement |
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