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 Les trucs des historiens : gérer sa Bibliographie avec Zotero

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Thierry Moné
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Thierry Moné


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MessageSujet: Re: Les trucs des historiens : gérer sa Bibliographie avec Zotero   Les trucs des historiens : gérer sa Bibliographie avec Zotero - Page 2 EmptyMar 12 Mar 2013 - 11:35

JARDIN DAVID a écrit:
Ah, le style ! Merci pour ces précisions qui fleurent bon la tradition françoise.
J'ai eu l'occasion à plusieurs reprises, dans un domaine à peine moins académique, de faire office de Maître de stage pour des ingénieurs en fin d'étude, et j'avoue que ces remarques formelles sur le style lors des soutenances me semblaient plus propres à "mettre la pression", faute parfois de savoir entrer avec pertinence dans les arcanes du monde professionnel. Un genre de dressage en quelque sorte. Doit faire rudement plaisir à quelques psycho-rigides du sérail.
Un peu comme les contraintes imposées à tout raisonnement tactique par le GQG de 1940.
JD Du Haut De Mon Fauteuil de bureau Autoédition 2013

Bonjour JD, Very Happy

Je précise que le "style" en question se rapporte aux "feuilles de style" développées pour Zotero, en rapport direct avec la locution employée en informatique. Il ne s'agit donc pas de brimer les étudiants, mais au contraire de leur faciliter les opérations ô combien fastidieuses d'établissement d'une bibliographie. En outre, les thèses ayant aujourd'hui vocation a être mises en ligne (Tapez "Thèses en ligne" sur votre moteur de recherche), il est bien utile de déterminer un style de présentation, pas si rigide que cela puisque l'on peut choisir entre plusieurs polices, etc.

Quant aux Allemands, il ne faudrait pas croire qu'ils n'apprennent pas le raisonnement tactique ou opératif. Bien au contraire ! Et en France, c'est également toujours le cas. Avec la complexité et l'imbrication des différentes composantes, on ne peut arriver sur un théâtre des opérations en se disant que l'on "fera au mieux" en fonction de la température et du vent (en 1940 non plus, soit dit en passant).

Tous ceux qui semblent donner des ordres avec une facilité déconcertante, ont "bouffé" de la méthodologie pendant des années, sur le terrain ou plus souvent au cours d'exercices sur carte (exercices cadres, carré vert, etc.). Rien de bien nouveau, mutatis mutandis, par rapport au Kriegspiel allemand de Coblence... dont les divisions de Guderian avaient tellement bien tiré profit qu'elles en ont repris les calques pour franchir la Meuse (Cf. le chef du bureau opérations (Ia) de la 1. Panzer-Division s'adressant au général Guderian pendant l'opération).

Après, bien entendu, il y a la nécessaire part de génie et de prise de risques des "grands" chefs aux trois niveaux : stratégique, opératif et tactique (je vous fais grâce du tactico-opératif). Ces "grands" chefs sont ceux qui ont assimilé à plein la méthodologie et qui n'ont plus besoin de la "fiche" pour ordonner une pensée qui est structurée à force de travail. Au petit niveau, c'est le chef de groupe qui n'a plus besoin de sortir son vade-mecum pour donner son "DPIF" (Direction, Point à atteindre, Itinéraire, Formation). Au plus hauts niveaux, le processus s'apparente à cette définition bien connue de la "culture" selon Edouard Herriot, qui serait "ce qui reste quand on a tout oublié"... (il a d'ailleurs écrit cela après avoir été "structuré" à Normale Sup ! Very Happy)

Par contre, la raison de la différence que vous pointez avec raison pour 1940, est plutôt à rechercher dans le degré d'initiative que conférait chacun des deux systèmes d'expression des ordres (français et allemand) aux différents niveaux de subordonnés. Dans ce domaine, la liberté d'action des chefs allemands de l'époque était radicalement différente de celle des chefs français, et ce à plusieurs niveaux de commandement. Ajoutons quelques facteurs aggravants du côté français - la peur du flanc vide, l'alignement systématique que l'on croyait imposé par la défensive, la contre-attaque limitée de restauration d'une ligne enfoncée, etc. - et l'on aura déjà compris pas mal de choses ! pirat

Bon, pour en revenir à Zotero, j'ai découvert que lorsqu'on enregistrait des documents pdf., la fonction recherche de Zotero s'appliquait non seulement au titre mais également au contenu dudit pdf. study

Cordialement,

Thierry Moné

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