Encore un canon français : 25 AC Mle 34 Hotchkiss

Bonjour à tous,
je reviens vers vous pour l'identification précise de ce canon (25 ?) qui est photographié à Epinal. Il devrait logiquement appartenir au GRDI 46.
Merci pour vos commentaires toujours intéressants.
JD

JARDIN DAVID a écrit:

[…]je reviens vers vous pour l'identification précise de ce canon (25 ?) qui est photographié à Epinal. […]

Le hall de cet immeuble a l'air vraiment bien défendu !! Est-ce le concierge qui le met en œuvre ?

Pas du tout, nos sommes en juin 1940 et Epinal est l'objet d'une attaque par la 6ème Pz Div qui débouche par l'ouest, suite à la percée sur le canal de la Marne au Rhin. Le front est situé ici sur les quais de la Moselle. Le canon en question est responsable de la destruction d'un char 35t comme le montre ce cliché :

Une autre photo de ce char est en couverture du tome 2 de R BRUGE "Les combattants du 18 juin"
Et maintenant, j'aimerais bien "faire parler" le canon ...
JD

Je compte au moins 8 douilles mais il manque son cache flamme.

Bonsoir,

Il s'agit d'un canon de 25 mm SA modèle 1934.

Cordialement,
Nicolas T.

OK ! Et il manque le cache flamme ! Un peu gênant dans un hall d'immeuble non ?
JD

Oui, car le recul est plus important tout comme la flamme au moment du départ du coup. Ce qui est très gênant surtout lorsqu'on tend une embuscade.

Ici, les coups ne sont pas partis pour rien ! Le char 35t est HS et son équipage a été enterré dans le secteur.
Je ne sais pas ce qu'il est advenu des servants de ce canon. A priori des cavaliers bien décidés, ce qui n'était pas le cas d'une grande partie des troupes encerclées dans l'Est.
JD

En l'absence de dommage visible sur le bouclier du canon ou le hall, on peut supposer que les servants ont pu évacuer leur position à temps.

Nicolas T.

Bonjour JD,

Très beau cliché proposé très récemment sur un site connu et qui avait déjà attiré ma curiosité . Merci pour ces explications très intéressantes et pour le contre-champ montrant le char 35t neutralisé.

Il est étrange de trouver les douilles devant le bouclier... Ce n'est pas très logique (mise en scène allemande pour le cliché ?). Quant au cache-flamme, le démontage en était facile (grosse clé plate) et l'on peut tout imaginer : perdu, tôle du cône écrasée lors d'une mise en place et donc ôté pour ne pas gêner le tir, enlevé ensuite par les Allemands (on ne sait pas combien de temps sépare l'action de combat du cliché avec ce soldat sans casque...).

Cordialement,

Thierry Moné

PS. Ne voyant aucune protection des droits, je suppose que le cliché vous appartient à présent ?
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Bonjour ,

Juste une petite correction quant à l'incidence de l'absence du cache-flammes lors de l'utilisation du 25 mm Mle 1934 . En effet, contrairement à son petit frére "allégé" le 25mm Mle 1937 (APX), le cache-flammes n'assure pas de fonction "frein de bouche".
Bien cordialement
Eric

Bonjour Eric,

Tout à fait exact ! Il n'a d'ailleurs pas la même forme et l'on distingue bien l'étage du frein de bouche sur le Mle 37.

Un détail me chagrine dans ce cliché : le canon me semble très court ! Je sais bien qu'il faut tenir compte de la position du photographe et de son type d'objectif mais si je prends comme référence les sacs de sable au sol, je le trouve quand même un peu court ce tube...

Cordialement,

Thierry Moné
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Suite...

Voici un modèle 37 pris par les Allemands : on distingue bien la forme différente à la bouche et bien d'autres choses...

Cordialement,

Thierry Moné

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Bonsoir à tous,
Oui, ce cliché est une de mes dernières acquisitions. J'avais "loupé" une autre vue il y a quelques temps et je ne voulais pas laisser mes photos du 35t orphelines ! pas d'idée précise pour la date de la photo, mais je suppose que le canon n'est pas resté des semaines dans le hall de l'immeuble, surtout qu'il pouvait tirer. En pleine ville, c'était un bon sujet pour les photographes de juin 40 ...
JD

Bonjour à tous, bonjour JD,

Ce char allemand semble avoir été beaucoup photographié ou beaucoup distribué par les PK... On le retrouve assez régulièrement sous différents tirages.

L'incendie a sans doute été spectaculaire à en juger par les dégâts collatéraux !

Cordialement,

Thierry Moné

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C'est bien lui !
Il faut dire qu'un char détruit en pleine ville, c'était un bon sujet de photo "d'action" pour le Landser de passage à Epinal, par ailleurs ville de garnison.
JD

Bonjour à tous,  

A toutes fins utiles, pour l'étude de JD, cette inscription au dos d'un cliché relatant le même événement : peut-être une indication relative à l'identité du lieutenant chef de ce char de la 6. Panzer-Division ...

Cordialement,

Thierry Moné

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Merci Thierry pour cette photo ou plutôt pour l'envers du décor !
Pas certain de l'identité du chef de char ... En effet, sur la tombe située à proximité je lis :
-19/06 DRÖGE 
- 21/06 SCHLESINGER I Pz Abt 65
D'après R BRUGE le chef de char était un certain Oberfeldwebel KRYSSMANN, seulement brûlé. Le conducteur était ROHLEDER et la victime l'Unteroffizier DRÖGE.
Alors qui pouvait être DANZER ???
Ce char mériterait un petit article dans un webzine ou magazine préféré !
En fait, je viens de trouver ceci : http://www.materielsterrestres39-45.fr/fr/index.php/guerre-terrestre-france/140-vosges-lorraine/217-epinal-1940-char-35-t
JD

Bonjour à tous, bonjour JD,  

Effectivement, tous les acteurs semblent avoir été identifiés et aucun ne correspond au nom du dos de cliché...

Par ailleurs, petit renseignement de source "A1" concernant le canon de 25 mm : après le combat, il avait encore son cache-flamme bien en place ! Un "collectionneur" allemand est donc vraisemblablement passé par là...

Cordialement,

Thierry Moné

Bonsoir,

Sur le forosegundaguerra.com et dans le Lexikon der Wehrmacht, on trouve un "Leutnant Danzer"...

Je m'en vais illico m'inscrire à un crash-cours d'espagnol.

Cordialement,

Jean-Jacques

D'après le Lexikon, le Leut. DANZER était de l'AR76, unité de la 6Pzdivision, ce qui est cohérent. Donc il n'était pas "dans" le char.
Avec Google, on trouve même la photo de cet officier mort à 24 ans: http://www.rommel-lebt.com/colonel--berndt-von-mitzlaff--rkt--signed--photo.html
En fait il était du Génie et serait plutôt mort à Xertigny, pas très loin d'Epinal, d'après le Lexikon toujours:
Über St. Dizier und Langres ging es vom 16. bis 18. Juni 1940 über Bains les Bains weiter nach Xertigny, das in hartem Straßenkampf genommen wurde. Die Einnahme dieser Stadt ist mit dem heldenhaften Einsatz des Leutnant Danzer vom Pionier-Bataillon 57 verbunden, der im letzten Augenblick, schon schwer verwundet, die Zündschnur einer Brückensprengladung zerriss. Lt. Danzer starb an den schweren Verletzungen, er erhielt posthum das Ritterkreuz.