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| 90e RI | |
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+3RSCHERER Thierry Moné Jachais 7 participants | Auteur | Message |
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Jachais Fusilier voltigeur
Nombre de messages : 6 Date d'inscription : 12/06/2013
| Sujet: 90e RI Mer 12 Juin 2013 - 10:18 | |
| Bonjour, Je recherche des informations sur le 90ème RI où a servi mon père. Je ne trouve rien sur votre forum, à moins d'avoir mal cherché mais même dans la fonction recherche "90ème RI" est inconnu. J'ai trouvé ceci sur Wikipedia : Le 90e RI est dissous en 1929. Seconde Guerre mondiale Formé le 30 mai 1940 au camp La Courtine avec des éléments de la 18e DI et d'autres unités. Il appartient à la 17e D.L.I. Région Militaire, Centre Mobilisateur d'infanterie; il est mis sur pied par le CMI 91.
J'ai cherché le CMI 91, la 17ème DLI. Je ne trouve rien de bien concret ni d'important. N'y a-t-il pas un JMO de ce régiment ? Je ne sais pas quand ni où mon père a été fait prisonnier. Il a été rapatrié le 05 mai 1945 du stalag X A, est passé aussi par le stalag XB je pense (marqué au dos d'une photo de pièce de théâtre) et démobilisé le 08 juin 1945. Comment pourrais-je reconstituer son parcours militaire pendant la guerre ? Merci à vous. |
| | | Thierry Moné Général d'Armée
Nombre de messages : 6493 Age : 71 Localisation : Irlande Date d'inscription : 05/04/2009
| Sujet: Re: 90e RI Mer 12 Juin 2013 - 14:39 | |
| Bonjour, Pour ce qui concerne le JMO du 90e RI au Service historique de la Défense à Vincennes : Série 34 N, carton 102 : Sous-dossier 1. Historique du régiment 1er janvier 1920-1er janvier 1935; Sous-dossier 2. JMO 31 mai au14 juillet 1940; Sous-dossier 3. Historique Dalat (J) Les 66e RI et 90e RI au combat en 1939-40 souvenirs d'un officier, Poitiers, Oudin, 1961, in 8, 119 p. ; Sous-dossier 4. Procès-verbal de formation 31 mai 1940 ; Sous-dossier 5. Rapports d'officiers, fiches de renseignements, propositions de citations, juin 1940 ; Sous-dossier 6. Effectifs : état numérique, liste nominative, mutations, état de pertes juin 1940. Sous-dossier 7. Ordres d'opérations, particuliers et de mouvements juin 1940 ; Sous-dossier 8. Carnet d'ordres expédiés juin 1940. Cordialement, Thierry Moné ' |
| | | Jachais Fusilier voltigeur
Nombre de messages : 6 Date d'inscription : 12/06/2013
| Sujet: Re: 90e RI Mer 12 Juin 2013 - 14:56 | |
| Merci de tous ces renseignements précieux:D Comment je procède maintenant ? Il faut que j'écrive à Vincennes ? |
| | | Thierry Moné Général d'Armée
Nombre de messages : 6493 Age : 71 Localisation : Irlande Date d'inscription : 05/04/2009
| Sujet: Re: 90e RI Mer 12 Juin 2013 - 15:03 | |
| Je ne sais pas ce que vous voulez faire...
Si c'est pour consulter ledit carton, allez sur le site du Service historique de la Défense, vous y trouverez les renseignements nécessaires :
http://www.servicehistorique.defense.gouv.fr/
Cordialement,
Thierry Moné |
| | | Jachais Fusilier voltigeur
Nombre de messages : 6 Date d'inscription : 12/06/2013
| Sujet: Re: 90e RI Mer 12 Juin 2013 - 16:09 | |
| J'ai trouvé le document que vous citez. C'est un récapitulatif mais je ne vois pas comment faire pour accéder, par exemple, au JMO. Si j'ai bien compris, il faut s'inscrire, demander une carte de lecteur et attendre un rendez-vous de lecture sur place ? |
| | | Thierry Moné Général d'Armée
Nombre de messages : 6493 Age : 71 Localisation : Irlande Date d'inscription : 05/04/2009
| Sujet: Re: 90e RI Mer 12 Juin 2013 - 16:26 | |
| Je vous ai indiqué le lien du SHD, non pas pour que vous y retrouviez mes indications, mais pour que vous y cherchiez les modalités de consultation à Vincennes du carton qui vous intéresse.
la carte de lecteur est une rapide formalité. Ensuite, effectivement, il vous faudra demander à consulter ledit carton, selon les indications fournies par le site et que je ne connais pas par cœur.
Cordialement,
TM |
| | | RSCHERER Colonel
Nombre de messages : 1195 Age : 61 Localisation : PERPIGNAN (NEFIACH) Date d'inscription : 05/01/2013
| Sujet: Re: 90e RI Jeu 13 Juin 2013 - 17:42 | |
| Bonjour,
je me permets d'écrire pour vous dire que les renseignements sur le 90° RI et la 17° DLI sont maigres.
Ces unités ont été créées fin mai. Leur engagement a été des plus fugaces et à leur détriment.
Voilà le peu que j'ai : la 17° DLI a été créée fin mai avec les restes de la 18° DI et deux nouveaux régiments : les 90° et 114 ° RI.
La 17° DLI a été affectée à la 10° armée et plus particulièrement au 9° corps d'armée. La 17 ° DLI était en seconde ligne et a été encerclée à Forges les Eaux avec d'autres unités au 7 juin. Quelques éléments ont pu s'échapper et rejoindre la Seine tenu par le groupement Duffour. Pour plus de précisions, il serait intéressant de connaitre la date de captivité de votre père, à Forges les Eaux ou plus tard avec les unités du corps d'armée Duffour.
Désolé, pour l'instant, je n'ai rien de plus et une recherche à Vincennes me parait nécessaire.
Cordialement
R SCHERER |
| | | Jachais Fusilier voltigeur
Nombre de messages : 6 Date d'inscription : 12/06/2013
| Sujet: Re: 90e RI Jeu 13 Juin 2013 - 19:43 | |
| C'est justement ce que je recherche : la date et le lieu de captivité, et reconstituer son parcours durant la guerre. Les seuls éléments dont je dispose sont des tampons (stalag XB) sur des photos représentant une pièce de Molière et stalag XA sur un livre de messe, que mon père a rapportés. J'ai toujours entendu que mon père avait fait 5 ans de captivité dont un an et demi de forteresse. J'ai reçu du SAMHA de Limoges sa "fiche médicale des prisonniers libérés" sur laquelle la date de rapatriement est le 05 mai 1945 et la date de démobilisation le 06 juin 1945. En dehors de ça je n'ai rien et je n'avance pas. Je vais, grâce aux renseignements fournis par Thierry Moné, demander à Vincennes. Cordialement. |
| | | Jachais Fusilier voltigeur
Nombre de messages : 6 Date d'inscription : 12/06/2013
| Sujet: Re: 90e RI Mer 17 Juil 2013 - 14:41 | |
| Bonjour, J'ai reçu la fiche signalétique et des services de mon père, qui m'a laissé quelques surprises. Je lis sur cette fiche :"Affecté centre Infanterie 92 à compter du 15 mars 1936. Rappelé à l'activité par mobilisation générale le 5 septembre 1939 : affecté au 77ème RI, arrivé au corps le 6 septembre 1939, aux armées le 13 septembre 1939. Nommé au grade de caporal à compter du 16 septembre 1939.
Rattaché dépôt infanterie 91 le 8 avril 1940.
Fait prisonnier le 23 juin 1940 à Saint-Florent-le-Vieil, stalag XB – n° 82115. Libéré le 05 mai 1945. Démobilisé le 8 juin 1945"
Les incohérences que je trouve : - - sur sa fiche médicale, je lis qu'il faisait partie du 90ème RI. D'où vient l'erreur ? Le 77ème et le 90ème RI se sont-ils retrouvés ensemble sous la même division juste avant d'être arrêtés par les Allemands à Saint-Florent ? - j'ai toujours entendu dire qu'il avait été dans le stalag XA ; il a rapporté un livre de messe estampillé de ce camp ; mais j'ai aussi deux photos de pièces de théâtre estampillées au dos "stalag XB" ; pourquoi les deux fiches médicale et signalétique ne le mentionnent pas ? A-t-il pu passer d'un camp à l'autre ? Y avait-il des rencontres entre camps de prisonniers ? Il est nommé Caporal 10 jours après son arrivée lors de la mobilisation générale, on manquait de sous-chefs de sections en 1940 pour expliquer la rapidité de la nomination ? (il a été incorporé le 20 octobre 1934, classé soutien de famille le 7 décembre 1934, nommé 1ère classe le 25 mai 1935, mis en congé le 12 octobre 1935 en attendant son passage dans la disponibilité qui aura lieu le 15 octobre 1935. Affecté dans les réserves au 32ème RI. - enfin, mon parrain qui était son ami de captivité m'a dit qu'il avait fait un an et demi de forteresse (il avait apparemment une forte tête, vu les quelques anecdotes que mon parrain m'a racontées). Cela n'est mentionné nulle part. Qu'est-ce que c'est que ces forteresses dont on dit par ailleurs que c'était un peu comme des camps disciplinaires très durs ? Pourquoi n'y a-t-il pas de trace dans ses fiches ? Enfin, pourriez-vous m'expliquer ceci (mon père est entré dans la gendarmerie mobile, à l'époque légion de garde républicaine, en janvier 1946) : "Nommé élève garde par DM n° 4161/Gend.T. du 25.01.1945. Affecté provisoirement à la 5ème Légion de Garde Républicaine. Arrivé au Corps le 15.02.1946." Alors qu'il est rentré en France en juin 1945 ? La DM, (décision ministérielle ?) n'a pas pu être établie avant la fin de la guerre et avant son retour ; qui savait qu'il allait entrer dans la gendarmerie ? Je ne comprends pas très bien, sinon une erreur de chiffre dans l'année de la DM ? |
| | | Crosnier Général d'Armée
Nombre de messages : 5087 Age : 79 Localisation : Base principale Toulouse secondaire Haute Loire Date d'inscription : 19/02/2011
| Sujet: Re: 90e RI Mer 17 Juil 2013 - 15:32 | |
| Bonjour
Votre père a été rattaché à la fin de son service au centre mobilisateur 91Tours pour être affecté au 32eme RI (régiment de réserve). Par la suite il a du être désigné pour le 77eme RI (autre régiment de réserve formé par le CMI 91 de Tours)
Les 90eme et 114eme RI de la 17eme division légère d'infanterie ont été formés avec les débris des régiments de la 18eme DI (66eme, 77eme et 125eme RI) ainsi qu'avec des éléments du 148eme RIF et de 39 dépôts de guerre d'infanterie différents. Apparemment votre père a été affecté au 77eme RI de la 18eme DI jusqu'au 8 avril 1940, date à laquelle il a rejoint le dépôt guerre infanterie n° 91 d'Angers. Ce dépôt doit faire partie des 39 dépôts qui ont fourni des éléments au 90eme RI (Dont votre père à priori).
Pour ce qui concerne le forteresse en Allemagne, si votre père était récalcitrant et s'il a fait des tentatives d"évasion, il a du se retrouver en camp de représailles et il n'est pas dit qu'a l'issu de son séjour en représailles il soit retourné dans son stalag d'origine (ce qui expliquerait Stalag XA et XB)
Cordialement
Crosnier |
| | | Jachais Fusilier voltigeur
Nombre de messages : 6 Date d'inscription : 12/06/2013
| Sujet: Re: 90e RI Sam 24 Aoû 2013 - 17:24 | |
| Avec retard merci pour votre réponse. Tentatives d'évasion, je n'en ai jamais entendu parler ni par lui, ni par mon parrain qui était son ami de captivité. Cependant, d'après mon parrain, il ne refusait pas d'aller travailler dans les fermes ou au port de Hambourg ; mais je sais qu'un jour, il a tenu tête à un Allemand en s'interposant entre celui-ci et un prisonnier qui ne pouvait pas se lever pour aller travailler. L'Allemand avait sorti son arme et visait l'homme allongé. J'ai eu d'autres anecdotes où il s'est illustré aussi comme, disons, chef de bande, sans toutefois que cela aille bien loin ; plutôt histoire de montrer à l'ennemi que les prisonniers n'étaient pas méprisables, qu'ils avaient de la dignité. |
| | | Phiphlaloutre Fusilier voltigeur
Nombre de messages : 3 Date d'inscription : 29/01/2015
| Sujet: Re: 90e RI Jeu 29 Jan 2015 - 15:08 | |
| Bonjour. Étant concerne aussi par ce sujet je me permets de vous informez que j au rendez vous lundi prochain à vincennes afin de consulter le dossier militaire de mon grand oncle , officier au 125e RI puis au 90e RI. A cette occasion je ferai des copies des documents concernant ces 2 régiments. Je vous tiens au courant. Cordialement |
| | | Bernrd Dodne Lieutenant
Nombre de messages : 432 Date d'inscription : 08/10/2009
| Sujet: Re: 90e RI Jeu 29 Jan 2015 - 21:32 | |
| Bonsoir. A titre uniquement anecdotique, le 90ème RI est cité 14 fois dans l'ouvrage de M. NOBECOURT: "les Soldats de 40 dans la première bataille de Normandie" de son débarquement à Forges les Eaux le 7 juin matin, à la capture des trois bataillons le 27 juin matin vers Ernée (proche Laval). NB: Le 17, repli vers La Guerche de Bretagne, puis Laval puis Ernée. Rien de mentionné concernant la journée du 23.
Mais vous en saurez sans doute plus en lisant les copies des archives du SHD, comme 'Piphlaloutre' vous le propose.
Bonne soirée |
| | | avz94 Membre ATF40
Nombre de messages : 10668 Age : 63 Localisation : PARIS Date d'inscription : 30/09/2007
| Sujet: Re: 90e RI Ven 30 Jan 2015 - 20:35 | |
| Bonsoir
voici quelques informations (récit du CBA J. DALAT) :
"le 26 mai, au camp de la Courtine, le Colonel ALLARD annonce, aux rescapés de toutes les armes de la 18ème DI, que celle-ci est dissoute. Les éléments d'infanterie présents, complétés par les envois des dépôts, allaient former un nouveau régiment. Il donna l'ordre de remettre au Commandant du camp le Drapeau du 66° RI.
La constitution du 90° RI, ancien régiment de Châteauroux, fut entreprise. Le Collonel ALLARD précise que le 90° RI avec le 114° RI, ancien régiment de Saint-Maixent, constitué à la Courtine, et un régiment hippo de 75, le 97° RA, former une nouvelle unité la 17ème DLI, sous les ordre du Colonel DARDE.
Le 66° RI avait donné au 90° RI les compagnies régimentaires et le premier Bataillon; le 77° RI fournit le deuxième Bataillon et le 125° RI le troisième. Ce schéma, admin une fois pour toutes, fut conservé.
Au point de vue matériel, le régiment devait etre équipé à neuf : tenues neuves modèle 1935, avec équipements en plusieurs fardeaux, mais il aurait fallu avoir des voitures d'allègement; fusils modèle 36 avec baïonnettes dans le fût sortants de l'arsenal. Les officiers devaient recevoir de magnifiques pistolets, copies de Mauser; malheureusement le camp n'avait pas les munitions correspondantes et ils durent se contenter d'antiques revolvers à balles de plomb modèle 1872 dont le campétait amplementpourvu. FM 24 et mitrailleuses Hotchkiss; mais selement des voiturettes de cavalerie pour deux pièces et des mulets très petits. Ils étaient incapables de conserver les sabots par terre, ils fallut changer les uns et les autres et revenir à l'équipement habituel.
Les jumelles étaient de première ordre mais deux antiques télémètres seulement sur 14. Pas de mortiers de 81 aux Bataillons, pas de canons de 25 aux compagnies de mitrailleuses réduites à trois sections au lieu de 4. Seule la CRE devait avoir mortiers de 81 et six pièces de 25. Elle perçut des 81 sans munitions, mais pas de 25 sous prétexte que ceux présents s'agissait de modèles de cavalerie. Un train apporta des chenillettes neuves, sortant d'usine, non rodées. Les servants les essayèrent dans le camp, maisil futimpossible d'obtenir les graisses et ingrédients nécessaires aux vidanges. Aux lieu de camions, furent perçus des camionnettes de 1,2 t et comme voitures d'allègement des véhicules hippo. Heureusement il restait les voitures et camions rescapés de Belgique. Pas de motos, seulement quelques side cars. Déficit en matériel de transmission, les piles et contrepoids ne furent perçus qu'à Prouais, une heure avant le départ."
On peut déduire, si votre père était au départ au 77° RI, qu'il fût affecté au IIème Bataillon du 90° RI.
Cordialement |
| | | avz94 Membre ATF40
Nombre de messages : 10668 Age : 63 Localisation : PARIS Date d'inscription : 30/09/2007
| Sujet: Re: 90e RI Sam 31 Jan 2015 - 15:25 | |
| Bonjour
"Le 31 mai, fut signé le PV de création du 90° RI sous les ordre du Colonel GILLOT.
Le 1er juin furent distribués les outils et les masques à gaz.
Le 2 juin ce fut le tour des camionnettes et des voitures d'allègement hippo, des roulantes neuves encore enduites de graisse.
Le 3 juin, au matin, à 5h30 arrive l'ordre d'embarquement à exécuter à partir de 12h00. Elément à pieds et hippo en gare de la Courtine, éléments auto en gare de Guéret, avec des départ échelonnés sur 24 heures. Itinéraire : la Courtine, Saint-Sulpice-Laurière, Tours, Le MAns, Chartres, Maintenon, Nogent-le-Roi. Effectif embarqué : 55 Officiers, 26 Aspirants, 318 Sous-Officiers, 2 609 Caporaux et Soldats soit 3 008 personnes; 165 chevaux, 62 voiturettes, 9 voitures touriste auto, 23 voitures hippo, 80 camionnettes, 6 camions, 9 chenillettes avec remorques, 3 side cars, 9 motos solos et 151 bicyclettes.
Le 5 le régiment s'installe dans ses cantonnements à l'ouest de Rambouillet, dans la région de Nogent-le-Roi :
PC et Cie de Commandement : Prouais; CRE : La Musse; CHR : Beauchêne; I/90 : Rosay II/90 : Croisilles; III/90 : PC et CAB : Chaudon, 9ème Cie : Bormartin; 10 et 11ème Cie : Vautour.
Le 6 juin, à 9h15 ordre d'être prêt à embarquer en camions à partir de midi. 15h00 les véhicule de transport arrivent 21h00 départ : Dreux, Evreux, Les Andelys, Gournay, Forges-les-Eaux. Arrivée au lever du jour et débarquement immédiat. 11h00 ordre de se mettre en défense face au nord-est, derrière la forêt de Bray : 1 bataillon à cheval sur la route Argueil-Forges-les-Eaux tenant la Ferté Saint Samson et Saint Samson 1 bataillon Glatigny la Vierge 1 bataillon en réserve de division dans la région de Mesangueville avec une Compagnie et une SM à Argueil. PC RI à Mesangueville. A 12h00 le Colonel GILLOT met le I/90 à gauche, le II/90 à droite pour défendre Glatigny et le carrefour de la Vierge; le III/90 en arrière. Les munitions de 81 sont en cours de perception et l'observatoire du RI s'installe au nord de Mesangueville. 13h40 le III/90 est déployé à Argueil, Fry et Mesnil Lieubray pour couvrir l'Andelle. 14h30 arrive l'Artillerie qui détache deux pièce une pour chacun des 2 bataillons en première ligne en DCB Un peu avant 17h00, des blindés allemands se présentent au Carrefour de la Vierge tenu par le II/90 et muni d'un canon de 75 en DCB. Le canon est démoli en deux coups mais les chars sentant l'existence d'une résistance organisés n'insistent pas et se retirent, 2 mort et 5 blessés.
Vers 20h00 l'ennemi reparaîtra, tâtera à nouveau la défense mais n'insistera pas, blessant une douzaine de soldats. Le II/90 demande de l'aide sur sa droite complètement découverte. Deux Bataillons du 114ème non pas rejoint.
20h40, ordre de la division de se replier à la tombée de la nuit et tenir les rives est de l'Andelle.
21h00, nouvel ordre, occuper les rives ouest de l'Andelle. Les ponts tenus par les anglais devant sauter. Envoi immédiat de l'ordre aux bataillons engagés et à la compagnie polonaise antichar divisionnaire. Liaison auprès des anglais extrêmement nerveux. Ils blessent un Lieutenant du III/90. Les unités se replient derrière l'Andelle. A deux heures les ponts sautent et, à 5h00 la division donne l'ordre de se replier derrière la Seine en suivant deux itinéraires soit environ 40 Kms à parcourir.
24 heures avant à Nogent-le-Roi, la 17ème DLI avait pu rassembler son EM ses 2 RI, son régiment d'artillerie, une compagnie polonaise antichars à 3 section de 4-25; une seconde compagnie destinée à être répartie entre les RI ne rejoignit pas. Une batterie antichar de 47 et une batterie de DCA arrivèrent après le départ de la division. Quelques pièces rejoignirent; le reste fut pris par d'autre unités et se battit avec elles. C'était d'ailleurs la règle. Tout chef d'unité qui trouvait une fraction constituée, sans ordre et en état de combattre, l'annexait et l'utilisait. Tout isolé se joignait à une unité combattante. Le 90ème RI recueillit ainsi de nombreux isolés.
Le 8 juin à 07h00 le Colonel Gillot donne l'ordre de gagner Rouen en 2 colonnes : I et III/90 au nord II/90 et Cie régimentaires au sud."
Cordialement |
| | | avz94 Membre ATF40
Nombre de messages : 10668 Age : 63 Localisation : PARIS Date d'inscription : 30/09/2007
| Sujet: Re: 90e RI Dim 1 Fév 2015 - 19:36 | |
| Bonsoir
"Le 8 juin à 14h00, ordre de la Division de tenir une tête de pont au nord de Rouen, PC Boisguillaume.
Pour se regrouper les bataillon sont obligés de faire halte. Ils reçoivent l'ordre de repartir à 17h00.
Le I/90 arrivant à Isneauville, son point de destination, y trouvera des troupes allemandes.
Le II/90 sera encerclé à la Table de Pierre.
Les unités du 90°, s'accrochèrent, acceptèrent le combat que les Allemands ne poursuivirent pas, et, après un retrait de la pointe de blindés allemands, reprirent leur route. Une centaine d'hommes du 114° se joignirent au 90° RI.
A 18h30, le PC RI arriva à la mairie de Boisguillaume, sur la route Rouen-Amiens. A l'ouest, une autre route. En bordure de la grand'route, une petite place avec une marquise. Les voitures et motos du PC étaient là. Deux 75 en DCB étaient de chaque côté de la route non calés, bêches non enterrées, échelons à 10 pas derrière.
Tout d'un coup, au moment où la nuit s'établissait, des balles traceuses traversèrent le carrefour. Les deux 75 tirèrent chacun un coup reculèrent et sautèrent le carrefour immédiatement démolis par deux chars escortés de motocyclistes qui, en quelques secondes, arrosérent la petite place, brûlèrent les voitures et motos du PC et se retirèrent en tirant au hasard. Une autre colonne de chars suivant la route parallèle. Le char de t^te fut masqué par un gros camion français et ne vit pas le PC passer devant lui et gagner Rouen. Les blindés allemands se promenèrent un moment en tirant au hasard pour créer la panique.; Les unités du 90° débloquées, continuèrent leur route et passèrent les ponts pendant toute la nuit et au début de la matinée. Vers 22h00, des pièces de 88 tirèrent au hasard sur Rouen, faisant quelques trous dans les murs notamment dans la façade du corps de garde de la caserne Richepanse, PC du Général DUFFOUR commandant la région territoriale de Rouen, au moment où le Colonel GILLOT allait lui rendre compte de la situation et prendre des ordres. La mission était de défendre l'isthme de la Seine d'Elbeuf à la Bouille, mais, après la destruction des motos du PC comment transmettre les nouveaux ordres ?
Peu après 10h00, les ponts de Rouen devinrent subitement vides. L'attaque était proche. Les deux ponts étaient évidemment minés et des pièces d'artillerie en batterie. Au passage, des unités du 90° furent chargées de protéger les détachements de destruction. Le Capitaine CADIEU avec une compagnie du II/90 se chargea du pont Boeldieu et le Capitaine GREFFIER du III/90 du pont Corneille; devant chaque pont, sur la rive nord, une section fut poussée.
Au-dessus du pont Corneille, c^té Nord, tournait un petit avion à cocarde tricolore. Tout d'un coup, il franchit la Seine et lâcha des bombes sur les défenseurs. En même temps, dans la rue en pente, apparut une colonne de chars, en quelques coups les chars de tête et de queue furent démolis et les autres incendiés. Le pont sauta et la section restée sur la rive nord put trouver des barques et traverser sans encombre.
Au pont Boeldieu, des coups de fusil furent tirés des fenêtres de la rive gauche dans le dos des défenseurs. puis des rafales de mitrailleuses balayèrent le pont, dans la rue d'en face avançaient par bonds des hommes en treillis bleu. Les unités du II/90 ouvrirent le feu, la section en tête du pont se replia sans blessé et le pont sauta.
A 10h15 les deux ponts avaient sauté. Les unités du 90 se rassemblèrent et prirent la route d'Elbeuf pour défendre l'isthme que forme la boucle de la Seine à l'ouest d'Elbeuf entre Moulineaux et la Londe.
En fin d'après-midi, les unités se regroupèrent à Saint Ouen du Tilleul et à la Londe, complètement à bout, incapables de faire un mouvement. Dans la nuit d'autres rejoignirent. Certains, ignorant les ordres, avaient continué vers Brionne et même Bernay. Ils tombèrent sur la division ou sur la CHR qui assura leur retour. En bref, sans compter la CHR, le matin du 10 juin, il y avait environt 1 200 hommes du 90 aux environs de la Londe et leur nombre remonta à 1 500 autour duquel in se stabilisa : le retour d'isolés compensant les pertes en mort et blessés et la disparition du convoi hippo."
Cordialement |
| | | avz94 Membre ATF40
Nombre de messages : 10668 Age : 63 Localisation : PARIS Date d'inscription : 30/09/2007
| Sujet: Re: 90e RI Lun 2 Fév 2015 - 22:31 | |
| Bonsoir,
"Au matin du 10 juin le 90 RI reçu officiellement l'ordre de la division de défendre l'isthme de la Seine. Une reconnaissance rapide est poussée dans tous les secteurs et une réunion des commandants confirme que seuls des artilleurs et quelques cavaliers d'un groupe franc défendent la Seine de la Bouille à Criquebeuf. Le secteur n'est pas des plus commodes : à chaque extrémité des routes, au centre une forêt traversée par des voies de chemin de fer en tunnel. Une heureuse découverte, un train de munitions y est garé. Nous sommes la seule force organisée d'infanterie existante et nous devons tenir à tout prix l'isthme. La 17ème DLI très inquiète du passage de la Seine par les Allemands donne l'ordre de se tenir prêt à décrocher et à se porter sur la Risle. Mais nous avons un sursit de quelques jours. Les Allemands font la chasse aux unités alliées restés sur la rive droite.
Le Colonel GILLOT a sous ses ordres pour défendre l'isthme toutes les forces présentes : fantassins, artilleurs, cavaliers. Des troupes sont annoncées, elles ne rejoindront pas ou repartiront aussitôt arrivées; d'autres quitteront leurs positions sans même prévenir. Deux lignes de défense sont organisées : I : au nord, en forêt aux O/chef des artilleurs du 190ème RA Un centre de résistance à la Bouille, un autre aux Moulineaux, un autre à Orival. Mission barrer les axes routiers.
II : une ligne au sud Bourgthéroulde-La Londe. 1 centre de résistance à Bourgthéroulde aux O/cdt I/97 RA. et éléments du 39ème RA 1 centre de résistance Saint Ouen du Tilleul I/90 1 centre de résistance La Londe III/90 1 centre de résistance Nouveau Monde II/90 Mission organiser les localités en centres de résistance fermés. Une section d'obusiers de 220 CT reçoit la mission de tirer sur la rive droite de la Seine sur tout objectif dévoilé.
Pendant tout l'après-midi, l'inventaire des moyens est dressé et la position organisés avec l'arrière-pensée d'avoir à déguerpir si les Allemands poussent à notre droite. La nuit arrive et aucun mouvement suspect n'est signalé. Une reconnaissance moto dans la boucle de la Seine rentre sans avoir rien vu.
Etaient sous les ordres du Colonel GILLOT : 90ème RI 1 200 hommes. I/97ème RA avec 9 pièces de 75. Le 5ème Groupe franc de Cavalerie avec 20 hommes. Un ensemble disparate de 400 artilleurs à pied du 190ème RA : un groupement de quatre 75 et un 47. Un autre de deux 75, deux 25, deux 47 et enfin deux obusiers de 220 Court Tracté du 196ème RA de Bordeaux. Nuit calme. La CHR nous retrouve et nous ravitaille ainsi que nos artilleurs.
Le 11 juin rien ne se manifeste à notre droite, la défense de l'isthme se poursuit. 400 hommes du 90ème rassemblés à Bernay rejoignent, mais le 190ème RA disparait et le dispositif est remanié. Le I/90 tient le quartier de gauche de la Bouille au tunnel, PC gare La Londe. Point d'Appui La Bouille, Moulineaux, Le Chenait Bourgthéroulde. Le III/90 sur la voie ferrée, Orival exclus, PC La Londe Le II/90 le Nouveau Monde, Orival, Port du Gravier ayant à leur disposition les pièces d'artillerie en place. La 58ème BDCA arrive en fin de journée avec quatre 47 et trois 25 AA; elle s'installe entre La Londe et Orival. De fortes patrouilles sont poussées dans la boucle de La Londe. Elles rentrent sans avoir rien remarqué d'anormal, à l'exception de quelques coups de fusil à Sotteville. A un carrefour isolé de la forêt de Rouvray, est découvert un soldat anglais de garde anti-parachutiste, oublié par les siens trois jours avant. Il refuse énergiquement de quitter son poste sans être relevé régulièrement."
Cordialement |
| | | Phiphlaloutre Fusilier voltigeur
Nombre de messages : 3 Date d'inscription : 29/01/2015
| Sujet: Re: 90e RI Mar 3 Fév 2015 - 0:15 | |
| Merci beaucoup pour toutes ces informations. Je reviens aujourd'hui meme du Château de Vincennes qui fut une mine d informations en ce qui concerne mon ancêtre et en ce qui concerne le 90e et 125e RI durant la campagne de 40. Le temps de mettre de l ordre dans mes 400 scans et je vous donne des nouvelles.
Cordialement |
| | | avz94 Membre ATF40
Nombre de messages : 10668 Age : 63 Localisation : PARIS Date d'inscription : 30/09/2007
| Sujet: Re: 90e RI Dim 8 Fév 2015 - 23:53 | |
| Bonsoir,
"Le 12 juin, des avions de reconnaissance allemands survolent la Londe à plusieurs reprises dans la matinée. Les obusiers de 220 C tirent sur la rive opposée. Vers midi la patrouille envoyé en forêt ne voient rien. Entre 15 et 16h00 attaque allemande par 4 ou 500 hommes sur l'axe Grand Couronne-Orival. Une pièce de 75 en DCB est prise. Une contre attaque prévue par des élémnets du II/64 dont l'arrivée est annoncée n'a pas lieu. Nous faisions partie, sous les ordres du Général DUFFOUR commandant la région de Rouen, du groupement de la Basse Seine avec la 236ème DI et un groupement disparate de bataillons de douaniers, de garde-côtes, de services bizarres, certains armés de fusils Gras. Les Allemands ayant percé la défense française sur la Seine, le Groupement de la Basse Seine doit défendre la ligne, le Neubourg, Elbeuf, La Bouille face à l'est et le 90ème reçoit l'ordre de tenir sans idée de recul le front La Bouille Moulineaux Orival et le réduit antichar de Bourgthéroulde.
Tous les débris d'unités qui peuvent être rassemblées sont réunis.
Pendant la nuit du 12 au 13, les artilleries opposées tirent; des patrouilles ennemies tâtent les points d'appui isolés en forêt.
A 3h00 le 13 juin, les Allemands occupent Moulineaux et la Maison brûlée ce qui entraine le repli des défenseurs de La bouille qui se sentent en l'air. Sur le reste de la position calme.
Des patrouilles sont envoyées sur la position évacuée pour reconnaitre les positions des Allemands qui semblent avoir disparu. La Bouille est réoccupée, mais non Moulineaux, faute d'éléments du 64ème RI.
Sur toute la ligne, les Allemands lancent des pointes, tâtent les résistances; ils bombardent par minen. A Orival, un canon de 25 et un canon de 47 sont mis hors de service.
Les commandant de point d'appui se sentant isolés et dépourvus de liaison demandent du renfort. Les munitions heureusement ne manquent pas pour celui qui a des moyens de transport; il suffit de puiser dans le train garé dans le tunnel. Mais, en cours d'après-midi, des corvées se font canarder lorsqu'elle vont au ravitaillement.
Vers 16h00 des bruits d'autos et d'engins à chenilles se font entendre.
A 18h00, l'attaque se déclanche; le PA du tunnel est submergé, les Allemands, qui ont traversé le tunnel, ont pris les défenseurs à revers. Un trou de 3 km existe dans la ligne et la Londe est atteinte.
La division autorise le repli et ordonne de tenir Bourgthéroulde coûte que coûte. Les agents de liaison ne peuvent pas tous prévenir les unités en ligne. Elles décrochent difficilement. Le II/90 est encerclé. Le Capitaine CADIEU, sommé de mettre bas les armes, fait tirer ses dernières mitrailleuses et perce à la baïonnette; il ramène 60 hommes sur 300. Vers minuit 1 000 hommes sont rassemblés dans Bourgthéroulde avec cinq canons de 75 aux issues, aux ordres du commandant du I/97ème RA
LA division prescrit de laisser une garnison à Bourthéroulde et de défendre cette localité de l'extérieur. Calme toute la journée. Une automobile allemande est démolie sur la route de Rouen; ses occupant peuvent s'échapper.
Le PC RI s'installe à Authou sur la Risle et les éléments disponibles gardent le pont. Des Anglais sont également présents, comme sur l'Andelle. Ils font sauter les deux ponts à Pont Authou, alors que la garnison de Bourthéroulde se replie. Cela nous coûte nos derniers canons de 75 que les artilleurs détruisent."
Cordialement |
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| Sujet: Re: 90e RI | |
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| | | | 90e RI | |
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