401e Régiment de Pionniers - 1re Armée

Flahaut a écrit:

Je rapporte ce témoignage...je pense à des fusils Gras un coup 1874 avec des modifications.

Ce serait peut-être du Gras modifié 14, en 8 lebel. Plus très courant à cette époque, même si certains en calibre d'origine subsistaient.

Oup, erreur de frappe, c est bien le 620e..

L'utilisation du Gras me semble tout à fait plausible vu que d'autres unités en avaient encore.

Pour le 401ème je trouve le témoignage d'un sous-lieutenant qui détaille l'armement de sa compagnie comme suit : Lebel, FM chauchat, pas de grenades ni de VB

Bonjour,

A noter que l'absence de VB n'est pas une sous-dotation : les TEG prévoient, comme armes collectives, deux FM par compagnie et il me semble que la dotation normale est bien le Chauchat et non le 24/29.

Cordialement,
DH

bbl56 a écrit:

Flahaut a écrit:

Je rapporte ce témoignage...je pense à des fusils Gras un coup 1874 avec des modifications.

Ce serait peut-être du Gras modifié 14, en 8 lebel. Plus très courant à cette époque, même si certains en calibre d'origine subsistaient.

bonjour

le régiment ayant été identifié, on trouve la précision suivante

https://atf40.1fr1.net/t9352-620e-regiment-de-pionniers


le Colonel Rémy Chronique d'une guerre perdue tome I & II reproduit le témoignage de Jean Rogan où il rapporte que son régiment part sans chaussures militaires et les bretelles des fusils remplacées souvent par des ficelles, un fusil modèle 1887 (Lebel) pour l'un et Lebel 1915 (erreur ou Berthier 07-15 peut être) pour l'autre de nos Pionniers



Salutations
Loïc

Le lebel est de 1886 pour sa version initiale, ça tombe pas loin. Mais ni lui ni le Berthier ne sont à un coup. Mais si on se dit qu'il y a une petite erreur de retranscription quelque part, on peut envisager le cas du Rolling Block, par exemple le Mle 1897, (un chiffre d'écart) , acheté en quantité pendant la guerre de 70 et après dans différentes versions, puis en 1915, 50 000 exemplaires en 8 Lebel. Il pouvait en rester pour les troupes de 2° ligne. N'étant pas un modèle réglementaire au sens propre, il n'apparait pas toujours dans les livres ou sites sur l'armement réglementaire français.

Pour info,ce témoignage parle de chassepot avec les baïonnettes étincelantes fournis à des aerostiers.
Tout était possible mais on s éloigné des pionniers

Flahaut a écrit:

souvenir de la lecture du témoignage d'un pionnier (2e) à sa mobilisation en sept 39 : absence totale d'équipement (vêtements, chaussures de ville en réquisition genre espadrille), armement avec des fusils modèle 1887 à un coup, cartouches en emballage papier. Et ces soldats ont passé l'hiver 39 en face des allemands. Certes il ne s'est pas passé grand chose l'hiver 39. Ceci est stupéfiant même si ce sont des troupes de main d'oeuvre

Je ne lis pas le mot Chassepot. Mais bon, la piste fusil Gras tient le plus la route, puisque c'est un dérivé du Chassepot. Donc Gras. Ce qui les a gênés le plus a surement été l'absence d'équipement corrects pour un hiver qui a été rude.

Bonsoir,

La "question" des chassepot a déjà été abordée il y a quelques temps. Il avait été expliqué que les chassepots ou au moins leurs munitions n'étaient déjà plus en stock avant 1914.

Cordialement,
DH

Après plusieurs semaines de recherches et un passage au SHD je suis dans la mesure de vous présenter le récit de mon aïeul ayant fait la campagne de 40. Cependant tout ceci est à mettre au conditionnel car j'ai bien retrouvé le parcours de son unité mais de là à savoir, avec la pagaille à l'époque, s'il était bien dans celle-ci jusqu'au bout c'est autre chose...
Marcel Fourniez. 10ème compagnie - 3ème bataillon - 401ème régiment de pionniers. Il intègre l'unité en septembre 1939. Le régiment n'a comme armement que des Lebels et des FM Chauchats... L'entrainement militaire est rudimentaire et les exercices de tir ne sont pas menés pendant toute la drôle de guerre, certains n'ayant pas tiré en coup de fusil depuis leurs classes...
Le régiment se trouve dans la région de Maubeuge lorsqu'il reçoit l'ordre de passer la frontière le 10 Mai. Il repasse la frontière le 15 Mai suivant le mouvement après avoir installé plusieurs dépôts de ravitaillement en Belgique. Son bataillon passe par la forêt de Mormal le 17 Mai. S'en suit une longue retraite plus ou moins en désordre jusque Arras puis Béthune. Sa compagnie garde le PC du bataillon le 22 Mai à Béthune pendant que le reste du bataillon s'installe défensivement autour de la ville. Le 22 Mai, mouvement en direction de Locon. Le 23 Mai la compagnie tient le pont dit de "croix de pierre" à Loqueux sur le canal d'Aire. Le 24 Mai, elle s'installe défensivement à Calonne-sur-la-Lys sur le pont Sud. Replie le soir de la même journée sur Merville. Le 25 Mai, elle se trouve à Estaire-sur-la-Lys. Dans la nuit elle reçoit l'ordre de retourner occuper Calonne avec l'appuie d'éléments anglais. Commandée alors par le lieutenant Courtois la compagnie arrive sans encombre en pleine nuit dans la village et prépare ses défenses, c'est alors qu'une colonne motorisée allemande se présente, elle est tout d'abord repoussée. Mais les allemands se ressaisissent et contournent le village appuyés par 2 chars. La compagnie sans soutient est contrainte de se rendre les armes à la main. Le reste du régiment se dirige dans la région de Dunkerque où tout l'effectif restant est capturé le 4 Juin.
Emmené en Allemagne au Stallag IV B (région du Brandebourg) Marcel y restera jusqu'à sa libération en 1945.
Le régiment qui n'était nullement une unité combattante à fait le coup de feu comme les autres, il s'est montré tout à fait apte et à rempli sa mission de retardement sur le canal de la Lys notamment.

Bonjour,

Flahaut a écrit:

Pour info,ce témoignage parle de chassepot avec les baïonnettes étincelantes fournis à des aerostiers.
Tout était possible mais on s éloigné des pionniers

L'armement d'épaule dans l'armée de l'Air était théoriquement le fusil ou le mousqueton gras. La seule exception que je connaisse concerne les deux compagnies d'infanterie parachutiste, voire le GC I/145 (rapport du Cne Laguna) mais ce dernier me semble à vérifier.

Bien cordialement