VIIIe armée Garchery (GA3 Besson)

bonjour 
en regardant une carte du dispositif d'avant le 10 mai j'ai vu qu'il y avait une VIIIè armée (Garchery) en face de l'armée Dollmann à l'Ouest de la source  du Rhin...
Peut on parler de cette armée ?
merci 
Vincent

bonjour

il y'a une section dédiée aux "Armées et Groupes d'Armées" juste au dessus de celle-ci    (et il y'en a même une autre destinée spécialement à la présentation des livres )

la 8^ème Armée est en effet positionnée vers le Haut-Rhin et Territoire de Belfort, l'Alsace méridionale en bref, et la Franche-Comté

à son propos un article de l'excellente revue Guerres Mondiales & Conflits Contemporains désormais en libre consultation sur la manœuvre "H" concernant au premier chef la 8^ème Armée et le Groupe d'Armées n°3 dont la formation est liée à « l'hypothèse Suisse » :
http://www.cairn.info/revue-guerres-mondiales-et-conflits-contemporains-2008-2-page-59.htm

Salutations
Loïc

merci Loïc
L'hypothèse Suisse avait elle réellement un fondement pour nécessiter une défense statique de la région? en avril-mai 40 l'Italie n'est pas en guerre...
merci pour le lien
Bonne soirée
Vincent

L'hypothèse Suisse concerne une attaque de l'Allemagne et non de l'Italie.

L'article proposé par  Loic devrait répondre à  une partie des questions. 

DH

Salut.

C'est toute la difficulté du choix de la défensive.

Mais nous avons le recul pour juger... Et un front plus dégarni n'aurait-il pas tenté les allemands à monter une opération dans ce secteur?

De Gaulle avait dit : "rester statique c'est être battu"
ou quelque chose dans cet esprit
Vincent

Certes et ca a été dit souvent autrement après et avant par des personnages plus ou moins illustres.

Mais même en défensive, il faut pouvoir déplacer ses grandes unités rapidement, le faire sur notre front imposait parfois de longues distances pour faire face aux imprévus de la campagne... et le faire plus rapidement que la succession des "mauvaises nouvelles". Malgré un chemin de fer globalement efficace, ca n'aura pas suffit.

Bonsoir,
J'ai lu attentivement l'article de la revue datant de 2008 dont le lien figure ci-dessus. Je tiens à pondérer les propos parlant des moyens militaires mis à disposition par les français.


Dans le décompte des troupes indiqués par l'auteur il faut soustraire toutes les troupes, infanterie et artillerie, ayant vocation à tenir la Ligne Principale de Résistance. Ce sont des troupes statiques. Soit les régiments d'infanterie de forteresse et les régiments d'infanterie classiques accomplissant ces missions de garde au Rhin aux côtés des RIF dans les SF Colmar et SF Mulhouse. Il faut bien sûr rajouter les troupes échelonnées sur la frontière Suisse dans les SF de Montbéliard et le SF  du Jura Central.

Ensuite, l'auteur semble ignorer totalement le mode de fonctionnement de la LPR. Derrière celle-ci il y a toujours une grande unité (GU) qui est la masse de manoeuvre et de contre-attaque. Donc les unités en place ne sont pas toutes un gâchis de force utiles ailleurs comme l’écrit l’auteur. Il s'est contenté de faire des additions d'unités sans tenir compte des troupes dédiées aux secteurs fortifiés et leurs missions.


Ce qui fait, pour moi, de l’article de Remy Fontbonne dans Histoire de Guerre n°56 comme la meilleure synthèse de l’hypothèse H; concernant les troupes.

A la lecture des archives, au SHD Vincennes, du 16^e BCC (chars de la 8ème armée), il n’est nul part fait était de la manœuvre en Suisse. Et pourtant le dossier foisonne de reconnaissances pour les manœuvres de chars.

Enfin, il n’y a nulle part de données concernant les moyens aériens à mobiliser pour aller en Suisse. Toujours au SHD, on trouve que c’est l’unité de chasse ( GC II/6) et l’unité de reconnaissance subordonnées à la 8ème armée qui en seront chargées. Dans l’hypothèse de la manœuvre, le GC I/6 et un troisième groupe devrait renforcer l’ensemble