Fanion du 7ème C.A.

L’existence d’une compagnie administrative ou d’une autre unité de ce type n’est en effet qu’une hypothèse qui il faut le reconnaître ne cadre pas très bien avec le fanion tel qu’il est représenté. Par contre cette représentation correspondrait mieux à un fanion du type commémoratif que j’avais d’ailleurs envisagé, ce type de fanion ayant l’avantage de ne pas être réglementé quant à sa forme et à ses inscriptions contrairement aux fanions de commandement.

Comme vous le faites remarquer fort justement, il pourrait s’agir d’un ancien fanion conservé ou d’un fanion de circonstance. Mais de quelle commémoration s’agirait-il ?

Nous disposons de trois éléments :
            - Un fanion avec trois emblèmes et trois numéros d’unités : 35° RI, 152° RI et 16°RTT. Il est dommage que l’on ne puisse apercevoir le quatrième angle du fanion qui est caché, en bas à droite et sur lequel pourrait également être inscrit l’emblème et le numéro d’une quatrième unité.
            - La photo de l’ensemble du groupe sur laquelle un de nos collègues a reconnu outre le 35° RI, le 152° RI et le 16° RTT, les 2°, 4° et 31° BCP et peut-être le 4° RA.
            - La liste des corps de troupe ayant servi au sein du 7° CA de 1914 à 1918 à savoir dans l’ordre croissant des numéros :
23°, 35°, 36°, 42°, 44°, 98°, 100°, 128°, 133°, 152°, 167°, 168°, 169°, 170°, 174°,, 213°, 215°, 229°, 253°, 334°, 343°, 352°, 363°, 373°, 404°, 412°et 417° RI
38°, 54°, 67° et 78° RIT
37° RIC
5°, 15°, 22°, 41°, 43°, 45°, 48°, 55°, 59° BCP et 46° et 70° BCA
1°, 2° et 3° Zouaves de marche, 1°, 2°, 3°, 6°, 9° et 13° Tirailleurs de marche, 2°/5° et 3°/7° Tirailleurs de marche
2° mixte de zouaves et de tirailleurs
Régiment marocain

Il faut préciser que si ces unités étaient présentes dans le 7° CA de 1914 à 1918 au sein des 14°, 37°, 41°, 48°, 63°, 121°, 128° et 164° divisions, toutes ne l’ont pas été en permanence et il en a d’ailleurs été de même pour les divisions concernées.

L’examen de l’ODB du 7° CA de 1914 à 1918 permet de constater que le 35° a été présent en permanence dans cette grande unité, au sein de la 14° DI alors que le 152° présent dans la 41° DI en 1914 puis dans la 164° DI de 1916 à 1918 a fait partie en 1915 de la 66° DI qui, rattachée au 1°GDR en août 1914 puis au 34° CA en octobre 1914, est restée indépendante (division isolée) à partir de décembre 1914.

Si le 16° RTT ne figure pas par contre dans la liste des corps de troupe ayant servi dans le 7° CA, c’est tout à fait normal puisqu’en fait, il n’a été créé que le 1er octobre 1920, reprenant les traditions du 4° régiment mixte de zouaves et de tirailleurs lui-même créé à partir des 1er et 6e bataillons du 8° régiment de tirailleurs et du 6° bataillon du 4° régiment de zouaves et dont il gardera les décorations (ce régiment comptait à la 68 DI, division isolée non rattachée à une CA(. D’après notre collègue Loic Lilian, après la guerre, le 7ème Corps d’Armée comprend effectivement la 14ème DI et la 41ème DI (ce qui correspond très exactement à l’ODB d’août 1914), cette dernière ayant la particularité d'avoir deux Régiments de Tirailleurs Tunisiens (16ème à Besançon Lons-le-Saunier, 20ème à Chaumont).

Si l’on examine maintenant le parcours du 35° RI, du 152° RI et du 4°RMZT durant la grande guerre, on remarque que l’un d’entre eux figure parmi les régiments les plus décorés. En effet si le RICM avec LH, MM et CG avec 10 palmes et le RMLE avec LH, MM et CG avec 9 palmes viennent en tête, le 152° RI a la LH, la MM et la CG avec 7 palmes. Le 35° a quant à lui, la MM et la CG avec 4 palmes.

Compte tenu de tout ce qui précède, la solution pourrait donc être la suivante : le fanion pourrait donc être un fanion commémoratif rendant hommage à 3 régiments décorés du 7° corps, deux présents durant la guerre (35° et 152° RI), un préent après la guerre (16° RTT) mais ayant repris les traditions et les décorations du 4° RMZT.

Bien entendu, il ne s’agît que d’une supposition et l’enquête continue donc.
Cordialement à tous