FCM 36 Immatriculation provisoire?

Bonjour,

La liste des immatriculations des FCM 36, bien connue, s'étale sur le début de la série des 30000. D'autre part, les immatriculations des prototypes est à ma connaissance composée d'une série de chiffres et de la lettre "W".

En conséquence, je m'étonne de trouver cela :



En d'autres termes, l'ATF attribuait elle des immatriculations provisoires, et si c'est le cas, dans quelles conditions? Il est vrai que cette série "99990" semble particulière.

Bonjour Eric, bonjour à tous

Voilà une très belle photo du prototype FCM 36. J'ai dans mes réserves le même char vu de trois-quarts face.

Son immatriculation, apparemment dans la série normale (de 1 à 99999, pour tous types de véhicules sauf chars de combat justement) est une exception… exceptionnelle.

Et si j'écris "apparemment", c'est qu'il existe, sous le même numéro 99990, une moto solo Soyer 350 cm3 immatriculée en 1931.

L'attribution de ce numéro matricule complètement anormal est sans doute lié au fait que le prototype FCM 36 n'a dû recevoir que très tardivement son numéro définitif, après que les numéros d'ordre 30001 à 30100 aient été attribués aux chars de série.

Par ailleurs, je profite de ce post pour souligner que la série "30001 à 30100", de même que les séries 40xxx et 50xxx attribuées aux chars légers Hotchkiss et Renault (et les séries précédentes 100, 200, 1000 et 2000 données aux B1, B1bis, D1 et D2), ne constituent pas, à proprement parler, des " immatriculations ".

Ce sont des numéros d'ordre liés aux contremarques de fabrication usine et à qui l'administration centrale donne l'apparence d'une immatriculation. Autrement dit, et par exemple :

- le H 39 n° 40516 est le 516e char de série usine et la même immat 40516 existe conjointement sur un autre véhicule, en l'occurrence une moto Peugeot P 107.

Je détaillerai cette question dans GBM hors-série n° 3 (sortie fin novembre) sur lequel je travaille en ce moment jour et nuit.

Bien cordialement à tous

François


PS : quant aux numéros en W, on les rencontre en effet le plus souvent (mais pas toujours) sur les prototypes. Ce sont des numéros attribués, non aux véhicules mais aux établissements détenteurs — en l'occurrence les constructeurs — pour la circulation temporaire sur la voie publique de n'importe quel véhicule non encore régulièrement immatriculé. Du moment qu'un véhicule militaire est acheté par l'administration centrale, qu'il s'agisse d'un prototype ou d'un véhicule de série, il se voit attribuer un numéro matricule dans la série normale ou dans l'une des séries spéciales chars, s'il y a lieu.

Bonjour,

Merci pour cette explication François.

[…]

Je viens de compléter mon propos ci-dessus avec la mise en évidence d'une autre anomalie, l'existence du numéro 99990 attribué une première fois, en 1931, à une moto Soyer.

Le n° 99990 attribué au proto FCM 36 présente donc bien la même caractéristique que les numéros des chars de série : son numéro lui est donné en doublon par rapport à la série courante.

Je viens également de compléter mon explication sur les immats de la série en W.

Rien n'est simple…

Bonne lecture à tous

François

Toujours à propos des immat des prototypes, j'ai en effet relevé certaines différences. L'on trouve des série de chiffres suivies de "W1", "W4" "W10" et "W" (sans chiffre) :

[…]

Le chiffre final, après le W, identifie la région d'attribution de ces plaques souvent dites " de garage " (mais pour nous, " de constructeur ") :
- 1 pour la région parisienne
- 4 pour la région lyonnaise
- 10 pour le grand Est.

Il s'agit de règles administratives s'appliquant à l'ensemble du parc automobile français (règles non spécifiquement militaires).

Bien cordialement à tous

François