Centre de mobilisation

Bonjour,

Je me pose des questions sur les centres mobilisateurs, leur composition, leur mission et leur devenir après la mobilisation.

Etaient-ils des établissements possédant un noyau d'active et de réserve servant à la mise sur pied des unités mobilisés ?
Dépendaient-ils de régiments d'actives avec pour mission de gérer les réserves qui servirent à mettre sur pied les régiments de série A et B dans le cas de l'infanterie par exemple ?
Après la mobilisation servent-ils d'unités de dépots aux unités mises sur pied lors de la mobilisation ?

La mobilisation et la montée en puissance de l'armée française commencent par les centres mobilisateurs en septembre 1939. C'est la référence aux centres mobilisateurs dans la partie du site consacré aux unités qui m'a fait posé cette question.

Merci pour vos réponses

Eric

Bonsoir,

Les centres mobilisateurs de mobilisation sont mis en place progressivement, expérimentalement à partir de 1925. Du fait du raccourcissement du service militaire, il devient important de libérer les corps d'active des tâches liées à la mobilisation, de façon à ce qu'ils se consacrent à l'instruction du contingent.

L'Instruction du 23 avril 1929 fixe l'organisation et le fonctionnement des CM.

Ils ne sont que rattachés à un corps d'active.

Rôle : "tenir les contrôles, répertoires et journaux de mobilisation, adapter les moyens, emmagasiner, gérer et entretenir les matériels nécessaires aux formations qu'ils mettent sur pied."

Le Commandant du Centre disponse d'une grande autonomie. Il administre les classes de la disponibilité et des réserves et convoque les personnels aux périodes d'exercice.

Effectifs pour un centre principal :
1 officier supérieur, 2 officiers subalternes, 2 ou 3 sous-officiers, 1 ou 2 plantons (service auxiliaire), 3 à 25 agents et sous-agents militaires, selon l'importance du centre.

Les annexes peuvent ne comporter qu'une petite dizaine de personnes.

Après la mobilisation, ils servent effectivement de dépôts.

Marc Bloch fait une critique assez sévère de certain de ces centres dans L'étrange défaite.

D.H.

(source principale : Colonel F.A. Paoli, L'Armée française de 1919 à 1939, Livre III, SHAT)

A cette époque, un soldat qui avait fait son service militaire, est-il affecté directement à un régiment ou à un centre mobilisateur en cas de mobilisation?

bonjour

je réinstalle ce message plus approprié ici que dans le fil sur l'Armée Polonaise en 1940

Citation :

Dans le cas de mon arrière grand père, il semble, sans pouvoir l'affirmer qu'il est comparu au conseil en question; bien que la fiche matricule lui attribue le parcours suivant:


-Affecté au Centre Mobilisateur d'infanterie Coloniale numéro 59, le 26 Janvier 1939

-Rappelé à l'activité le 10-09-1939, affecté au dépot d'infanterie Coloniale 59

-Dirigé en détachement vers le 21 Bataillon du 3 RBC ou RIC

-Aux armées, le 02-04-1940

-Dépot 188 de Rochefort

-Démobilisé par le CD de diccous le 29-07-1940



Pour la dernière partie, j'ai donc besoin de votre aide.
Était-il entrain d'accomplir son service en 1939?

 

il n'était pas en train d'accomplir son service selon moi, celà indique qu'il est simplement du ressort d'un Centre de Mobilisation comme chaque mobilisable Français (le CM n'est pas vraiment une unité comme un quelconque régiment ou bataillon mais plutôt un organe du temps de paix avec quelques agents qui s'occupent comme son nom l'indique de préparer la mise sur pied des unités)   voir plus haut

d'ailleurs il est bien précisé rappelé à l'activité au moment de la déclaration de guerre

après le XXI/3^ème RIC - 21^ème Bataillon d'Instruction du 3^ème RIC ce genre de bataillon est un bataillon qui n'évolue pas avec le reste du Régiment, c'est une unité d'instruction pour les recrues

Salutations
Loïc

Merci pur cette réponse, dois je déduire de son parcours, qu'il s'est retrouvé au front avec le 3 RIC, a compté du 02-04-1940

Cordialement

Oui mais à nuancer

oui - "au front" : parce qu'il dans la "zone des Armées au 2 avril 1940" mais à cette époque c'est toujours la drôle de guerre jusqu'au 10 mai

et pour le "3^ème RIC" : 
en l'état actuel des renseignements il compte peut être toujours au XXI/3^ème RIC après le 2 avril 1940,
 
or ce bataillon n'a rien à voir avec le parcours des autres bataillons du régiment et de la Division d'appartenance puisque tous ces bataillons d'instruction régimentaires sont réunis par paquet de trois pour former des régiments d'instruction, les GUI les Groupes d'Unités d'Instruction (le n° 22 pour le XXI/3^ème RIC)

les trois premiers bataillons du 3^ème RIC  c'est une chose, le XXI/3^ème RIC c'en est une autre

d'ailleurs il n y'a pas de date indiquée pour son retour au Dépôt d'Infanterie Coloniale 188 de Rochefort

Salutations
Loïc

Il y a plusieurs possibilités :

il a pu effectivement rejoindre le 3e RIC ;
il a pu rester affecté au 21e bataillon du 3e RIC qui a permis de constituer le 42e RIC le 16 juin
il a pu être affecté à l'une des unités dépendant du Dépôt 188, à savoir 12e RTS, 26e RTS

L'hypothèse 3e RIC ou 12e RTS est peu probable, car ces régiments ont combattu dans l'est au sein de la 1e DIC et ont été capturés avec le groupement Flavigny.

Cordialement,

DH

Merci pur toute vos informations, il va donc falloir que je me rende à VINCENNES, pour essayer de trouver les archives du 21 Bataillon, du 22 GUI, pour éclaircir le mystère.

Plus j'avance dans mes recherches et plus je trouve d’infirmations discordantes.
Je viens de consulter le certificat délivré par le centre démobilisateur n 414, du Canton d'ACCOUS et j'ai constaté que la dernière unité fréquentée est le 217 Bataillon d'instruction.
Que dois-je penser?


Merci d'avance

1- que le "217" est une coquille il n'y a aucun bataillon d'instruction à ce numéro, ils sont tous numérotés en 21 (voire deux exceptions à la règle en 22) plus le régiment, êtes vous certain de bien lire "217" ou s'agit-il d'un "7" mal écrit qui pourrait être un "éme"? (le n° 217 est-il manuscrit par un rédacteur ou dactylographié?)

2- qu'il était dans un 21^ème Bataillon d'Instruction régimentaire, peut être toujours le même

Salutations
Loïc

Il s'agit d'une copie dactylographié du document en question, j'ai pu la consulter dans le dossier de naturalisation de mon arriéré grand père.



Merci pour votre aide, sur mon chemin pour la compréhension