recherches universitaire - guerre chimique 1920-1940

Bonjour à toutes et à tous,


Dans le cadre de la préparation d’un doctorat de recherche, je recherche des documents (livres, manuels, rapports, témoignages, photographies) relatif au sujet suivant :

« La France et la guerre chimique, 1920-1940 ».

De façon un peu plus précise, il est possible de catégoriser les éléments recherchés comme suit :

• doctrine (protection et emploi),
  
  
• diplomatie (convention de 1925, coopération avec les pays alliés),
  
  
• recherches (activités du CEB, du CESP et des autres organismes associés),
  
  
• production des agents chimiques (Service des Poudres, industries privées),
  
  
• fabrication et chargement des armes chimiques (études, artillerie et bombes aériennes, stockage),
  
  
• moyens de protection (recherches, fabrication, dotation),
  
  
• emploi éventuel (Guerre du Rif, campagne de 1939-1940, composition et matériel du 4ème Groupe Autonome d’Artillerie, parcs Z, Sections d’Hygiène, Lavage et Désinfection),
  
  
• Défense Passive (concept, organisation, équipement),
  
  
• reconversion de l’industrie chimique après 1918, démantèlement des stocks du premier conflit mondial et désobusage chimique,
  
  
• appréciation du potentiel et des capacités de l’Armée Française par les pays alliés ou non,
  
  
• devenir des sites et des matériels associés à la guerre chimique de l’Armée Française après le 25 juin 1940.
  
  
  

J’ai naturellement commencé à décortiquer les archives du SHD, la littérature spécialisée, la bibliographie ad hoc et certaines sources étrangères (US, GB et All).

Merci pour votre appui.

Cordialement.

Un bien vaste projet !
Je vais annoter les references et informations que je pourrais eventuellement trouver dans les prochains jours sur ce sujet .
Coté dotation , disposez vous de documentation d'epoque comme des manuels d'officiers par exemple , qui indiquent le materiel en dotation , parfois avec illustration ? Par ailleurs, nous avons pas mal de données concernant les unites Z en terme d'organisation .
Peut etre devriez vous contacter Chatellerault , concernant les obus chimiques eux memes, il doit y avoir des dossiers sur les tests effectués .
Par contre, je n'ai pas connaissance d'emploi de gaz durant la campagne de 1940 , mais peut etre qu'un autre de nos intervenants nous en dira plus .
N'hesitez pas a vous inscrire sur le forum , cela facilitera la communication et vous ouvrira les differentes sections du forum en redaction ( et c'est gratuit , et sans obligations ! ) .

Dans tous les cas , bon courage !

Alain

Merci pour ces éléments.
J'ai déjà effectivement consulté les archives de la Direction Technique des Armements Terrestres (série 1 H 1).
Quelques éléments mais la particularité de ce sujet repose, entre autres, sur le fait que les archives sont largement éparpillées en France et ailleurs. Du moins, pour celles qui n'ont pas été détruites ...

Pour l'inscription, bien pris. Et effectué.

Bonsoir

dans l'ouvrage des éditions Histoire & Collections : Les femmes au service de la France Tome 1 la Croix-Rouge Française il y a un châpitre qui traite des infirmières Z.

Cordialement

bonjour, je remarque parmi les unités citées, les 86 SHLD, le 4e GAA devenu 4e Groupe de Fumigénes et curieusement endivisionné à la 4e DCR de de Gaulle, l'absence de cette singulière (la seule de son espèce ?)
104e Compagnie Chimiste du 22e Bataillon d'Ouvriers d'Artillerie d'Aubervilliers qui disposait d'un centre de recherche et d'essais chimiques dans le Sud Oranais au Magazin Annexe d'Artillerie de Beni Ounif.

Par contre pas de Parcs Z si je ne m'abuse, à moins qu'il ne s'agisse des deux ERG de Matériel Z d'Aubervilliers et Saint Etienne, mais des ateliers intégrés dans les Parcs de Réparation des Equipages, de Matériel Z, Harnachement & Ferrures d'Armée, parmi les Eléments Organiques d'Armée figuraient aussi les Laboratoires Z d'Armée

au cas il y'aurait des infos inédites, la page sur le site de la Ferté-Hauterive/Saint Loup
http://site.voila.fr/artificiers/pages/histo/histoFHR.htm

Merci pour ces éléments.
Auriez-vous davantage de précisions sur les ERGM "Z' ?

Pour Aubervilliers, s’agissait-il d’une partie de l’Etablissement Central du Matériel de Guerre Chimique (ECMGC) ?


Pour le centre de recherche et d'essais chimiques dans le Sud Oranais au Magasin Annexe d'Artillerie de Beni Ounif, l’appellation officielle semble être “Centre d’Expérimentation semi-permanent de Beni-Ounif ”(CESP), créé en 1935 et composé des sites B1, B2 et B3.

Après l’Armistice de juin 1940, le CESP aurait été camouflé sous l’appellation anodine d’annexe-magasin de Revoil Beni-Ounif pour échapper aux investigations des Commissions d’Armistice.
Certains reconnaîtront le centre de B2-Namous…

Bonsoir,

Concernant le 4ème GAA, officiellement groupe de fumigènes, et souvent décrit comme une unité de "camouflage", il a été incorporé à la 4ème parce qu'il était sur place et sans emploi...

Il était d'après Lee Sharp composé d'un EM, d'une colonne de ravitaillement et de 3 batteries de 3 sections de mortiers de 150 mm.

La présence de personnels spécialisés dans la décontamination, d'un service météo... fait penser que les fumigènes devaient certainement avoir un rôle autre que la dissimulation des mouvements de troupes comme l'envisageait De Gaulle dans Vers l'armée de métier...

Les ateliers Z présents dans les PRE comportaient un sous-officier et 4 hommes. Ils étaient essentiellement chargés des réparations sur le matériel de protection contre les gaz.

Cordialement

DH

Coté Vincennes, dans les cartons de la direction et inspection du Génie (je crois que les gaz y étaient rattachés), vous trouverez tous les essais et études décidées par les directives du ministère, avec les comptes-rendus d'études pour le ministère durant l'entre deux guerre.

Merci de ces informations.

Je pense que l'origine doit être le volume n°4 de la somme de Lee Sharp ?
Donne-t-il des précisions sur la nature des mortiers de 150 mm ?
Je m'explique : indique-t-il seulement "150mm Heavy Mortars" ou précise-t-il mortier de 150 mm FaT modèle 1917 Fabry ?
Ce matériel demeure étonnant car non dédié à l'emploi de munitions chimiques.
Quelqu'un a-t-il déjà vu ou noté l'existence d'un projectile de 150 mm Fabry avec chargement spécial ?
Autre hypothèse : en lieu et place des 150 mm, un engin de 203 mm (i.e : 8-in) qui pourrait alors être des Livens Projectors (origine GB, WW1).
Quant à "l'incorporation" sur place au sein de la 4ème DCR, le 4ème G.A.A aurait effectivement été dans le secteur de Laon jusque vers les 18-21 mai.
Désolé de ces informations encore trop parcellaires, mais je suis actuellement à l'étranger, loin de ma base de données papier et de mes contacts usuels.
Affaire à suivre.

Vu pour le SHD.
Pour le Génie, tout n'est pas limpide dans les diverses commissions d'expériences.
Une grande partie des études ont trait à la protection.
Concernant les aspects offensifs, mes premières approches m'ont montré l'intérêt de décortiquer les archives liées au Service des Poudres et à l'Artillerie.

Il est aussi question de matériel Z pour l'armée de l'Air, en revanche je ne me souviens plus du tout d'où j'avais trouvé ça, il faudrait que je repasse mes notes ça va prendre du temps.

Bonjour à tous,

J’aimerai volontiers relancer le sujet.
J'ai posté quelques éléments et un compte rendu concernant le 4iem Groupe autonome d'Artillerie (alias groupe fumigène) à l'adresse suivante :


Un sujet toujours aussi passionnant, et toujours autant peu défriché…

Au plaisir de vous lire.

Voici l'adresse en question :

http://www.guerredesgaz.fr/these/chap13/chap13.htm

Bonjour à tous,
 
J’exhume à nouveau ce sujet, dans l’espoir de nouvelles informations.
 
J’ai publié plusieurs mises à jours sur la page :
 
http://www.guerredesgaz.fr/these/chap13/chap13.htm
 
Vous y trouverez des informations sur les développements des années 1930 à 1937 au centre du Bouchet, sur les programmes industriels, sur les productions, sur les poudreries, sur les engins chargés ; les engins commandés… J’ai placé également un encart sur les documents secrets du Service des poudres, dissimulés à l’occupant pendant les années 1940-1945.
 
Des précisions également sur le CESP secret de B2-namous, sur les recherches restées secrètes aujourd’hui sur les Ypérite à l ‘azote HN-3 alias Trichloroéthylamine ou 886, sur les prémices des substances neurotoxiques B-31.
 
Je souhaite que cela puisse vous intéresser.
 
Il subsiste aujourd’hui de nombreuses interrogations. Tout complément d’information serait bienvenu. Merci par avance.
 
Bien à vous

On peut trouver des productions écrites dans les archives du ministère des affaires étrangères concernant l'évaluation des gaz employés par les italiens lors de la guerre d’Éthiopie (hypérite, arsenite).
Il faut voir les cartons venant des postes d'Addis-adeba, de dirédaoua et de Harrar.