Forum consacré à tous les aspects de l'armée française entre 1919 et 1940.
 
AccueilAccueil  RechercherRechercher  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  Connexion  Signaler un problème techniqueSignaler un problème technique  
Le Deal du moment :
LEGO Icons 10331 – Le martin-pêcheur
Voir le deal
35 €

 

 Historique succinct du 608° R Pionniers

Aller en bas 
2 participants
AuteurMessage
RSCHERER
Colonel
Colonel
RSCHERER


Nombre de messages : 1195
Age : 61
Localisation : PERPIGNAN (NEFIACH)
Date d'inscription : 05/01/2013

Historique succinct du 608° R Pionniers Empty
MessageSujet: Historique succinct du 608° R Pionniers   Historique succinct du 608° R Pionniers EmptyVen 5 Juil 2019 - 15:53

Bonjour à tous,
je vous livre cet essai suite au sujet sur le 608° R Pionniers en juin 1940 :

J'ai fini de synthétiser toute la documentation que j'ai pu trouver concernant cette unité et je vous en soumets un essai.
Ce n'est qu'un exercice et toute remarque sera la bienvenue pour enrichir ce document.
 
Formation

Le 608° Régiment de Pionniers est formé le 6 septembre 1939 à Autun (71) par le CMI (centre mobilisateur d’infanterie) 81.
Ce n'est pas une unité combattante et il est essentiellement composé de soldats âgés (environ 35 ans) et faiblement armés. Sa mission est d'effectuer des travaux de construction (baraquements, fossés anti-char…), et de réparation (routes bombardées…).
Le régiment est composé de 3 bataillons ayant chacun 4 compagnies, et d‘un état-major constitué d'une section de commandement, soit environ 2500 hommes. Chaque bataillon est constitué de 4 compagnies de pionniers avec un état-major doté aussi d'une section de commandement.
La composition théorique est la suivante :
·         50 officiers, 160 sous-officiers, 236 caporaux, 2175 hommes de troupes ;
·         133 chevaux ou mules, 61 remorques hippomobiles, 1 véhicule de liaison, 16 camionnettes, 10 motocyclettes, 32 bicyclettes ;
·        2 fusils mitrailleurs (modèle 1915) par compagnie comme seul armement de soutien (pas de mortiers, ni de canons, ni de mitrailleuses lourdes).
Chaque compagnie comprend : 3 officiers, 12 sous-officiers, 18 caporaux et 171 pionniers soit un total de 204 hommes. L’équipement est de 6 chevaux ou mulets, 3 chariots et 2 vélos. L’armement collectif n’est donc que de 2 fusils-mitrailleurs (modèles 1915).
L’encadrement du régiment est le suivant :

  • commandant du régiment : colonel Herique (fait prisonnier le 14 juin 1940) ;
  • adjoint au colonel : commandant Gautherot (fait prisonnier le 14 juin 1940).
  • capitaine Tainturier : commandant du 14 juin au 17 juin 1940.
  • I/608° RP : capitaine Doyen.
  • capitaine Tainturier et capitaine Rousseau : II et III/608° ?


Le colonel Herique était l’ancien commandant du  153° RI de 1933 à aout 1935, puis du 37° RI en 1935 et 1936.

Septembre 1939 : formation et mise à disposition au 8° corps d’armée

Le 608° Régiment de Pionniers est une unité organique du 8° corps d’armée, plus spécifiquement désignée par EOCA (élément organique de corps d’armée) comme le 10° GRCA (groupe de reconnaissance de corps d’armée) et le 108° RAL (Régiment d’artillerie lourde de corps d’armée).
Après sa formation, le régiment rejoint son corps d’affectation, le 8° corps d’armée. Ce dernier est commandé par le général Frère puis par le général Desmazes en mai 1940. Il est rattaché à la 5° armée du général Bourret.
 
Cette armée est alignée sur la ligne Maginot avec les 8°, 12°, 17° corps d’armée ainsi que le 43° corps d’armée de forteresse (CAF).
Les unités rattachées au 8° corps d’armée sont principalement la 24° DI, la 31 DI Alpine, le secteur fortifié de Rohrbach et les 21° et 34° Bataillons de Chars de Combat.
Le 8 septembre 1939, le régiment quitte d'Autun à 21h30 pour le front en train.
 
Le 10 septembre 1939, les convois arrivent en gare d’Ingwiller (Bas-Rhin). Cette localité abrite l'état-major de la région dite de la Lauter, secteur de la ligne Maginot à l'arrière de la zone évacuée de la Lauter et le long du Rhin au nord de Seltz.
 
Du 11 au 13 septembre 1939, le régiment rejoint Bitche en Moselle.
Le 14 septembre, le régiment gagne Eschwiller (Bas-Rhin). Il y stationne jusqu’au 29 septembre 1939. Pendant ce temps, il réalise divers travaux sur les ouvrages du front devant la ligne Maginot. Le 26 septembre 1939, un bombardement d'artillerie allemand occasionne quelques blessés. Le pionnier Pierre Auguste décédera le lendemain.
Du 30 septembre au 1° octobre 1939, le 608° RP stationne Rimling (pays de Bitche). Puis, à partir du 2 septembre, il rejoint Glasenberg, toujours dans le pays de Bitche.

Du 3 octobre 1939 au 3 juin 1940 ; stationnement dans la région de Bitche

Les travaux des unités du corps, et particulièrement ceux du 608° Régiment de Pionniers, concernent le renforcement du SF de Rohrbach et la mise en défense des intervalles entre les ouvrages fortifiés de la ligne Maginot, comme l’édification de fossés antichars.
Le régiment est cantonné dans le secteur de Bitche durant toute la « drôle de guerre ». Les travaux réalisés par le régiment concernent tout le pays de Bitche (Lichtenberg, Bitche, Eschwiller, Scheweyen, Rimling, Glasenberg, Reyersviller…).
Bitche (Bitsch en allemand) est une commune du département français de la Moselle, à proximité de la frontière allemande. La ville, serrée autour de son imposante citadelle, est le chef-lieu du canton de Bitche et du Pays de Bitche. Elle est située à l'extrême nord-est du département de la Moselle, sur la Horn, dans une pittoresque dépression, bordée de collines boisées. Au centre de la cuvette se dresse un énorme piton rocheux en grès, sur lequel se dresse la citadelle.
Le 1° septembre 1939, deux jours avant la déclaration officielle de la guerre de la France à l’Allemagne, les Bitchois sont évacués vers la Charente. Ils y resteront durant jusqu'en juin 1940. Peu de temps après l’arrivée des Allemands en Charente durant l’été 1940, les Bitchois sont autorisés à regagner leur ville, à l'exception des juifs.
Le secteur fortifié de Rohrbach est construit dès 1930 et il est composé de :

  • l’ouvrage du Welschhof ;
  • l’ouvrage de Rohrbach ;
  • l’ouvrage du Simserhof ;
  • l’ouvrage du Schiesseck ;
  • l’ouvrage de l'Otterbiel.


Pendant cette période, il est à noter les décès suivants :
- Pierre Auguste : mort le 27/09/1939 à Breidenbach (57) ;
 
- Champenois Roger (2° bataillon – 7° compagnie) : mort le 16/10/1939 à Phalsbourg (57) ;
 
- Ménétrier Jean : mort le 19/01/1940.

Du 2 au 10 juin 1940 : la montée au front

Suite à l’effondrement du front dans le Nord-Est, les armées alignées devant la ligne Maginot sont mises à contribution pour rétablir un front sur l’Aisne et la Somme.
 
Dans ce cadre, le 8° corps d’armée (ordre général du 31 mai) est mis à disposition de la 4° armée déplacée de la ligne Maginot à l’Aisne. Le 8° corps d’armée est transféré avec les EOCA (éléments organiques de corps d’armée). Les unités précédemment sous son affectation sont affectées à d’autres corps (24° DI et 31° DIA pour la 10° armée). Le dispositif tenu par le 8° corps d’armée sur la ligne Maginot est repris par le 43° CAF.
 
Le 2 juin, le 608° RP est emmené en train vers ses nouvelles positions, au sud-est de Rethel (Ardennes). Son parcours est le suivant :
-          3 et 4 juin : Vaubécourt (Meuse) ;
-          5 et 6 juin : Bar le Duc (Meuse) ;
-          7 juin : Beurey (Aube) ;
-          8, 9 et 10 juin : Auberive (Haute-Marne) où se trouve le poste de commandement du 8° corps d’armée.
 
Entre l’arrivée sur le nouveau front à partir du 8 juin et les attaques allemandes initiées le 9 juin, le 608° RP n’a pas eu le temps de s’organiser pour épauler les unités du 8° corps d’armée.
 
Le 8° corps d’armée a initialement encadré la 14° Division d’infanterie et le 60°GRDI. Le 10 juin, le groupement cuirassé Buisson lui est rattaché (3° DIM, 7° DLM, 3° DCR, 41° DI, 3° Brigade de Spahis et 1° Brigade de Cavalerie).
 

Du 11 au 12 juin 1940 : de la Marne à l’Aube

Suite à l’attaque allemande du 9 juin, le front sur l’Aisne est rompu et les divisions d’infanterie de la 4° armée couvrant le front (2° DI, 14° DI, 235° DLI et 82° DIA) sont contraintes au recul. A partir de ce moment, le 608° RP va connaître le repli avec les restes du 8° corps d’armée. 
A partir du 11 juin, les troupes de la 4° armée reculent vers la Marne qui est franchie le 12. Le groupement Buisson est au nord de la Marne au niveau de Chalons sur Marne.
Le 12 juin, le Grand Quartier Général ordonne la retraite générale. Le front sur la Somme et l’Aisne est totalement rompu. Des divisions entières ont disparu depuis le 5 juin. Le 8° corps d’armée est au niveau de Soudé Sainte-Croix (Marne), à une vingtaine de kilomètres au sud de Chalons en Champagne.
Pendant le trajet, le pionnier Thevenot Albert Georges décède ce jour à Sarry (51), au sud de Chalons en Champagne.
 

13 juin 1940 : capture du III/608° RP


Ce jour, les unités de la 4° armée tentent de se replier sur l’Aube, ainsi que les restes du groupement Buisson. En soirée, la 4° Panzer Division traverse la Seine à Romilly sur Seine (Aube) et s’emparent de deux ponts. Elle se dirige ensuite sur Troyes qu’elle déborde par le sud. Pour le 608° RP, une grande partie du 3° bataillon est capturée lors de la retraite.
Le pionnier Mairet Marcel est mort le 13 juin à Vanault-le-Châtel (51).
 

14 juin 1940 : bombardement à Nogent sur Aube et capture du colonel Herique

A ce jour, le 608° RP est encore opérationnel malgré la perte du 3° bataillon. Le Train de combat a néanmoins eu du mal à rejoindre le régiment à cause de la rapidité de l’avance allemande. Les unités du 8° corps ont l’ordre de se replier sur l’Aube, plein sud. Alors que le régiment bivouaque dans un bois dénommé « Bois d’Avant », entre Nogent sur Aube et Avant-lès-Ramerupt, il est attaqué par l'aviation allemande ; 39 soldats sont tués, dont le lieutenant Galopin, et une cinquantaine blessés. Une stèle a été érigée à Nogent sur Aube avec l’épitaphe suivante :
"14 juin 1940 - Aux morts du 608° Régiment de Pionniers - Le 608° R.P. avec d'autres soldats s'est retranché dans ce bois ou il perdit 39 hommes lors d'un bombardement. Il avait auparavant opposé une résistance à Saint-Nabord où 9 hommes furent enterrés dont le capitaine de Neuville commandant la section ainsi qu'à Nogent-sur-Aube où le lieutenant Galopin, instituteur au bois de la Villeneuve-au-Chemin, fut tué avec plusieurs autres Français".
D’autres pionniers sont morts à Laubressel, plus au sud, en tentant de passer la Seine au niveau de Troyes.
Décès recensés cette journée :
- Baudey Laurent (8° compagnie) à Rupt-sur-Saône (70)
- Beaugeois Robert à Nogent-sur-Aube (10)
- Bernard Louis à Nogent-sur-Aube (10)
- Blaise Georges (sergent) à Avant-lès-Ramerupt (10) ;
 - Blondot Raymond à Nogent-sur-Aube (10) ;
- Bonnardot Joseph ;
 - Collin Jean (8° compagnie) à Nogent-sur-Aube (10) ;
- Ecard Paul à Avallon (89) ;
- Furnon Benoit à Nogent-sur-Aube (10);
- Galopin René (lieutenant) à Nogent-sur Aube (10);
- Goltais Jules ;
- Guillerme Raymond Émile à Nogent-sur-Aube (10);
- Larcheveque André à Laubressel (10) ;
- Lefèvre Julien ;
- Lorre Jean à Laubressel (10) ;
- Mougenot Louis Désiré à Nogent-sur-Aube (10);
- Paon Louis à Avant-lès-Ramerupt (10) ;
- Phellion André ;
- Verand Armand à Nogent-sur-Aube (10) ;
- Virey Marcel à Nogent-sur-Aube (10).


Le colonel Herique commandant du régiment et son second le commandant Gautherot sont faits prisonniers par des avant-gardes allemandes motorisés, à priori appartenant à la 4° Panzer Division, alors qu'ils se rendent au poste de commandement du 8° corps d’armée. C’est le capitaine Tainturier  qui prend alors le commandement de l’unité. A ce moment, on peut considérer que les liens avec le 8° corps d’armée sont rompus.

15 juin 1940 : dislocation du régiment

Le 8° corps d’armée essaye de se rétablir sur l’Aube mais en fin de journée, la retraite est reprise vers la Seine.
Le 608° RP se disloque et les différents éléments se replient en désordre, dispersés. Il retraite avec une marche de 50 km ponctuée d’attaques aériennes pendant que les avant-gardes allemandes accrochent les troupes françaises. Le 2° bataillon ne parvient pas à rejoindre le régiment. Une partie des soldats du 1° bataillon sont chargés sur 3 camions égarés de la 485/17 compagnie automobile de la 235° DLI.
Il est à noter les pertes suivantes :
- Simonot Alfred (sergent) à Bar-sur-Aube (10) ;
- Père Henri à Avallon (89) ;
- Pinçon Jean ;
- Prades Jean à Nevers (58) ;
- Serviat Pierre à Avallon (89).

16 juin 1940 : défense de la Loire à Decize et perte du II/608° RP

Le 608° RP retraite avec le 8° corps d’armée depuis l’Aube. Il se replie sur le Morvan et doit passer la Loire. Il est coupé de la 4° armée suite à l’avance allemande. Le 608° RP se trouve dans la Nièvre, entre Imphy et Gannay sur Loire, au sud de Nevers. Il aurait été mis à la disposition de la 3° DIM qui retraite elle aussi. Au matin, une partie des véhicules de la colonne française du 8° corps d’armée est encerclée et capturée près de Montsauche les Settons, entre Avallon et Autun.
Comme les troupes allemandes menacent de l’encercler, le capitaine Doyen, commandant le 1° bataillon, donne l'ordre de dispersion : "Direction Dijon, par tous les moyens dont vous disposez". Le capitaine Doyen part avec deux camions remplis d'hommes et d’officiers. Le capitaine Rousseau se refuse à donner l'ordre de départ, désirant regrouper autour de la section de commandement le plus possible d’isolés qui, sans chef, exténués, affamés, désorientés, cherchent le salut dans la fuite en refusant de se rendre.
Vers 15h00 l'encerclement devenant effectif, le capitaine Rousseau considère que sa mission consiste maintenant à sauver la section de commandement avec les rescapés restants. Les archives sont détruites en fin de journée.
Le 2° bataillon est capturé ce jour avec d’autres unités du 8° corps d’armée sur le Morvan vers Decize, sur la Loire, au sud de Nevers.
Le pionnier Gittard Alfred Moïse décède ce jour à Ramerupt (10) ainsi que le pionnier Martin Joseph à Saulieu (21).
 
Le 16 juin, à 15h00, l’état-major du corps est à Decize, au sud de Nevers. Il est constitué du général Desmazes, chef du corps d’armée, du général Thébauld, commandant de l’artillerie, et des colonels Tourret, Bonnet et Monnac. L’état-major n’a alors plus aucun contact avec ses troupes, sauf avec la 14° DI, commandée par le général de Lattre de Tassigny, qui se dirige sur Nevers. A 19h00, l’état-major s’installe à Neuville-lès- Decize, au sud de la Loire. De là, la retraite est poursuivie sur l’Allier, en direction de Moulins
 
Le général Desmazes détache quelques soldats pour aider à la défense des ponts de Decize et d’Imphy, dont une section de mineurs de la 108° compagnie de sapeurs-mineurs du 8° corps, qui doivent aider les troupes locales.
 
Du 17 au 20 juin : la retraite au sud de la Loire

Le 17 juin, à 7h00 du matin, l’état-major du 8° corps est à Coulandon, à l’ouest de Moulins. Nevers est occupé par la 4 Panzer Division au matin. A minuit, l’état-major du 8° corps est à Aigueperse (Puy de Dôme), au sud-ouest de Vichy. Le même jour, la section de commandement du 608° RP qui avait échappée à l’encerclement la veille est faite prisonnière à son tour.
 
Ce jour, suite aux précédents engagements, le pionnier Letourneur Alphonse Jean décède le 17/06/1940 à Marson (51) et le pionnier Moindrot à Saint-Seine-l'Abbaye, Croix de Bligny (21).
 
Le 18 juin, des unités de l'armée française font sauter le pont d'Imphy sur la Loire, ainsi qu’une arche du pont de Decize, qui sera ensuite rapidement réparée.
 
Les jours suivants, l’état-major et les restent du 8° corps d’armée se regroupent entre Le Puy et Ambert (Puy de Dôme). Le 608° RP est disloqué et de nombreux isolés tentent de leur côté de retraiter vers le sud.
 
Il est à noter les décès suivants :
- Bernard Gabriel : mort le 18/06/1940 à Revigny (55) ;
- Bornot Étienne (3° bataillon – 12° compagnie) mort le 18/06/1940 à Dampierre-sur-Moivre (51) ;
- Mallard Edmé : mort le 18/06/1940 à Veurdre (03) ;
- Boissey André (2° bataillon – 8° compagnie) : mort le 20/06/1940 à Mussy-sur-Seine (10) ;
- Bonnin Maurice : mort le 23/06/1940 à Tonnerre (89) ;
- Gatte André : mort le 24/06/1940.
 
Notons le destin du pionnier Mallard. Le 16 juin, en cours de repli en direction de Clermont-Ferrand, le capitaine Bastiani, des sapeurs-pompiers de Paris, et le lieutenant Legris, officier d’infanterie et observateur en avion, font halte à Moulins. Ils se présentent au colonel d’Humières, commandant la place, pour participer à la défense des ponts de l’Allier. Ils reçoivent la mission de tenir le passage du pont de Veurdre, à une vingtaine de kilomètres en aval.
 
Les deux officiers rassemblent une trentaine de soldats de toutes armes, ayant perdu leurs unités, de passage à Moulins, dont le pionnier Mallard Edmé, du 608° RP. Le 17 juin, la troupe rejoint Veurdre et s’installe à la sortie nord du village avec deux mitrailleuses, 4 fusils-mitrailleurs et quelques fusils.
 
Le 18 juin, une colonne motorisée allemande se présente à l’entrée du pont et le combat s’ensuit. Pendant 3 heures, les allemands sont tenu en échec mais  il s finissent par prendre le dessus en progressant en amont de Veurdre pour prendre les défenseurs à revers. Les pertes sont lourdes des deux côtés. Les deux officiers français sont mortellement touchés ainsi que 5 autres défenseurs dont le pionnier Mallard.
 
Epilogue
 
Au 21 juin 1940, le reliquat du 608° Régiment de Pionniers (essentiellement des éléments du 1° bataillon) est replié à Marvejols (Lozère). Quelques hommes des 2° et 3° bataillons rejoignent en ordre dispersé. Les autres ont été faits prisonniers à fur et à mesure de la retraite.
 
Le 608° RP est démobilisé à Marvejols (Lozère) le 31 juillet 1940.
Merci d'avance pour toute remarque.
Cordialement
Rémy SCHERER
Revenir en haut Aller en bas
bouteur
Sergent de carrière
Sergent de carrière



Nombre de messages : 136
Date d'inscription : 01/02/2015

Historique succinct du 608° R Pionniers Empty
MessageSujet: 608 Pionniers   Historique succinct du 608° R Pionniers EmptyVen 5 Juil 2019 - 18:26

Merci pour cet historique et pour cette évocation.
Honneur à tous ces braves qui jusqu'au dernier moment n'ont pas voulu s'avouer vaincus.
Revenir en haut Aller en bas
RSCHERER
Colonel
Colonel
RSCHERER


Nombre de messages : 1195
Age : 61
Localisation : PERPIGNAN (NEFIACH)
Date d'inscription : 05/01/2013

Historique succinct du 608° R Pionniers Empty
MessageSujet: Re: Historique succinct du 608° R Pionniers   Historique succinct du 608° R Pionniers EmptyDim 7 Juil 2019 - 18:33

Bonjour à tous,

je remercie bouteur pour son message.

Voici un lien concernant la stèle commémorative du 608° RP pour les combats du 14 juibn 1940 :

http://www.memorialgenweb.org/mobile/fr/com_global.php?insee=10267&dpt=10&comm=Nogent-sur-Aube&

Cordialement

Rémy SCHERER
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé





Historique succinct du 608° R Pionniers Empty
MessageSujet: Re: Historique succinct du 608° R Pionniers   Historique succinct du 608° R Pionniers Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
Historique succinct du 608° R Pionniers
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» 608e Régiment de Pionniers - Juin 1940
» Historique du 27e BCA
» Historique des GTP en Mai
» Historique du 5e RDP
»  54e RAD, historique

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
ATF40 :: Les unités de l'armée de terre de 1919 à 1940 :: Infanterie :: Pionniers-
Sauter vers: