407 radca

Bonsoir,



Il s'agit bien d'un repi et pas d'une fuite, les exemples de repli d'unités par la voie ferrée sont nombreux.J'ai recensé tous ceux des batteries d'A.L.V.F, en résumé on peut dire que plus de 50% des trains d'A.L.V.F ont réussi à se replier dans le sud-ouest et le sud-est, y compris pour des unités ayant été engagées au plus près comme ce groupe tirant sur les ponts de la Seine dans la région de Mantes et se repliant alors même que les employés de la S.N.C.F avaient déjà évacué les postes et les gares.

Les unités de Lorraine ont été prises dans la nasse mais celles d'Alsace ont presque toutes réussi leur repli, parfois à quelques minutes près.J'ai déjà cité la 2ème batterie de 194 tirant encore en Lorraine en juin et de nouveau en action contre les italiens à partir du 18 juin 1940.

De nombreux trains d'A.L.V.F ont subi des bombardements aériens inefficaces, d'autres ont "marché" à contre-voie pour "dépasser" des convois embouteillés sur l'axe Paris-Orléans.
L'étude de la circulation ferroviaire en mai et juin 1940 n'a été encore qu'esquissée dans quelques ouvrages déjà anciens, il y aurait pourtant matière à d'utiles réflexions.

La vision d'une aviation allemande "tirant sur tout ce qui bouge" est une exagération.Notez d'ailleurs qu'en 1944 même, à part quelques axes véritablement "détruits" en Normandie et en vallée du Rhône, de nombreux convois ferroviaires allemands réussiront à s'extraire des champs de bataille malgré une activité aérienne alliée bien plus intense qu'en 1940.

Cordialement,

Guy François.

Bonjour,

Merci de votre réponse très détaillée. J'en apprends des choses sur ce forum ! C'est vraiment très riche.
Si j'ai bien compris, quelques ouvrages anciens font référence au trafic ferroviaire mais le sujet reste à ce jour encore inexploré. Cela me donne l'espoir que des archives existent quelque part. Il va falloir que je me lance dans les recherches.
Merci à tous de l'aide que vous m'avez apportée. C'est vraiment très sympa.

Cordialement

Martine Larroque

Les dégats aux voies principales sont très rapidement réparés, la circulation reprend en moins de 24h, 48 au pire, seuls les ouvrages d'art sont critiques.

Le réseau de l'époque permettait beaucoup de solution pour relier un point à un autre. La région Est était sans doute la plus impressionnante en densité de lignes dites stratégiques.