Lieutenant-colonel Amat Bernard Roman : du commandement du 4e RSM à celui du 39e GRDI.

Bonjour à tous,   

Hier, j'ai consulté au SHD de Vincennes le dossier administratif du lieutenant-colonel Bernard Roman Amat qui commande en mai 1940 le 4e Régiment de Spahis Marocains (4e RSM) au sein de la 1re Brigade de Spahis (1re BS) du colonel Jouffrault. En fait, il succède au colonel Jouffrault après que ce dernier a été désigné pour commander la brigade.


[Cliché du dossier administratif, Shd Vincennes]

Ne donnant semble-t-il pas satisfaction en mai 1940 à la tête du 4e RSM, le lieutenant-colonel Bernard Roman Amat prend au 1er juin 1940 le commandement du 39e GRDI de la 36e Division d'Infanterie (36e DI).

Fait prisonnier et envoyé en Oflag, il est libéré en 1941 et se retire à Sisteron. A partir de là, les affaires se gâtent… mais c'est une autre histoire !

Autant les actions du 4e RSM du lieutenant-colonel Bernard Roman Amat sont bien décrites dans l'ouvrage du général Jouffrault - Les Spahis au feu… -, autant il est difficile de mesurer son action de juin 1940 à la tête du 39e GRDI. Mais un ou plusieurs ouvrages évoquent peut-être, directement ou indirectement cette action… 

Je suis preneur de tout renseignement à ce sujet.

Cordialement,

Bonsoir à tous,   

Voici le texte de la citation à l'ordre de l'armée gagnée par le lieutenant-colonel Bernard Roman Amat alors qu'il commandait le 39e GRDI :



Cordialement,

Bonsoir Thierry,

Il y a très certainement des choses à trouver dans les 5 tomes des combattants du 18 juin de R Bruge, mais comme il n'y a ni index de nom ni index d'unités, ça risque d'être un peu long !

Bien cordialement,
DH

Bonsoir Thierry,

voici des informations :

39° Groupe de Reconnaissance au 5 juin 1940 :

Commandement :
Lieutenent-Colonel Roman-Amat

Etat-Major :
CNE MAGNEN
LTN de DAMPIERRE
SLT d'ASTORG
LTN Médecin THILLARD

Escadron a cheval :
CNE de VISMES
LTN de SAINT-TRIVIER
SLT EMERY
SLT GOYON
SLT GONTHIER
SLT CRIBAILLET
ASP Le DANSEUR

Escadron motorisé :
CNE LICART
LTN ABADIE
SLT LAFFITE
SLT CAMBARRAN
SLT QUILLATEAU

Escadron mitrailleuses et d'endins :
CNE de PIMODAN
LTN MOREL
LTN de SALETTE
SLT BORDENAVE

Escadron Hors Rang :
LTN GABY
LTN GOYON
LTN FAURE
SLT CANCILIERI
Vétérinaire LAFFITTE
Vétérinaire FORSANS

Le Groupe de Reconnaissance Divisionnaire 39, retiré du Chesne, a été dirigé, le 28 mai, sur la rive gauche de l'Aisne, où l'organisation d'un barrage est entrepris sur la ligne Condé-Les-Vouziers, ruisseau de la Muette.
Le LCL ROMAN-AMAT, commandant du Groupe de Reconnaissance 39 dispose, depuis le 3 juin, d'une compagnie du Centre d'Instruction Divisionnaire qui participe aux travaux d'aménagement des berges du ruisseau de la Muette.
Le 9 juin le Groupe de Reconnaissance reçoit du Général AUBLET l'ordre de boucher le trou entre les 2ème et 3ème Bataillon du 18ème RI. Les combats, d'une extrême violence, ne s'apaisent qu'à la nuit, mais la situation reste grave en raison de l'absence totale de réserves.
Le 10 juin vers 16h30, la Division a reçu l'ordre de rompre le contact et de se reporter sur la Tourbe (25 km au sud), à l'abri d'une ligne de résistance intermédiaire installée sur la transversale : carrefour de Mazagran, Vouziers, Boult-aux-Bois, couverte, après décrochage, par le groupement de cavalerie GAILLIARD et le Groupe de Reconnaissance Divisionnaire 39.
Les postes de commandement des 36° et 35° Divisions sont provisoirement jumelés à Senuc, d'où le Corps d'Armée Colonial déménage comme la II° Armée, il y a quelques semaines. il s'installe provisoirement à La Chalade.
La 6° Division Coloniale doit tenir, à mi-chemin entre Vouziers et la Tourbe, une ligne de recueil que traversera la 36°.
La manœuvre du Général AUBLET prévoit le départ des gros le 11 au soir, à l'abri d'une croûte destinée à donner le change à l'ennemi. Le 12, au petit jour, la croûte elle-même doit rompre vers le sud et l'adversaire sera contenu toute la journée par le groupement de Cavalerie GAILLIARD renforcé du groupe de Reconnaissance 39 qui manœuvrera en retraite sur l'axe Vouziers, Monthois, en utilisant deux grandes coupures transversales du terrain : le Rû des Daims et le ruisseau de Jailly.

Le 11 juin vers 16 heures, la ferme Richecourt et le village de Blaise sont défendus par le groupe de Reconnaissance Divisionnaire qui, sous les ordres du Lieutenant-Colonel ROMAN-AMAT, assurait depuis deux jours la liaison entre les unités du 18° RI dissociées par la poussée ennemie au sud de la presqu'île de Rilly.
L'escadron hippo du CNE VISME, renforcé de quelques mitrailleuses de l'escadron de PIMODAN et de quelques motos, tient les lisières nord et est du village. L'escadron moto du CNE LICART occupe la ferme Richecourt. un échelon de repli comprend le peloton à cheval du SLT CRIBAILLET, un peloton moto et un peloton de mitrailleuses, au sud du village.
Vers 17 heures, l'ennemi est maître de Bourcq (d'où le 18° a reçu l'ordre de se replier) et se dirige vers Blaise, toujours protégé par ses minen audacieusement poussés en avant. Quelques groupes réussissent à pénétrer dans les premières maisons de la lisière ouest de Blaise, à la faveur de tirs massifs d'armes automatiques qui balaient les rues du village, mais ils ne peuvent en déboucher. Le Brigadier DUBRANA a été un des glorieux artisans de cette défense héroïque.
Vers 20 heures, le LCL ROMAN-AMAT, dont le calme imperturbable sous les balles fait l'admiration de ses cavaliers, reçoit du Général GAILLIARD, avec lequel il doit participer à la protection du repli de la Division, l'ordre de tenir Blaise jusqu'à 21 heures, puis de se replier sur Contreuse, Sugny, où il défendra le passage du ruisseau qui traverse ces deux localités (Rû des Daims).
Les Allemands poursuivent l'encerclement de Blaise que le Groupe de Reconnaissance Divisionnaire n'abandonne qu'à l'heure prescrite. Il arrive à Contreuve, à minuit.
De poche en poche, les centres de résistance de la ligne de repli intermédiaire sont tombés, mais leur mission est remplie et les unités, rompant le contact à la nuit, peuvent s'acheminer vers La Tourbe, à l'abri du groupement GAILLIARD et du Groupe de Reconnaissance Divisionnaire.

A suivre...

Mes amitiés

Suite ...

Dans la nuit du 12 au 13 juin, la Division a péniblement installé le long de La Tourbe, face au nord-ouest, la gauche aux abords de Somme-Suippes où le Groupement GAILLARD devait venir prolonger le front vers l'ouest, une partie de ses bataillons squelettiques sur 14 km; le reste n'arrive que dans la matinée du 13; des hommes fourbus, luttant ou marchant sans répit depuis quatre jours, par une chaleur accablante.
Le Groupe de Reconnaissance Divisionnairese trouvant à Contreuve et Sugny, au milieu de la nuit du 11 au 12 juin, y a renconté le 72° Spahis Marocain et le 2° Spahis Algérien qui font partie du Groupement GAILLIARD. Le Général précise au LCL ROMAN-AMAT la mission de son groupe pour la journée du lendemain 12. Cette unité devra exercer une action retardatrice sur l'axe Sugny, Somme-Py, en résistant successivement sur les lignes : Contreuve, Sugny; Orfeuil, Liry; Aure, Somme-Py.
La voie ferrée passant à Somme-Py, Manre doit être tenue par des troupes fraîches, 6° DIC et 3° DI qui couvriront le dernier repli du Groupe de Reconnaissance.
Le 12 juin, au petit jour, tandis que le commandant du Groupe de Reconnaissance organise son deuxième échelon à Sugny, le combat s'engage à Contreuse, où a été envoyé l'escadron de VISME. Le village situé dans un fonds est dominé, au nord et au sud, par des crêtes dénudées. Vers l'ouest, des lisières de bois de pins masquent les mouvements de l'ennemi enfoncé dans les arrières et l'escadron ne dispose pas de ses chevaux.
Le CNE de VISME a installé, de nuit, son unité en arrière de Contreuve et détaché au village les trois canons de 25 de l'ASP Le DANSEURS, couverts par le peloton HENRY.
Au petit jour du 12, surprise § L'ennemi est déjà en position sur la crête nord et a vraisemblablement assisté à l'occupation du village sur lequel les minen pleuvent aussitôt. Des lisières de bois à l'ouest, le feu d'armes automatiques prend la position d'écharpe et la rend bientôt intenable. les minen allongent leur tir, tandis que des groupes ennemis dévalent les pentes nord, courant vers le village où la fusillade ne cesse plus. Vers 7 heures, la situation est critique et les cavaliers, qui ne possèdent plus que quelques cartouches, reçoivent l'ordre de se replier. A ce moment, le CNE de VISMES, qui n'a cessé de donner l'exemple au milieu de ses hommes, est atteint par un minen qui lui fauche les deux jambes et lui brise un bras. Rassemblant ses forces, il réussit à tirer de sa poche le code chiffré, le déchire avec ses dents et ordonne au SLT EMMEY, qui s'est porté près de lui, de s'éloigner au plus vite en emportant le document. Son corps, trop mutilé, doit être abandonné sur place. LASP Le DANSEUR, attaqué dans le village, y est également mortellement blessé, après une résistance acharnée au cours de laquelle ce jeune et ardent gradé fait l'admiration de ses hommes.
L'escadron se replie vers Orfeuil et y retrouve enfin ses chevaux, après une retraite à pied de plus de 50 km.
C'est ensuite un nouveau bon sur Somme-Py, oùil est accueilli par les mitrailleuses ennemies. Reprenant leur service à cheval, les cavaliers couvrent maintenant le flanc gauche de la Division installée sur La Tourbe et lancent des reconnaissances vers l'ouest et le sud-ouest. Le MDL SEIDEL trouve la mort glorieuse au cours de l'une d'elles.
Le reste du Groupe de Reconnaissance Divisionnaire, installé hier à Sugny avec des éléments du Groupement GAILLIARD, les a suivis dans leur repli.

Un nouvel ordre de repli du 12 au soir, 17 heures, aiguille la Division d'Infanterie sur la forêt de Belval (Argonne), où elle pourra prendre quelque repos en arrière d'unités établies sur les lisières ouest. La 36° Division devient réserve du Corps d'Armée, tandis que la 6° DIC doit occuper le cours de l'Aisne, au sud de Sainte-Menehould, prolongée sur sa gauche par la 3° DINA.

Cordialement

Bonjour Didier et Alain,   

Quelle surprise, Alain ! Je n'en espérais pas tant ! Quelle est la source ?

Merci beaucoup pour cet apport. Je pense qu'il s'est glissé une petite coquille en ligne 6 de la "suite". Plutôt que "7e Spahis Marocain", je pense qu'il faut lire 2e RSM (3e Brigade de Spahis, ce qui est cohérent avec le 2e RSA).

Petit point de détail au sujet du Groupement "GAILLARD", il faut écrire GAILLIARD (orthographe du nom du général Emile Gailliard, 1882-1961) :


[Cliché (extrait) du dossier administratif, Shd Vincennes]

Merci encore pour toutes ces données !

Amitiés,

Thierry

Bonsoir Thierry,

j'effectue les corrections que tu as faite en rouge dans les textes ci-dessus.

(Les corrections apportées par Thierry (Moné) sont reportées aussi en rouge ci-dessous).

le 13 juin, le Groupe de Reconnaissance Divisionnaire, après ses randonnées brillantes avec le Groupement GAILLIARD, s'est reformé à Le Chemin et goûte quelques heures de repos à Eclaires.

Dans la matinée du 14 juin, en raison de la fatigue des troupes de la Division qui viennent à peine de terminer un déplacement de plus de 25 km, seule une fraction du groupe de Reconnaissance Divisionnaire (SLT LAFFITTE), renforcée d'une compagnie du 14° RI (Cie FOUMANAL), est dirigée sur Ligny-en-Barrois.

L'ennemi est signalé vers Sommelonne, à l'ouest de Bar-le-Duc. Cette ville bombardée fume et des convois de réfugiés, qui s'entassent près des ponts détruits, sont atteints par des projectiles. A Ligny-en-Barrois, les détachements du Groupe de Reconnaissance Divisionnaire et du 14 RI réussissent à abattre deux bombardiers ennemis qui volaient à faible altitude.
En fin d'après-midi, la 36° DI reçoit l'ordre de reprendre le mouvement vers le sud-est et le poste de commandement gagne le bois de Ramsols.

Le 15 juin, la 36° DI doit occuper une position de 12 à 13 km de front, au nord-ouest de la zone de stationnement, ce qui implique pour s'y rendre un déplacement rétrograde de 3 à 4 km. La DI, face au nord, étendra sa gauche jusqu'à Bar-le-Duc dont les ponts sont coupés. Dans l'après-midi du 15, alors que les régiments ont à peine gagné leurs emplacements de combat en rétrogradant de 4 km, un ordre du Corps d'Armée prescrit un nouveau repli vers le sud-est.

Les mouvements du 17 ont amené, en fin de matinée, les unité de la 36° DI autour de Neufchâteau.

Le Général AUBLET précise que les régiments d'infanterie qui marchent en queue du dispositif, ainsi que le Groupe de Reconnaissance Divisionnaire, maintiendront des arrière-gardes dotées d'engins antichars, dont le décrochage ne s'effectuera que deux heures après celui des gros.
La Division filant droit au sud-est doit, selon les ordres, "marcher sans arrêt et le plus rapidement possible" pour s'établir sur le canal de l'Est au sud-ouest d'Epinal, avec poste de commandement à Xertigny. Cela représente 50 nouveau km pour des troupes exténuées, sans moyens de transport et à peu près sans munitions.

Dans la soirée du 17, le Général et son Etat-Major se rendent à Xertigny pour préparer l'occupation du canal et y arrivent à 21 heures. A 23 heures un motocycliste de l'ID se présente et fait savoir au Général AUBLET que le Général Carles a rejoint le Colonel Barthe et lui a donné l'ordre d'arrêter la marche des unités de la Division. Celle-ci doit faire demi-tour pour revenir à Neufchâteau et s'y établir.

La 36° Di doit tenir la Meuse entre Coussey au nord et Bazoilles au sud, face à l'ouest. Le groupement GAILLIARD, plus à l'ouest, étalé sur un front énorme, couvre le dispositif, mais harcelés par l'ennemi, ses éléments se replient sur la Meuse, au nord de la 36° DI.

Le Groupe de Reconnaissance Divisionnaire, qui n'a pu être encore touché par le contre-ordre, patrouille dans la région de Vittel. Il sera regroupé à Gémonville et couvrira ultérieurement le dispositif au nord.

Le Groupe de Reconnaissance qui, hier 19 juin, a rejoint Gémonville, est envoyé à Saulxerottes, à la disposition momentanée du Groupement GAILLIARD. Il devait être remplacé, vers midi, par le Groupe de Reconnaissance de Corps d'Armée 22, avant d'aller, par Vézelise, prendre sa place à Gripport, sur le front de la 36° DI.
Relevé seulement à 15 heures sur sa position de Favières-Saulxerottes (face au sud-ouest), le groupe de Reconnaissance 39 se met en route vers Gripport et, bien qu'aucun renseignement ne puisse faire prévoir la rencontre de l'ennemi dans cette direction, l'escadron hippo et un peloton moto précèdent le gros qui suit à quelques kilomètres. Arrivés à 1 200 mètres de Vézelise, le LCL ROMAN-AMAT et le CNE MAGNEN aperçoivent de nombreux mouvements de troupes aux abords du village; des convois refluent en désordre. En même temps parvient le renseignement que le CNE De PIMODAN, qui marchait à l'avant-garde avec un peloton moto, est tombé dans une embuscade après la traversée du village. Une patrouille envoyée aux nouvelles n'en trouve plus trace, mais confirme la présence des Allemands dans Vézelise, dont plusieurs bâtiments arborent des fanions blancs.
Le commandant du Groupe de Reconnaissance Divisionnaire 39 décide alors de barrer la route à l'ennemi et de lui interdire le débouché de la localité. Ayant appris par des fuyards la présence du poste de commandement du 21° CA, à Vitrey, le LCL ROMAN-AMAT lui adresse, vers 18 heures, un compte rendu de la situation, tandis que ses cavaliers s'établissent face à Vézelise d'où les Allemands tentent de déboucher. Ils sont reçus à coups de fusils. Des minen entrent en action selon le rythme connu de nos adversaires, pour protéger une manœuvre débordante par le sud. Devant la résistance des cavaliers, l'ennemi n'insiste pas et reflue aux lisières du village. L'ADJ ANDRE, du Groupe de Reconnaissance, est tué au cours de cet engagement et plusieurs cavaliers blessés. A ce moment, le commandant du Groupe de Reconnaissance reçoit du Général FLAVIGNY l'ordre suivant :

"Le Groupe de Reconnaissance Divisionnaire de la 36° DI, coupé de sa grande unité, passe aux ordres du commandant du 21° CA et reçoit la mission de barrer la route Vézelise, Goviller, Colombey.
"poste de commandement, le 20 juin 1940.
" P.O., le chef d'état-major, TASSIN"

Les Allemands paraissent momentanément arrêtés. Le LCL ROMAN-AMAT se rend aupré du Général FLAVIGNY qui l'invite à placer dans le village ses autos inutiles et ses chevaux haut-le-pied. Après quoi, le commandant du Groupe de Reconnaissance Divisionnaire d'Infanterie 39 est prié de se mettre à la disposition du Général commandant la 6° DI (Général LUCIEN) dont le poste de commandement est à Tuilley-aux-Groseilles.
Entre-temps, une section du 119° RI est venue se ranger à gauche du Groupe de Reconnaissance 39, sur une petite hauteur qui commande les sorties ouest de Vézelise. Elle assure la liaison avec le 119° RI, plus au nord. Si un repli est nécessaire, le Groupe de Reconnaissance 39, liant son mouvement à celui du 119° RI, prendra comme direction : Thuilley-aux-Groseilles.
Au cours de la nuit, des bruits de moteurs vers Vézelise indiquent que les Allemands s'y renforcent.
Le 22 juin, à 4 heures, le commandant du Groupe de Reconnaissance apprend que le 21° CA a quitté Vitrey,
où les Allemends ont pénétré peu après, capturant les chevaux haut-le-pied, les autos et les voitures sanitaires avec leur personnel. Vers 10 heures, un repli général amène le 119° RI sur la lisière est du bois de Vitrey et le Groupe de Reconnaissance sur la lisière sud, où ils sont attaqués à midi. La fusillade est particulièrement nourrie au 119° RI dont le CDT DELEVAL fait savoir qu'il se repli en direction de Germiny. un bataillon de pionniers, établi sur la lisière sud, s'est déjà éclipsé. Le LCL ROMAN-AMAT et ses cavaliers quittent le bois de Vitrey les derniers, en direction de Germiny, en même temps qu'un bombardement ennemi fouille les lisières et le layon central.
A leur arrivé à proximité de Tuilley-aux-Groseilles, au petit jour du 23, le commandant du Groupe de Reconnaissance et les éléments qui lui restent y retrouvent le bataillon DELEVAL du 119° RI et apprennent de l'Etat-Major de la 6° DI qu'une convention aurait été signée (enattendant l'armistice imminent) entre le Général DUBUISSON, commandant les troupes de la région et les autorités locales allemandes.
Le 23, à midi, les troupes sont dirigées sur Colombey-les-Belles et, de là, sur Vaucouleurs, prisonnières des Allemands, dont la convention restera sans effet.

Mes amitiés.

PS, mes sources :

Bonjour à tous,   

Merci beaucoup Alain pour tous tes éléments précieux. Je n'avais pas connaissance de cet ouvrage dont j'ai bien noté les références à partir du catalogue Sudoc :
http://www.sudoc.abes.fr/xslt//DB=2.1/SET=10/TTL=1/CMD?ACT=SRCHA&IKT=1016&SRT=LST_ty&TRM=La+36e+Division+d%27Infanterie 

F. Soulet (colonel breveté), La 36e Division d'Infanterie à l'honneur 1939-1940, préface du général Marcel Aublet, impr. Fournié, Toulouse, 1946, 177 p., ill. hors texte.

Je suis en train d'étudier les clichés pris au SHD et je vais pouvoir donner quelques éléments complémentaires relatifs au parcours très étonnant du lieutenant-colonel Bernard Hippolyte Roman Amat (appelé simplement "Roman" dans l'ouvrage Les Spahis au feu).

Encore merci, amitiés,

Thierry

Bonsoir

Par décret du 22/12/36 (JO du 25/12/36), le chef d'escadrons de cavalerie ROMAN AMAT Bernard Hippolyte , affecté au 4eme régiment de spahis marocains est nommé lieutenant colonel et maintenu au 4eme RSM.

Pouvez vous M MONIE, confirmer ou infirmer les points suivants en rouge 
Correction 06/06/2029 M Moné et non MONIE (erreur faîte par précipitation !!! mille excuses)

Le lieutenant colonel ROMAN AMAT était il toujours au 4eme RSM à la veille de la mobilisation.
De la mobilisation à sa prise de commandement du 4eme RSM était il toujours au 4eme RSM
Il aurait pris le commandement du 4eme RSM le 07/11/39 en remplacement du colonel JOUFFRAULT désigné pour prendre le commandement de la 1ere brigade de spahis

Cordialement
Crosnier

Crosnier a écrit:

Par décret du 22/12/36 (JO du 25/12/36), le chef d'escadrons de cavalerie ROMAN AMAT Bernard Hippolyte , affecté au 4eme régiment de spahis marocains est nommé lieutenant colonel et maintenu au 4eme RSM.

Le lieutenant colonel ROMAN AMAT était il toujours au 4eme RSM à la veille de la mobilisation.
De la mobilisation à sa prise de commandement du 4eme RSM était il toujours au 4eme RSM
Il aurait pris le commandement du 4eme RSM le 07/11/39 en remplacement du colonel JOUFFRAULT désigné pour prendre le commandement de la 1ere brigade de spahis

Bonjour à tous, bonjour M. Crosnier,

Voici ce que je relève dans son dossier administratif :

- Muté au 4e RSM, chef d'escadrons, le 21 décembre 1930 ;
- Toujours au 4e RSM, lieutenant-colonel, 25 décembre 1936 ;
- Muté au 74e GRDI de la 4e DIC, le 2 septembre 1939 (ou le 23 août) ;
- Muté au 4e RSM, commandant par intérim, le 11 octobre 1939 ;
- Prend le commandement du 4e RSM, le 22 octobre 1939 ;
- Prend le commandement du 39e GRDI de la 36e DI, le 1er juin 1940.

Merci beaucoup pour le complément envoyé par MP !

Cordialement,