103e RALA, artilleur

Bonjour à tous et toute !!
Voilà ! Au départ, je fais mes recherches généalogiques, et comme je bloque, j'ai décidé de m'intéresser au parcours miliatire des mes grand- pères. Seulement voilà, l'histoire et moi : ça fait 2 !!  même si je trouve cela vraiment passionant ! Même mon mari qui est un portugais en France depuis 8 ans, en connais plus que moi sur la GM2 !!    Mais bon il faut un début à tout ! Alors je me suis dit que certaines charmantes personnes de ce forum pourrait peut-être m'aider !??

Mon Pépé, mineur dans le civil, c'est retrouvé au 103e RALA, 2e batterie, 2e cst -------> que signifie cst ? Quel était le rôle du 103 RALA ?
Sur son livret individuel, il est écrit "masque : 70", que ce que cela veut dire ?

Sur sa carte de rapatrié, il est écrit "RECUP CAD 17/12/45"---> c'est quoi CAD ?
Sur la même carte il y a "catégorie : PRIS-G" ----> ??????

Je sais qu'il a été capturé à Rougeaut dans les Vosges le 21/06/40, et sa date d'arrivée en Allemagne est le 31/07/40. Est ce normal ce battement d'un mois et demi ? Où était il entre ces 2 dates ?

Enfin pour finir, quand il écrivait à ma grand-mère, il y avait le tampon du stalag 6D, alors que sur sa déclaration, il est écrit qu'au moment de sa libération il était au stalag 6A : les prisonniers changeaient ils de camps ? ou cela peut il être une erreur de l'administration militaire ?
Il est décédé en 1981 et ma mère (et ses frères et soeurs) m'on dit qu'il n'a jamais parlé de la guerre à la maison, alors c'est pas facile de savoir !

Je vous l'avais dit que j'étais perdue dans ce jargon militaire !!!  

D'avance, merci à ceux ou celles qui pourront éclaircir tout cela !

En dehors de PRIS-G , qui doit signifier prisonnier de guerre , j'ai un peu de mal a identifier les sigles en question .
Sur le fait qu'il y ait un trou entre sa capture et son entrée en stalag , c'est normal , les forces capturées sont passées par des camps temporaires en France avant d'etre envoyées en allemagne .
Il serait preferable de contacter certaines associations qui traitent des prisonniers de guerre pour les details .

J'espere qu'un contributeur de ce forum pourra vous aider un peu plus .

Il est fort probable que votre grand-père ait changé de camps pour une raison ou pour une autre.
À titre d'exemple, mon père à fait trois camps différent. Le IIIB ( furstenberg) puis le III C ( Alt Drewitz ) pour finir en Bavière au VII A ( Moosburg ).

alain adam a écrit:

Il serait preferable de contacter certaines associations qui traitent des prisonniers de guerre pour les details .
J'espere qu'un contributeur de ce forum pourra vous aider un peu plus .

Merci pour vos réponses
Où puis je trouver des adresses ou des istes d'associations traitant des prisonniers de guerre ?

élise

Bonjour,

Il existe un organisme allemand qui donne des infos sur les prisonniers de guerre étrangers (aux Allemands), c'est le Deutsche Dienst. Je ne me souvient plus de leur coordonées, mais je suis sur d'avoir cela quelque part, je vais tacher de retrouver cela.

Au plaisir de vous lire
Cordialement
Eric DENIS

voici quelques liens:
http://www.axishistory.com
http://www.requis-deportes-sto.com

livres:
"la captivité, histoire des prisonniers de guerre français 1939-1945" Yves durant. Editions fédération nationale des combattants prisonniers de guerre et combattants d'Algérie, Tunisie, Maroc. 1980. 319 pp. il est éppuisé mais on le trouve aux puces ou chez les bouquinistes.

archives des Prisonniers de guerre:
C.A.C. (centre des archives contemporaines) service des archives nationales, Fontainebleau (concernent les prisonniers de guerre) 2, rue des archives 77300 Fontainebleau cedex. Tél : 01.64.31.73.73-Télécopie : 01.64.31.73.03
christine.petillat@font.culture.fr Réf. : Direction des statuts, des pensions et de la réinsertion sociale, état civil, recherches, successions et transferts de fonds, 19830419. Art.1-24 : Listings des prisonniers de guerre français établis par le ministère de la Guerre de 1940 à 1945 d'après les renseignements fournis par les mairies (Communicabilité : libre (arrêté du 15 avril 1999) Métrage : 8 ml.

RALA:
signifie régiment d'artillerie lourde d'Afrique
(lourde, parcequ'il employait des armes lourdes)

masque 70: est la taille de son masque à gaz.

cst: ? on parle parfois d'escadrille dans l'artillerie lourde. Ou bien compagnie de soutien du train (d'artillerie) ?

Concernant les deux stalags, il était courent que les PG changent de camp, durant la guerre.
Un premier camp permettait de réunir tous les soldats prix et de les regrouper au fur et à mesure de leur arrivées de plusieurs endroits différents.

le VI D (6D) était positionné à Dortmund en Allemagne. Ouvert en octobre 1939, il est fermé en 1945. On ignore la date exacte. Il fut probablement fermé à cause de l'avance des forces alliées.

Le VIA (6A) se trouvait Hemer également en Germanie. Ouvert en septembre 1939, il fermera en avril 1945.

Il se peut que ce Monsieur du changer de camp dans les derniers mois du conflit, face à l'avance alliée, les allemands transféraient leurs prisonniers de guerre vers les autres camps moins en contact.

j'espère vous avoir un peu aidé

cordialement

Il est bien entendu hors de question que 103e RALA ait pour signification "regiment d'artillerie lourde d'afrique" , mais bien "automobile" .
La serie 100 -125 correspond aux regiments de corps , d'artillerie lourde , ça n'a rien a voir avec les unités d'afrique .

Alain

le pitaine a écrit:

masque 70: est la taille de son masque à gaz.

Peut-être, si on lit en fait TO (au lieu de 70).
Les masques français sont disponibles en trois tailles, marquées :
PT : petite taille
TO : taille ordinaire
GT : grande taille.
S'il y a effectivement écrit "70", je n'ai pas d'explication.

voilà qui fait avancer les choses pour Dechatre...

Mon grand pere etait prisonnier au stalag 6d.Il a été libéré le 21 avril 1945. Dans ce camp il y avait aussi des prisonniers russes.

bonjour, en relisant les carnets de mon grand-père Lieutenant medecin au 105e RAL, je m'aperçois qu'il utilise le terme de canonnier servant.
2e cst pourrait donc signifier 2e canonnier servant ; ce qui indiquerait sa fonction dans la batterie.

SALUTATIONS

Bonjour,

Vous avez raison, c'est probablement la réponse, car je ne vois pas a quoi d'autre peut correspondre cette expression.

Cordialement
Eric DENIS

En réponse à la question initiale et pour essayer de faire simple pour quelqu'un qui n'est pas spécialiste de la chose, voici quelques précisions sur le 103e RAL;
Le 103e RAL était en 1940 le régiment d'artillerie lourde organique du VIe Corps d'Armée; c'est à dire qu'il appuyait de ces feux les divisions qui étaient rattachées à ce même corps.
il comprenait 3 groupes numérotés I, II et III;
Chaque groupe était à 3 batteries, donc un total de 9 batteries numérotées de 1 à 9.
Votre père étant à la 2e batterie appartenait donc au 1er groupe (I/103)

Le I/103 était équipé de canons de 105mm long modèle 36.
Il y avait 4 pièces par batterie (donc 12 par groupe)

Chaque canon était servi par une équipe de pièce dont les hommes sont des "canonniers-servants" par opposition à d'autres artilleurs de la même unité dont le rôle n'est pas de servir un canon (téléphoniste, ordonannce...il y en a des tas)
Le nombre de servants dépend du type de canon; plus c'est gros, plus il en faut! et chacun d'eux a une fonction précise.
Par exemple, pour le canon de 105 court, l'équipe, commandée par un maréchal des logis (sergent) comprend 7 servants
1 pointeur, 1 tireur, 1 chargeur, 2 pourvoyeurs, 1 artificier et 1 auxiliaire-artificier.

Le VIe CA était en Lorraine en mai-juin 1940 (Ligne Maginot) et se replie à parir du 13 juin vers le sud. Ces éléments sont disloqués et capturés au cours de la retraite ( 13 au 20 juin 1940).

salutations
Laurent

Un "cst" ne pourrait-il pas être un canonnier-servant (tireur), par opposition à un csp (pointeur), csc (chargeur) etc ?

Les bons pointeurs seraient alors devenus les CSP+ chers aux départements marketing contemporains

tout à fait Louis; c'est ce j'avais indiqué quelques messages plus haut...

amitiés
Laurent DELPLACE

Mon grand père aussi a fait un passage par le 103 rala en 1938.

En 39 à la mobilisation, il a intégré le 101 rala.

J'ai la chance d'avoir encore le livret militaire et qqs photos d'époque, et aussi la croix de guerre et la citation qui va avec.

Il était également cst au début, ensuite il a changé de grade : maître ouvrier, sans doute qu'il s'occupait de l'entretien.

Si votre grand père ou votre papa qui était au VI D s'est retrouvé à la fin de la guerre au VI A, c'est tout à fait normal, car dans ce stalag il ont gardé après avoir envoyé les autres PG au VI D, tous les prisonniers qui étaient mineurs. pour l'exploitation des bassins miniers de la Ruhr. Si vous voulez en savoir plus sur les Stalags VI A et VI D, contactez moi, je fais partie de groupes de "Descendants de combattants prisonniers de guerre des Stalags VI A et VI D" . Nous sommes à peu près 70 et collectons et mettons en communs nos informations, documents, photos, pour pouvoir bien retracer le parcours et le quotidien de nos papas pendant leur périodes de combats et de captivité, mais également nous préparons un site pour rendre hommage à leur mémoire. La semaine dernière, nous étions invités en Allemagne pour la commémoration de la libération de ces deux stalags par l'armée américaine le 14 Avril 1945.

Si vous voulez vous joindre à nous, ce sera un grand plaisir de vous accueillir dans le groupe. d'autant que nous avons beaucoup d'infos.
Vous pouvez me contacter sur mon e-mail :
christiane.flotte@aliceadsl.fr

Bonjour à tous,

juste ce message pour illustrer ce sujet avec le journal "La Bombrde", justement le journal satirique de la 2° batterie du 103° RALA pendant la "drôle de guerre".

Lien : http://argonnaute.u-paris10.fr/search/result#viewer_watch:a011440581068eP1ptT/edb34e83c7

Bonne lecture, cordialement

Rémy SCHERER