Le Colonel Charles Michon Chef des Cadets de Saumur... 2021.

Bonjour, 

Une sortie prévue le 22 janvier prochain.

Thierry Dromard et Pascale Michon

Le Colonel Charles Michon
Chef des Cadets de Saumur
L'Honneur au prix du sacrifice


Peut être précommandé en ligne. Ce que j'ai fait... je pourrai donc donner un avis après lecture.

Cordialement,

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Critique du lieutenant-colonel (er) Rémy Porte, sur son blog ce matin :

Bonjour Thierry,

Merci pour cette intéressante présentation. Pour les combats de Saumur en général et l'action du colonel Michon en particulier, il est frappant de constater à quel point des auteurs peuvent avoir une lecture presque diamétralement opposée des mêmes faits.

Par exemple, P de Gmeline, les Cadets de Saumur, Presses de la Cité, 1993, et H de Mollans, Combats pour la Loire, juin 40, CLD, 1985.

Pour résumer ces faits concernant le colonel, pour ceux qui ne les connaissent pas, une fois la Loire franchie par les allemands et l'Ecole à peu près regroupée, il ordonne à la majorité des élèves-aspirants de réserve et à leurs instructeurs de se laisser capturer, tandis qu'il part avec un petit groupe constitué autour du 1er Groupe Franc de Cavalerie en emportant l'étendard de l'Ecole.

Cordialement,
DH

Bonjour Didier,

Effectivement, il est bien difficile de se faire une idée précise de la réalité des faits relatifs au fait d'armes des Cadets de Saumur. 

J'ai précommandé cette nouvelle approche en espérant que les auteurs n'auront pas versé dans un discours familial pro domo, similaire à celui rencontré dans le dernier ouvrage consacré au général Lafontaine de 1940 par le général (2s) Yves Lafontaine. On verra bien !

Cordialement,

Bonjour Thierry,

Ce n'est pas tant la réalité des faits qui est en cause, à mon avis, que l'interprétation de ces faits.

Pour ce qui est de la réalité des faits, il y a un épisode qui est en général relaté sans trop d'insistance, c'est la défaillance d'une des brigades du Train, de mémoire entre Saumur et Gennes.

Pour le reste, de Mollans insiste lourdement sur le fait que les cavaliers n'étaient pas seuls, ce qui est vrai. D'ailleurs, la passage sur Saumur détonne un peu dans son ouvrage, où, dans la majorité des cas, il relate des combats peu connus (Gien, Amboise...) Or, les combats de Saumur ont été mis en avant très tôt, à la gloire de la Cavalerie, et on sent bien l'agacement chez de Mollans (officier de réserve d'infanterie en 39, résistant, il finira sa carrière colonel d'active, et décédera en 2013) devant la glorification d'un fait d'armes qu'il s'attache à relativiser.

Et d'autre part, il donne de deux épisodes particuliers de la défense de Saumur une interprétation très différente de Gmeline, par exemple, ou de la version officielle, dirais-je, pour ce qui est de l'ordre final du colonel Michon.

Pour le premier épisode, il s'agit d'un officier chargé de la défense d'une des îles de Saumur (Offard, mais je ne suis pas certain) qui replie ses hommes sur la rive gauche, se fait réprimander, puis part de nuit faire un coup de main suicidaire sur la rive droite. Pour de Mollans, il s'était replié dans un moment de faiblesse coupable, pour dire les choses gentiment, et serait allé se faire tuer pour se racheter, pour de Gmeline, il avait agit dans le souci d'une meilleure efficacité, et a monté son coup de main pour démontrer qu'il n'avait rien d'un lâche... Pour le coup, il me semble impossible de trancher.

Pour l'épisode qui concerne le départ du colonel Michon avec l'étendard et le Corps franc n°1, de Mollans est très critique, ne comprenant pas la justification des ordres donnés au reste de l'Ecole - il faut dire que Michon parle de prouver la valeur de la Cavalerie en se laissant faire prisonnier en bon ordre ! - et ne se montrant pas convaincu du côté héroïque de la "percée"...

Il me semble que, pour juger les deniers jours de la campagne, il faut garder à l'esprit ce que pouvait représenter pour des officiers supérieurs ou généraux le fait de donner un ordre de combattre sans esprit de recul à des jeunes appelés du contingent à peine formés (ce sont quand même eux qui garnissaient les dépôts) pour un sacrifice dont l'efficacité n'était probablement pas évidente. On est loin de Négrier qui pouvait se permettre de déclarer "Vous autres Légionnaires, vous êtes soldats pour mourir, et je vous envoie où l'on meurt !"

A voir ce que livre pourra apporter de neuf !

Bonne soirée,
D

Bonsoir,
Bonne année à vous tout d'abord.
Quel est cet épisode concernant le train entre Saumur et Gennes ? Merci d'éclairer ma lanterne.

Bonne soirée

JF

C'est assez simple : une brigade du train quitte ses positions un peu vite et crée une brèche dans la défense dont profitent les allemands pour traverser la Loire...

De quelle unité du train s'agit-il ? Car selon ses différents rapports, mon GP qui était dans le GTP 145/11 avait été envoyé en direction de Saumur peu de temps avant ces événements, position jamais atteinte. Il sera fait prisonnier quelques jours plus tard du côté de Cholet (aux alentours du 20/06).

Une brigade du train, dans le cadre de l'Ecole, c'est un groupe d'Elèves Aspirants de Réserve de vingt ou trente jeunes gens... Dans une école civile, on dirait une classe...

ok merci donc rien à voir...

Bonsoir,

Voici deux articles, un de 1941 et un de 1943 sur ces évènements :





Et un troisième article qui nous raconte que l’Étendard de l’École est emporté en zone libre par le Lieutenant-Colonel Massiet, commandant en second, sur ordre du Colonel Michon

























Cordialement

Bonjour à tous,

Un mot pour rappeler qu'il s'agit d'une biographie non encore parue du colonel Charles Michon.

Nous verrons bien ce qu'elle nous réserve. Attendons donc de l'avoir lue. 

Cordialement,

Bonsoir à tous, 

J'ai reçu ce matin mon exemplaire ! Il ne me reste plus qu'à le lire...

Cordialement,

Bonjour à tous,

Je viens de terminer la lecture de cet ouvrage bien conçu : la lecture est agréable et fluide et l'iconographie a été traitée avec grand soin, ce qui est assez rare dans ce style d'ouvrage pour être souligné.

En relisant l'appréciation du lieutenant-colonel Rémy Porte, je constate que je suis globalement d'accord avec lui sur tous les points qu'il a développés.

Je rajoute simplement quelques remarques personnelles. 

Cette biographie fait visiblement appel aux pièces administratives du dossier officier du colonel Michon et aux archives familiales. Mais c'est aussi à cela que se limite l'apport d'une réelle recherche historique. En effet, le récit des événements fait largement appel à une compilation de sources écrites très diverses. Les historiens n'y trouveront donc pas leur compte, ne serait-ce que par la bien naturelle et compréhensible empathie des auteurs.
On regrette un peu le manque de distance de ces auteurs qui produisent par exemple de nombreux extraits de correspondances privées faisant suite à la mort du colonel Michon, pour appuyer le bienfondé des difficiles décisions que ce dernier a été appelé à prendre pour tenter d'interdire le franchissement de la Loire en juin 1940. Il est évident qu'après le décès du colonel Michon, les lettres de condoléances n'allaient pas relancer une quelconque polémique.

Au bilan, un bel ouvrage consacré au colonel Michon, largement illustré par une belle iconographie. Du point de vue strict de l'historien, une biographie "hommage familial" qui s'appuie plus sur la Mémoire que sur l'Histoire.

Cordialement,

Merci Thierry pour ce retour.
Je vais peut-être bien me laisser tenter.

D.