Uniformes et casque Adrian

Chers forumeurs, bonne année à vous pour commencer!

Depuis quelques temps je m'intéresse aux uniformes et à leurs couleurs, ainsi qu'aux casques. Ma faible connaissance sur le sujet m'aura appris que dans les années 1930 la France exportait ses casques Adrian (je crois en Roumanie notamment et peut-être ailleurs)et qu'il en a existé plusieurs modèles.

Époque oblige, je suis porté à faire des comparaisons avec les casques et uniformes allemands. Le casque allemand (qui peut faire penser à celui de Dark Vador) apparait (de par sa forme) comme l'ancêtre des casques modernes (à vue d'oeil d'amateur). La tenue de combat des allemands de 1940 est bien verte et semble plus légère et plus pratique que celle des français.

En effet, par exemple, les français ne portent pas de bottes (sauf peut-être les officiers) alors que celles-ci sont généralisées chez nos voisins d'Outre-Rhin. Il en résulte que les français mettent beaucoup plus de temps à se chausser. Ce qui prête à faire la moue.

En somme qu'en est-il d'une comparaison entre la tenue du fantassin français et celle du fantassin allemand? De la valeur respective de leurs casques?
Peut-on dire que les français attachaient une plus grande importance à l'esthétique ou étaient plus engoncés dans leurs habitudes (les tenues des Poilus de la guerre précédentes, tenus de la victoire) et donc plus conservateurs, même au détriment de l'efficacité?

àEn vous remerciant pour vos réponses, à vous la plume!

Le casque allemand avait été dessiné par des chirurgiens du crâne(il partagerait cette particularité avec le casque Suisse que les Américains avaient envisagé d'adopter),il a donc une forme très fonctionnelle difficile à surpasser.Il était plus résistant que le casque français mais plus lourd.....
Il y avait de nouvelles tenues pour l'armée française,plus légères,modernes,seyantes,mais il y avait des stocks à liquider ...

Bonjour Léviathan,

L'Ancienne France salue la Nouvelle.
Vous touchez du doigt un sujet qui représente, par lui-même, toute une vie d'études et je me garderai bien ici de développer le sujet au delà des quelques paragraphes qui suivent.

En premier lieu, il serait utile que vous vous procuriez, sur le net ou autrement, un vieux bouquin que j'avais commis en 1980, "1940 L'infanterie" (chez Argout Editions, Gazette des Uniformes, presque une oeuvre de jeunesse), qui comportait quelques pages expliquant la permanence des conceptions françaises en matière d'habillement du fantassin des années 1900 environ à 1940.
Le conservatisme ne fait aucun doute dans la "réforme" (celle-ci étant constante mais peu flagrante dans la silhouette générale) de la tenue du fantassin français.

L'innovation radicale existait pourtant en France mais s'appliquait jusqu'en 1940 aux tenues spéciales portées :
- par les troupes motorisées (collections 1935 et 1938 en toile)
- par les troupes de haute montagne (tenue et équipements du capitaine Pourchier).

Ces deux directions de recherche se retrouveront au printemps 1940 dans le paquetage des hommes du CEFS.

Après la défaite, la tenue " type CEFS" sera à l'origine, dans l'armée d'Armistice, de la "tenue modèle 1941" pour toutes armes, qui n'ira pas, faute de matières premières et de moyens, au bout de ses ambitions.
Puis, après les intermèdes anglo-américains très prégnants entre 1944 et 1946, il faudra attendre la "tenue modèle 1947" pour voir enfin l'aboutissement des tenues type CEFS. Et donc une modernisation radicale de la tenue proprement française de nos soldats.

Cordialement

François

PS. Un mot à tous les fanas d'uniformes et équipements individuels français 1940 : bientôt une grosse surprise chez Histoire & Colletions à ce sujet. Je n'en dis pas plus, mais suivez bien nos publications de Livres en 2010.

Bonjour
Pour rebondir sur ce que dit Léviathan, dans l'infanterie en campagne il était interdit de retirer les deux chaussures en même temps, pour gagner du temps et être prêt plus rapidement en cas de besoin
Cordialement

Bonjour Clausewitz,

Avez-vous un texte au sujet de ce que vous venez d'indiquer ?

Cordialement

François

Bonjour
Promis je vais rechercher mais ça ne va pas être facile, plus de 400 livres achetés comme la ceinture de fer, le premier en 1957, le premier lu la revue Historia en 52, le vrai avec des articles comme "La grottes des échelles"
Cordialement
PS Je ne vois aucun inconvénient à ce que vous me tutoyez

Bonsoir,

dans les années 80 il y a eu 2 fascicules sur l'étude des casques français de 1915 à nos sjours. Chacun se compose d'une quarentaine de feuilles volantes sur laquelle est dessiné et décrit le casque, les insignes, des détails du casque.



Par contre je ne sais pas si ils traitent de votre sujet

Cordialement

Bonsoir avz94,

Aïe, aïe, aïe...
Je ne voudrais nullement être désobligeant mais la publication ci-dessus ne me paraît pas devoir trouver sa place au Panthéon des œuvres impérissables.

En matière de casques français des deux guerres mondiales, il me semble que ce qui a été publié de plus pointu et de plus pertinent se trouve, très aisément, dans le mensuel Militaria Magazine et dans le trimestriel Dossiers Militaria.

http://militaria.histoireetcollections.com/

Récemment, les passionnés ont pu trouver dans ces deux publications, appartenant au groupe de presse que j'ai l'honneur de diriger et que, donc, je ne saurais commenter en toute impartialité, des études fort détaillées sur les casques à bandeau (chars et troupes motorisées) et sur le casque de modèle général nouveau modèle (celui porté en 1939-1940 par la grande majorité de l'armée française).

D'une manière générale, pour qui s'intéresse à l'uniformologie des deux guerres mondiales (tous belligérants), Militaria Magazine est un must absolu. Mais c'est moi qui le dit...

Cordialement à tous

François

Merci pour vos éclairages Messieurs... ça me permet d'avancer. Pour être plus précis, j'essaie de comprendre les qualités d'un bon casque et comment historiquement, on en est arrivé à découvrir "la formule" ?

NB: Je précise que je raisonne par inférence avec les chars de bataille dont on a "découvert" le principe d'équilibre - puissance de feu , mobilité, protection - qu'assez tardivement, avec le T34, après avoir tâté et produit des chars de tous types. Bref, ce raisonnement ne s'applique-t-il pour comprendre l'évolution du casque?

Bonsoir Monsieur Vauvillier,

merci pour vos précisions car je n'avais aucune connaissance sur le contenu de ces deux fascicules. je ne connaissait que leurs existances.

Cordialement