231e RALD 15e batterie

Bonjour à tous,
mon père m'a laissé un manuscrit sur son passé et j'ai récupéré son livret militaire. De la classe 38, il a été affecté au 1er GAE 2ème batterie à compter du 15/10/1938, puis à la mobilisation générale au 231è RALD 15ème batterie le 03/09/39.
J'ai beaucoup de difficultés à retrouver la trace de ce régiment et de ses positions successives.
Pouvez vous me donner quelques pistes de recherche, ou avez vous des informations à ce sujet ?
Je vous remercie d'avance de l'aide que vous m'apporterez dans ce travail de mémoire pour moi_même et mes enfants, neveu et nièce.
Bien à vous Didier Métaye

Bonjour,

pour préciser l'affectation de votre père, la 15e Batterie fait partie du VIe Groupe du 231e RALD. Ce groupe est normalement équipé de 12 pièces de 155C17 hippomobiles.

J'ai quelques renseignements parcellaires sur ce régiment, les voici :
Le 231e RALD a été mobilisé entre les 2 et 12 septembre 1939 à Coulaines par le CMA 4 du Mans. Il est le régiment d'artillerie lourde de la 7e DI.
Entre les 10 et 14 septembre, l'ensemble des unités d'artillerie de la 7e DI sont transférées dans la région sud-ouest de Rocroi (communes de Liart, Rumigny, Signy le Petit, Auvillers les Forges).

Suit une période dont j'ignore le déroulement.

Le 10 mai 1940, la 7e DI s'apprête à embarquer pour une période de repos à Sainte Menehould quand arrive l'offensive allemande. Le mouvement VF est annulé et la division doit prendre un créneau dans le secteur d'Angevillers (Moselle). Le 12 mai, le V/231e RALD est dans le secteur d'Escherange et le VI/231e RALD est à la lisière sud d'Angevillers (PC du régiment à la mine de Rochonvillers à Algrange).
Le lendemain, le Ve Groupe effectue des tirs sur Rumelange (Luxembourg) alors que le VIe Groupe tire sur Dudelange (Luxembourg) pour freiner la poussée allemande. Au soir du 13 mai, le Ve Groupe appuie la contre attaque du 130e RI sur le Hetschenberg.

Dans la nuit du 13 mai, l'ensemble des troupes en position dans les avancées de la ligne Maginot sont repliées sur la position fortifiée. Ce mouvement entraîne un recul des batteries d'artillerie.
Le Ve Groupe prend position à la mine Burbach (Algrange) et le VIe Groupe passe dans le Rond Bois (Fontoy). Des tirs sont effectués en avant de la position fortifiée, notamment sur Rochonvillers.

A partir de la nuit du 18 mai, la 7e DI est relevée par la 56e DI dans le secteur d'Angevillers et mise en réserve d'Armée.

Cordialement

Yann

Merci beaucoup Yann, je suis preneur de toutes les info que vous pouvez avoir directement ou indirectement.
Je vais recouper vos renseignements avec les quelques info laissées par Papa. Il nous avait parlé de 155 mais ne faisiat aucune référence à ce calibre dans son manuscrit.
Encore merci de votre gentillesse.
A vous lire de nouveau.
Cordialement
Didier

Bonjour Didier,
un petit complément au message de Yann:

1^er GAE (= Groupe d'Artillerie et École)
C'était l'unité rattachée à l'École d'Application d'Artillerie de Fontainebleau. J'ignore combien de batteries écoles existaient dans ce 1^er GAE; manifestement, au moins deux.

231^e RALD (= Régiment d'Artillerie Lourde Divisionnaire)

Cordialement,
Jean-Guy

Bonsoir Jean Guy et Yann,
c'est tout à fait celà, j'ai une photo de la 2ème batterie au complet, comme çà se faisait à l'époque. J'ai également une photo de papa, inscrite "souvenir de Norroy le Veneur (Moselle)". Je suppose que cette photo a été prise au printemps 40, car elle est très lumineuse et les tenues sont légères.
A bientôt et encore merci de ce dialogue.
Cordialement
Didier

Bonsoir Didier,

Cette photo à Norroy le Veneur correspond bien à la période à laquelle vous pensez. En effet, à partir de la fin février 1940, la 7e DI quitte les Ardennes et relève la 2e DI dans le sous-secteur d'Hombourg-Budange (rive droite de la Moselle). La photo prise à Norroy le Veneur s'explique sans doute par une période de repos dans la zone de Metz (Norroy est dans la banlieue de Metz).

Ces derniers renseignements sont tirés des "Grandes Unités Françaises".

Cordialement.
Yann

mon père a fait partie du 231 RALD début 1940
il m'a laissé un livret de 30 pages intitulé

"l'artillerie de la 7ème Division d'infanterie"
il relate toutes les opérations et positions avec une carte
si cela intéressait qqun

Bonsoir,

S'il y a des renseignements pour la période du 10 au 15 mai 1940, je suis preneur. Bien entendu, en retour, je peux vous communiquer d'autres infos si vous êtes demandeur.

Yann

ma réponse s'adressait d'abord a M.metaye
le premier intervenant

quant a savoir sous quelle forme échanger tout cela
le Pb reste entier
le forum ne permet pas d'envoyer des scans de pages??

Il est possible de se contacter sur le forum par message personnel (la touche "mp") et ainsi d'échanger les coordonnées personnelles en toute discrétion.

Cordialement.

mon père devait être aussi dans cette division
j'ai même des photos intéressantes prises sur le vif

Bonjour à tous,
super de me donner des nouvelels, je n'étais pas revenu sur le site depuis février. J'ai laissé un peu tomber les récits de papa à la suite de mon changement de domicile après la perte de mon emploi, mais ce n'est pas grave, pôle emploi se charge de moi....
Je suis preneur de toutes les informations, mais je ne peux guère en donner, en étant très pauvre!
Je vous laisse mon adresse mail : dmetaye@hotmail.fr.
J'achète beaucoup de revues mais sur aucune d'entre elles ne retrouve de photos des pièces de 155 dont papa m'avait parlé (c'est un vague souvenir, car il est dcd en 2000 à l'âge de 82 ans et nous parlions très peu de cette époque avant).
Le 70ème anniversaire de cette bataille relance un peu les parutions mais toujours rien. Alors je suis en attente et vous en remercie tous par avance.
Sincères amitiés et portez vous bien
Didier

Bonjour,
Notre association reconstitue le combat du 16 juin 1940 à Cosne (58), où un brigadier du 231e RALD fut tué.
Pourquoi se trouvait-il là ?
didier

dojda a écrit:

Bonjour,
Notre association reconstitue le combat du 16 juin 1940 à Cosne (58), où un brigadier du 231e RALD fut tué.
Pourquoi se trouvait il là ?
didier

Bonsoir,

le 231ème RALD devait traverser les ponts de la Loire dans la nuit du 16 au 17 juin  vers Châtillon sur Loire. Ceux-ci ayant sauté avant le passage du régiment. Des reconnaissances en automobile apprennent que les seules ponts encore en service se trouvent à Gien et Cosne.

La situation à Gien fait décider au régiment de tenter le passage à Cosne.

Le commandant du 6ème Groupe parti en reconnaissance atteint Cosne et s'assure que le pont du chemin de fer incomplètement sauté peut être franchi par des colonnes à pied.

Le 231ème RALD, à pied, reprend la direction de Cosne, certaine unités suivant la route nationale, d'autres la voie ferrée, d'autre le bord de Loire, quand la présence d'éléments ennemis est signalée dans le voisinage.

A l'entrée de Cosne, la 15ème batterie qui se regroupait, sera rejointe par une colonne allemande et sera faite prisonnière.

Le retard provoqué par le désarmement de cette batterie donne à la plus grande partie du régiment le temps de passer la Loire soit sur le pont, soit en bateau, soit à la nage.

Des éléments avancés allemands prennent le pont sous leurs feux blessant quelques hommes, d'autres tombent dans la Loire.

Cordialement

bonjour à tous,
MERCI pour ces détails.

Il y avait 2 ponts à Cosne (pont routier et ferroviaire). Le pont routier a sauté le 15 juin lors d'une attaque d'avion allemand, alors que le génie installait les charges.
A priori, la 15e batterie, effectivement, aurait campé près du pont ferroviaire.

En fait, il y a eu deux tués : en plus du brigadier, un capitaine de l'état-major du génie, mortellement blessé (il mourra le lendemain à l'hôpital de Sancerre), il avait réquisitionné quelques hommes pour faire sauter le pont ferroviaire.

A Gien le 46e RI depuis le 14 juin empêche les allemands de passer. C'est juste un effet de retard, il tient 3 jours et se replie.

Pouvez-vous me dire quelle était l'unité allemande présente à Cosne, et quel avion ?

D'autre part, mon grand père m'a raconté sa guerre. Mais j'étais trop petit, j'ai retenu les combats. Je voudrais savoir de quelle unité il était et son parcours officiel ? Comment puis-je faire ?

Bien cordialement
didier

Bonjour,

Pour votre dernière question, il faut demander son dossier militaire aux archives départementales de son lieu de résidence l'année de ses vingt-ans.

Cordialement,
DH

Bonjour,

me revoilà avec le récit de mon père :
"Le 11 dans la soirée, les servants font sauter leur pièce et nous rejoignent tant bien que mal. Nous évacuons les positions et c'est la déroute. Mes deux chevaux Nénette et Rintintin me sont enlevés par l'adjudant Renaud qui me charge de conduire des bêtes malades vers l'arrière.
J'abandonnerai ces animaux le lendemain dans un pré et me suis retrouvé à pied comme les fantassins. Je n'ai retrouvé les restes de la batterie que deux ou trois jours plus tard."

et la suite : 
"Le 17 juin à douze ou treize heures, alors que nous étions en train de manger dans un fossé près de Myennes (Nièvre), nous avons eu la désagréable surprise, entendant une sorte d'aboiement derrière nous, de voir de grands escogriffes, en bras de chemises, bien habillés, qui gesticulaient en baragouinant je ne sais quoi : des ALLEMANDS !!"

Avz94, confirme donc l'écrit de mon père (qui date de 98 !) 58 ans après il se souvenait des dates.
Cependant, les lieux qu'il cite, semblent erronés (quoique Myennes soit très proche de Cosne).
Dans un document transmis par JL Montagut, " livret de campagne du 231è Rald", il est question de groupe, quelqu'un connait-il la composition de ces groupes, la 15ème batterie faisait partie de quel groupe?
Quelqu'un connait-il cet adjudant Renaud ?

Merci à tous de vos réponses, et recevez mes excuses pour ces retards à venir sur le Forum.
Cordialement
Didier

Bonjour,

Chaque groupe compte trois batteries numérotées à la suite.

Les batteries 1 à 9 composent le RAD.

La 10e batterie qui appartenait au IVe groupe quand le régiment "léger" comptait 4 groupes, est le numéro de la batterie divisionnaire anti-chars.

Donc les 13, 14 et 15e batteries composent le Ve groupe, les 16, 17 et 18e groupe composent le VIe groupe du RALD.

Cordialement,

DH

bonjour,

j'ai lu avec beaucoup d'intérêt vos différentes remarques concernant les événements de Cosne.

Savez-vous le nom du brigadier du 231e RALD tué ce 16 juin 1940 ? 

Mon oncle maternel Yves Mathurin Rault brigadier à ce régiment est mort pour la France ce jour là. Sur sa fiche, dossier que je viens de recevoir par le Service Historique de Caen, le lieu indiqué est Bannay. Je crois que c'est près de Cosne. J'aurais aimé connaître plus de détails sur ce combat  

Pouvez-vous me renseigner ?
D'avance merci.

cordialement.
MLMOIGNO

marielouisemoigno a écrit:

bonjour
j'ai lu avec beaucoup d'intérêt vos différentes remarques concernant les évènements de Cosne. Savez-vous le nom du brigadier du 231é RALD tué ce 16 juin 1940 ? Mon oncle maternel Yves Mathurin Rault brigadier à ce régiment est mort pour la France ce jour là. Sur sa fiche, dossier que je viens de recevoir par le Service Historique de Caen, le lieu indiqué est Bannay. Je crois que c'est près de Cosne. J'aurais aimé connaître plus de détails sur ce combat  . Pouvez-vous me renseigner. D'avance merci.
cordialement.
MLMOIGNO

Bonsoir,

vu les emplacement de ces deux lieux, voir la carte ci-dessous, il est fort probable qu'il s'agisse bien de la même personne




Le site mémoire des hommes ne recense pas d'autre décès ce jour là.

Cordialement

merci en effet en voyant la carte cela semble évident.
Faut-il comprendre que mon oncle avait déjà traversé le pont ferroviaire, je suppose, vu que le pont routier était détruit d'après ce que j'ai lu plus haut ? était -il en arrière garde afin que les soldats qui étaient déjà passé ne soient pas fait prisonniers ?
L'utilisateur "dojda" qui a posé la question ci-dessous pourrait-il me répondre


Bonjour,
Notre association reconstitue le combat du 16 juin 1940 à Cosne (58), où un brigadier du 231e RALD fut tué.
Pourquoi se trouvait il là ?
didier


Dans le dossier que j'ai reçu l'acte de décès mentionne qu'il est décédé vers 14 heures à Bannay.

Une brochure a t'elle été réalisée par cette association retraçant les évènements de ce 16 juin 1940. je serais intéressée.

merci pour votre aide
cordialement
MLMOIGNO

Bonsoir à tous, 
super le sujet repart. 
Marie-Louise, connaissez-vous l'affectation du tonton? Mon père Jules Métaye était cavalier conducteur à la 1ère pièce de la 15ème batterie soit du 5ème groupe.
Il a été fait prisonnier le 17/06 à Myennes (selon lui)  un peu avant Cosne, avec ceux de la 15ème batterie. Son récit colle avec le livret de campagne du 231ème RALD en ma possession.
Ce livret mentionne 4 pertes humaines et de nombreux chevaux dans un groupe sanitaire divisionnaire, mais à Saint Aubin (10km d'Issoudun).
Voilà les infos que je possède.
A bientôt de vous lire de nouveau.
Cdt
Didier

bonsoir
Je n'ai pas encore sa fiche matricule pour l'instant. Je dois aller aux AD 22 à Saint Brieuc son bureau de recrutement.

D'après le dossier reçu hier du Service Historique de Caen, il est indiqué qu'il est affecté au 231é Régiment d'artillerie lourde 14é batterie.

La famille n'a été avisée de son décès que le 19 janvier 1942, (retard du une erreur de filiation) toujours d'après le dossier.

Savez vous si une publication relatant ces évènements à Cosne a été réalisée par une association ?
cordialement
ML

aucune idée de publication par une quelconque association, je n'ai que ce livret de campagne.
Il faisait donc partie du Vème groupe.
A suivre donc.
Cdt
Didier

bonjour
je reviens vers ce forum car j'aimerai connaître, si possible, le parcours et position  du 231é RAL pour la période du 7 juin au 16 juin 1940.

J'ai un courrier de mon oncle écrit le 6 juin 1940 à Saint Mars /Ballon qui se trouve dans la Sarthe. Comme il a été tué le 16 juin 1940 à Bannay (Cher) face à Cosne qui est dans la Niévre, si quelqu'un pouvait me renseigner je l'en remercie d'avance.
ML