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 291e RALD - 44e DI

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brunoa
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MessageSujet: 291e RALD - 44e DI   291e RALD - 44e DI EmptyMer 4 Sep 2013 - 21:27

Un nouveau membre, brunoa que je remercie, nous communique le JMO du 291e RALD, rédigé par son père qui tenait la fonction de dactylo à la batterie hors-rang.

La 44e DI était en réserve vers Saverne au 10 mai, avant d'être assez rapidement placée sur l'Aisne, un peu à l'ouest de Reims.

Au sein de cet intéressant témoignage, on notera :
- la mention du "mouchard" allemand, qui est appelé ici pétrolette ou motocyclette,
- l'évocation des "avions italiens"

Bonne lecture,

D. H.
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MessageSujet: Re: 291e RALD - 44e DI   291e RALD - 44e DI EmptyMer 4 Sep 2013 - 21:33

JOURNAL DE MARCHE
du
15 MAI 1940 au 11 JUILLET 1940


15 Mai 1940
Départ de Duntzenheim 0 heure - itinéraire : Marmoutier - Saverne - Phalsbourg - Sarrebourg - Blamont - Domèvre - Marainviller - Croismare (arrêt) - départ à 14 heures Lunéville - Bayon - Vézelise - Colombey - Vaucouleurs - Void - Ligny en Barois - Saulx en Barois (dîner à 19 heures) Saint Dizier - Arconte - Larzicourt - Arrigny - Saint - Rémy en Bouzemont.

16 Mai 1940
Arrivée à Saint Rémy vers 5 h. Déjeuner - Départ de Saint Rémy - La Veuve (Bombardement sur Châlons - sur - Marne et les environs par une cinquantaine avions allemands) - Jonchery - Pévy -

17 Mai 1940
Arrivée à Bouvancourt à 1 h. du matin, PC installé à la Mairie. Nous apprenons que la 52ième D.I. est enfoncée sur les Ardennes. La troupe redescend en débandade bombardée et mitraillée sur la route, les réfugiés s'en vont avec eux et subissent le même sort, 2 combats d'avions au - dessus des nuages - 2 avions allemands sont descendus.

19 Mai 1940
Départ pour Blanzy-les-Fismes à 9 heures, PC à l'école, puis dans une petite maison particulière en dessous de l'église. (tranchée dans le jardin). Transport du P. C. dans le Château (Cave). Dès notre arrivée, un combat d'avions l’allemand tombe en flammes, les aviateurs sautent en parachute. Fismes est bombardé en 3 fois. C'est la première fois, que j'entends tirer le 194 sur chenilles. Vingt avions canadiens survolent (1 aile blanche). Nous sommes mitraillés par un avion français volant à basse altitude - 100 m. - ainsi que par des allemands. Les batteries de 75 qui sont près de nous crachent sans arrêt. Nous sommes repérés par l'aviation. L'artillerie allemande règle ses tirs par coups fusant hauts. L'avion de reconnaissance allemand dit "Pétrolette" ou "motocyclette" vole de jour et de nuit. Nous sommes bombardés, aucun obus au but le plus proche est tombé à 200 M. du Château. Pour assurer l'acheminement du courrier à l'A. D. - comptes rendus d'opérations et les états de munitions qui nous parviennent à 4 h. et 13 h., je passe toutes les nuits blanches et je ne me repose que le matin.

03 juin 1940
Départ de Blanzy-les-Fismes le 3 Juin à 18 h. pour Ventelay - Fismette - Baslieux - les - Fismes - Courlandon - Romain - Ventelay. Arrivée vers 22 h. - P C. dans une maison particulière. Casse-croûte à 1. du matin - 04/06/1940 - accompagné d'une bouteille des Hospices de Beaune - Formation du groupement A. (1- 111 du 91ème et V du 291ème. Le P.C. de combat est composé du Colonel JOUBERT - le Capitaine Adjoint DEMOURGUES - l'Adjudant LEMASSON - le Brigadier - chef DI PELLEGRINI - M. P. Dactylo ALQUIER et RAUZY l'ordonnance qui à ses heures de loisirs nous préparaient des plats succulents (pommes de terre nouvelle, petits pois, salades etc....) - 4 Motocyclistes LAMURE - MOTTET - ROUX et WILD ( agent de liaison à la 173ième Demi - Brigade avec le Sous -Lieutenant SCARCERIAU ). Le P.C. 2 resté au Grand Hameau avec le Lieutenant PALLY - L'Adjudant - Chef COMBIN, le dactylo MAURA et le Planton FERRIF. Nous assistons à des combats d'avions 4 contre 1. - 1 POTEZ est descendu. Confirmation est donnée par le Maréchal des Logis REGIS Guy. Les aviateurs ont sauté en parachutes. Je tire, pour la première fois, avec mon mousqueton.


5 Juin 1940
Le dernier C.R d’artillerie qui nous est parvenu 5/6 à 1h30 est celui du 1/91ème qui a tiré du Samedi 0h au Dimanche 0h, 2193 obus de 75 (environ 21t d ‘acier).

6 Juin 1940
L'attaque allemande commencée le 5 sur la Somme et le Chemin des Dames gagne à l'Est. La gauche de la division est violemment prise à partie. Violents bombardements des Observatoires et des batteries par des avions attaquant en piqué. Tout laisse prévoir une attaque prochaine.


9 Juin 1940

Le 9 vers 3h, les allemands déclenchent l’offensive avec l’artillerie les obus éclatent près du P.C qui est touché par les éclats ; toutes les vitres sont brisées ; les lignes téléphoniques coupées ; l’infanterie allemande a attaqué notre 1ère ligne à 1h du matin, au moment de la relève. Vers 6h l’infanterie allemande attaque de nouveau avec des obus fumigènes pour permettre à l’infanterie de passer l’Aisne. Notre artillerie fait rage et ce n’est qu’un roulement de tonnerre de coups. Les bombardiers allemands volent sans cesse. La « pétrolette » règle les tirs. Comme le ravitaillement de munitions de l’infanterie montait au moyen de chenillettes, un Lt s’est opposé à ce que ce ravitaillement monte plus haut sous prétexte que les boches étaient là (voir le lieutenant comme un espion allemand déguisé en lieutenant français). Nous apprenons que notre infanterie se défend vaillamment ; les fantassins repoussent à la baïonnette es attaques allemandes ; mais par le surnombre de l’aviation, ils doivent se replier pour ne pas être prisonniers. Plusieurs compagnies sont prises sans avoir cédé un pouce de terrain. L’aviation pilonne sans arrêt nos batteries. Comme notre PC de Meurival n’était pas terminé, le Colonel est allé au PC de la 173ème DB qui est tout près du nôtre. Les bombardements devenant intenables nous descendons notre PC à la cave, à plusieurs reprises les lignes téléphoniques sont coupées, et notre équipe de téléphonistes est à l’ouvrage. A 15h, le Colonel descendant à pied du PC de l’infanterie donne l’ordre à la BHR de partir immédiatement. Il manque toute l’équipe d’observateurs (sauf BREUIL) qui est resté à son poste. Le lieutenant VENTURE a été les chercher, nous croyons qu’ils sont prisonniers.
Départ de Ventelay à 16h45 pour Montigny (Arrêt dans un bois nous creusons une tranchée – bombardement). Nous partons dans un autre bois pour diner (21h30). Nous revenons vers notre tranchée pour nous reposer un peu.
L'attaque se déclenche dans notre secteur à 3h30. Le P.C. de Ventelay est soumis à un tir intermittent de l'Artillerie. Les batteries voisines, les routes, les carrefours sont bombardés par avions. Notre artillerie réplique violemment jusqu'à midi, et les munitions commencent à manquer. L'infanterie, au centre du dispositif, tient ses positions mais, dès le début de l'après-midi, commence à être débordée par la droite et par la gauche. Menacés d'encerclement, nous recevons vers 15h l'ordre de nous replier dans un bois situé à un km au sud-est de Montigny. L'échelon exécute le premier ce mouvement. Le P.C. suit de près. Stationnement dans un bois.

10 Juin 1940

Sur le matin, nous repartons pour Serzy où nous restons camouflés quelques heures (plusieurs escadrilles ennemies sont prises en chasse par les français et lâchent des bombes pour partir plus vite). Après 3 h d’attente, il a fallu repartir au plus vite, l’ennemi étant sur le versant de la montagne d’où l’on entendait très bien les mitrailleuses. Départ à toute vitesse en direction de Savigny-sur-Ardres (déjeuner à 13h), toujours poursuivi par l’aviation, les troupes se replient toujours dans le sauve qui peut. Quelque pièces de 194 sur chenilles passent, mais vu leur vitesse il leur sera difficile d’échapper à l’avance allemande. Nous attendons les ordres du colonel pour se replier. Nous nous replions : Faverolles – Tredon – Tramery – Rosnay – Mery-premecy) où nous dinons. Nous partons dans le bois d’Aubilly sous Roison après avoir camouflé les voitures nous repartons un ½ heure plus tard vers 22h en direction de la Marne Bligny – Marfeux – Nanteuil – Fleury – Damery (où nous traversons le fleuve) le 11 juin vers 5h 30
A 0 h. l'échelon reçoit l'ordre de franchir la Vesle et de stationner dans la région Sud de Vandeuil. Il fait immédiatement mouvement et s'installe dans un bois sur la crête dominant Vandeuil, en direction de Savigny - sur - Ardres. Le P.C. passe la nuit dans le bois et se replie vers 10 h. derrière les Petits - Venteaux, de l'autre côté de la Vesle. Les batteries de 75 en position, au Sud de Montigny, qui débouchent à zéro sur un ennemi qui accentue sa pression - Violent bombardement par avion du P.C., heureusement sans perte.
A 10 h. 30, jugeant sa position de crête dangereuse, l'échelon se replie à nouveau et dépasse le village de Savigny où se trouve le P.C. de la division.
A 13 h. le P.C. s'est également replié et rejoint à 14 h. le reste de la batterie.
A 15 h. ordre est donné d'établir le P.C. de groupement à Courcelles et les échelons font mouvement immédiatement pour aller s'installer dans les bois de Jauvry. La progression de l'ennemi se faisant plus rapide qu'on ne le supposait. Le P.C. ne peut prendre position à Courcelles et s'installe à Méry-Prémecy. Les échelons sont alors, vers 21 h, amenés dans un bois à l'Est d'Aubilly.

11 Juin 1940

Arrivons à La chaussée et nous stationnons en dehors du village, le long de la route. Vers 9h30 des bombardiers italiens que nous avons pris pour des avions français, à cause des cocardes tricolores) nous donnent le baptême du bombardement en piqué. Je n’ai eu le temps de me coucher dans le fossé le long de la route que les avions mitraillaient. Nos mitrailleurs sont restés à leurs postes. 2 sont revenus bombarder juste à l’endroit où se trouvait la mitrailleuse. Le M. des logis REGIS Guy voyant piquer l’avion sur lui prit un mousqueton et fit feu sur lui, cet acte de courage lui a été mortel, en effet une torpille vint tomber à cet endroit causant sa mort ainsi que celle de notre camarade centraliste PETIT Pierre qui a été déchiqueté. En même temps que nous devons déplorer à la BHR la mort de nos 2 camarades, nous devons perdre de ce fait 3 voitures de liaison, un P 107, 2 motocyclettes.
Miracle ! notre camarade LAMURE qui a ce moment là avait posé sa veste pour aller faire sa toilette la retrouve trouée. A peine la mitraillade qui nous a fait avoir chaud fut éloignée mon camarade et moi, nous sommes partis à travers champs pour nous camoufler sous un arbre.
Nous remontons dans nos camions et repartons à toute vitesse dans le bois de Montbayen par Vauciennes (tranchées). Les bombardiers continuent à passer, mais ils ne nous repèrent pas. A chaque alerte, nous rentrons dans les tranchées. La « Pétrolette » tourne au dessus de nous. La 14ème B qui met en position près de nous a été prise à partie par l’artillerie boche, un obus est venu frapper sur une pièce causant 2 blessés graves. Les bombardiers allemands nous ont repéré et arrivant sur nous guidés par la « pétrolette », lâchent dans le bois plusieurs bombes qui éclatent tout près de nous. Pas de blessés. Nous repartons vers 19h en direction d’Ablois (PC de l’AD). Nous apercevons une femme tuée à côté de son char attelé. En pleine nuit nous nous égarons près des lignes allemandes. Après tout un stratège pour tourner les véhicules, nous partons sur le Baizil.


A 0 h, ordre est donné de faire retraite sur la Marne. Echelon et P.C. se regroupent et partent en colonne sur Bligny ; Chaumuzy ; Nanteuil ; Fleury et Damery où la batterie franchit la Marne. Stationnement à La Chaussée de 5 h. à 9 h. En cours de stationnement, violent bombardement par avions qui provoque la mort du Maréchal des logis téléphoniste REGIS et du centraliste PETIT. Une voiture téléphonique est détruite ainsi que 3 voitures de liaison et 2 motocyclettes.
L’échelon se porte alors dans un bois à 4 km, Sud de Vauciennes. Le P.C. s'établit dans une maison à Montbayen où se trouve déjà le P.C. de la division. A 21 h. l'échelon se replie à Brugny où il arrive au petit jour.

12 Juin 1940

Nous traversons Vareuil en Brie – Montucon et à l’entrée de Brugny le chauffeur prenant un virage sur sa gauche fait caler le moteur, il a fallu attendre le Laffly pour nous sortir de là.
L'échelon s'installe à Brugny et y passe toute la journée. Montbayen, dans l'après-midi, est pris à partie par l'artillerie ennemie, sans dommage pour le P.C.. Dans la soirée, la pression de l'ennemi, qui a passé la Marne à droite et à gauche de la Division, se fait plus dangereuse et rend la position difficile à tenir

13 Juin 1940

Le 13 Juin, nous repartons de Brugny. Itinéraire Sait Morangis – Villers au Bois – Ferme de Commercy. Installation PC dans une cave. Vers 14h nous nous replions plus loin, nous apprenons que les auto mitrailleuses allemandes ne sont pas loin de nous. Nous passons à Gionges – Vertus – Bergères les Vertus. Tout le régiment se camoufle le long d’un bois. Les batteries se déplacent et les avions repèrent. La 14ème batterie est bombardée et nous avons à déplorer la mort de plusieurs de nos camarades. Départ vers 20h en direction de Pierres Morains.
Devant le risque d'être débordés à 2 h. ordre donné de nous replier en direction de Villers-au - Bois. Au petit jour, l'échelon s'installe à la ferme de Commercy, Nord-Est de Villers - au - Bois et le P.C. aux Souriettes, 1 km plus au Nord.
A 15 h., un nouveau repli est effectué et la B.H.R. va stationner en colonne sur un chemin en bordure d'un bois longeant le Berle entre Vertu et Bergères - les - Vertus. Le régiment entier stationne à cet endroit jusqu'à la tombée de la nuit. Un bombardement ennemi fait plusieurs victimes à la 14° batterie. Les avions mitraillent le bois et blessent un canonnier de la C.R.V (note : Colonne de ravitaillement du Ve groupe).
A 21 h.30, la B.H.R. fait mouvement et va s'installer dans un bois à 2 km à l'Est de Pierres Morains.

14 juin 1940

Nous camouflons les voitures dans un bois de pins et nous repartons quelques instants plus tard en direction d’Ecury-le-Repos. Nous croisons une division Polonaise qui monte au feu. Nous nous égarons. La BHR se divise en 2 colonnes. Nous nous camouflons à la pointe du jour dans un bois. Quelques heures plus tard, nous quittons les lieux pour nous diriger sur Arcis sur Aube. Plusieurs escadrilles passent et elles continuent leur route. Nous traversons Fère Champenoise, la route est encombrée (réfugiés, militaires..). Avant d’arriver à Euvy, nous retrouvons l’autre colonne. Nous arrivons les avions arrivent et bombardent le village. Le régiment est disloqué. Tout le monde se camoufle. Le bombardement passé, les voitures se dispersent et nous continuons seuls, la route .Nous subissons de nouveaux bombardements à Gourgancon – salon – Champfleury (nous faisons le plein d’essence) nous sommes mitraillés le dernier village avant Arcis. La route est indescriptible, nous arrivons dans Arcis entièrement bombardé. Nous filons par sur Troyes par Voue Aubeterre Feuges (mitraillade). Nous apprenons que les ponts sont coupés. Nous sommes obligés de détourner Troyes avant d’arriver à Creney nous subissons le plus terrible bombardement de la journée (6ème). Notre chauffeur est tué (GARDIZE) Adjt chef COMBIN- RANCE (blessé grièvement) brigadier BARDEL légèrement blessé, j’ai reçu 2 éclats (un à l’épaule et l’autre partie lombaire gauche)
A 0 h.15, ordre est donné de nous porter à 5 km au Sud d'Houry. Le repli de ce mouvement est exécuté immédiatement. Arrivés à cet endroit situé sur la route de Châlons à Fère - Champenoise, un nouvel ordre nous enjoint de dépasser Fère - Champenoise en direction d'Euvy. La route est très encombrée, si bien que la colonne est fractionnée et qu'une partie seulement, en tout 5 voitures, atteint le bois situé à gauche de la route, à 2 km au Sud de Fère - Champenoise. Les autres voitures sont dispersées et suivent une colonne de plus en plus dense de véhicules de toutes sortes, encombrée de charrettes de paysans en fuite qui se dirigent vers le Sud en direction d'Euvy et d'Arcis - sur - Aube.
A 9 h. ordre est donné à la fraction stationnée de se rendre dans le bois à l'Ouest de Champfleury. A 300 mètres d'Euvy, cette colonne, à laquelle se sont ajoutées 3 voitures, est arrêtée par un violent bombardement d'avions qui interdit tout passage dans le village. L'encombrement est indescriptible. 3 voitures filent à travers champ et ne seront plus rejointes. Les 5 autres regroupées, empruntent un itinéraire évitant les routes et, par des chemins de terre, arrivent au point fixé vers 13 h.
A 19 h. la colonne, qui a stationné dans le bois, reçoit l'ordre de rejoindre le P.C. parti à la ferme de Montardoise, à 8 km au Nord - Est de Montsuzain. elle se met en route à 20 h. et, par Champigny ; Viâpres -le - Petit, Ponau ; Voué et Montsuzain, atteint Montardoise à 22 h. L'essence commence à manquer et 2 voitures doivent être abandonnées entre Voué et Montsuzain.
A Montardoise, la situation est grave, l'ennemi a franchi l'Aube et s'approche. Nous sommes débordés à droite et à gauche. Les régions de Troyes et Piney sont aux mains de l'ennemi. Ordre est donné au 291° de passer la Seine au plus vite. L'essence manque pour emmener toutes les voitures et la colonnes est réduite à 4 unités quand elle repart à 23 h.

15 Juin 1940
Les 4 voitures, à cause de l'encombrement, ont été séparées au cours de la nuit mais se retrouvent à Bar-sur-Seine dans les premières heures de la matinée. Les 2 voitures légères ont subi un bombardement au passage de Lusigny à 5 h. Au carrefour, à 6 km au sud de Bar, les voitures sont mitraillées par des avions, sans résultat.
D'autres voitures de la B.H.R. ont franchi la Seine au cours de la journée, isolées ou en formation avec le 5° et le 6° Groupe. L'une d'elles, violemment bombardée à Argentolle, sur la route de Troyes à Piney, a du être abandonnée. Ce bombardement fait 5 victimes : 1° Canonnier GARDIZE, tué ; - Adjudant - Chef COMBIN ; Brigadier BARDIN ; Maître - Pointeur ALQUIER ; 2° Canonnier RANCE, mortellement blessé.
Les 4 voitures retrouvées à Bar, à la suite d'un malentendu, se séparent. Un camion et une camionnette, amenées par les Lieutenants GARGUILO et SCARCERINAU, partent pour Les Riceys et Montbard partent en direction de Valence. Une voiture de liaison et une voiture tout terrain, amenées par le Colonel JOUBERT et les autres officiers, gagnent Dijon par un chemin détourné. Les autres voitures rescapées feront dans les jours qui suivent une retraite personnelle et ne seront regroupées que plus tard.

16 Juin 1940
Le Groupe, amené par le Colonel JOUBERT, quitte Dijon à 0 h. 30 en direction de Beaune, centre de rassemblement des isolés.
Beaune est atteinte à 5 h. et un ordre reçu au Centre le dirige sur Souvigny, à 10 km à l'Est de Moulins où se doit opérer le regroupement de l'Artillerie. Souvigny est atteinte à 19 heures.

17 Juin 1940
Stationnement dans un bois situé à 5 km à l'Est de Souvigny. Au cours de la journée, 2 camions, 3 camionnettes et la cuisine roulante qui ont suivi le 5° Groupe, rejoignent.
Départ à 22 h. en direction de Riom pour rejoindre l’état - Major de la Division.

18 Juin 1940
La colonne stationne à Combronde de 2 h. à 8 h. heure à laquelle elle se dirige à Merilhat, hameau situé à 8 km au Sud - Ouest de Manzat. Stationnement à Merilhat jusqu'à 20 h 30. Une camionnette et un camion réussissent à rejoindre au cours de la journée. Le nombre de véhicules restant est alors de 9.
A 20 h.30, la B.H.R. reçoit l'ordre de partir vers Lastic, localité, qui, par Pontgibaud et Bromont est atteinte à 1 h. le 19.

19 Juin 1940
Après avoir passé le reste de la nuit dans les voitures stationnées à la sortie de Lastic, la colonne repart à 6 h. pour aller cantonner à Saint - Pardoux - la - Croisille en passant par Eygurande ; Ussel ; Egleton ; Marcillac et Clergoux. Arrivée à 17h.

20 Juin 1940
Stationnement à Saint - Pardoux.

21 Juin 1940
Départ à 13 h.pour Aynac (Lot) par Argentat, Bretenoux, Saint-Céré - Arrivée à 13 H.

22 Juin 1940
Stationnement à Aynac.

23 Juin 1940
Départ à 8 h.30 en direction de Laroquebrou (Cantal) par Saint - Céré et Sousceyrac. Arrêt de la colonne de 11 h. à 18 h. sur la route à l'entrée du village dans l'attente d'ordres. A 18 h. la colonne repart et par La Ségalassière - Pers et Omps - atteint le village de Saint-Mamet la Salvetat. La colonne reste formée et passe la nuit sur place. Dans la soirée, elle est rejointe par le Groupe du Lieutenant GARGUILO qui, de Dijon, s'est dirigé sur Valence et Toulouse. Les voitures de la B.H.R. sont maintenant onze.

24 Juin 1940
Dans la matinée, la colonne fait demi-tour et vient stationner à Saint - Mamet.

24 - 29 Juin 1940

Stationnement à Saint - Mamet.

30 Juin 1940
Départ à 15 h. pour Saint - Etienne - la - Geneste (Corrèze) par Aurillac - Maurice - Bort - les - Orgues et Saint - Victour, où la B.H.R. stationne jusqu'au lendemain.

1er. Juillet 1940

Départ à 8 h. pour le Camp de La Courtine par Ussel. Arrivée au Camp à 11 h.

1er. - 11 Juillet 1940
Stationnement au CAMP.

11 Juillet 1940

A 24 h. Dissolution du 291ème. R.A.D. Le personnel de la B.H.R. constitue avec une partie de la C.R.V la 2ème. batterie du 1er Groupe de marche mis sous les ordres du Commandant COUPARD........


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MessageSujet: Re: 291e RALD - 44e DI   291e RALD - 44e DI EmptyMer 4 Sep 2013 - 21:34

Bonsoir,

Citation :
Au sein de cet intéressant témoignage, on notera :
- la mention du "mouchard" allemand, qui est appelé ici pétrolette ou motocyclette,
- l'évocation des "avions italiens"
Encore, décidément cette "vision" avait tourné à l'hallucination collective en ce temps là et à la légende urbaine de nos jours.

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MessageSujet: Re: 291e RALD - 44e DI   291e RALD - 44e DI EmptyMer 4 Sep 2013 - 22:46

Bonsoir

merci à Brunoa pour ce document et à Didier pour la mise en ligne.

Cordialement
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Thierry Moné
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MessageSujet: Re: 291e RALD - 44e DI   291e RALD - 44e DI EmptyJeu 5 Sep 2013 - 8:19

Bonjour à tous, Very Happy 

Merci beaucoup pour la mise en ligne de ce document très intéressant.

A propos des surnoms du "mouchard", je crois que "pétrolette" est assez couramment rencontré. Par contre, je ne suis pas du tout certain que le mouchard allemand était chargé du réglage des tirs d'artillerie en mai-juin 1940 (problème de réseaux).

Je pense que cet appareil de reconnaissance rapprochée renseignait en mai-juin 1940 sur les positions ennemies (et du même coup donnait les coordonnées d'objectifs potentiels) mais je ne crois pas qu'il réglait à proprement parler les tirs de l'artillerie (à confirmer cependant).

Cordialement,

Thierry Moné
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brunoa
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MessageSujet: Re: 291e RALD - 44e DI   291e RALD - 44e DI EmptyJeu 5 Sep 2013 - 8:54

Bonjour,
Merci pour vos commentaires. Donc il n'y avait pas d'avions italiens, j'avais dit à mon père que je trouvais cela bizarre et lui avais demandé quel type d'avions mais il ne le savait pas. Je suppose que cela devait être des Ju 87 (Stukas)?
Mon père était "maitre pointeur" je suppose que cela consistait à régler le tir du canon, il me parlait du 155 court et long, quelqu'un peut m'éclairer sur la différence?
En Mai 40 il était à "Duntzenheim" je suppose avec leur canons, lors de la fuite vers le sud qu'ont-ils fait des canons? je suppose que cela n'était pas évident à tracter?
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MessageSujet: Re: 291e RALD - 44e DI   291e RALD - 44e DI EmptyJeu 5 Sep 2013 - 12:43

brunoa a écrit:
Bonjour,
Merci pour vos commentaires. Donc il n'y avait pas d'avions italiens, j'avais dit à mon père que je trouvais cela bizarre et lui avais demandé quel type d'avions mais il ne le savait pas.
Bonjour

pour les avions italiens voir le débat ici :

https://atf40.1fr1.net/t2155p60-l-aviation-italienne-a-t-elle-joue-un-role-en-juin-1940

Cordialement
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MessageSujet: Re: 291e RALD - 44e DI   291e RALD - 44e DI EmptyJeu 5 Sep 2013 - 17:31

Bonjour Brunoa
Le "pointeur" est le servant le plus important parmi les membres du peloton de pièce. C'est effectivement lui qui "pointe" le tube en azimut (direction) et site (élévation) pour que l'obus arrive à l'endroit voulu. Pour ce faire, il marque sur le niveau à bulle (site) et sur le cercle gradué horizontal de son "goniomètre" (sert à mesurer des angles: azimut) les données transmises par le chef de pièce, et à l'aide des 2 volants de pointage, fait bouger le tube solidaire de son appareil de pointage de façon telle à ramener la bulle entre ses repères (élévation du tube) et à aligner la ligne de foi du micromètre de son gonio avec des jalons de repérage (ou presque: déviation à savoir apprécier). C'est une mission qui demande beaucoup de calme, de doigté et de savoir-faire. Un maître-pointeur était au moins brigadier-chef. 

Les tubes de 155 appartiennent à l'artillerie lourde.
Les tubes courts seraient appelés actuellement des "obusiers": tir courbe, pour passer au-dessus de l'obstacle (masque) et traiter jusqu'à une quinzaine de km un objectif situé derrière une montagne et se croyant à l'abri d'un tir direct. Ils armaient essentiellement les régiments d'Artillerie lourde divisionnaire (RALD, comme le 291), organiques d'une division avec 3 régiments d'infanterie, un Groupe de Reconnaissance (cavalerie) et un autre régiment d'artillerie, équipé lui de pièces légères (75 mm) à tir tendu, direct. Ce régiment d'artillerie lourde provenait, à la mobilisation, du dédoublement d'un régiment-père: le 91 dans le cas du 291, qui lui cédait ses pièces lourdes et ne gardait que les légères. Le but était de donner plus de souplesse d'emploi à ces deux types de pièces, et d'augmenter globalement les services annexes donnés à ces deux régiments. 
Les tubes de 155 longs (canons et non obusiers) étaient destinés à effectuer des tirs puissants, courbes ou non, jusqu'à pratiquement 30 km dans les meilleurs cas, pour faire taire l'artillerie adverse (contre-batterie) ou traiter des objectifs dans la profondeur du dispositif ennemi. Ils armaient les Régiments d'Artillerie Lourde de Corps d'Armée (RALCA), d'Armée ou de Réserve Générale.
Les munitions n'étaient pas toujours interchangeables.
Dans le SITE ATF, chapitre "UNITES", paragraphe 'Régiments d'Artillerie, ligne 291, devrait figurer mention des pièces armant le 291. Grande probabilité pour du 155 Court Schneider Mle 17: 155 CS 17.

Bonne journée
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MessageSujet: Re: 291e RALD - 44e DI   291e RALD - 44e DI EmptyJeu 5 Sep 2013 - 23:11

Bonsoir,
Un grand merci pour vos explications, effectivement mon père me parlait du 155 court. Ayant des problèmes de surdité en vieillissant il prétendait que l'exposition au tir du 155 avait peut être contribué à ses problèmes auditifs. est ce que le 155 était connu pour son bruit?
Il parlait aussi du "Laffly" je suppose que c'était un camion?
Un de leur camion lors d'un bombardement avait eu le radiateur crevé et mon père assis sur l'aile avant rajoutait en permanence de l'eau au moyen de son "quart".
lors de la débâcle qu'avaient-ils fait de leurs canons 155?
Mon père nous a quitté fin 2008, quel dommage que je n'ai pas connu votre site avant il se serait fait un plaisir de raconter  ce qu'il avait vécu.

Cdlt
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MessageSujet: Re: 291e RALD - 44e DI   291e RALD - 44e DI EmptyVen 6 Sep 2013 - 0:31

Bonsoir.
J'ai quand même commis une bourde énorme: n'ayant pas vérifié, je croyais que le 291 RA dérivait du 91 RA: filiation normale. Alors qu'un rapide survol du site ATF m'a démontré le contraire: le 291 RALD a été formé à partir de deux régiments différents, dont l'un (RAA) étant peut-être un régiment d'artillerie d'Afrique.

291e RALD Deux groupes de 155CTTT.  Formé le 01/02/40 au Centre Mobilisateur de l'Artillerie 35, à partir du 262e RALA. Formé a partir des VII/262e RAA et XII/363e RA .

262e RALA, (RALD) Formé le 16/09/39  CMA Afr 2, Formation des régiments 289 et 291.


Le site confirme que ce régiment (291) était équipé de matériel moderne: obusiers de 155 Courts, TTT, ie à Tracteurs Tous Terrains. Donc les pièces étaient montées sur pneus et tractées par des véhicules adaptés. Vous donnez la clé: des tracteurs Laffly, sans doute des Laffly S 35 (6 roues motrices, moteur Hotchkiss 6 cylindres, caisse tout métal, bâché) montrant des capacités tous terrains réellement exceptionnelles. On en trouve de bonnes photos avec tous les bons moteurs de recherche, mais encore beaucoup plus dans la revue spécialisée dite GBM.

Le bruit des canons est suffisant pour qu'on les repère à des kilomètres, ce qui permet même de situer les pièces et de déterminer leur nature. Quand on est à qques mètres, on en prend plein les oreilles. Non seulement du bruit, mais aussi du souffle des gaz de combustion de la poudre si on n'est pas derrière. Votre père utilisait peut-être une expression assez pratique: "Parle plus fort, je suis artilleur!" Bonne raison autant que bon prétexte. Le bruit et le souffle dépendent de la vitesse initiale du projectile et de la quantité de poudre utilisée. La V.zero du 155 n'était pas très élevée (450 m/s), mais la charge devait être suffisante pour propulser un obus de 40 kg à 12 km à partir d'un tube court.

Qu'ont-ils fait de leurs pièces? Votre père n'en parle pas, mais tout son récit démontre une retraite en ordre jusqu'à la fin ("colonne formée"), voire un passage à un centre de regroupement ou d'organisation de l'artillerie. Il est donc probable que le régiment a pu sauver jusqu'au bout la majeure partie de ses pièces, surtout en bénéficiant d'une traction automobile. On pourrait le vérifier en consultant le JMO Journal de Marche et d'Opération du Régiment, normalement conservé à Vincennes: la retraite s'étant effectué en bon ordre, ce document ne devrait pas avoir été perdu.
Quand vous racontez l'épisode du radiateur alimenté au 'quart', vous mettez le doigt sur un des avantages de la traction auto sur la traction hippo: avec un cheval -et même avec plusieurs- le véhicule et sa remorque étaient perdus, et les hommes continuaient à pied sac au dos. Mais le véhicule en question ne devait pas être un Laffly (réservé à la traction des pièces et de leur caisson), celui-ci étant muni d'un radiateur à éléments, ce qui permettait d'isoler la partie percée et de continuer à rouler normalement avec les éléments intacts. La roulante, par exemple, était trainée par un camion normal, voire une camionnette.

Question que je me pose quand même: le récit de votre père ne concerne que la BHR (Batterie Hors Rang, actuellement Batterie de Commandement et de Soutien) qui assure la logistique du Groupe et ne dispose pas de canons. Aurait-il été reçu à l'examen de pointeur, mais versé par la suite à cette BHR?

En effet, c'est dommage pour tous.
,
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Loïc Lilian
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MessageSujet: Re: 291e RALD - 44e DI   291e RALD - 44e DI EmptyDim 18 Sep 2016 - 23:42

bonjour

ni les pièces ni le matériel n'ont été sauvés, au moins pour un des 2 groupes

le Général Jean de Bermond de Vaulx dans Souvenirs de Résistance 1940-1944 passe assez vite sur la campagne qui n'est pas le sujet de son livre, néanmoins il évoque rapidement 

alors chef d'escadron du VIème Groupe que je formais moi-même avec tous les soins d'abord à l'arrière prés de Valence puis à l'entraînement à Charmont dans la Marne à partir de mars avant de monter en avril en Alsace  (...)

mon matériel entièrement détruit en colonne sur route le 14 juin prés d'Euvy dans la Marne par un effroyable bombardement d'aviation, tous les camions à munitions, tous les canons sauf un, la plupart des véhicules sautant ce jour-là avec pas mal de personnel, le capitaine DE GUIBERT commandant la 18ème batterie y périt et son corps ne fut pas retrouvé

nos 12 canons de 155 court remorqués par des tracteurs à chenille tiraient jusqu'à 11 km de gros obus pesant plus de 40 kg

à Blanzy-les-Fismes le 5 juin l'attaque allemande se déclenchait 
un obus allemand a percuté la 3èmepièce de la 18ème batterie, sur les huit hommes du peloton de pièce trois sont tués
maître-pointeur BOUSQUET canonniers AUQUE et BOUTTAUT
à la 16ème batterie l'aspirant BECHETOILLE court sans cesse de son capitaine à ses pièces pour leur porter les ordres de tir avant qu'un obus l'étende à terre
http://www.memorialgenweb.org/memorial3/html/fr/resultregi.php?nunit=291&tunit=R.A.L.D.
les 16ème et 18ème batterie ont leurs pièces hors d'usage, seule la 17ème batterie peut encore faire du bon travail

le 7 juin au soir la batterie antichars de la division placée en première ligne essaye de déplacer ses pièces mais elle est traînée par des des chevaux, une des pièces ne peut plus se déplacer ses attelages ayant été tués
le 291ème seule unité motorisée de la Division doit fournir un tracteur mais nos tracteurs ne sont pas adaptés du tout à ce travail, hauts de trois mètres, larges en proportion ils sont faits pour traîner de gros canons et non un petit 47 antichars. Il est moralement certain que ni le conducteur ni son tracteur n'en reviendront...
Non seulement le chauffeur du tracteur de remplacement de la 18ème batterie alla chercher le canon de 47 mais il passa des jours à se promener en première ligne avec sa cathédrale ravitaillant toute la batterie antichars en munitions, traînant les pièces les unes après les autres et continuant son service après une blessure.
C'est lui qui a ramené avec son tracteur la seule pièce de 47 que la batterie antichars ait pu sauver

les pièces de 155C tractés ci-dessous
le 291ème RALD en retraite après Fère-Champenoise 14 juin 1940 (Collection Pierre Couétard)
291e RALD - 44e DI 291e10


pour rappel
https://atf40.1fr1.net/t3444-panthere-sur-un-canon-sur-somua-mcg-tracteur-de-155-vi-291e-rald

291e RALD - 44e DI 1940_011
291e RALD - 44e DI Mcg-in10
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MessageSujet: Photos archives mon père   291e RALD - 44e DI EmptyDim 25 Sep 2016 - 15:09

291e RALD - 44e DI Scan2015
291e RALD - 44e DI Scan2014
291e RALD - 44e DI Scan2016
291e RALD - 44e DI Scan1915
291e RALD - 44e DI Scan1914
291e RALD - 44e DI Scan1913

Bonjour quelque photos que j'ai récupéré dans les archives de mon père, on voit mon père avec un appareil de pointage? je retrouve bizarrement une des photos du post précédent, par contre je n'ai jamais pu situer "le restaurant du col blanc" une idée??
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MessageSujet: Re: 291e RALD - 44e DI   291e RALD - 44e DI EmptyDim 25 Sep 2016 - 15:43

Bonjour,

Sur la photo, votre père "manœuvre" un télémètre, qui n'est pas au sens propre un appareil de pointage, mais un instrument qui sert à mesurer les distances.

Pas d'idée pour le moment pour le "Col blanc", mais la fontaine au premier plan donnera peut être une indication.

Cordialement,

DH
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MessageSujet: autres photos a à Duntzenheim   291e RALD - 44e DI EmptyDim 25 Sep 2016 - 16:15

291e RALD - 44e DI Scan2020
291e RALD - 44e DI Scan1810

291e RALD - 44e DI Scan1916

291e RALD - 44e DI Scan1917

291e RALD - 44e DI Scan2017

291e RALD - 44e DI Scan2018

291e RALD - 44e DI Scan2019
291e RALD - 44e DI Scan2021291e RALD - 44e DI Scan1810

Quelques photos entre Sept 39 et Mai 40? mon père était stationné à Duntzenheim.
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MessageSujet: Re: 291e RALD - 44e DI   291e RALD - 44e DI EmptyDim 25 Sep 2016 - 16:40

Merci de cette mise en ligne.
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MessageSujet: Re: 291e RALD - 44e DI   291e RALD - 44e DI EmptyDim 25 Sep 2016 - 17:01

Bonjour,

Je serai intéressé par le document le 291ème RALD en retraite après Fère-Champenoise 14 juin 1940 (Collection Pierre Couétard), 
sauriez vous comment le consulter?


Merci
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MessageSujet: Re: 291e RALD - 44e DI   291e RALD - 44e DI EmptyDim 25 Sep 2016 - 18:00

Bonsoir

Moi je lis "Restaurant du coq blanc".
La marque de bière "Pécheur" , actuellement FISCHER est une marque bien de chez nous, alsacienne.
Donc  à chercher du coté de DUNTZENHEIM .

A+, Chr..
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MessageSujet: Re: 291e RALD - 44e DI   291e RALD - 44e DI EmptyMar 27 Sep 2016 - 15:29

Bonjour,
Vous avez certainement raison, Le 15 Mai 40 il écrivait:
15 Mai 1940
Départ de Duntzenheim 0 heure - itinéraire : Marmoutier - Saverne - Phalsbourg - Sarrebourg - Blamont - Domèvre - Marainviller - Croismare (arrêt) - départ à 14 heures Lunéville - Bayon - Vézelise - Colombey - Vaucouleurs - Void - Ligny en Barois - Saulx en Barois (dîner à 19 heures) Saint Dizier - Arconte - Larzicourt - Arrigny - Saint - Rémy en Bouzemont

Donc peut-être dans un de ces lieux, la fontaine peut donner une indication? Il n'y a qu'une personne native d'Alsace qui pourrait se rappeler ce lieu, je suppose que le restaurant du coq blanc n'existe plus à cet endroit?

Je serai curieux de connaitre ou a été prise cette photo? merci aux internautes qui auront une idée.
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MessageSujet: Re: 291e RALD - 44e DI   291e RALD - 44e DI EmptyMer 28 Sep 2016 - 9:17

Bonjour

Après quelques recherches je n' ai rien trouvé sur un ancien "Restaurant du coq blanc".
Pour les actuels "Restaurant au coq blanc", j' en ai 4 dont un seul, à INGWILLER (67)
présente quelques similitudes avec celui de la photo.
Ingwiller se trouve à une quinzaine de kilomètres de Saverne.
L' enquête continue.
A+, Chr..
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MessageSujet: Re: 291e RALD - 44e DI   291e RALD - 44e DI EmptyMer 28 Sep 2016 - 10:00

Salut.
Merci pour ces photos. 
Petites corrections sur les localités, c'était fréquent d'écorcher en se remémorant, à moins que leur orthographe n'ait evolué au cours des années qui séparent.

Ce n'est pas le village d'Arconte mais Orconte, dans la Marne....  Où ils terminent certainement tard dans la nuit à St Rémy en Bouzemont.

Les pays "en barrois" sont avec 2 R.

N'y avait il donc plus de pont en état à St Dizier pour devoir franchir le canal de la Marne à la Saône à Orconte puis la Marne à Larzicourt? Ou c'est une logique de destination? Car aller chercher Orconte en sortant de Saint Dizier pour aller vers le sud ne paraît pas des plus logique.

À+
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MessageSujet: Re: 291e RALD - 44e DI   291e RALD - 44e DI EmptyVen 30 Sep 2016 - 15:09

Bonjour,
Oui effectivement il y a certainement des erreurs, le texte a été copié tel que nous l'a laissé mon père.
Par contre quelqu'un pourrait-il m'éclairer:
le 291: combien d'hommes, combien de canons et quel types, combien d'hommes par canon, quel moyen de locomotion pour tracter les canons?

Merci
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MessageSujet: Re: 291e RALD - 44e DI   291e RALD - 44e DI EmptyVen 30 Sep 2016 - 15:53

Debut de réponse dans la liste des unités du site ATF40 : Formé à partir des VII/262e RAA et XII/363e RA . Deux groupes de 155C TTT
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MessageSujet: Re: 291e RALD - 44e DI   291e RALD - 44e DI EmptyVen 30 Sep 2016 - 16:36

Pour ce qui est de l'organisation générale d'un RALD, vous pouvez vous référer à ce document :

http://www.atf40.fr/ATF40/divers/RALD.pdf

Il s'agit du RALD hippo, mais l'organisation générale est la même, et l'équipe de pièce ne change pas, mis à part les conducteurs...

Cordialement,

DH
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