JOURNAL DE MARCHE
du
15 MAI 1940 au 11 JUILLET 1940
15 Mai 1940 Départ de Duntzenheim 0 heure - itinéraire : Marmoutier - Saverne - Phalsbourg - Sarrebourg - Blamont - Domèvre - Marainviller - Croismare (arrêt) - départ à 14 heures Lunéville - Bayon - Vézelise - Colombey - Vaucouleurs - Void - Ligny en Barois - Saulx en Barois (dîner à 19 heures) Saint Dizier - Arconte - Larzicourt - Arrigny - Saint - Rémy en Bouzemont.
16 Mai 1940Arrivée à Saint Rémy vers 5 h. Déjeuner - Départ de Saint Rémy - La Veuve (Bombardement sur Châlons - sur - Marne et les environs par une cinquantaine avions allemands) - Jonchery - Pévy -
17 Mai 1940Arrivée à Bouvancourt à 1 h. du matin, PC installé à la Mairie. Nous apprenons que la 52ième D.I. est enfoncée sur les Ardennes. La troupe redescend en débandade bombardée et mitraillée sur la route, les réfugiés s'en vont avec eux et subissent le même sort, 2 combats d'avions au - dessus des nuages - 2 avions allemands sont descendus.
19 Mai 1940Départ pour Blanzy-les-Fismes à 9 heures, PC à l'école, puis dans une petite maison particulière en dessous de l'église. (tranchée dans le jardin). Transport du P. C. dans le Château (Cave). Dès notre arrivée, un combat d'avions l’allemand tombe en flammes, les aviateurs sautent en parachute. Fismes est bombardé en 3 fois. C'est la première fois, que j'entends tirer le 194 sur chenilles. Vingt avions canadiens survolent (1 aile blanche). Nous sommes mitraillés par un avion français volant à basse altitude - 100 m. - ainsi que par des allemands. Les batteries de 75 qui sont près de nous crachent sans arrêt. Nous sommes repérés par l'aviation. L'artillerie allemande règle ses tirs par coups fusant hauts. L'avion de reconnaissance allemand dit "Pétrolette" ou "motocyclette" vole de jour et de nuit. Nous sommes bombardés, aucun obus au but le plus proche est tombé à 200 M. du Château. Pour assurer l'acheminement du courrier à l'A. D. - comptes rendus d'opérations et les états de munitions qui nous parviennent à 4 h. et 13 h., je passe toutes les nuits blanches et je ne me repose que le matin.
03 juin 1940Départ de Blanzy-les-Fismes le 3 Juin à 18 h. pour Ventelay - Fismette - Baslieux - les - Fismes - Courlandon - Romain - Ventelay. Arrivée vers 22 h. - P C. dans une maison particulière. Casse-croûte à 1. du matin - 04/06/1940 - accompagné d'une bouteille des Hospices de Beaune - Formation du groupement A. (1- 111 du 91ème et V du 291ème. Le P.C. de combat est composé du Colonel JOUBERT - le Capitaine Adjoint DEMOURGUES - l'Adjudant LEMASSON - le Brigadier - chef DI PELLEGRINI - M. P. Dactylo ALQUIER et RAUZY l'ordonnance qui à ses heures de loisirs nous préparaient des plats succulents (pommes de terre nouvelle, petits pois, salades etc....) - 4 Motocyclistes LAMURE - MOTTET - ROUX et WILD ( agent de liaison à la 173ième Demi - Brigade avec le Sous -Lieutenant SCARCERIAU ). Le P.C. 2 resté au Grand Hameau avec le Lieutenant PALLY - L'Adjudant - Chef COMBIN, le dactylo MAURA et le Planton FERRIF. Nous assistons à des combats d'avions 4 contre 1. - 1 POTEZ est descendu. Confirmation est donnée par le Maréchal des Logis REGIS Guy. Les aviateurs ont sauté en parachutes. Je tire, pour la première fois, avec mon mousqueton.
5 Juin 1940Le dernier C.R d’artillerie qui nous est parvenu 5/6 à 1h30 est celui du 1/91ème qui a tiré du Samedi 0h au Dimanche 0h, 2193 obus de 75 (environ 21t d ‘acier).
6 Juin 1940L'attaque allemande commencée le 5 sur la Somme et le Chemin des Dames gagne à l'Est. La gauche de la division est violemment prise à partie. Violents bombardements des Observatoires et des batteries par des avions attaquant en piqué. Tout laisse prévoir une attaque prochaine.
9 Juin 1940Le 9 vers 3h, les allemands déclenchent l’offensive avec l’artillerie les obus éclatent près du P.C qui est touché par les éclats ; toutes les vitres sont brisées ; les lignes téléphoniques coupées ; l’infanterie allemande a attaqué notre 1ère ligne à 1h du matin, au moment de la relève. Vers 6h l’infanterie allemande attaque de nouveau avec des obus fumigènes pour permettre à l’infanterie de passer l’Aisne. Notre artillerie fait rage et ce n’est qu’un roulement de tonnerre de coups. Les bombardiers allemands volent sans cesse. La « pétrolette » règle les tirs. Comme le ravitaillement de munitions de l’infanterie montait au moyen de chenillettes, un Lt s’est opposé à ce que ce ravitaillement monte plus haut sous prétexte que les boches étaient là (voir le lieutenant comme un espion allemand déguisé en lieutenant français). Nous apprenons que notre infanterie se défend vaillamment ; les fantassins repoussent à la baïonnette es attaques allemandes ; mais par le surnombre de l’aviation, ils doivent se replier pour ne pas être prisonniers. Plusieurs compagnies sont prises sans avoir cédé un pouce de terrain. L’aviation pilonne sans arrêt nos batteries. Comme notre PC de Meurival n’était pas terminé, le Colonel est allé au PC de la 173ème DB qui est tout près du nôtre. Les bombardements devenant intenables nous descendons notre PC à la cave, à plusieurs reprises les lignes téléphoniques sont coupées, et notre équipe de téléphonistes est à l’ouvrage. A 15h, le Colonel descendant à pied du PC de l’infanterie donne l’ordre à la BHR de partir immédiatement. Il manque toute l’équipe d’observateurs (sauf BREUIL) qui est resté à son poste. Le lieutenant VENTURE a été les chercher, nous croyons qu’ils sont prisonniers.
Départ de Ventelay à 16h45 pour Montigny (Arrêt dans un bois nous creusons une tranchée – bombardement). Nous partons dans un autre bois pour diner (21h30). Nous revenons vers notre tranchée pour nous reposer un peu.
L'attaque se déclenche dans notre secteur à 3h30. Le P.C. de Ventelay est soumis à un tir intermittent de l'Artillerie. Les batteries voisines, les routes, les carrefours sont bombardés par avions. Notre artillerie réplique violemment jusqu'à midi, et les munitions commencent à manquer. L'infanterie, au centre du dispositif, tient ses positions mais, dès le début de l'après-midi, commence à être débordée par la droite et par la gauche. Menacés d'encerclement, nous recevons vers 15h l'ordre de nous replier dans un bois situé à un km au sud-est de Montigny. L'échelon exécute le premier ce mouvement. Le P.C. suit de près. Stationnement dans un bois.
10 Juin 1940Sur le matin, nous repartons pour Serzy où nous restons camouflés quelques heures (plusieurs escadrilles ennemies sont prises en chasse par les français et lâchent des bombes pour partir plus vite). Après 3 h d’attente, il a fallu repartir au plus vite, l’ennemi étant sur le versant de la montagne d’où l’on entendait très bien les mitrailleuses. Départ à toute vitesse en direction de Savigny-sur-Ardres (déjeuner à 13h), toujours poursuivi par l’aviation, les troupes se replient toujours dans le sauve qui peut. Quelque pièces de 194 sur chenilles passent, mais vu leur vitesse il leur sera difficile d’échapper à l’avance allemande. Nous attendons les ordres du colonel pour se replier. Nous nous replions : Faverolles – Tredon – Tramery – Rosnay – Mery-premecy) où nous dinons. Nous partons dans le bois d’Aubilly sous Roison après avoir camouflé les voitures nous repartons un ½ heure plus tard vers 22h en direction de la Marne Bligny – Marfeux – Nanteuil – Fleury – Damery (où nous traversons le fleuve) le 11 juin vers 5h 30
A 0 h. l'échelon reçoit l'ordre de franchir la Vesle et de stationner dans la région Sud de Vandeuil. Il fait immédiatement mouvement et s'installe dans un bois sur la crête dominant Vandeuil, en direction de Savigny - sur - Ardres. Le P.C. passe la nuit dans le bois et se replie vers 10 h. derrière les Petits - Venteaux, de l'autre côté de la Vesle. Les batteries de 75 en position, au Sud de Montigny, qui débouchent à zéro sur un ennemi qui accentue sa pression - Violent bombardement par avion du P.C., heureusement sans perte.
A 10 h. 30, jugeant sa position de crête dangereuse, l'échelon se replie à nouveau et dépasse le village de Savigny où se trouve le P.C. de la division.
A 13 h. le P.C. s'est également replié et rejoint à 14 h. le reste de la batterie.
A 15 h. ordre est donné d'établir le P.C. de groupement à Courcelles et les échelons font mouvement immédiatement pour aller s'installer dans les bois de Jauvry. La progression de l'ennemi se faisant plus rapide qu'on ne le supposait. Le P.C. ne peut prendre position à Courcelles et s'installe à Méry-Prémecy. Les échelons sont alors, vers 21 h, amenés dans un bois à l'Est d'Aubilly.
11 Juin 1940Arrivons à La chaussée et nous stationnons en dehors du village, le long de la route. Vers 9h30 des bombardiers italiens que nous avons pris pour des avions français, à cause des cocardes tricolores) nous donnent le baptême du bombardement en piqué. Je n’ai eu le temps de me coucher dans le fossé le long de la route que les avions mitraillaient. Nos mitrailleurs sont restés à leurs postes. 2 sont revenus bombarder juste à l’endroit où se trouvait la mitrailleuse. Le M. des logis REGIS Guy voyant piquer l’avion sur lui prit un mousqueton et fit feu sur lui, cet acte de courage lui a été mortel, en effet une torpille vint tomber à cet endroit causant sa mort ainsi que celle de notre camarade centraliste PETIT Pierre qui a été déchiqueté. En même temps que nous devons déplorer à la BHR la mort de nos 2 camarades, nous devons perdre de ce fait 3 voitures de liaison, un P 107, 2 motocyclettes.
Miracle ! notre camarade LAMURE qui a ce moment là avait posé sa veste pour aller faire sa toilette la retrouve trouée. A peine la mitraillade qui nous a fait avoir chaud fut éloignée mon camarade et moi, nous sommes partis à travers champs pour nous camoufler sous un arbre.
Nous remontons dans nos camions et repartons à toute vitesse dans le bois de Montbayen par Vauciennes (tranchées). Les bombardiers continuent à passer, mais ils ne nous repèrent pas. A chaque alerte, nous rentrons dans les tranchées. La « Pétrolette » tourne au dessus de nous. La 14ème B qui met en position près de nous a été prise à partie par l’artillerie boche, un obus est venu frapper sur une pièce causant 2 blessés graves. Les bombardiers allemands nous ont repéré et arrivant sur nous guidés par la « pétrolette », lâchent dans le bois plusieurs bombes qui éclatent tout près de nous. Pas de blessés. Nous repartons vers 19h en direction d’Ablois (PC de l’AD). Nous apercevons une femme tuée à côté de son char attelé. En pleine nuit nous nous égarons près des lignes allemandes. Après tout un stratège pour tourner les véhicules, nous partons sur le Baizil.
A 0 h, ordre est donné de faire retraite sur la Marne. Echelon et P.C. se regroupent et partent en colonne sur Bligny ; Chaumuzy ; Nanteuil ; Fleury et Damery où la batterie franchit la Marne. Stationnement à La Chaussée de 5 h. à 9 h. En cours de stationnement, violent bombardement par avions qui provoque la mort du Maréchal des logis téléphoniste REGIS et du centraliste PETIT. Une voiture téléphonique est détruite ainsi que 3 voitures de liaison et 2 motocyclettes.
L’échelon se porte alors dans un bois à 4 km, Sud de Vauciennes. Le P.C. s'établit dans une maison à Montbayen où se trouve déjà le P.C. de la division. A 21 h. l'échelon se replie à Brugny où il arrive au petit jour.
12 Juin 1940Nous traversons Vareuil en Brie – Montucon et à l’entrée de Brugny le chauffeur prenant un virage sur sa gauche fait caler le moteur, il a fallu attendre le Laffly pour nous sortir de là.
L'échelon s'installe à Brugny et y passe toute la journée. Montbayen, dans l'après-midi, est pris à partie par l'artillerie ennemie, sans dommage pour le P.C.. Dans la soirée, la pression de l'ennemi, qui a passé la Marne à droite et à gauche de la Division, se fait plus dangereuse et rend la position difficile à tenir
13 Juin 1940Le 13 Juin, nous repartons de Brugny. Itinéraire Sait Morangis – Villers au Bois – Ferme de Commercy. Installation PC dans une cave. Vers 14h nous nous replions plus loin, nous apprenons que les auto mitrailleuses allemandes ne sont pas loin de nous. Nous passons à Gionges – Vertus – Bergères les Vertus. Tout le régiment se camoufle le long d’un bois. Les batteries se déplacent et les avions repèrent. La 14ème batterie est bombardée et nous avons à déplorer la mort de plusieurs de nos camarades. Départ vers 20h en direction de Pierres Morains.
Devant le risque d'être débordés à 2 h. ordre donné de nous replier en direction de Villers-au - Bois. Au petit jour, l'échelon s'installe à la ferme de Commercy, Nord-Est de Villers - au - Bois et le P.C. aux Souriettes, 1 km plus au Nord.
A 15 h., un nouveau repli est effectué et la B.H.R. va stationner en colonne sur un chemin en bordure d'un bois longeant le Berle entre Vertu et Bergères - les - Vertus. Le régiment entier stationne à cet endroit jusqu'à la tombée de la nuit. Un bombardement ennemi fait plusieurs victimes à la 14° batterie. Les avions mitraillent le bois et blessent un canonnier de la C.R.V (note : Colonne de ravitaillement du Ve groupe).
A 21 h.30, la B.H.R. fait mouvement et va s'installer dans un bois à 2 km à l'Est de Pierres Morains.
14 juin 1940Nous camouflons les voitures dans un bois de pins et nous repartons quelques instants plus tard en direction d’Ecury-le-Repos. Nous croisons une division Polonaise qui monte au feu. Nous nous égarons. La BHR se divise en 2 colonnes. Nous nous camouflons à la pointe du jour dans un bois. Quelques heures plus tard, nous quittons les lieux pour nous diriger sur Arcis sur Aube. Plusieurs escadrilles passent et elles continuent leur route. Nous traversons Fère Champenoise, la route est encombrée (réfugiés, militaires..). Avant d’arriver à Euvy, nous retrouvons l’autre colonne. Nous arrivons les avions arrivent et bombardent le village. Le régiment est disloqué. Tout le monde se camoufle. Le bombardement passé, les voitures se dispersent et nous continuons seuls, la route .Nous subissons de nouveaux bombardements à Gourgancon – salon – Champfleury (nous faisons le plein d’essence) nous sommes mitraillés le dernier village avant Arcis. La route est indescriptible, nous arrivons dans Arcis entièrement bombardé. Nous filons par sur Troyes par Voue Aubeterre Feuges (mitraillade). Nous apprenons que les ponts sont coupés. Nous sommes obligés de détourner Troyes avant d’arriver à Creney nous subissons le plus terrible bombardement de la journée (6ème). Notre chauffeur est tué (GARDIZE) Adjt chef COMBIN- RANCE (blessé grièvement) brigadier BARDEL légèrement blessé, j’ai reçu 2 éclats (un à l’épaule et l’autre partie lombaire gauche)
A 0 h.15, ordre est donné de nous porter à 5 km au Sud d'Houry. Le repli de ce mouvement est exécuté immédiatement. Arrivés à cet endroit situé sur la route de Châlons à Fère - Champenoise, un nouvel ordre nous enjoint de dépasser Fère - Champenoise en direction d'Euvy. La route est très encombrée, si bien que la colonne est fractionnée et qu'une partie seulement, en tout 5 voitures, atteint le bois situé à gauche de la route, à 2 km au Sud de Fère - Champenoise. Les autres voitures sont dispersées et suivent une colonne de plus en plus dense de véhicules de toutes sortes, encombrée de charrettes de paysans en fuite qui se dirigent vers le Sud en direction d'Euvy et d'Arcis - sur - Aube.
A 9 h. ordre est donné à la fraction stationnée de se rendre dans le bois à l'Ouest de Champfleury. A 300 mètres d'Euvy, cette colonne, à laquelle se sont ajoutées 3 voitures, est arrêtée par un violent bombardement d'avions qui interdit tout passage dans le village. L'encombrement est indescriptible. 3 voitures filent à travers champ et ne seront plus rejointes. Les 5 autres regroupées, empruntent un itinéraire évitant les routes et, par des chemins de terre, arrivent au point fixé vers 13 h.
A 19 h. la colonne, qui a stationné dans le bois, reçoit l'ordre de rejoindre le P.C. parti à la ferme de Montardoise, à 8 km au Nord - Est de Montsuzain. elle se met en route à 20 h. et, par Champigny ; Viâpres -le - Petit, Ponau ; Voué et Montsuzain, atteint Montardoise à 22 h. L'essence commence à manquer et 2 voitures doivent être abandonnées entre Voué et Montsuzain.
A Montardoise, la situation est grave, l'ennemi a franchi l'Aube et s'approche. Nous sommes débordés à droite et à gauche. Les régions de Troyes et Piney sont aux mains de l'ennemi. Ordre est donné au 291° de passer la Seine au plus vite. L'essence manque pour emmener toutes les voitures et la colonnes est réduite à 4 unités quand elle repart à 23 h.
15 Juin 1940Les 4 voitures, à cause de l'encombrement, ont été séparées au cours de la nuit mais se retrouvent à Bar-sur-Seine dans les premières heures de la matinée. Les 2 voitures légères ont subi un bombardement au passage de Lusigny à 5 h. Au carrefour, à 6 km au sud de Bar, les voitures sont mitraillées par des avions, sans résultat.
D'autres voitures de la B.H.R. ont franchi la Seine au cours de la journée, isolées ou en formation avec le 5° et le 6° Groupe. L'une d'elles, violemment bombardée à Argentolle, sur la route de Troyes à Piney, a du être abandonnée. Ce bombardement fait 5 victimes : 1° Canonnier GARDIZE, tué ; - Adjudant - Chef COMBIN ; Brigadier BARDIN ; Maître - Pointeur ALQUIER ; 2° Canonnier RANCE, mortellement blessé.
Les 4 voitures retrouvées à Bar, à la suite d'un malentendu, se séparent. Un camion et une camionnette, amenées par les Lieutenants GARGUILO et SCARCERINAU, partent pour Les Riceys et Montbard partent en direction de Valence. Une voiture de liaison et une voiture tout terrain, amenées par le Colonel JOUBERT et les autres officiers, gagnent Dijon par un chemin détourné. Les autres voitures rescapées feront dans les jours qui suivent une retraite personnelle et ne seront regroupées que plus tard.
16 Juin 1940Le Groupe, amené par le Colonel JOUBERT, quitte Dijon à 0 h. 30 en direction de Beaune, centre de rassemblement des isolés.
Beaune est atteinte à 5 h. et un ordre reçu au Centre le dirige sur Souvigny, à 10 km à l'Est de Moulins où se doit opérer le regroupement de l'Artillerie. Souvigny est atteinte à 19 heures.
17 Juin 1940Stationnement dans un bois situé à 5 km à l'Est de Souvigny. Au cours de la journée, 2 camions, 3 camionnettes et la cuisine roulante qui ont suivi le 5° Groupe, rejoignent.
Départ à 22 h. en direction de Riom pour rejoindre l’état - Major de la Division.
18 Juin 1940La colonne stationne à Combronde de 2 h. à 8 h. heure à laquelle elle se dirige à Merilhat, hameau situé à 8 km au Sud - Ouest de Manzat. Stationnement à Merilhat jusqu'à 20 h 30. Une camionnette et un camion réussissent à rejoindre au cours de la journée. Le nombre de véhicules restant est alors de 9.
A 20 h.30, la B.H.R. reçoit l'ordre de partir vers Lastic, localité, qui, par Pontgibaud et Bromont est atteinte à 1 h. le 19.
19 Juin 1940Après avoir passé le reste de la nuit dans les voitures stationnées à la sortie de Lastic, la colonne repart à 6 h. pour aller cantonner à Saint - Pardoux - la - Croisille en passant par Eygurande ; Ussel ; Egleton ; Marcillac et Clergoux. Arrivée à 17h.
20 Juin 1940Stationnement à Saint - Pardoux.
21 Juin 1940Départ à 13 h.pour Aynac (Lot) par Argentat, Bretenoux, Saint-Céré - Arrivée à 13 H.
22 Juin 1940 Stationnement à Aynac.
23 Juin 1940Départ à 8 h.30 en direction de Laroquebrou (Cantal) par Saint - Céré et Sousceyrac. Arrêt de la colonne de 11 h. à 18 h. sur la route à l'entrée du village dans l'attente d'ordres. A 18 h. la colonne repart et par La Ségalassière - Pers et Omps - atteint le village de Saint-Mamet la Salvetat. La colonne reste formée et passe la nuit sur place. Dans la soirée, elle est rejointe par le Groupe du Lieutenant GARGUILO qui, de Dijon, s'est dirigé sur Valence et Toulouse. Les voitures de la B.H.R. sont maintenant onze.
24 Juin 1940Dans la matinée, la colonne fait demi-tour et vient stationner à Saint - Mamet.
24 - 29 Juin 1940Stationnement à Saint - Mamet.
30 Juin 1940Départ à 15 h. pour Saint - Etienne - la - Geneste (Corrèze) par Aurillac - Maurice - Bort - les - Orgues et Saint - Victour, où la B.H.R. stationne jusqu'au lendemain.
1er. Juillet 1940Départ à 8 h. pour le Camp de La Courtine par Ussel. Arrivée au Camp à 11 h.
1er. - 11 Juillet 1940Stationnement au CAMP.
11 Juillet 1940A 24 h. Dissolution du 291ème. R.A.D. Le personnel de la B.H.R. constitue avec une partie de la C.R.V la 2ème. batterie du 1er Groupe de marche mis sous les ordres du Commandant COUPARD........