Nouveaux obus antichars

https://deuxiemeguerremondia.forumactif.com/t1740-les-canons-antichars-francais

Sur ce lien il est décrit les recherches en matiere de munitions AC et en particulier destinée à améliorer les capacités AC de mle anciens en particulier 75 mm 1897 et 37mm Sa 18, qu' en pensez vous?

Bonjour,

Tout le problème réside dans le fait qu'aucune source n'est citée. Or, par exemple je doute fort qu'un canon de 37 Mle 1916 TR puisse tirer une munition atteignant 1150 m/s en raison de la faible longueur du tube.

Autre exemple au sujet du canon Larsen, selon les archives à ma disposition. Cette pièce est étudiée non pas pour remplacer les 25 AC mais pour doter les petites unités d'infanterie d’une arme antichar ayant une puissance de perforation analogue à celle du canon de 25 mm. Si différentes études sont lancées c'est dans le cadre d'une volonté de doter tous les échelons d'infanterie de capacités antichars (le 47 mm à l'échelon divisionnaire, le 25 mm à celui du régiment, etc.).

La première étude concerne en effet le matériel danois de la firme Larsen basé sur le principe d’une munition sous calibrée permettant d’obtenir une forte vitesse initiale des projectiles pour un poids modeste de l’arme. Mais si le principe est intéressant, il engendre une usure rapide du tube limitant le nombre de coups pouvant être tirés.

Dans le cas du matériel Larsen, il est estimé à environ 250 coups. Mais l’arme, dont le calibre passe de 29 à 20 mm entre la culasse et la sortie du tube, est encore trop lourde pour s’affranchir d’un affût et ne répond donc pas à la volonté de doter l’infanterie d’un matériel facilement transportable et l’étude sera finalement jugée comme sans résultats utiles.

Le principe sera repris par la manufacture de Tulle avec le développement d’une arme dite à cône de bouche d’un calibre de 20 mm pour 16 à la sortie du tube, mais les résultats définitifs de ce projet ne seront pas obtenus avant l’armistice.

L'armée se reportera alors sur le fusil antichar Boys britanniques (Anti-tank Riffle 1937) qui sera adopté en avril 1939 et 4000 exemplaires seront commandés.

Quant à la charge creuse, si Brandt (détenteur du brevet Mohaupt pour la France), étudie bien des munitions basées sur ce procédé (mines de 100 mm de diamètre, grenades pour mortier de 81 mm et obus de 75 mm), on est encore loin d'une adoption mais les premiers essais sont prometteurs.

Seule la production de la grenade antichar basée sur le principe de la charge creuse tirée à l'aide d'un manchon sur un fusil est ordonnée en juin 1940. Trop tard... Et c'est bien dommage, car cette grenade aurait donné aux groupes de combat une bonne capacité antichar à courte portée.

(Pour en savoir plus, voir "L'armée de Terre française du 10 mai 1940" page 166 et suivantes)