BD Le boucher de Stonne

 La déception a été à la hauteur de mes espoirs à la découverte de ce titre prometteur sur les combats de Stonne.

    

La couverture a vite refroidi mon enthousiasme,  un B1bis simplifié avec une tourelle taillée à la hache et d'où émerge curieusement le chef de char !
J'ai feuilleté cet ouvrage pour me donner une idée plus précise ; ça commence très fort dès les premières pages. A Arnhem précisément où les paras britanniques détruisent un B1bis lance-flammes. Un des paras annonce à ses camarades qu'il a lui-même construit ce char lorsqu'il était ouvrier en France et le prouve en montrant la plaque constructeur sur le panneau arrière du char !!!!!
Un peu plus loin dans le récit, on voit l'équipage procéder au ravitaillement en carburant. Pour ce faire, un des membres soulève seul la grille de ventilation latérale pendant qu'un autre verse le carburant dans les ventilateurs. 
Je n'ai pas eu envie de poursuivre tellement c'est caricatural et fantaisiste. J'ai déjà mentionné le chef de char sortant du tourelleau de ce char baptisé TONNERRE, alors que le seul B1bis portant ce nom n'est jamais passé par Stonne.  Vraiment navrant qu'en 2023 on ose nous vendre de la BD historique aussi calamiteuse.

Bonjour,

Je l'ai eu en main et je pensais l'acheter. Même processus: espoir, puis déception puis remise dans le rayon....le dessin est tout simplement mauvais sans même prendre en compte les erreurs mentionnées plus haut. A croire que les auteurs ne se sont pas documenté sérieusement. Une belle occasion perdue.

Cordialement

F

bonjour
rien que les proportions du canon de 47 représenté sur la couv' on se pose des questions...
cdt
jd

J'ai l'impression que c'est un effet volontaire du dessinateur, comme si le dessinateur était tout proche du canon. J'irai voir tout de même un de ces jours.

Je confirme c'est un effet volontaire, Machines de Guerre - Le Boucher de Stonne de Senad Mavric, Filip Andronik, Jean-Pierre PÉcau, Jean Verney - Album | Editions Delcourt (editions-delcourt.fr)

Chaque char est dessiné avec un canon très gros, qui vise le lecteur.

Euh les gars vous savez que c'est une BD donc on prend des libertés avec la réalité non ?

Certes, mais si la BD fait partie d'une série "Machine de guerres" et que le char est en quelque sorte le personnage central, on aurait pu espérer un peu plus de recherches et pas de grossière erreur (tourelleau, ventilateurs...)

On pourrait comparer avec le travail de recherche historique de Patrice Pellerin pour sa série "l'Epervier" pourtant parfaitement romanesque, mais où l'auteur s'attache à dessiner avec la plus grande précision historique Versailles, les fortifications de Brest, etc.

Cordialement,
DH

Bonjour,

Je suis assez d'accord avec Didier. L'on peut d'ailleurs faire un parallèle avec ce que l'on appelle le roman historique, où une histoire fictive est placé dans un contexte historique réel.

Réaliser une BD romanesque ou uchronique autorise une certaine liberté, mais quand on prétend retracer des faits réels, le respect strict de la vérité historique est indispensable. On admettra que certains détails puissent être imaginés tant qu'ils sont cohérents et ne dénaturent pas le récit. Dans cet album les anachronismes sont multiples sans parler des éternels poncifs. N'oublions pas que cet ouvrage va s'adresser à une clientèle jeune qui ignore souvent totalement les combats de 1940. Ce n'est vraiment pas rendre hommage aux combattants de Stonne de publier un tel ramassis d'inepties.
Et de mon avis personnel, le dessin est franchement horrible (ça c'est subjectif, mais c'est en bonus)