Régiments d'artillerie de DCA 1920-1924

Bonjour à tous Smile

Je travaille actuellement sur l'artillerie de DCA au sein de l'Aéronautique militaire, soit entre 1920 et 1924.
Je n'arrive pas à déterminer si les 5 régiments de défense contre aéronefs (RDCA) étaient dotés de canons de 75 sur plateforme et d'autocanons de 75, ou seulement d'autocanons de 75 Rolling Eyes

Si un spécialiste "artillerie" pouvait m'éclairer à ce sujet, il est remercié par avance I love you

Sergent ADL Nombre de messages : 107 Date d'inscription : 05/08/2017

Bonjour,

Le sujet a été évoqué par Jacques Sicard dans L'artillerie antiaérienne et ses insignes - 1re partie de 1914 à 1945, Militaria Magazine n° 144 (1997) mais l'article n'est pas clair. Il indique (page 52) :

Citation :: Chaque régiment compte en principe :
- un état-major avec un peloton hors-rang;
- un groupe de quatre batteries de 75 mm;
- un groupe mixte (deux compagnies de projecteurs, une de mitrailleuses AA, une compagnie d'aérostatiers-camoufleurs).

Par ailleurs, sur la période 1920-1924 à l'Aéronautique, il semble que ça soit plutôt 1920-1922 ? (ou alors c'est simplement la décision de 1922 qui n'est mise en application en 1924 ?)

Citation :: En août 1922, il est décidé de rendre la DCA à l'artillerie et, en janvier 1924, les régiments entre dans la série 400 (n° 401 à 405) de cette arme.

J'espère donc comme vous que les spécialistes du forum pourront nous donner des détails.

Cordialement,

Guillaume B

Bonsoir Guillaume B Very Happy

Merci pour votre réponse mais j'ai également le document que vous citez Cool

Comme vous le notez, il ne précise pas 75 sur plateforme ou 75 autocanons ... Rolling Eyes

Bonne soirée Wink

Bonjour à tous, voici quelques éléments sur les RADCA lors de leur origine.

Le 1^er janvier 1920 sont formés les 5 RDCA (Régiment de Défense Contre Aéronefs) dont le 2^e Régiment de Défense Contre Aéronefs. Le personnel est issu des 66^e régiment d’artillerie, 67^e régiment d’artillerie, 501^e régiment d’infanterie territoriale et du 2^e Groupe de circulation. Les RDCA dépendent de l’aéronautique.

L’organisation "pied de guerre" de ces RDCA doit permettre de couvrir pour chacun des zones de 40 km de front et 150 km de profondeur, avec des moyens exclusivement mobiles, l’effectif d’un RDCA atteignant alors 5.650 hommes.

Leurs stationnements sont :

- 1^er RDCA : Aubervilliers, Arnouville, Montargis, Forts de Cormeilles et de Rosny.

- 2^e RDCA : Sedan (quartier Asfeld), Briebich, Trêves, Mayence.

- 3^e RDCA : Toul, Mayence-Kastel, Gemersheim.

- 4^e RDCA : Lure, Gemersheim.

- 5^e RDCA : Satonay, Avignon.

Chaque RDCA est constitué d’un état-major avec peloton hors rang, d’un groupe à quatre batteries de 75, d’un groupe mixte comprenant deux compagnies de projecteurs, une compagnie de mitrailleuses antiaériennes et une compagnie de ballons de protection. Le 25 août 1922, il est décidé que les formations de DCA retournent au sein de l’artillerie. Le transfert de la DCA à la Direction de l'artillerie doit s’effectuer entre avril 1923 et janvier 1924. Ainsi, cinq RADCA (régiments d’artillerie de défense contre avion) sont créés le 1^er avril 1923.

Ils sont numérotés de 401 à 405 et constitués chacun avec :

- deux groupes d’autocanons de 75 ;

- un groupe de 75 sur remorque ;

- un ou deux groupes de 75 sur plate-forme ;

- un groupe de projecteurs.

Cordialement.

Rémy SCHERER

Bonjour et merci RScherer Very Happy

Je n'avais pas ces stationnements détaillés de RDCA.
Une question finale : les RDCA (avant les RADCA qui repartent vers l'Artillerie) étaient-ils dotés de 75 autocanons et de 75 sur plateforme (les 2 ou un des 2) ?
Cordialement Cool

Bonjour à tous,

je n'ai pas la réponse concernant la dotation des RDCA pour la période 1920-1924.

Mais j'ai des informations pour le 1e RDCA. Le 1^er janvier 1920 est formé le 1^er RDCA avec un groupe (1/1^e RDCA) constitué d’éléments provenant du 66^e RA (autocanons de 75), aux Forts de Rosny et de Romainville. A priori cela représente 4 batteries d'autocanons. Le 2^e groupe est formé le 1^er janvier 1921 et comprendrait 2 batteries de 75 sur plateforme.

Mais je ne sais pas s'il faut extrapoler pour les autres RDCA.

Dans le détail, cela semble plus compliqué.

Pour le 5e RDCA, j'ai trouvé 4 batteries d'autocanons (3°, 14°, 16° et 18° batteries du 66ème RA), 2 batteries de 75 sur remorques et 2 batteries de 75 sur plateforme, ainsi que 2 batteries de projecteurs (1° et 4° compagnies de projecteurs du 67ème RA).

Pour le 2e RDCA : 6 batteries d'autocanons et 2 batteries de 75 sur plateforme.

Pour le 3e RDCA formé le 1er janvier 1920 à partir de diverses unités :

EM, PHR, 3° & 6° Compagnies de projecteurs provenant du 67° RA,
4°, 5°, 6° & 7° Batteries de canons de 75, provenant du 66° RAA,
456° Compagnie de mitrailleuses de 13,2 mm issues du 501° RIT,
28° Compagnie d’aérostation provenant du 2° Groupe d’aérostation. La composition et l’implantation du 3° RDCA sont alors les suivantes :
TOUL : PHR, 3° & 6° Compagnies de projecteurs (plus 5° & 6° batteries formées le 1/4/1921),
PONT-SUR-SEINE : 1 compagnie,
GERMERSHEIM (Allemagne) : 2° & 5° Compagnies,
SATHONAY : 4° Compagnie,
KASSEL (Allemagne) : 11° & 12° Compagnies,
CORMEIL-EN-PARISIS : 13° & 14 Compagnies. Le 25/8/1922, la décision est prise de faire retour à l’Artillerie des formations de DCA, date à partir de laquelle les unités du régiment sont regroupées progressivement à Toul et à Metz.

Pour le 4e RDCA, j'ai trouvé 4 batteries d'autocanons, 4 batteries de 75 sur remorque et 2 batteries de projecteurs.

Tout cela est un peu confus, et trouver une règle commune n'est pas aisée.

Cordialement.

Rémy SCHERER

Bonjour RScherer Wink

Merci pour ces précisions.
Cordialement Wink

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