Une mobilisation négligée

Le 2ème bureau français avait été averti des préparatifs d'invasion de la Norvège dès le 2 mars 1940. Des précisions supplémentaires sur cette attaque parvinrent à Bruxelles le 4 avril. Par l'intermédiaire du major Sas, les attachés militaires Danois Suédois et Norvégien furent immédiatement informés et firent rapport à leurs gouvernements.

Le chef du gouvernement Norvégien Nygaardsvold ne prit pas de décision de mobilisation. L'armée, la marine et la petite aviation norvégiennes furent ainsi prises totalement au dépourvu. Seule la 6ème DI norvégienne sut se mobiliser rapidement.

Le 9 avril au matin les forts d'Oslo, de Kristiansand, de Bergen, de Trondheim ne sont tenus que par le tiers de leur garnison d'alerte.

La 6ème division compte 7 100 soldats, les cinq autres ne peuvent au total compter que sur 8 220 hommes auxquels il faut ajouter 1 800 soldats de la défense anti-aérienne, 950 hommes de l'aviation et environ 300 policiers... sans stocks d'armes ni même de munitions car les Allemands vont s'emparer immédiatement de tous les dépôts et bases.

L'aviation comptait 41 appareils.

La marine avait 4 cuirassés garde côtes dont 2 en service armé, les deux plus anciens servant d'école et de casernement. Il y a 9 destroyers dont 6 construits depuis 1936, une douzaine de sous-marins, des patrouilleurs. Il convient d'y ajouter une double flottille de dragueurs et de mouilleurs de mines. Une grande partie de cette marine est saisie par les Allemands, les deux gardes côtes cuirassés sont torpillés à Narvick devant le refus de leurs équipages de se rendre aux Allemands.