Un projet d’occupation par des troupes italiennes sur le TONE ?

Je suis en train de lire « l’histoire controversée de la 2° guerre (10 volumes) d’Eddy Bauer, paru en 1966..

Au volume 3 , dans 2 chapitres différents, j’y apprends un fait qui m’était totalement inconnu (je n’ai pas la prétention de tout savoir, loin de là..)…
Mussolini, voulant sa part de gloire (et de gains..) aurait, lors d’une entrevue avec Hitler, courant mars, au Brenner, évoqué le fait suivant :  

-Chapitre 15/page 29 :
-Au retour de son entrevue avec le Führer, son point de vue n’avait pas sensiblement évolué. Entre les deux états-Majors de Rome et de Zossen, on envisagea l’éventualité d’une intervention de l’armée italienne en Alsace, dans le cadre de l’opération Baer dont l’exécution était confiée au Colonel-général Von Leeb. Un groupement de 20 à 30 divisions franchirait le Rhin derrière la 7° armée allemande et foncerait sur la trouée de Belfort, avec le plateau de Langres comme objectif final. Mais excité dans ce sens par le maréchal Badoglio, Mussolini s’accommodait mal du rôle de « brillant second » auquel voulait le confiner son allié. D’autre part, à l’O.K.H. on calculait qu’il ne faudrait pas moins de 12 semaines, à compter du jour de la mobilisation, pour que les Italiens se présentassent devant la tête de pont de Neuf-Brisach. Que l’offensive préparée fut un succès ou un revers, ils arriveraient trop tard.

L’extrait tiré du « Journal politique » du Comte Ciano, son ministre des affaires étrangères, et gendre   de Mussolini.

Et....

 
-Chapitre 18/page 151-152 :
-Nous avons vu qu’à l’O.K.H. on avait battu plutôt froid à la suggestion d’engager une armée italienne sur le front de Haute-Alsace. Au moment des négociations d’armistice, une proposition, plutôt scabreuse à la vérité, du général Roatta, sous-chef d’état-major de l’armée italienne avait fait bondir d’indignation son camarade Halder, lequel, le 24 juin, notait dans son journal :
« Les Italiens sont devant les fortifications françaises et ne progressent plus. Ils voudraient toutefois, en vue des négociations d’armistice, faire état d’une zone de territoire français occupée par eux aussi vaste que possible. C’est pourquoi ils nous ont proposé d’amener derrière le front de Von List un certain nombre de bataillons italiens, par la voie des airs, soit par Munich, soit directement par Lyon, et de leur faire occuper les points sur lesquels l’Italie entend faire valoir son droit d’occupation. Tout ça n’est rien d’autre qu’une tromperie de l’espèce la plus vulgaire. J’ai déclaré que je refusais de voir mon nom attaché à cette affaire. »

Et le maréchal Badoglio s'étant opposé à faire sienne cette proposition dolosive, Halder le proclame : «Selon toute apparence, l'unique soldat de toute cette délégation de négociateurs.»

Au plaisir de lire vos réactions et /ou précisions à ce sujet.

Bonsoir,

Je ne savais pas pour cet envoi de forces italiennes en Alsace. Par contre j'avais déjà lu, je ne sais plus où, que les Italiens avaient demandé l'envoi de troupes sur les arrières du front de l'Armée des Alpes déjà atteints par les Allemands (en gros la zone Lyon - Chambéry - Voreppe) pour pouvoir influer sur les futures négociations d'armistice. Proposition rejetée par les Allemands comme contraire à l'honneur militaire.

@+
Alain

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Alain