Canon de 155 C Mle 1917

Bonsoir

voici une belle photo d'un canon de 155 C avec au dos les détails



le dos de la photo :









Cordialement

[img]https://i.servimg.com/u/f21/11/61/41/83/numar118.jpg

Bonjour,

Superbe photo effectivement. En plus, parfaitement renseignée!

Merci.

Cordialement
Eric Denis

Superbe, en effet ...

Sait-on où la photo a été prise ?

Cordialement !

Bonjour,

je n'ai aucune information sur le lieu mais il se situe dans une région montagneuse.

Cordialement

Bonjour

Superbe photo !

Bonjour

voici une nouvelle photo du Canon de 155 C modèle 1917 Schneider :



Cordialement

Questions sur ce canon : je ne suis pas un spécialiste de l'artillerie mais j'ai des base et je viens de lire l'article de François Fauvillier sur cette pièce dans le GBM 77. On n'y lit que le 1er modèle 1915 utilisait une douille (visible sur une photo p 24) et que le modèle 1917 (à la culasse modifiée) utilisait des gargousses en toile (légende des 2 photos en haut de la p 24); si je comprends bien, il n'y avait donc plus de douille utilisée avec le modèle 1917? Correct?

Par ailleurs, une guerre plus tard, ce même canon est toujours en dotation dans l'artillerie française. Subsistait-il des canons Mle 1915 ou seuls des Mle 1917 (éventuellement de 1915 portés aux standards du Mle 1917) étaient-ils alignés en 1940?

Encore plus précis, les 155 C Schneider du 211 RALD, étaient-ils du Mle 1915 ou 1917?

But de ces questions : viser la perfection (?) dans les explications données à propos de 211 RALD au Musée du Souvenir de Haut-le-Wastia où un espace lui est consacré avec reconstitution d'un artilleur sur une position de batterie de 155 C Schneider.

Merci d'avance

Bonsoir,

Dans l'aide-mémoire pour les travaux d'état-major de 1939, seul le canon 155 C. modèle 1917 est mentionné.

Cordialement,
Nicolas T.

Bonsoir,

Les différences principales entre le 155 C Mle 1915 et le 155 C Mle 1917 sont les suivantes:

-emploi d'une douille pour le Mle 1915 et de gargousses pour le Mle 1917.

-écrou de culasse différent:
Mle 1915: 2 secteurs lisses, 2 secteurs filetés.
Mle 1917: 4 secteurs lisses, 4 secteurs filetés.

-chambre à poudre différente:
Mle 1915: logement de l'obturateur plastique.
Mle 1917: logement de la douille.

-Dispositif de chargement:
Mle 1915: civière fixée au châssis.
Mle 1917: civière amovible.

Les opérations de modification de la bouche à feu Mle 1915 au standard Mle 1917 sont donc complexes. Par contre, les affûts sont pratiquement identiques.
A ma connaissance, les pièces mobilisées en 1939 dans les régiments d'artillerie de campagne sont des 155 C Mle 1917.
Je trouve d'ailleurs sur un état de 1937 des tubes de réserve de 155 C, l'existence de 360 tubes de 155 C Mle 1915 "à transformer" en plus des 948 tubes de réserve de 155 C Mle 1917. Tout ceci va dans le sens d'une unification des 155 C Mle 1917 dans les régiments d'artillerie de campagne.
Je n'en dirai pas autant pour les 155 C "de position" où l'essentiel des dotations concerne les 155 C Saint-Chamond (Mle 1915), peut-être y-a-t-il aussi des 155 C Mle 1915 Schneider mais je n'ai rien trouvé qui aille dans ce sens.
Cordialement,
Guy François.

Merci pour tous ces détails!

Bonjour

d'après "Les canons en service" édition de 1930 du Général ALVIN et du colonel ANDRE, "en principe le modèle 1917 est le seul réglementaire, mais le modèle 1915 S est encore utilisé dans les champs de tir".

Il existait aussi un canon de 155 C modèle 1915 Saint-Chamond (différent du modèle 1915 Schneider), mais était-il encore en service en 1940 ?

Cordialement

Échangeant en parallèle avec SergeH sur ce sujet, nous en arrivons à la conclusion (consolidée par toutes vos informations) qu'il devait s'agir de Mle1917.

Je cherche de bonnes photos ou de bons dessins des différentes munitions du 155 C. C'est facile à trouver pour le 75 ou pour le 77 allemand et un tas d'autres munitions mais je n'ai pas encore pu mettre la main sur un tel document pour le 155 c. Quelqu'un peut-il m'aider?
Merci d'avance

Bonjour,

Concernant la question de "avz94", oui, le 155 C modèle 1915 Saint-Chamond, très différent du modèle Schneider sur presque tous les plans, est toujours en service en 1940.
Sur les plans d'emploi de 1937, il y a 156 canons de ce type en artillerie de position en Métropole et 4 autres, employés aussi en artillerie de position, en Afrique du Nord.
Pour "SiVielSto", il y a de bons dessins des projectiles (en couleur), des gargousses et des fusées dans les Règlements Titre Vb du canon de 155 C modèle 1917 (plusieurs éditions des années 1920).
Si je savais poster des images sur ce Forum, je les aurais volontiers incluses!
Cordialement,
Guy François.

Bonjour,

merci pour cette précision sur les 155 C mdle 1915 SC

Cordialement

Pour poster des images, il faut un peu tâtonner mais ce n'est pas si compliqué.
Il y a une explication technique et plusieurs posts sur le sujet, je pense. Je veux ajouter la mienne mais...

Bonsoir

voici deux documents montrant un canon de 155 C et son avant train :





Cordialement

avz94 a écrit:

Bonsoir

voici deux documents montrant un canon de 155 C et son avant train :





Cordialement

Une question ...

Les modéls St Chamond et Schneider du 155 C utilisaient-ils les mêmes munitions ?

Jipé

Bonsoir,

Les matériels de 155 C modèle 1915 Saint-Chamond, 155 C modèle 1915 Schneider et 155 C modèle 1917 Schneider emploient les mêmes modèles d'obus.
Toutefois, les charges divisibles sont différentes:
-le 155 C modèle 1915 Saint-Chamond utilise des douilles chargées (marquées au culot "Saint-Chamond").
-le 155 C modèle 1915 Schneider utilise des douilles chargées (marquées au culot "Schneider").
-le 155 C modèle 1917 Schneider utilise des gargousses.
Le 155 C Mle 1915 Saint-Chamond est moins puissant que ses homologues de Schneider, la composition des charges divisibles est différente dans les douilles:
-155 C Saint-Chamond: charge 0 à 5.
-155 C Schneider: charge 00 à 5.
Cordialement,
Guy François.

ALVF a écrit:

Bonsoir,

Les matériels de 155 C modèle 1915 Saint-Chamond, 155 C modèle 1915 Schneider et 155 C modèle 1917 Schneider emploient les mêmes modèles d'obus.
Toutefois, les charges divisibles sont différentes:
-le 155 C modèle 1915 Saint-Chamond utilise des douilles chargées (marquées au culot "Saint-Chamond").
-le 155 C modèle 1915 Schneider utilise des douilles chargées (marquées au culot "Schneider").
-le 155 C modèle 1917 Schneider utilise des gargousses.
Le 155 C Mle 1915 Saint-Chamond est moins puissant que ses homologues de Schneider, la composition des charges divisibles est différente dans les douilles:
-155 C Saint-Chamond: charge 0 à 5.
-155 C Schneider: charge 00 à 5.
Cordialement,
Guy François.

Merci .


Je suis surpris (mais non expert) de lire que les Gargousses ont remplacé les douilles !!!

j'aurai pensé que cela était moins pratique et moins rapide à manipuler ???  

Les caissons à munitions étaient-ils conçus de la même façon ????

Jipé

Bonsoir,

Les gargousses permettent d'ajuster la charge en fonction de la portée recherchée, donc donnent une souplesse d'emploi que ne permettent pas, ou moins facilement, les douilles.

Cordialement,

DH


Comme quoi, il vaut mieux laisser la parole aux spécialistes...

Bonsoir,

Avantage et inconvénients des charges en douilles et en gargousses:

-Douilles:
Avantages:

-obturation parfaite.
-souplesse d'emploi: il suffit de préparer les douilles renfermant des charges divisibles: la charge la plus forte est la charge 00, la moins forte la n°5 (en fonction de la nature des poudres). Il suffit d'enlever les fagots de poudre numérotés pour tirer avec une charge inférieure jusqu'à la lecture du numéro de la charge. Exemple: pour tirer à charge 1, on enlève les fagots n° 00 et 0.
-bonne étanchéité de la charge, la douille étant fermée par un opercule.
Inconvénients:
-poids important des douilles.
-utilisation d'un matériau rare et cher pour la confection des douilles.
-plus grande complexité de la culasse et présence d'un extracteur.

-Gargousses:
Avantages:
-légèreté de la charge contenue dans une gargousse.
-absence d'extracteur.
-souplesse d'emploi: comme pour les douilles, charges divisibles.
Inconvénients:
-obturateur plastique pouvant provoquer des fuites de gaz et nécessitant des remplacements fréquents.
-gargousses très sensibles à l'humidité.
-nécessité de transporter les gargousses dans des récipients étanches (caisses à poudre).

Cette énumération rapide permet de constater que le matériel modèle 1915 présente plus d'avantages que son successeur du modèle 1917.
Les performances balistiques des deux modèles sont absolument identiques.
Cordialement,
Guy François.

Bonsoir à tous,

Je saisis l'occasion de la remontée de ce fil pour revenir à la question posée le 31 août au sujet du 155 C modèle 1915 Saint-Chamond et à la réponse qu'a aussitôt donnée Guy François.

Sa modestie l'a empêché de vous faire part de son tout prochain article mais je puis dévoiler ici en avant première— et j'en suis heureux — que Guy signe dans GBM 114 (parution 1er octobre) un article tout à fait remarquable et très complet sur ce canon injustement méconnu, éclipsé par son grand concurrent le 155 C Schneider.

Bien cordialement à tous

François

SiVielSto a écrit:

Questions sur ce canon : je ne suis pas un spécialiste de l'artillerie mais j'ai des base et je viens de lire l'article de François Fauvillier sur cette pièce dans le GBM 77. On n'y lit que le 1er modèle 1915 utilisait une douille (visible sur une photo p 24) et que le modèle 1917 (à la culasse modifiée) utilisait des gargousses en toile (légende des 2 photos en haut de la p 24); si je comprends bien, il n'y avait donc plus de douille utilisée avec le modèle 1917? Correct?

Par ailleurs, une guerre plus tard, ce même canon est toujours en dotation dans l'artillerie française. Subsistait-il des canons Mle 1915 ou seuls des Mle 1917 (éventuellement de 1915 portés aux standards du Mle 1917) étaient-ils alignés en 1940?

Encore plus précis, les 155 C Schneider du 211 RALD, étaient-ils du Mle 1915 ou 1917?

But de ces questions : viser la perfection (?) dans les explications données à propos de 211 RALD au Musée du Souvenir de Haut-le-Wastia où un espace lui est consacré avec reconstitution d'un artilleur sur une position de batterie de 155 C Schneider.

Merci d'avance

Bonjour à tous

Comme François qui profite de la remontée du post, j'en profite également pour préciser que l'évocation du musée de Haut-le-Wastia s'appuye sur des doc photos qui montrent une batterie du 361 RALCP uniquement dotée de 155 Schneider mle 1917. On y voit des conteneurs mle 1927 ce qui confirme bien les gargousses.

Cordialement
sergeH

Bonjour,

Dans le manuel de Préparation Militaire Supérieure, tome II, artillerie, il est écrit que l'emploi des cartouches ou des douilles amorcées présente l'inconvénient que le projectile n'est pas aussi bien assuré à sa position de chargement qu'avec le refouloir.

Cordialement,
Nicolas T.

Bonsoir,

Cette phrase du manuel de PMS est surprenante ou incomplète car si l'on comprend bien cette affirmation pour une munition encartouchée, elle ne s'applique pas à une munition en éléments séparés. Le projectile est amené à sa position de chargement dans les mêmes conditions lors des opérations manuelles de chargement, que la charge soit contenue dans une douille ou dans une gargousse.
Cette affirmation peut se comprendre pour une manœuvre de chargement automatique comme sur le 155 CTR modèle 1904 Rimailho.
Par contre, concernant les 155 C modèle 1915 et modèle 1917, les opérations de chargement et de mise à poste de l'obus à sa position de chargement sont absolument identiques pour les deux modèles avec emploi du refouloir court par le chargeur aidé du tireur.
Voir la description complète des opérations de chargement pour les deux modèles et les particularités propres aux deux versions dans le "Règlement provisoire de manœuvre de l'Artillerie Lourde-Dispositions spéciales aux batteries de 155 C modèles 1915 S et 1917 S-approuvées par le ministre le 3 octobre 1917".
Sur mon édition de 1918, il n'y a aucune ambiguïté, le chargement de l'obus est identique pour les 155 C modèles 1915 S et 1917 S.
Cordialement,
Guy François.