portée du B1bis

Pachy a écrit:

il y aurait eu au moins un exemple de 88 détruit par le 75 d'un B1 bis, à Abbeville...

Fait dont il existe des photos relativement connues si je ne m'abuse.

Dans le récent B&B, Loïc Charpentier donne une probabilité pour un 88 de toucher un char de 100% à 1000m, 95% à 1500m, 85% à 2000m et encore 74% à 2500m, avec le Pzgr 39/41 et, je pense, le viseur ZF.20 ou ZF.20-e.



Il faudrait comparer avec le 75 du B1 Bis, mais il est probable que son tube plus court donnait une précision médiocre en tir direct.



Après, tout est affaire de conditions tactiques: le 75 n'a pas besoin d'un coup direct pour éliminer un 88, l'obus projetant des éclats dans un rayon de 30m, si je me souviens bien. Tout est fonction de la qualité de la protection du 88, bien sûr, du fait que les chars sont en mouvement ou arrêtés, du temps de réaction des uns et des autres, etc...



Le meilleur moyen des Alliés pour contrer le 88 a été de saturer la zone avec de l'artillerie ou des chasseurs-bombardiers et d'attaquer à des moments ou la visibilité est réduite, à l'aube, pour gêner la visée à longue distance.

A Alamein ,après un sévère matraquage de l'artillerie,ce sont les highlanders ,baïonnettes aux canons qui ont neutralisé et capturé des 88 .....même processus que sur la Meuse en 1940 :c'est le choc de l'infanterie après un déluge de feu qui ouvre la voie aux chars

Bonjour

Si je peux me permettre cette petite précision : le Naeder est le système hydrostatique qui permet de diriger le char, donc par conséquence le pointage du 75, puisque celui-ci ne pouvait pivoter latéralement.

Cordialement

Bonsoir,

Petite précision en ce qui concerne le 75 en casemate du B 1bis. Ce dernier avait une fonction anti retranchements et sa dotation en obus de rupture (OR Mle 10 M) n'était prévue que pour lutter contre les masques blindés des ouvrages du champ de bataille. Il était organisé avant tout pour le tir de plein fouet soit 400/500 m environ. Toutefois, il pouvait aussi être utilisé comme artillerie d'accompagnement en tir à vue de batterie avec l'OE Mle 17 ou à charge réduite Mle 15. Dans ce dernier cas, il se transformait en canon d'assaut (artillerie d'appui direct) avec une portée de l'ordre de 3000/3500 m. Le coup au but n'était pas alors recherché et on encadrait l'objectif, généralement à l'échelon de la section soit 3 chars suivant les bonnes vieilles méthodes de l'artillerie.

Cordialement

SF